1 Corinthiens 4.1-21
Chapitre 4
Introduction
Dans le monde des affaires, et surtout celui de la politique, on trouve beaucoup trop de personnes, je n’ose pas dire « que des personnes », qui se baladent avec un égo tellement énorme qu’il est aussi visible que le nez au milieu de la figure. Cette sorte de gens croit réellement qu’elle est un don du ciel pour gouverner le petit peuple, alors qu’en réalité c’est souvent de l’exploitation pure et simple. Il en est ainsi depuis le commencement du monde, ça continue et c’est la façon dont se comportent pratiquement tous les présidents, chefs, et autres dirigeants de la planète. Arrogants, ils sont au service de leur propre personne. Même les souverains d’Israël qui étaient pourtant chargés d’exercer leur fonction sous l’autorité de Dieu, sont tombés dans ce travers. Tous les rois du royaume des X tribus du Nord furent des despotes du début à la fin de leur carrière. Dans le royaume de Juda, certains monarques sont qualifiés de « bons rois » par les auteurs des livres des Rois et des Chroniques, mais malgré tout, ils ont tous plus ou moins pratiqué un syncrétisme de fidélité envers l’Éternel et d’abus de pouvoir. Pourtant, selon l’enseignement des Textes Sacrés, l’humilité est une vertu que Dieu apprécie particulièrement beaucoup. L’apôtre Paul, un homme brillant à tous les niveaux, et qui aurait eu de bonnes raisons de se faire mousser, nous donne au contraire une leçon sur ce que veut dire « être soumis à Dieu ».
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 4 de sa 1re lettre aux Corinthiens.
En ce qui nous concerne, Apollos et moi, qu’on nous considère donc comme de simples serviteurs subordonnés au Christ, des intendants chargés de communiquer les mystères de Dieu (1Corinthiens 4.1).
Après avoir dit ce que les apôtres, en tant que ministres de Dieu ne sont pas, Paul explique maintenant ce qu’ils font : ils gèrent les affaires de leur maître comme serviteurs. En grec (hyperetai), ce mot signifie « sous-rameurs »; ce sont ceux qui rament au niveau le plus bas du navire. Dans l’antiquité et au premier siècle, les serviteurs qui exercent la fonction de gérant de leur maître sont parfois investis d’une très grande responsabilité dans les domaines qui leur sont confiés. En général, ils s’occupaient de ce qui avait un caractère pratique comme l’approvisionnement en nourriture et autres denrées dont la maisonnée avait besoin, l’entretien de la résidence et des vêtements, ou encore l’éducation des enfants. Cet intendant dépendait entièrement de son maître car dans ses affaires, il n’avait ni pouvoir ni intérêt personnels.
Dans le domaine chrétien, on pense souvent que tous ceux qui exercent un ministère pour Jésus-Christ ont des obligations à son égard et auront à répondre devant lui de leur fidélité. C’est exact, mais ils ne sont pas les seuls, car tous les croyants ont des responsabilités vis-à-vis du Christ et devront lui rendre des comptes. Paul et Apollos, comme tous les autres apôtres, ont reçu du Saint Esprit une illumination surnaturelle qui leur permet de comprendre tout ce que la croix représente pour l’homme perdu. Pour cette raison, ce sont eux qui les premiers ont été chargés de faire connaître la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dans l’Empire romain. C’était leur vocation et ils accomplissaient une parabole que le Seigneur avait donnée à ses disciples quand il leur a dit :
Tout spécialiste de la Loi qui a été instruit des choses qui concernent le royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes (Matthieu 13.52).
La maison est l’ensemble de ceux qui sont instruits par un ministre du Christ, que ce soit Paul, Apollos ou les autres apôtres. Les choses anciennes sont toute la révélation contenue dans les livres de l’Ancien Testament et les choses nouvelles concernent la doctrine du christianisme proprement dit, c’est à dire l’enseignement que les auteurs du Nouveau Testament ont donné et les écrits qu’ils ont réalisés et qui nous sont parvenus. Les apôtres ont été choisis par Dieu pour accomplir une tâche de la plus haute importance, pour une mission très spéciale, mais moi je suis insignifiant, donc je ne suis pas concerné, me direz-vous peut-être ? Erreur, cher ami ! Vous et moi portons sans cesse des messages que nous communiquons par nos vies. Tous, autant que nous soyons, nous exerçons une influence en bien ou malfaisante autour de nous, sur les gens qui nous entourent. Que cela nous plaise ou pas, nous ne pouvons l’éviter, car comme disent les spécialistes de la communication : « il est impossible de ne pas communiquer ». Par ma vie et mes actions, je suis une lettre ouverte que tous ceux qui me connaissent peuvent lire; en conséquence, je dois m’assurer que son contenu plaît à Dieu car comme l’a dit Jésus :
Malheur au monde à cause des occasions de chute ! Malheur à l’homme par qui elles se produisent ! (Matthieu 18.7).
Verset 2
Je continue le texte de l’apôtre Paul aux Corinthiens.
Or, en fin de compte, que demande-t-on à des intendants ? Qu’ils accomplissent fidèlement la tâche qui leur a été confiée (1Corinthiens 4.2).
La responsabilité première d’un bon gestionnaire est d’être fidèle à son maître ou son patron dans l’exercice de ses fonctions en obéissant à tous ses ordres. L’intendant n’est pas forcément quelqu’un d’exceptionnel mais s’il a été choisi comme administrateur, c’est bien parce qu’il possède certains atouts. Cependant, ce qui compte vraiment est qu’il se montre fidèle. Avec l’humilité que j’ai déjà mentionnée, la fidélité est une autre vertu qui est de la plus haute importance aux yeux de Dieu. En fait, personnellement, je pense même qu’elle vient en tête de la liste des exigences du Christ pour tout chrétien. Quand je me tiendrai à la barre céleste (1 Corinthiens 4.5) et que ma vie sera évaluée par le Créateur, je ne serai pas jugé en fonction de mon intelligence, de mes dons brillants, de ma science, de mes connaissances, des richesses que j’aurais accumulées, ou de mes accomplissements sur terre, mais bien plutôt de ce qu’aura été mon degré de fidélité à servir les intérêts de Jésus-Christ (comparer Matthieu 25.14-30).
Versets 3-4
Je continue.
Pour ma part, peu m’importe le jugement que vous, ou une instance humaine, pouvez porter sur moi. D’ailleurs, je ne me juge pas non plus moi-même. Car, bien que je n’aie rien à me reprocher, ce n’est pas cela qui fait de moi un juste. Celui qui me juge, c’est le Seigneur (1Corinthiens 4.3-4).
L’intendant n’a de comptes à rendre qu’à son maître. De même, Paul n’a que faire de ce que les hommes peuvent penser de lui. Cette remarque de l’apôtre est un peu étonnante car elle donne l’impression qu’il est antisocial et vit en ermite retiré dans une grotte. Pourtant, on sait qu’il ne méprise personne et qu’il tient compte de l’opinion des autres. Ainsi par exemple, il est très affecté par les fausses rumeurs qui courent sur lui et il a justifié son apostolat avec beaucoup de fougue. Un peu plus loin dans ce chapitre, il défend son ministère en disant :
On nous insulte ? Nous bénissons. On nous persécute ? Nous le supportons. On nous calomnie ? Nous répondons par des paroles bienveillantes (1Corinthiens 4.12-13).
Le danger toujours présent qui guette tout croyant et le prédicateur en particulier est la peur du « qu’en dira-t-on », et que sous la pression des critiques et des moqueurs, il change de course afin d’accommoder les mécontents plutôt que de plaire à Dieu. Un esprit noble peut devenir infirme parce qu’il veut se rendre populaire, et il peut échanger son âme, pour ainsi dire, contre une admiration pourtant bien éphémère des autres. Si par le plus grand des hasards je devenais populaire, je ne me ferais aucune illusion et je crois bien que je garderais la tête froide parce que je sais bien que celui qu’on applaudit aujourd’hui sera maudit demain.
Sans que ce chapitre en soit le sujet, je suis en train de faire le tour des vertus chrétiennes. En effet, j’ai déjà mentionné l’humilité et la fidélité, et maintenant l’apôtre dit aussi qu’il n’a rien à se reprocher, faisant état de son intégrité.
Quelqu’un a dit : « le problème pour la plupart d’entre nous est que nous préférons être ruinés par la louange des hommes plutôt que sauvés par leurs réprobations ». Paul était sensible à l’attitude des autres à son égard, cependant il n’avait peur de personne au point de laisser à quiconque influencer le cours de sa vie. Que cela me plaise ou non, je suis soumis au jugement d’autrui; c’est comme ça mais ce n’est pas le pire, car non seulement je suis jugé par les autres, mais je le suis aussi par ma propre conscience. Cependant, aux dires de Paul celle-ci n’est pas un guide sûr. Il vaut donc beaucoup mieux que je consulte les Écritures plutôt que de me fier à ce que je crois être bon, bien, juste et vrai. Cela dit, si ma conscience me reprend, il est sage de m’arrêter et de lui prêter attention. En effet, si je l’ai bien réglée, c’est à dire, en fonction des critères de vie que nous donne la Parole de Dieu, la plupart du temps elle jouera bien son rôle qui est celui d’un feu rouge m’informant que je suis sur la mauvaise piste.
Au final, la démarche courageuse et noble de l’homme droit consiste à ne pas se laisser diriger par l’opinion des autres mais à agir selon ce qu’il croit juste en son âme et conscience; c’est ce que fait l’apôtre. Pourtant, et il faut le noter, il dit aussi qu’il n’est pas en mesure d’évaluer avec certitude la pureté de ses motifs ou la qualité de son service. Bien que Paul ne se sente coupable de rien, il reconnaît que l’opinion qu’il a de lui-même n’est pas forcément celle du Dieu infaillible qui seul peut juger en toute vérité. Voilà pour Paul. Et moi, comment j’évalue ma propre conduite ? Chacun trouve midi à sa porte comme on dit et je peux facilement me tromper moi-même parce que je suis faillible et sujet à l’erreur. Étant donné que ma vision des choses est obscurcie par le péché et par tous mes innombrables travers, imperfections, insuffisances, et mes déficits, je suis tout à fait incapable d’évaluer correctement même mes propres réalisations, et si j’essaie de le faire, je risque de tomber dans un travers ou dans un autre : soit une fausse exaltation de moi-même soit la dépression. Au final, ce qui compte est le jugement que Dieu porte sur moi et celui qu’il passera sur ma vie au grand jour des rétributions. C’est devant la Cour suprême ultime et absolue que je devrais comparaître pour être jugé, et mes œuvres pesées. Dans sa seconde lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :
Il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps (2Co 5:10).
Ce jugement à venir ne portera pas sur mes fautes, aussi nombreuses soient-elles, puisque Jésus les a déjà portées sur la croix du calvaire et expiées. Maintenant que justice est faite, Dieu ne s’en souvient plus. Devant ce tribunal, Dieu évaluera ma fidélité et je serai récompensé si en bon intendant j’ai géré correctement tout ce que le Maître m’a donné sur terre — mon corps, mon temps, mes moyens, mes talents, mes relations et toutes mes ressources quelles qu’elles soient. En fin de compte c’est logique puisque en moi-même je ne possède strictement rien. Je suis venu au monde nu comme un ver et je finirai en poussière. Tout ce que je suis ou tout ce que je possède selon des critères humains, m’a été donné par la vie et donc par Dieu.
Verset 5
Je continue maintenant le texte.
Ne jugez donc pas avant le temps. Attendez que le Seigneur revienne. Il mettra en lumière tout ce qui est caché dans les ténèbres et il dévoilera les intentions véritables qui animent les cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui revient (1Corinthiens 4.5).
Les différents chefs de parti de l’église de Corinthe, mis à part celui qui se réclame de Paul bien sûr, proclament haut et fort que Paul est un mauvais serviteur. L’apôtre rappelle que tout jugement prématuré des mobiles des uns et des autres est malvenu. Dieu seul a le droit de jauger, juger et de trancher, et ses décisions sont infaillibles et justes. Étant donné qu’il connait tous les cœurs et tous les faits, son évaluation n’est pas colorée de subjectivité comme celle des hommes.
Verset 6
Je continue.
Frères, je viens d’employer diverses images à propos d’Apollos et de moi pour que vous appreniez, à notre sujet, à appliquer cette règle : “ Ne pas aller au-delà de ce qui est écrit ”, et qu’ainsi aucun de vous ne s’enfle d’orgueil en prenant le parti de l’un contre l’autre (1Corinthiens 4.6).
Paul considère toujours le problème de la division dans l’église. Diverses factions prônant un champion particulier comme Paul, Apollos ou Pierre se dressent les unes contre les autres. L’apôtre termine sa discussion sur ce sujet en mettant le doigt sur le problème de fond qui est l’orgueil. Il exhorte les Corinthiens à ne pas pavaner en se basant sur la sagesse humaine. Il suggère également un remède pratique en leur disant d’imiter la relation amicale qu’il entretient avec Apollos. Tous deux sont des disciples obéissants au Christ. Ils ont des dons différents mais se complètent au lieu d’être en compétition l’un avec l’autre. Pour les Corinthiens cette leçon est difficile, car selon la philosophie grecque, l’humilité n’est pas une vertu désirable mais un trait de caractère méprisable et servile et un signe de faiblesse.
Versets 7-8
Je continue.
Car qui te confère une distinction ? Qu’as-tu qui ne t’ait été donné ? Et puisqu’on t’a tout donné, pourquoi t’en vanter comme si tu ne l’avais pas reçu ? Dès à présent, vous êtes rassasiés. Déjà, vous voilà riches ! Vous avez commencé à régner sans nous. Comme je voudrais que vous soyez effectivement en train de régner, pour que nous soyons rois avec vous (1Corinthiens 4.7-8).
Paul décrit avec une ironie mordante la suffisance des Corinthiens enflés d’orgueil qui vivent dans une douce illusion de fausse confiance en eux-mêmes. Ils se prennent pour des sages et des puissants, des rois qui n’ont aucun besoin alors qu’en réalité ils sont indigents. Certains d’entre ceux nient même la résurrection corporelle du Christ et leur seule attente est d’être délivrés de leur corps méprisable. L’apôtre explique donc que l’humilité est la seule attitude acceptable vis-à-vis de Dieu qui dans sa grâce donne aux croyants tout ce dont ils ont besoin. Mais toute richesse de la grâce, qui ne réveille pas dans l’âme des besoins plus profonds et qui n’entretient pas un sentiment de sa faiblesse, se dessèche en misérable pauvreté.
Versets 9-13
Je continue.
Mais il me semble plutôt que Dieu nous a assigné, à nous autres apôtres, la dernière place, comme à des condamnés à mort car, comme eux, il nous a livrés en spectacle au monde entier : aux anges et aux hommes. Nous sommes “ fous ” à cause du Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ ! Nous sommes faibles, mais vous, vous êtes forts ! Vous êtes honorés, nous, nous sommes méprisés. Jusqu’à présent, nous souffrons la faim et la soif, nous sommes mal vêtus, exposés aux coups, errant de lieu en lieu. Nous nous épuisons à travailler de nos propres mains. On nous insulte ? Nous bénissons. On nous persécute ? Nous le supportons. On nous calomnie ? Nous répondons par des paroles bienveillantes. Jusqu’à maintenant, nous sommes devenus comme les déchets du monde et traités comme le rebut de l’humanité (1Corinthiens 4.9-13).
Paul commence par faire allusion aux jeux du cirque et à la cérémonie romaine du triomphe où les vaincus marchent derrière le char du général vainqueur, livrés en spectacle à la foule. Ensuite, il établit un contraste saisissant entre les prédicateurs de la Bonne Nouvelle dont la vie rude illustre ce que veut dire porter sa croix, et les Corinthiens qui les critiquent tout en menant une vie douce pleine d’illusions. Par des expressions très vivantes et une ironie cinglante, il leur rappelle que servir le Christ est une vie faite de souffrances à l’image du Seigneur qui a dû endurer privations et diffamations. « Jouir du monde et se servir de Dieu » (« uti Deo et frui mundo » St. Augustin) est une aberration. La peur du sacrifice, la recherche du bien-être et de ce qui est grand aux yeux des hommes, est incompatible avec l’esprit de Jésus-Christ.
Verset 14
Je continue.
Si j’écris ainsi, ce n’est pas pour vous remplir de confusion. C’est pour vous mettre en garde comme des enfants bien-aimés (1Corinthiens 4.14).
Ce n’est pas de gaieté de cœur, mais c’est poussé par l’amour tendre d’un père pour ses enfants que Paul adresse ces paroles dures aux Corinthiens.
Versets 15-16
Je continue.
En effet, même si vous aviez dix mille maîtres dans la foi en Christ, vous n’avez cependant qu’un seul père. Car c’est moi qui vous ai fait naître à la foi en Jésus-Christ en vous annonçant la Bonne Nouvelle. Je vous invite donc à suivre mon exemple (1Corinthiens 4.15-16).
Plusieurs prédicateurs peuvent s’adresser aux Corinthiens, les conseiller et les enseigner, mais un seul a planté la semence et c’est Paul. Il a établi cette Église et il est le père spirituel d’un grand nombre de ses membres. Ayant vraiment leurs intérêts à cœur, l’apôtre veut ramener à la consécration à Jésus-Christ ceux qui s’en sont écartés.
Verset 17
Je continue.
C’est dans cette intention que je vous ai envoyé Timothée, mon fils bien-aimé et fidèle dans le Seigneur. Il vous rappellera les principes de vie chrétienne qui sont les miens, tels que je les enseigne partout dans toutes les Églises (1Corinthiens 4.17).
Sachant très bien que certains Corinthiens rejettent son autorité, et conscient des tensions qui existent entre eux et lui-même, Paul leur envoie Timothée, son cher compagnon d’oeuvre afin de leur rappeler son enseignement, sa foi et sa façon de vivre consacrée.
Versets 18-21
Je continue.
Pensant que désormais je ne reviendrai plus chez vous, certains se sont mis à jouer les importants. Mais, si le Seigneur le veut, j’irai très prochainement vous voir et alors je me rendrai compte, non pas des beaux discours que ces prétentieux peuvent tenir, mais de ce dont ils sont capables. Car le règne de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance. Que préférez-vous ? Que je vienne chez vous avec un bâton, ou avec un esprit d’amour et de douceur ? (1Corinthiens 4.18-21).
Paul s’adresse plus particulièrement aux chefs de parti enflés d’orgueil qui sont aussi la cause des problèmes de division dans l’église. Ces méchants hommes prétendent posséder la sagesse et se permettent de critiquer l’apôtre, remettant en cause son autorité; ils ont même répandu le bruit qu’il craint de paraître en personne dans l’église et qu’il préfère écrire. Mais dès qu’il le pourra, Paul a bien l’intention de se rendre sur place et d’exercer la discipline nécessaire avec la puissance du Saint-Esprit. Cela dit, son désir est bien sûr d’aller voir ses enfants spirituels dans l’amour plutôt qu’avec un bâton. Si vous avez des enfants, vous savez que quelques fois il faut parler de choses qui fâchent avec eux, et même les punir, et c’est plutôt désagréable. Mais même les roses ont des épines, et cette responsabilité de discipline incombe à tout parent naturel ou spirituel.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.