1 Corinthiens 2.1-16
Chapitre 2
Introduction
Tous les animaux, insectes, oiseaux, poissons et autres êtres vivants communiquent d’une manière ou d’une autre. Il y a même des perroquets qui disent des mots intelligibles et des baleines qui chantent. Cela dit, il faut reconnaître que l’acquisition du langage tel que nous le pratiquons est seulement une caractéristique de l’homme. C’est d’ailleurs pour cela que la parole domine toutes les facettes de l’activité humaine, et que par exemple, la langue de bois est le moyen préféré de communiquer des politiciens.
L’apôtre Paul, qui était par ailleurs un brillant intellectuel, ne veut surtout pas qu’il soit dit que sa prédication de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ repose sur sa propre sagesse. Pour lui, c’est le ministère de l’Esprit de Dieu de convaincre ses auditeurs et d’ouvrir leurs yeux spirituels sur la majesté du Christ et de son œuvre sur la croix. C’est ce qu’il va préciser dans cette première épître qu’il adresse à l’Église de Corinthe et que je continue à lire au chapitre 2.
Verset 1
C’est pourquoi, moi aussi, frères, lorsque je suis allé chez vous, je ne suis pas venu proclamer le mystère de Dieu en utilisant les prestiges de l’éloquence ou de la sagesse (1Corinthiens 2.1).
Comme en Occident aujourd’hui, au premier siècle les Grecs sont très friands des cultes à mystères. C’étaient des cercles religieux fermés au grand public dans lesquels la connaissance de la divinité était réservée à des initiés; ça me fait un peu penser à la franc-maçonnerie ou aux rosicruciens. Mais dans le christianisme, il en est tout autrement car les croyants matures ne sont jamais considérés comme des initiés, mais bien plutôt comme des gens ordinaires, humbles, soumis et consacrés à Jésus-Christ.
Cela dit, le mot « mystère » apparaît 27 fois dans le Nouveau Testament; cependant, il ne s’agit jamais d’une intrigue policière, d’une énigme ou de secrets ésotériques. Selon les Écritures, un mystère est une vérité qui jusqu’à présent demeurait cachée et que l’intelligence humaine ne pouvait pas découvrir d’elle-même. Mais désormais, elle a été révélée par Dieu. Par exemple, certaines des paraboles de Jésus concernent le mystère du royaume. Elles sont appelées ainsi parce qu’elles expliquent ce que sera la situation sur terre après le rejet du Messie et avant qu’il ne revienne pour établir son royaume de mille ans. Dans l’Ancien Testament, cette information n’apparaît nulle part et c’était donc un mystère jusqu’à ce que Jésus le révèle au travers d’une parabole. Pareillement, en ce qui concerne le Messie qui devait souffrir, être mis à mort à cause des péchés, puis ressusciter, cet enseignement n’est que partiellement donnée dans certaines prophéties de l’Ancien Testament ainsi que par la typologie des rituels complexes prescrits par la loi de Moïse. Par contre, dans les Évangiles le voile est entièrement levé, encore qu’il faille le dire vite, car les apôtres n’ont pas compris grand-chose de l’enseignement du Seigneur avant qu’il ne ressuscite. Ce n’est qu’après la Pentecôte, et grâce à l’assistance du Saint-Esprit, qu’ils furent rendus capables de comprendre puis d’exposer toute la vérité de Dieu en détail.
La prédication de Paul annonce clairement la personne du Christ, sa mort expiatoire et sa résurrection à tous ceux qui veulent bien l’écouter. Selon ce qu’il dit, puisque Dieu se révèle au grand jour à quiconque veut bien écouter, les acrobaties du langage, de la rhétorique et de la didactique sont inutiles et la sagesse humaine futile. Paul expose le message du salut de façon simple et accessible à tous. En fait, aux dires mêmes des Corinthiens, sa façon de prêcher n’est guère impressionnante surtout au regard des maîtres orateurs de son époque. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, on lit le reproche suivant qu’ils font à l’apôtre :
“ Ses lettres, dit-on, sont sévères et énergiques, mais lorsqu’il est là, c’est un faible et sa parole ne mérite pas l’attention ” (2Corinthiens 10.10).
Verset 2
Je continue le texte.
Car, je n’ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié (1Corinthiens 2.2).
Le message du christianisme que Paul annonce ne s’appuie pas sur l’éloquence du langage ou sur des images-choc comme en politique ou en marketing. Le fer de lance de la prédication de Paul a deux tranchants: la personne de Jésus-Christ et son oeuvre rédemptrice. Tout l’enseignement du Nouveau Testament repose sur un fait historique : la mort du Christ pour les péchés du monde et sa résurrection. Lorsque Paul s’est adressé aux Athéniens sur la place publique, il n’a fait aucune référence à l’Ancien Testament puisque ces gens n’étaient pas d’origine juive, et assez curieusement, il n’a pas non plus parlé de la crucifixion du Christ. Cependant, après avoir fait une longue introduction qui épousait la perspective du monde des païens intellectuels de l’époque, le point saillant de son discours a été la résurrection de Jésus et son futur rôle qui sera de juger toute la terre, ce qui était une folie pour ses auditeurs grecs.
Verset 3
Je continue.
De plus, quand je suis arrivé chez vous, je me sentais bien faible et je tremblais de crainte (1Corinthiens 2.3).
Crainte et tremblement sont deux mots qu’on trouve encore trois autres fois dans les écrits de Paul (2 Corinthiens 7:15 ; Philippiens 2:12 ; Ephésiens 6:5).
Selon le récit du livre des Actes, avant sa venue à Corinthe, Paul avait eu à subir d’une part le mépris des païens, et d’autre part une forte opposition de la part des Juifs. Bien qu’il soit un apôtre appelé et envoyé par Dieu, Paul n’en restait pas moins un être humain, et bien qu’il fût un intellectuel brillant, il n’était pas un surhomme, un superman avant l’heure. En fait et à plusieurs reprises, Paul dit qu’il se sent faible, tourmenté, ou oppressé et soucieux. Il est donc tout à fait normal que les menaces et les affronts constants qu’il doit sans cesse encaisser l’ont ébranlé, et d’autre part, qu’il se soit senti intimidé quand il est arrivé à Corinthe, une ville où il s’attendait à beaucoup de résistance et même à prendre des coups. L’état de faiblesse qu’il décrit est la conséquence directe de l’annonce de la Bonne Nouvelle du Christ crucifié, un message qui lui vaut la haine intense des Juifs et le mépris des Grecs parce qu’à leurs yeux, c’est offensant et pure folie. Cependant, dans la seconde épître aux Corinthiens, Paul dit aussi :
Je trouve ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j’endure pour le Christ. Car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort (2 Corinthiens 12.10).
Versets 4-5
Je continue.
Mon enseignement et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la “ sagesse ”, mais sur une action manifeste de la puissance de l’Esprit. Ainsi votre foi a été fondée, non sur la “ sagesse ” humaine, mais sur la puissance de Dieu (1Corinthiens 2.4-5).
Non seulement le contenu du message de Paul est insensé selon la perspective du monde des gens des son époque, mais il ne fait usage d’aucune manipulation pour convaincre ses auditeurs. Les grandes envolées oratoires ou philosophiques ne sont pas son genre car il s’en remet exclusivement à l’action de Dieu dans les cœurs. l’apôtre veut s’assurer que la foi des croyants repose sur Dieu et n’est pas due à une persuasion d’origine humaine.
Au premier siècle, il existe beaucoup d’écoles de pensée philosophique dirigées par un maître pédagogue et orateur confirmé. Mais contrairement à eux, Paul ne cherche pas à faire des disciples qui s’attachent à lui; il désire au contraire que ses auditeurs placent leur confiance en Jésus-Christ et lui soient consacrés. Cela dit et paradoxalement, les discours de l’apôtre sont très travaillés ce qui porte à penser qu’il réfléchissait, et préparait avec soin et en fonction de son auditoire, ce qu’il voulait communiquer, que ce soit en public ou par écrit.
Verset 6
Je continue.
Cependant nous aussi, nous enseignons une sagesse aux chrétiens mûrs. Il ne s’agit pas, bien entendu, de ce qu’on appelle “ sagesse ” dans ce monde, ni de la sagesse des grands de ce monde qui sont destinés à disparaître (1Corinthiens 2.6).
Paul s’adresse ici aux chrétiens adultes, à ceux qui ont atteint une certaine maturité spirituelle. Il s’agit des Corinthiens dont la vie est droite car organisée autour de la personne et des valeurs de Jésus-Christ. Ces chrétiens mûrs désirent suivre l’exemple d’humilité du Christ, en particulier dans leurs relations avec les autres, ce qui est le problème que traitent les premiers chapitres de cette Épître.
L’apôtre fait bien la distinction entre le jugement de Dieu et le jugement des gens de son époque sur son message. Paul et les autres prédicateurs de l’ère apostolique annoncent le Christ crucifié, une folie aux oreilles des non-croyants, mais une démonstration de la sagesse de Dieu pour ceux qui croient. Cependant, les grands, les personnages importants ne peuvent pas accepter ce message parce qu’ils ne possèdent pas l’Esprit de Dieu. Paul donne en passant, un coup de patte bien mérité aux autorités terrestres, aux chefs religieux juifs, le grand-prêtre Caïphe, le roi Hérode, Ponce Pilate ou Néron, par exemple. Ils ont conçu des projets machiavéliques sans se douter que dans les coulisses, ils donnaient libre cours aux puissances des ténèbres.
Versets 7-8
Je continue.
Non, nous exposons la sagesse de Dieu, secrète jusqu’à présent, et qui demeure cachée au monde. Dieu l’avait préparée avant le commencement du monde en vue de notre gloire. Cette sagesse-là, les grands de ce monde ne la connaissent pas, car s’ils l’avaient connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur glorieux (1Corinthiens 2.7-8).
Avant même la création de l’univers et l’origine du mal, dans sa sagesse, Dieu avait déjà conçu le plan de la rédemption en son Fils ce qui veut évidemment dire que ce plan existe de toute éternité.
Tout comme l’apôtre Jean dans son Évangile, Paul fait ici un lien entre la gloire de Jésus et sa crucifixion. Ce paradoxe est tout aussi incompréhensible aux Juifs qu’aux païens car nul ne peut comprendre de lui-même la sagesse de Dieu révélée par la croix. Elle est pure folie et ne peut être saisie que grâce à une révélation divine. Pour cette raison, elle ne peut être comprise par ceux qui refusent de se laisser éclairer par le Saint-Esprit.
La crucifixion, cet acte criminel mais central au plan de Dieu pour l’humanité a été orchestrée par les Juifs et les païens, les instruments de Dieu sans le savoir. On pourrait donc penser que cette ignorance diminue leur crime mais comme elle était voulue, leur péché demeure.
Verset 9
Je continue.
Mais, comme le dit l’Écriture, il s’agit de ce que l’œil n’a pas vu et que l’oreille n’a pas entendu, ce que l’esprit humain n’a jamais soupçonné, mais que Dieu tient en réserve pour ceux qui l’aiment (1Corinthiens 2.9).
Paul cite très librement deux passages d’Ésaïe (64.3; 65.17). Les connaissances humaines s’acquièrent par la réflexion, le raisonnement et l’expérience, mais les vérités de Dieu ne peuvent être saisies ni de ces manières, ni par les sens; elles sont révélées par le Saint-Esprit à ceux qui aiment Dieu, c’est-à-dire à ceux qui le cherchent d’un cœur pur sans hypocrisie.
Verset 10
Je continue.
Or, Dieu nous l’a révélé par son Esprit ; l’Esprit, en effet, scrute tout, même les pensées les plus intimes de Dieu (1Corinthiens 2.10).
Toutes les bénédictions ont été préparées par le Père céleste, menées à leur terme par le Fils de Dieu, et appliquées aux croyants par le Saint-Esprit. Ce passage enseigne assez clairement que l’Esprit a une personnalité propre et qu’il est d’essence divine.
D’après d’autres textes du Nouveau Testament, on constate que le Saint-Esprit parle, fait preuve de volonté, enseigne, témoigne, convainc, conduit, entend, annonce, qu’on peut l’attrister, lui mentir, lui résister, l’outrager et pécher contre lui (Romains 8.27 ; 1Corinthiens 12.11 ; Jean 14.26 ; 15.26 ; 16.8, 13 ; Actes 5.3, 9 ; 7.51 ; Éphésiens 4.30 ; Hébreux 10.29 ; Matthieu 12.31-32). Le Saint-Esprit est associé au Père et au Fils dans la Trinité. Comme il habite le croyant, les trois personnes divines sont présentes également. Ce que fait l’une engage les deux autres. Jésus a dit à ses disciples :
Le Défenseur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit moi-même. L’Esprit de vérité qui vient du Père rendra lui-même témoignage de moi (Jean 14.26 ; 15.26).
Verset 11
Je continue le texte.
Quel être humain peut savoir ce qui se passe dans un autre homme ? Seul l’esprit de cet homme en lui le sait ? De même, nul ne peut connaître ce qui est en Dieu si ce n’est l’Esprit de Dieu (1Corinthiens 2.11).
Quand j’étais enfant, je passais Noël en Alsace et il gelait toujours à pierre fendre. Or mes grands-parents n’avaient pas l’eau courante et il fallait donc aller la chercher à la fontaine du village. Seulement voilà, la route était une vraie patinoire et en plus ça montait. Plus d’une fois, j’ai glissé avec mes sabots, alors, je regardais autour de moi pour voir si on m’avait vu car j’étais gêné. Vous pouvez me comprendre parce que vous êtes comme moi. Si vous tombez et qu’on se moque de vous, je sais ce que vous ressentez; c’est embarrassant, n’est-ce pas ?
Dans une certaine mesure, on se connaît. Néanmoins, nul ne peut pleinement sonder mes pensées, ni moi les vôtres. Pareillement, je ne peux pas saisir Dieu de moi-même, surtout qu’il est infini. J’ai besoin que le Saint-Esprit me révèlent les vérités qui le concernent parce que toute communication de Dieu à l’homme a lieu par lui. L’action du Saint Esprit est absolument indispensable si je veux connaître quoi que ce soit de Dieu.
Versets 12-13
Je continue le texte.
Or nous, nous avons reçu, non l’esprit du monde, mais l’Esprit même qui vient de Dieu pour que nous comprenions tous les bienfaits que Dieu nous a accordés par grâce. Et nous en parlons, non avec les termes qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit. Ainsi nous enseignons les réalités spirituelles dans des termes inspirés par l’Esprit (1Corinthiens 2.12-13).
Paul et les prédicateurs de l’ère apostolique avaient reçu le Saint-Esprit qui leur avait été promis par Jésus-Christ. Je cite le passage :
Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans la vérité tout entière, car il ne parlera pas de lui-même, mais tout ce qu’il aura entendu, il le dira, et il vous annoncera les choses à venir. Il manifestera ma gloire, car il puisera dans ce qui est à moi et vous l’annoncera (Jean 16.13-14).
C’est le Saint-Esprit qui a enseigné aux apôtres les vérités de Dieu; ils ont su les discerner, se les sont appropriées, puis ils les ont couchés sur le parchemin afin que nous les possédions. C’est ainsi que nous sont parvenus tous les Textes sacrés, l’Ancien et le Nouveau Testament, dont cette Épître aux Corinthiens. Les écrivains bibliques nous font part des vérités de Dieu, non avec la sagesse humaine, mais en termes inspirés par le Saint-Esprit.
Verset 14
Je continue.
Mais l’homme livré à lui-même ne reçoit pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; à ses yeux, c’est “ pure folie ” et il est incapable de le comprendre, car seul l’Esprit de Dieu permet d’en juger (1Corinthiens 2.14).
Seules les personnes spirituellement matures sont capables de saisir par la foi les vérités profondes sur le Dieu créateur. Par exemple, l’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
Par la foi, nous comprenons que l’univers a été harmonieusement organisé par la parole de Dieu, et qu’ainsi le monde visible tire son origine de l’invisible (Hébreux 11.3).
L’être humain est une créature composée de trois parties : le corps, l’âme, et l’esprit. L’esprit est ce qui le différencie de l’animal. L’homme livré à lui-même est à l’état brut, sans Dieu et sans que son intelligence ait été éclairée par le Saint-Esprit. C’est un descendant direct d’Adam, un homme psychique, naturel, qui est sous la domination de son âme et du mal qui l’habite. Jusqu’à ce qu’il naisse de nouveau, il dépend entièrement de ses capacités innées et de sa propre sagesse. Il a alors autant de discernement spirituel qu’une chèvre en train de brouter l’herbe sur la colline. Quelles que soient ses facultés intellectuelles, il n’a pas la possibilité de comprendre et d’accepter les vérités spirituelles. Le plan de rédemption de l’homme en particulier, avec la croix pour centre, n’a pas de sens pour lui parce que c’est irrationnel; ça va à l’encontre de la raison; c’est de la pure folie. Celui qui entend des vérités de Dieu ne peut les comprendre que si l’Esprit l’en rend capable par son illumination. Son esprit humain doit être réveillé de sa torpeur, naître de nouveau afin de pouvoir saisir les réalités de l’Esprit.
Verset 15
Je continue le texte.
Celui qui a cet Esprit peut, lui, juger de tout, sans que personne ne puisse le juger (1Corinthiens 2.15).
Le mot pour « juger » signifie : « juger minutieusement, passer au crible » (comparer Actes 11.17). Celui qui possède l’Esprit de Dieu en lui peut examiner et évaluer toute chose avec justesse et comprendre les voies de Dieu. Ceux qui n’ont pas la vie nouvelle en eux ou qui sont immatures dans leur foi opèrent au niveau psychique; ils ne peuvent expliquer les voies de l’homme spirituel parce qu’elles échappent à leur compréhension et lui est pour eux une énigme. C’était le cas des Corinthiens immatures qui se méprenaient sur Paul Pierre et Apollos et leur enseignement.
Versets 15-16
Je finis ce chapitre 2.
Car il est écrit : Qui donc connaît la pensée du Seigneur et qui pourrait l’instruire ? Mais nous, nous avons la pensée du Christ (1Corinthiens 2.15-16).
Dans ce passage, Paul déclare que l’homme naturel, psychique, ignore la pensée de Dieu; il ne peut la connaître. Mais par le Saint-Esprit, tous les apôtres ont reçu la pensée de Jésus-Christ à laquelle ils se sont soumise et qu’ils nous ont transmise dans leurs écrits.
Dans le premier chapitre de cette Épître, l’apôtre Paul a dit :
La “ folie ” de Dieu est plus sage que les hommes, et la “ faiblesse ” de Dieu est plus forte que les hommes (1Corinthiens 1.25).
Et en effet, qui aurait pu imaginer que le Tout-Puissant, le Créateur du ciel et de la terre et de tout l’univers, pourvoie au salut de la race humaine en envoyant son Fils comme un Agneau, agoniser puis mourir une mort humiliante et atroce ? Là, cloué sur le bois, Jésus vécut l’impuissance totale alors qu’il portait sur lui les péchés du monde. Il n’est pas étonnant que pour Juifs et païens, ce message soit absurde, un scandale ou une pure folie. Cependant, cet instrument de torture qu’est la croix fut une démonstration de la sagesse de Dieu qui a pourvu la vie éternelle à tous ceux qui font confiance au Fils de Dieu.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.