Les émissions

19 janv. 2024

1 Corinthiens 5.1-13

Chapitre 5

Introduction

Il existe un certain nombre de stéréotypes à l’emporte-pièce qui décrivent les gens pieux et qui sont, pour le moins qu’on puisse dire pas très élogieux, je dirais même insultants, comme : hypocrites, saintes nitouches ou crapauds de bénitier par exemple. Si ces appellations sont quelques fois justifiées, la plupart du temps les gens qui fréquentent les églises sont plutôt meilleures que les autres ou tout au moins essaient de l’être. Ce n’est cependant pas le cas des chrétiens de Corinthe dont la façon de vivre ne diffère guère, ou est même pire, que celle des païens au milieu desquels ils vivent et dont l’immoralité grossière est légendaire. Après avoir considéré le problème des divisions dans l’église, Paul en aborde maintenant un autre qui va choquer les gens aux bonnes mœurs.

Verset 1

Je commence à lire le chapitre 5 de la première Épître que l’apôtre a écrite aux Corinthiens.

On entend dire partout qu’il y a de l’immoralité parmi vous, et une immoralité telle qu’il ne s’en rencontre même pas chez les païens : l’un de vous vit avec la deuxième femme de son père ! (1Corinthiens 5.1).

La plupart des membres de l’église de Corinthe sont d’origine païenne, mais Paul ne les considère plus comme tels, maintenant qu’ils ont répondu à l’appel de Dieu en Jésus-Christ. L’union incestueuse de cet homme avec sa belle-mère, qui est probablement la seconde femme de son père décédé, est surprenante. En effet, non seulement c’est un crime sévèrement puni par la loi de Moïse (Lévitique 18:8; 20:11 ; Deutéronome 22:30), mais c’est également interdit par le droit romain ce qui veut dire que ce mariage, cette union n’a pas été légalement sanctionnée. En d’autres mots, tout porte à croire qu’ils vivent à la colle. Par ailleurs, il est évident que cette situation sordide n’est pas une simple rumeur colportée par des commères, mais se trouve étalée au grand jour et est donc connue de tous. Cependant, nul dans l’église ne semble s’en émouvoir outre mesure et on continue comme si rien n’était.

Verset 2

Je continue.

Et vous vous en vantez encore ! Vous devriez au contraire en être vivement affligés et faire en sorte que l’auteur d’un tel acte soit exclu du milieu de vous (1Corinthiens 5.2).

Comme cette situation scandaleuse ne semble pas déranger les Corinthiens le moins du monde, au lieu d’exclure le coupable de leur assemblée, ils s’en accommodent fort bien. Pire encore, alors qu’un péché grotesque a libre cours au milieu d’eux, ils se vantent d’être sages au lieu de s’affliger et de prendre le sac et les cendres ainsi que les mesures disciplinaires qui s’imposent comme Jésus l’a enseigné. Je le cite en compressant le texte :

Si ton frère s’est rendu coupable à ton égard, va le trouver, et convaincs-le de sa faute : mais que cela se passe en tête-à-tête. S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, reviens le voir en prenant avec toi une ou deux autres personnes, pour que tout ce qui sera dit soit appuyé sur les déclarations de deux ou de trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Église. S’il refuse aussi d’écouter l’Église, mets-le sur le même plan que les païens et les collecteurs d’impôts (Matthieu 18.15-17).

Cela dit, l’attitude des Corinthiens peut quand même se comprendre à la lumière de leur arrière-plan et de leur compréhension erronée de la foi chrétienne. D’une part, ils croient que leur liberté en Jésus-Christ leur permet de vivre comme bon leur semble, et d’autre part, ils dévalorisent l’importance du corps en le considérant méprisable, ce qui fait que chacun peut en faire ce qu’il veut, devenir ascète ou débauché, cela n’a aucune espèce d’importance. Les Corinthiens ne voient pas que ces croyances et ces comportements sont des péchés aux yeux de Dieu. Toutes les formes d’immoralité quelles qu’elles soient sont une offense à la sainteté de Dieu et condamnées sans appel par les Textes Sacrés.

Versets 3-4

Je continue.

Pour moi, qui suis absent de corps, mais présent en pensée parmi vous, j’ai déjà, comme si j’étais présent, prononcé la sentence au nom du Seigneur Jésus contre celui qui a commis cette faute. Lorsque vous serez réunis, et que je serai présent parmi vous en pensée, appliquez cette sentence dans la puissance de notre Seigneur Jésus (1Corinthiens 5.3-4).

Étant donné l’indifférence des Corinthiens à l’égard de cet acte incestueux, Paul exerce une discipline à distance, en prenant une position sans nuance vis-à-vis de l’homme fautif. Par contre, il ne dit rien concernant la femme, sans doute parce que n’étant pas chrétienne, elle ne fait pas partie de l’assemblée. Par l’autorité dont il a été investi en tant qu’apôtre et au nom du Seigneur Jésus, Paul a déjà jugé le contrevenant. Maintenant, il ordonne à l’église de tenir une solennelle assemblée et qu’un jugement disciplinaire soit rendu.

Verset 5

Je continue.

Qu’un tel homme soit livré à Satan en vue de la destruction du mal qui est en lui afin qu’il soit sauvé au jour du Seigneur (1Corinthiens 5.5).

Être livré à Satan est un acte redoutable qui apparaît plusieurs fois reprises dans les Textes Sacrés. Le premier cas est celui de Job dans l’Ancien Testament, dont l’histoire est à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Dans ce récit, l’Éternel s’adresse à Satan et lui dit :

As-tu remarqué mon serviteur Job ; c’est un homme intègre et droit, un homme qui révère Dieu et qui évite de mal faire. Satan lui répondit : — Est-ce vraiment pour rien que Job révère Dieu ? N’as-tu pas élevé comme un rempart de protection autour de lui, autour de sa maison, et autour de tous ses biens ? Tu as fait réussir ses entreprises : ses troupeaux se sont multipliés dans le pays ! Mais porte donc la main sur ses biens et sur les siens, et l’on verra s’il ne te maudit pas en face. Alors l’Éternel dit à Satan : — Tous ses biens sont en ton pouvoir, ainsi que les siens, mais ne porte pas la main sur sa personne ! Alors Satan se retira de la présence de l’Éternel (Job 1.8-12).

Dans l’Évangile on lit que Pierre a lui aussi été livré à Satan pour être mis à l’épreuve. Je cite le passage :

Simon, Simon ! fais attention : Satan vous a réclamés pour vous passer tous au crible, comme on secoue le blé pour le séparer de la balle. Mais moi, j’ai prié pour toi, pour que la foi ne vienne pas à te manquer. Et toi, le jour où tu seras revenu à moi, fortifie tes frères. — Seigneur, lui dit Simon, je suis prêt, s’il le faut, à aller en prison avec toi, ou même à mourir. — Pierre, reprit Jésus, je te l’assure : aujourd’hui même, avant que le coq ne chante, tu auras, par trois fois, nié de me connaître (Luc 22.31-34).

Pierre a failli misérablement ; son reniement est presque aussi ignoble que la trahison de Judas. Cependant, la grande différence entre les deux hommes est que Simon avait foi en Jésus et il l’aimait vraiment ce qui fait qu’il s’est amèrement repenti de sa lâcheté. Suite à quoi il a été rétabli parmi les apôtres et c’est lui qui a ouvert le royaume de Dieu au monde par son puissant discours le jour de la Pentecôte.

Et puis dans une autre épître, Paul parle de deux hommes, Hyménée et Alexandre, qu’il a livrés à Satan parce que c’étaient des faux prédicateurs de l’évangile qui rejetaient la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ au profit de discours philosophiques pompeux, mais le pire est qu’ils niaient qu’il y ait une résurrection du corps (1Timothée 1.20).

Les paroles de Paul : « Qu’un tel homme soit livré à Satan en vue de la destruction du mal qui est en lui afin qu’il soit sauvé au jour du Seigneur » sont une formule d’excommunication qui était en usage chez les Juifs. Elle implique l’exclusion de l’église en renvoyant le pécheur dans l’arène du monde qui est la sphère d’influence de Satan et où le diable causerait peut-être sa mort. Désormais, cet homme doit être considéré comme un païen et non plus comme un frère. Paul espère que cette décision conduira le coupable à changer de vie. Dans la deuxième épître qu’il adresse aux Corinthiens, l’apôtre décrit un cas où cette démarche a effectivement atteint son objectif. En fait, il est fort probable qu’il s’agit de la même situation que celle qui est exposée ici. Paul demande alors avec une grande compassion, la réintégration de cet homme dans l’église. Je lis le passage :

Si je vous ai écrit comme je l’ai fait dans ma précédente lettre, c’était précisément pour qu’en venant chez vous je ne sois pas attristé par ceux-là mêmes qui devaient faire ma joie. J’ai, en effet, la conviction en ce qui vous concerne que ce qui fait ma joie fait aussi la vôtre à vous tous. Aussi est-ce dans une profonde détresse, le cœur serré et avec bien des larmes que je vous ai écrit cette lettre, non pour vous attrister, mais pour que vous sachiez combien je vous aime. Si l’un de vous a été une cause de tristesse, ce n’est pas moi qu’il a attristé, mais vous tous, ou du moins une partie d’entre vous, pour ne rien exagérer. Le blâme que lui a infligé la majorité d’entre vous est suffisant pour cet homme. Aussi devriez-vous à présent lui accorder votre pardon et le réconforter, afin qu’il ne soit pas accablé par une tristesse excessive. Je vous engage donc à lui témoigner de l’amour (2Corinthiens 2.3-8).

Après avoir subi les foudres de l’apôtre et la discipline de l’église, cet homme immoral, qui qu’il soit, s’est repenti pour le bénéfice de tous. Paul a eu le courage de confronter le mal. Il est bien dommage que dans nos églises évangéliques, on oublie d’exercer le douloureux devoir de la discipline morale. La philosophie de notre siècle a pénétré dans l’église parce que : « tout le monde il est beau, il est gentil et tout le monde il fait comme il veut », mais cette attitude du laisser-faire est totalement incompatible avec l’enseignement des Écritures.

Verset 6

Je continue le texte.

Ah ! vous n’avez vraiment pas de quoi vous vanter ! Ne savez-vous pas “ qu’il suffit d’un peu de levain pour faire lever toute la pâte ” ? (1Corinthiens 5.6).

Bien entendu, il n’y a aucune excuse à la décharge de la conduite pitoyable des Corinthiens qui s’enorgueillissent de leur spiritualité et surtout de leurs dons, tout en tolérant un péché immonde au sein de leur communauté. Il suffit qu’une seule personne vive dans le péché sans être réprimandée pour que toute la communauté chrétienne soit souillée. Paul rappelle aux Corinthiens une vérité culinaire élémentaire qui s’applique aussi au domaine moral, mais ils n’en ont pas tenu compte. Si l’apôtre n’était pas intervenu, leur attitude laxiste aurait permis au péché en question de se propager, telle une gangrène, à toute l’église jusqu’à la détruire. Aujourd’hui untel couche avec sa belle-mère et demain quelqu’un fera encore pire mais on s’y habituera. Le mal a toujours tendance à se multiplier tant qu’il n’est pas arrêté avec fermeté. Notre société occidentale décadente, qui accepte tout et n’importe quoi sous prétexte de liberté, est la démonstration que le principe de la multiplication du mal est tout aussi vrai que la loi de la gravité universelle. Il y aurait bien à dire sur ce sujet, mais là n’est pas mon propos.

Versets 7-8

Je continue le texte.

Faites donc disparaître tout “ vieux levain ” du milieu de vous afin que vous soyez comme “ une pâte toute nouvelle ”, puisque, en fait, vous êtes “ sans levain ”. Car nous avons un agneau pascal qui a été sacrifié pour nous, le Christ lui-même. C’est pourquoi célébrons la fête de la Pâque, non plus avec le “ vieux levain ”, le levain du mal et de la méchanceté, mais uniquement avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité (1Corinthiens 5.7-8).

Ce passage semble à priori compliqué, mais je l’explique. Sous l’Ancienne Alliance, après la Fête de la Pâque juive, avait lieu celle des « pains sans levain » et on ne devait pas en garder la moindre trace dans les maisons. Ce levain illustre le mal qui doit disparaître. La « pâte toute nouvelle » est l’Église qui est une association de personnes dont la vie a été radicalement et divinement changée. Les croyants sont ou devraient être sans levain, c’est à dire purifiés de la corruption du péché. Mais cette purification n’est jamais entièrement terminée et doit donc se poursuivre jusqu’à la perfection qui sera atteinte dans l’Au-delà. Jésus-Christ est le véritable Agneau de la Pâque. Maintenant qu’il est venu et s’est offert sur la croix une fois pour toutes, il est devenu une Pâque perpétuelle. Cela signifie que cette fête, qui était annuelle pour les Juifs est permanente pour le croyant car il doit l’observer continuellement dans le sens qu’il est appelé à mener une vie sans le levain du péché en se préservant de toutes les formes du mal.

Verset 9

Je continue le texte.

Dans ma dernière lettre, je vous ai écrit de ne pas avoir de relations avec des personnes vivant dans la débauche (1Corinthiens 5.9).

Il ne fait aucun doute que les apôtres ont écrit beaucoup plus de lettres que celles que nous possédons dans le Nouveau Testament, mais Dieu a fait en sorte qu’elles ne nous parviennent pas. Celle-ci que Paul appelle « ma dernière lettre » fait partie du lot des écrits apostoliques disparus. Plus loin, il est dit que les Corinthiens ont répondu à cette dernière lettre.

Verset 10

Je continue.

Mais je ne voulais évidemment pas dire par là qu’il faut éviter toute relation avec ceux qui, dans ce monde, mènent une vie de débauche, ou avec les avares, les voleurs ou les adorateurs d’idoles ; car alors il vous faudrait sortir du monde (1Corinthiens 5.10).

Paul avait déjà donné des instructions concernant le fait que les chrétiens doivent se garder du mal qui est présent partout à Corinthe. C’est ainsi que le fameux temple dédié à la déesse Aphrodite, appelée Vénus par les Romains, comptait plus de mille prêtresses qui n’étaient en fait rien d’autre que des prostituées sacrées. Toute la ville baignait dans la débauche au nom de la religion. Les Corinthiens avaient bien reçu la lettre de Paul, mais malheureusement, ils avaient très mal compris ses recommandations. Si certains Corinthiens menaient une vie de bâton de chaise, d’autres étaient très rigides au point de refuser tout contact avec les non-croyants. Mais couper tout contact avec les païens de Corinthe n’a aucun sens et ce n’est pas une conduite chrétienne. Aussi dans cette épître, Paul aborde ces questions une seconde fois.

Verset 11

Je continue.

Non, je voulais simplement vous dire de ne pas entretenir de relations avec celui qui, tout en se disant votre “ frère ”, vivrait dans la débauche, ou serait avare, idolâtre, calomniateur, adonné à la boisson ou voleur. Avec des gens de cette sorte, il ne vous faut même pas prendre de repas (1Corinthiens 5.11).

Le catalogue des péchés esquisse l’arrière-plan et le passé plutôt chargé des chrétiens de Corinthe. Il faut remarquer la sévérité de Paul à l’égard de l’avarice ou cupidité ainsi que de la calomnie. Mais c’est justifié parce que dans le Sermon sur la Montagne, Jésus a dit :

Là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. Celui qui se met en colère contre son frère sera traduit en justice. Celui qui lui dit « imbécile » passera devant le tribunal, et celui qui le traite de fou est bon pour le feu de l’enfer. – Ne condamnez pas les autres, pour ne pas être vous-mêmes condamnés (Matthieu 6.21; 5.22; 7.1).

Dans Corinthe se trouve aussi un ramassis de gens qui se disent plus ou moins croyants et qui s’associent aux chrétiens uniquement parce qu’ils y trouvent leur compte. Ils participent aux réunions mais continuent leur mode de vie immoral. Ce que Paul demande donc à l’église est de couper les ponts et de se dissocier de la racaille; que personne n’ait de communication avec un faux-frère car il pourrait croire qu’on le considère comme un croyant ce qui l’affermirait dans ses illusions ou dans son hypocrisie. Cette action disciplinaire prise à son encontre est nécessaire afin que le levain du mal ne gagne pas la pâte nouvelle, c’est à dire l’assemblée des chrétiens authentiques.

Les églises chrétiennes évangéliques ont deux types de réunions : celles qui sont ouvertes au grand public et d’autres réservées à ceux qui ont sincèrement placé leur confiance en Jésus-Christ et qui ont à cœur de le suivre.

Les personnes qui persévèrent dans le péché du genre de ceux que Paul mentionne doivent être exclues de la seconde catégorie de réunions et d’activités comme en particulier le repas communautaire appelé « la sainte cène ». Celui-ci était généralement pris une fois par semaine en l’honneur de Jésus-Christ et en souvenir de sa mort et de sa résurrection ; c’est un moment fort qui symbolise aussi la communion des membres et leur unité en Jésus-Christ.

Verset 12

Je continue.

Est-ce à moi de juger ceux qui vivent en dehors de la famille de Dieu ? Certes non ! Mais c’est bien à vous de juger ceux qui font partie de votre communauté (1Corinthiens 5.12).

Les chrétiens doivent se mêler de ce qui les regarde et pas du reste. La communauté des croyants a la charge de discipliner ses membres, mais n’a pas à essayer de mettre de l’ordre dans la société qui l’entoure. Ce n’est pas son rôle ; sa seule responsabilité vis-à-vis des gens du dehors est de leur présenter la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Ceux qui l’acceptent passent alors sous l’autorité de la Parole de Dieu et font partie de l’Église.

Verset 13

Je finis le chapitre 5.

Ceux du dehors, Dieu les jugera. Mais vous, chassez le méchant du milieu de vous (1Corinthiens 5.13).

Paul cite une parole de l’Ancien Testament qui est tirée d’un passage concernant le jugement d’un Israélite coupable d’idolâtrie. Je le lis en le compressant :

Il se peut que vous trouviez parmi vous un homme ou une femme qui fasse ce que l’Éternel votre Dieu considère comme mal et qui transgresse son alliance, en allant rendre un culte à d’autres dieux et se prosterner devant eux… Dès que le fait vous aura été rapporté et que vous en aurez connaissance, vous ferez une enquête minutieuse. Si la chose est vraie, s’il est établi qu’une telle abomination a été commise en Israël, vous amènerez aux portes de la ville celui ou celle qui s’est rendu coupable de cette mauvaise action, et vous l’exécuterez à coups de pierres. Ainsi, vous ferez disparaître le mal du milieu de vous (Deutéronome 17.2-7).

L’Éternel ne plaisante pas avec certaines fautes graves commises par les membres de son peuple et ordonne qu’elles soient extirpées, justement afin qu’elles ne gagnent pas toute l’assemblée. Dans l’histoire d’Israël, plus d’une fois cet article de la Loi n’a pas été respecté, ce qui a toujours eu des conséquences funestes. En effet, le mal s’est répandu telle une gangrène et Dieu a été obligé de juger l’ensemble du peuple. La société occidentale fonctionne sur une base qui est fausse, celle de la croyance erronée que l’homme est naturellement bon. Dieu dit exactement le contraire. Le prophète Jérémie écrit :

Le cœur est tortueux par dessus tout et il est méchant (Jérémie 17.9).

Puisqu’il en est ainsi, l’homme est un terrain fertile pour commettre toute sorte de mal s’il en a l’opportunité. Il suffit d’un concours de circonstances favorables et le plus vertueux d’entre nous devient décadent. Comme on dit : « l’occasion fait le larron ! » Voilà pourquoi toutes les formes du mal doivent être sanctionnées au plus vite ; le châtiment doit tomber sans tarder. La preuve que je dis vrai est que nos systèmes de justice laxiste ne fonctionnent pas. Je cite deux passages de l’Ancien Testament que je compresse :

Parce qu’une mauvaise action n’est pas vite sanctionnée, les hommes sont portés à faire beaucoup de mal. Si l’on fait grâce au méchant, il n’apprend pas la justice ; il se livre au mal et n’a pas égard à la majesté de l’Éternel (Ecclésiaste 8.11 ; Ésaïe 26.10).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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