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22 janv. 2024

1 Corinthiens 6.1-20

Chapitre 6

Introduction

Aux États-Unis le nombre d’avocats qui travaillent dans le domaine juridique est phénoménal; ils sont plus nombreux que la totalité de ceux qui exercent au Japon et dans toute l’Europe réunis. Dans la société américaine, presque tous les litiges se règlent soit à coups de flingues, puisque le port d’armes de tout calibre est permis, soit par un procès en bonne et due forme. Dans la réalité de tous les jours, c’est d’ailleurs devenu une manière tout à fait légale de voler son prochain. On se souvient des grandes sociétés de tabac qui ont tellement vendu de cigarettes qu’elles sont devenues énormément riches et opulentes, et bien sûr, elles ont fait des jaloux. Mon père disait : « il faut prendre l’argent là où il est ». Je ne sais pas si c’est un adage connu, mais en tout cas, beaucoup d’individus ainsi que plusieurs États de l’Union ont suivi ce principe et prélevé une partie de la fortune de ces sociétés de tabac à coups de procès. Ils prétendaient qu’on ne leur avait pas dit que fumer est mauvais à la santé ou qu’on leur avait menti par le biais de la publicité. Toutes les excuses sont bonnes quand il s’agit de soutirer de l’argent à son prochain. Qu’il en soit ainsi dans une société ultra libérale est une chose, mais que les chrétiens utilisent les tribunaux païens quand ils sont en conflit l’un avec l’autre, est scandaleux. C’est le nouveau sujet qu’aborde l’apôtre Paul dans le chapitre 6 de la première Épître aux Corinthiens que je commence à lire.

Verset 1

Lorsque l’un de vous a un différend avec un frère, comment ose-t-il le citer en justice devant des juges incroyants au lieu de recourir à l’arbitrage de ceux qui appartiennent à Dieu ? (1Corinthiens 6.1).

Après avoir traité un problème d’inceste dans l’église, Paul en aborde maintenant un autre qui est tout aussi affligeant : les membres d’une même communauté de croyants s’entre-déchirent. D’ailleurs, on sent dans les paroles de l’apôtre qu’il est profondément déçu, non seulement parce que ce désordre contribue encore davantage à diviser l’Église, mais aussi et surtout parce que cette dispute nuit à l’œuvre de Dieu dans la ville de Corinthe.

Le témoignage des chrétiens divisés est une honte, un aveu de faillite de la part des croyants et un prétexte pour les païens de se moquer de Jésus-Christ. Comme dans l’affaire de celui qui vit dans l’inceste, on trouve le même relâchement dans les membres de l’église qui sont en conflit, et apparemment, les responsables de l’assemblée ne veulent pas s’en mêler. Bien que le type de problème ne soit pas précisé, la suite du texte laisse fortement à penser qu’il est question d’affaires de la vie courante liées bien évidemment à de sombres histoires de fric ou de propriétés.

Pour l’apôtre Paul, il est évident que ceux qui sont unis par la même foi en Jésus-Christ devraient régler leurs litiges à l’amiable, comme des frères qui cherchent le bien des autres, et non pas comme des adversaires. Jésus a dit :

– Faites pour les autres tout ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous, car c’est là tout l’enseignement de la Loi et des prophètes (Mt 7:12).

Si chaque membre d’église obéissait à cette exhortation, ce serait presque le paradis sur terre. Ce qui irrite l’apôtre au plus haut point, ce sont les croyants qui veulent la médiation des tribunaux quand ils sont en conflit entre eux. Or, les juges laïques sont des païens qui, au mieux, peuvent rendre un verdict selon la justice, mais ils n’ont pas la capacité de discerner la dimension spirituelle du problème qu’ils doivent juger. Pour Paul, il vaut cent fois mieux souffrir une injustice plutôt que de s’engager dans un procès toujours scandaleux, autant pour les croyants que pour les infidèles.

L’apôtre n’enseigne pas qu’un chrétien ne doit jamais faire appel à la justice ; pas du tout. En tant que citoyen d’un pays, le croyant jouit des mêmes droits et devoirs que tous les autres membres de sa société. Si les chrétiens refusent de défendre leurs droits en justice, ils courent le risque de se faire croquer tout cru par la première crapule qui voudra les exploiter. Paul lui-même a fait appel à l’autorité judiciaire quand il avait des ennuis. En effet, après avoir été arrêté suite à un coup monté par les Juifs, il s’est rendu compte qu’il allait moisir indéfiniment en prison, alors il a demandé à être jugé par la cour impériale du César de service afin de faire avancer ses affaires.

Versets 2-3

Je continue le texte.

Ignorez-vous que ceux qui appartiennent à Dieu auront un jour à juger le monde ? Si donc vous êtes destinés à être les juges du monde, seriez-vous incapables de vous prononcer sur des questions bien moins importantes ? Ne savez-vous pas que nous jugerons même les anges ? Et nous serions incompétents pour les affaires de la vie présente ! (1Corinthiens 6.2-3).

La question de rhétorique traduite par : « Ignorez-vous que » ou : « Ne savez-vous pas que », revient 6 fois dans ce seul chapitre ; l’apôtre l’a déjà employée 2 fois dans l’épître et l’utilisera encore deux autres fois. Son but est évidemment d’attirer l’attention des Corinthiens sur des vérités qu’ils auraient non seulement dû connaître mais aussi mettre en pratique, ce qui leur aurait éviter de s’entre-déchirer. Les remontrances de l’apôtre portent un coup dur aux membres orgueilleux de cette église qui prétendent baigner dans la sagesse et la connaissance. Il ne fait aucun doute que Paul a enseigné ces vérités quand il était à Corinthe et qu’il fonda l’Église. Pour lui, il est tout à fait incompréhensible de la part de chrétiens, d’une part de se disputer comme des chiffonniers, et d’autre part, de demander à des juges incroyants de trancher. Les Juifs eux-mêmes se faisaient un point d’honneur de ne jamais présenter leurs doléances devant un tribunal païen. Ils possédaient leurs propres tribunaux comme on le constate en lisant les évangiles et le livre des Actes des Apôtres.

En lavant leur linge sale en public, non seulement les Corinthiens outragent Dieu, mais ils se déshonorent eux-mêmes, oubliant leur dignité de Fils de Dieu. En effet, au Jugement dernier, les rachetés partageront l’autorité de Jésus-Christ (comparer Daniel 7.18) et un avec lui, ils prononceront le jugement du monde et des nations, des hommes impies et des anges déchus.

L’apôtre pose ici un principe ayant une application universelle : quand leurs intérêts se trouvent en conflit, les chrétiens devraient seulement avoir recours à un arbitrage fraternel. Les plus humbles croyants, éclairés par l’Esprit de Dieu, sont plus aptes à prononcer un jugement et à énoncer des règles d’équité que le juge qui se fie à des règles codifiées.

Verset 4

Je continue le texte.

Or, si vous avez des litiges au sujet des affaires de la vie courante, vous prenez comme juges des gens qui ne comptent pour rien dans l’Église ! (1Corinthiens 6.4).

Fortement ébranlé par les scandales qui secouent l’église, et comme s’il n’arrivait pas à y croire, Paul répète et répétera encore, le comportement répréhensible des Corinthiens.

Versets 5-6

Je continue.

Je le dis à votre honte ! N’y a-t-il vraiment pas un seul homme sage parmi vous qui puisse servir d’arbitre entre ses frères ? Faut-il qu’on se traîne en justice entre frères et qu’on aille plaider l’un contre l’autre devant des incroyants ? (1Corinthiens 6.5-6).

En d’autres mots, Paul dit : « Quoi ! dans une Église comme la vôtre, qui se glorifie de ses dons et de ses membres distingués, pas un n’est assez sage pour servir d’arbitre ! et vous allez en jugement contre des frères, et cela devant les infidèles ! »

L’apôtre répète donc ce qu’il a déjà dit comme pour se convaincre qu’il n’est pas en train de faire un cauchemar. Ses paroles sont une référence piquante à la prétention des Corinthiens à la sagesse, ce qui les a certainement fait rougir. Il leur reproche de ne pas agir selon la dignité de leur appel en se déchargeant sur les tribunaux civils et païens de leurs responsabilités de frères. Certes, un juge incroyant peut bien se prononcer sur l’élément purement judiciaire d’une dispute, mais il est tout à fait incapable d’adresser le problème de fond qui est spirituel.

La croyance erronée des Corinthiens sur l’importance du corps s’étend aux relations sociales qui perdent elles aussi de leur valeur dans leur vie chrétienne. Par ailleurs, dans les procès, il va sans dire que tout le monde n’est pas égal devant la loi. Les riches et les puissants ont toujours une longueur d’avance sur les pauvres et les faibles. Cet état de fait n’a guère changé; il n’y a qu’a voir dans les « affaires » qui sont les bénéficiaires des lois d’amnistie en Europe ou dans le monde, mais passons.

Versets 7-8

Je continue le texte.

De toute façon, vos différends constituent déjà une défaite. Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt l’injustice ? Pourquoi ne consentez-vous pas plutôt à vous laisser dépouiller ? Mais non, c’est au contraire vous qui commettez des injustices et dépouillez les autres, et ce sont vos frères que vous traitez ainsi ! (1Corinthiens 6.7-8).

L’apôtre s’élève contre la cupidité de ceux qui engagent des procès contre un frère ou une soeur. Il leur donne un principe de vie chrétienne déjà établi par Jésus (Matthieu 5.39) : il vaut mieux encourir une perte matérielle plutôt que de déshonorer Dieu par une action en justice contre un autre croyant. D’après le vocabulaire utilisé par Paul, il semble, qu’à l’image de ce qui se passe aujourd’hui dans certaines sociétés au capitalisme sauvage, ces procès sont des vols déguisés. Ils ne visent pas tellement à redresser des torts, mais bien plutôt à obtenir des gains personnels aux dépens d’autrui.

Versets 9-10

Je continue.

Ne savez-vous pas que ceux qui pratiquent l’injustice n’auront aucune part au royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : il n’y aura point de part dans l’héritage de ce royaume pour les débauchés, les idolâtres, les adultères, les pervers ou les homosexuels, ni pour les voleurs, les avares, pas plus que pour les ivrognes, les calomniateurs ou les malhonnêtes (rapaces; extorsion de fonds) (1Corinthiens 6.9-10).

C’est la troisième fois dans ce chapitre que Paul pose la question de rhétorique « Ne savez-vous pas ». La liste des péchés qu’il dresse rappelle aux Corinthiens leur lourd passé. Tous les vices qu’il mentionne étaient monnaie courante dans tout l’Empire. L’homosexualité et la prostitution masculine étaient très en vogue dans la société gréco-romaine. Dans son œuvre : « Le Symposium », le célèbre philosophe Platon n’a que des louanges pour l’amour homosexuel, et sur les 15 premiers empereurs romains, 14 furent homosexuels ou bisexuels.

Verset 11

Je continue le texte.

Voilà bien ce que vous étiez, certains d’entre vous. Mais vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été déclarés justes au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu (1Corinthiens 6.11; Auteur).

Paul cite trois caractéristiques du chrétien authentique. Il est lavé (Tite 3.5), c’est à dire pardonné de ses péchés; l’eau du baptême en est le signe lors de la conversion. D’ailleurs ce verset pourrait bien être une formule utilisée pour les baptêmes surtout que les trois personnes de la Trinité sont mentionnées.

La sanctification est le processus continu de la purification intérieure et d’une consécration de plus en plus grande.

Troisièmement, le croyant est juridiquement déclaré juste aux yeux de Dieu. Cet acte de la grâce divine a été accompli par le sacrifice du Seigneur, mais il est actualisé dans le pécheur au moment où il place sa confiance en Jésus comme son Sauveur. Aux Romains, Paul écrit :

Qui accusera encore les élus de Dieu ? Dieu lui-même les déclare justes. Qui les condamnera ? Le Christ est mort, bien plus : il est ressuscité ! Il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous (Romains 8.33-34).

En rappelant aux Corinthiens qu’ils ont été lavés, sanctifiés et déclarés justes, Paul souligne le changement que Dieu a opéré en eux. Il s’en suit que les procès qu’ils engagent les uns contre les autres sont un retour en arrière aux pratiques dont Paul donne la liste, un retour à leur condition passée de païens qui n’ont aucune part au royaume de Dieu. Mais un tel retour est inimaginable.

Verset 12

Je continue le texte.

Tout m’est permis. Certes, mais tout n’est pas bon pour moi. Tout m’est permis, c’est vrai, mais je ne veux pas me placer sous un esclavage quelconque (1Corinthiens 6.12).

Paul aborde un nouveau problème qui trouble l’assemblée de Corinthe, celui de la liberté dans le domaine sexuel. Il a déjà parlé d’un cas particulier d’immoralité et va maintenant donner un principe de base ainsi qu’un enseignement sur l’importance du corps.

« Tout m’est permis » est l’une des maximes de certains membres de l’église depuis que Paul leur a enseigné que le chrétien est placé sous le régime de la grâce et donc libre des exigences de la Loi de Moïse. Cependant, liberté n’est pas licence; les Corinthiens détournent le sens des paroles de l’apôtre en prenant des libertés aberrantes comme la fréquentation des prostituées sacrées, alors que d’autres, portés sur l’ascétisme refusent même de toucher une femme de leur famille.

De plus, dans leur arrogance, les Corinthiens sont convaincus à la fois de leur grande sagesse, et d’avoir tous les droits en tant que citoyens du ciel. En fait, ils ne comprennent pas que la vraie liberté a ses limites, que Jésus-Christ les a délivrés du péché et que dans la marche chrétienne, l’enveloppe charnelle est tout aussi importante que l’âme. Au niveau moral, la façon dont on use ou abuse de son corps n’est pas une démarche neutre, et une conduite contraire à la sainteté n’est pas l’expression d’une liberté, mais bien plutôt d’un esclavage.

Chrysostome a écrit : « Tu es maître de manger et de boire ; fort bien, mais prends garde que ce besoin ne devienne une volupté qui fasse de toi son esclave. Si tu dis : Il m’est bien permis de mener une vie douce et commode au sein des jouissances, l’apôtre te répond : Tu ne le fais déjà plus comme un homme qui en a le pouvoir, mais tu es l’esclave d’une telle vie. »

Versets 13-14

Je continue le texte.

“ Les aliments sont faits pour le ventre et le ventre pour les aliments. ” Certes, cependant un jour, Dieu détruira l’un comme l’autre. Mais attention : notre corps, lui, n’a pas été fait pour la débauche, il est pour le Seigneur et le Seigneur est pour le corps (une allusion à l’incarnation). En effet, comme Dieu a ressuscité le Seigneur d’entre les morts, il nous ressuscitera, nous aussi, par sa puissance (1Corinthiens 6.13-14).

Paul cite à nouveau l’un des arguments des Corinthiens libertins, qui là encore s’appuie sur un enseignement de Paul dont ils ont tordu le sens. Manger est une nécessité mais qui disparaîtra et qui n’engage pas toute la personne, tandis que les relations sexuelles définissent l’identité de l’homme et de la femme, et touchent les tréfonds de leur être qui appartient au Seigneur. C’est donc la totalité de l’homme, l’esprit, l’âme et le corps qui doit être sanctifié. Le corps est l’instrument éternel de l’âme et il est destiné à être glorifié avec l’âme par le Saint-Esprit. Le croyant doit donc honorer son corps car il sera ressuscité et enveloppera toute sa personne. En effet, dans l’au-delà, les élus ne ressembleront pas à des esprits suspendus en l’air, mais ils auront un corps semblable à celui du Christ après qu’il soit sorti du tombeau.

Versets 15-17

Je continue.

Ignorez-vous que vos corps sont des membres du Christ ? Vais-je donc arracher les membres du Christ pour en faire ceux d’une prostituée ? Sûrement pas ! Ou bien, ignorez-vous qu’un homme qui s’unit à une prostituée devient un seul corps avec elle ? Car il est écrit : Les deux ne feront plus qu’un. Mais celui qui s’unit au Seigneur devient, lui, un seul esprit avec lui (1Corinthiens 6.15-17).

Paul cite la fin d’un passage de la Genèse qui dit : C’est pourquoi un homme se séparera de son père et de sa mère et s’attachera à sa femme, et les deux ne feront plus qu’un (Genèse 2.24).

Le problème de la ville de Corinthe est que la prostitution est pratiquement un sport local et certains chrétiens prétendent avoir la liberté de continuer à se livrer à la débauche comme par le passé. Mais Paul leur rappelle que le croyant est identifié au Christ. Or, la relation sexuelle crée une union. Comme la fréquentation d’une prostituée n’entre pas dans le cadre légitime du mariage institué par Dieu, c’est une relation moralement condamnable qui souille le croyant et le Christ. En effet, l’union mystique et spirituelle du croyant à son Sauveur est incompatible avec une relation sexuelle avec une prostituée.

Verset 18

Je continue le texte.

C’est pourquoi, fuyez les unions illégitimes. Tous les péchés qu’un homme peut commettre n’impliquent pas intégralement son corps, mais celui qui se livre à la débauche pèche contre son propre corps (1Corinthiens 6.18).

« Fuyez les unions illégitimes » est un impératif présent qui indique une action constante. Désapprouver ces unions est insuffisant, il faut se forcer à s’éloigner de toute tentation à toute vitesse sans regarder derrière soi.

« Tous les péchés qu’un homme peut commettre n’impliquent pas intégralement son corps » est un troisième slogan de certains Corinthiens libertins. Paul répond par un démenti catégorique. Les actes corporels répréhensibles comme l’ivrognerie, la gloutonnerie ou la colère, par exemple, constituent un péché par l’excès, mais l’immoralité sexuelle est péché par elle-même et en elle-même, parce qu’elle engage le plus l’être humain dans sa totalité, le corps, l’âme et l’esprit.

Versets 19-20

Je finis le chapitre 6.

Ou bien encore, ignorez-vous que votre corps est le temple même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous ? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes. Car vous avez été rachetés à grand prix. Honorez donc Dieu dans votre corps (1Corinthiens 6.19-20).

C’est la sixième fois dans ce chapitre que Paul dit : « ignorez-vous que » ou son corollaire. A cette époque, une coutume contemporaine voulait que l’esclave qui paie le prix de sa liberté dans le temple d’un dieu, devienne la propriété de ce dieu, mais la société le considérait désormais comme une personne libre.

Après avoir mis en parallèle l’union du chrétien avec le Christ et sa relation sexuelle avec une prostituée sacrée, l’apôtre rappelle aux Corinthiens que c’est au prix de la mort du Christ que Dieu les a rachetés. Il s’en suit que le corps du croyant appartient au Seigneur, et même deux fois, puisque le Saint-Esprit a élu domicile en lui. En conséquence, les Corinthiens n’ont pas le droit de faire comme bon leur semble avec leur corps, et surtout pas avoir des relations sexuelles illégitimes.

C’est ainsi que se termine l’enseignement de l’apôtre sur le délicat sujet de la liberté chrétienne et en particulier de la débauche. Mais auparavant, il avait déjà traité un cas d’inceste et les procès entre chrétiens. Ces comportements païens menaçaient non seulement les bonnes vertus des croyants, mais aussi l’intégrité de l’assemblée. Ces chrétiens étaient encore influencés par les thèses philosophiques de leur temps. Ils n’avaient pas encore compris que le corps et la vie sociale ne sont pas moralement neutres, mais participent aussi à la rédemption que leur a acquise Jésus-Christ. Dieu n’est pas un empêcheur de tourner en rond, mais il désire que je participe à tout ce qu’il est, dont sa sainteté. Voilà pourquoi tout n’est pas permis.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 23 2024

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