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15 janv. 2024

1 Corinthiens 1.15-31

Chapitre 1

Introduction

Les clubs, les confréries, les clans existent parce que les êtres humains sont tous différents les uns des autres. Ils n’ont pas les mêmes centres d’intérêt et sont d’origine ethnique et de lignées familiales fort diverses. Mais là où le bât blesse, c’est quand ces distinctions, qu’on peut considérer comme naturelles voire presque normales, provoquent des divisions au sein même de la véritable Église de Jésus-Christ. La vraie raison de ces groupes est l’orgueil humain et c’est justement ce problème qui se pose avec les Corinthiens où certains se réclament de différents grands prédicateurs de leur époque, dont Paul parce qu’il est le fondateur de cette Église et parce qu’il a baptisé quelques-uns de ses membres. L’apôtre leur écrit donc dans le but de corriger ce grave travers qui menace l’intégrité et l’existence même de cette église.

Versets 15-16

Je continue à lire dans le premier chapitre de l’épître adressée aux Corinthiens.

Personne, en tout cas, ne peut prétendre avoir été baptisé en mon nom. Ah si ! J’ai baptisé encore les gens de la maison de Stéphanas. À part ceux-là, je crois n’avoir baptisé personne (1Corinthiens 1.15-16).

La maison de Stéphanas est la première famille convertie à Jésus-Christ de la province d’Achaïe (1 Corinthiens 16.15,16). Paul montre ici que la personne qui baptise le croyant n’a aucune importance, mais cela ne veut pas dire que ce geste symbolique est inutile, tant s’en faut, car il a été ordonné par Jésus-Christ lui-même. En effet, juste avant l’Ascension, il a dit :

Allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit (Matthieu 28.19-20).

Le baptême d’eau a été ordonné par le Seigneur à l’Église, mais ce n’est que le symbole d’une réalité bien plus importante que le rite lui-même. Le baptême représente la nouvelle naissance du croyant orchestrée par le Saint-Esprit.

Verset 17

Je continue le texte.

Car ce n’est pas pour baptiser que le Christ m’a envoyé, c’est pour proclamer la Bonne Nouvelle. Et cela, sans recourir aux arguments de la sagesse humaine, afin de ne pas vider de son sens la mort du Christ sur la croix (1Corinthiens 1.17).

Premièrement, Paul s’oppose à ce que les Grecs admirent comme philosophie et culte du beau. Les hommes de son temps comme ceux d’aujourd’hui d’ailleurs, élevaient l’homme en flattant son orgueil et ses goûts. L’évangile au contraire humilie et abaisse l’homme avant de le relever. La doctrine du salut par le sacrifice expiatoire du Sauveur pose pour principe l’incapacité de l’homme pour le bien et la nécessité d’une réconciliation avec le Créateur. La Bonne Nouvelle que prêche Paul est donc irréconciliable avec la sagesse humaine qui nie le péché.

Deuxièmement, dit Paul, dans tous les aspects du ministère, que ce soit l’administration du baptême ou la prédication, Jésus-Christ doit être tout, et l’homme seulement un instrument. Mais il n’en est pas ainsi. Aujourd’hui, la chrétienté est aussi fracturée qu’un miroir qu’on laisserait tomber du 5e étage ; elle est en mille morceaux. Au fil des siècles, certains schismes se sont produits parce que certains ont abandonné la foi des Écritures; ils étaient donc justifiés. Par contre, d’autres séparations se sont faites à cause de divergences dérisoires, qui n’étaient en réalité que des prétextes et un écran de fumée, pour certains qui voulaient avant tout prendre le pouvoir sur le petit peuple. De tels parti-pris égocentriques sont justement à la base des luttes futiles qui minent l’église de Corinthe de l’intérieur. Trois hommes, Paul, Pierre et Apollos, ont successivement annoncé la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dans cette ville, un message prônant l’unité des croyants et la seule suprématie du Seigneur. Beaucoup de païens se sont convertis grâce à ces prédicateurs. Mais maintenant, les Corinthiens se sont embourbés dans des histoires sans fin et la grande question qu’ils se pose est : « Qui a baptisé qui ? » Voilà pourquoi Paul rabaisse l’importance du baptême en plaçant la proclamation de la Bonne Nouvelle au premier plan de son ministère.

L’apôtre proclame l’Évangile de Jésus-Christ sans essayer de passer pour un prédicateur éloquent, « sans recourir aux arguments de la sagesse humaine » ; il se contente de présenter l’œuvre accomplie par Jésus-Christ sur la croix d’une façon candide et sans faire appel à de savantes théories fumeuses et sans argumenter sur les différences d’opinions. Il faut savoir qu’au premier siècle, le mouvement sophiste développa la dialectique, une façon de parler  sans rien dire mais qui permet de remporter le débat. Aujourd’hui on a la langue de bois mais c’est moins sophistiqué. Cela dit, à leur crédit, il faut aussi dire que les sophistes furent très critiques à l’égard des croyances religieuses bizarres de la Grèce antique. A cause de leur influence, beaucoup d’écoles de rhétorique virent le jour et certains Corinthiens reprochent à Paul de ne pas être à la hauteur des maîtres de la dialectique très en vue de l’époque. Un orateur hors pair peut effectivement se montrer brillant et vous éblouir en vous en mettant plein la vue, ou plutôt plein les oreilles. Il est ainsi capable de gagner l’intelligence d’une personne, mais pas son cœur. Par contre, les paroles toutes simples de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, même si elles peuvent paraître enfantines à certains, sont rendues puissantes, efficaces et persuasives grâce à l’intervention du Saint-Esprit dans le cœur des auditeurs.

Verset 18

Je continue le texte.

En effet, la prédication de la mort du Christ sur une croix est une folie aux yeux de ceux qui se perdent. Mais pour nous qui sommes sauvés, elle est la puissance même de Dieu (1Corinthiens 1.18).

Paul établit un double contraste entre la folie des hommes qui se perdent et la sagesse de Dieu qui s’est manifestée par sa puissance envers ceux qui sont sauvés. Pour ceux qui rejettent la croix, il n’existe aucun moyen de salut. Le mépris de la simplicité de la Bonne Nouvelle et de l’humiliation de la croix est un signe de perdition ; au contraire, estimer, respecter, honorer la Parole de Dieu et l’œuvre du Sauveur, est la marque de ceux qui sont sauvés. Telles sont les vérités que l’apôtre veut communiquer et faire comprendre aux Corinthiens. La croix s’attaque en effet à l’égocentrisme humain et ramène tout à Jésus-Christ le Créateur de l’univers. La croix est le point central du salut qui commence par déclarer l’homme pardonné et juste devant Dieu. Ensuite, c’est encore la croix qui permet au croyant la sanctification, c’est-à-dire sa consécration progressive au Seigneur. Enfin, c’est toujours grâce à la croix que le parcours du croyant culmine au paradis et dans la gloire pour l’éternité. Cependant, la prédication de la croix est un message difficile à entendre car il annonce le renoncement à soi et l’obéissance à Dieu, ce qui peut conduire à l’humiliation et à la mort comme ce fut le cas pour Jésus et les innombrables martyrs. Mais à la fin des temps, lorsque le rideau sera tiré pour toujours, l’aboutissement final des croyants est la vie éternelle. Jésus a dit à ses disciples : Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile, la sauvera (Marc 8.35). Les incroyants considèrent ces idées comme farfelues et de la pure folie; c’est d’ailleurs pour cette raison que la croix et la foi en Jésus opèrent une division en séparant les brebis du Seigneur des non-croyants. Jésus lui-même a dit :

Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur terre : ma mission n’est pas d’apporter la paix, mais l’épée. Oui, je suis venu opposer le fils à son père, la fille à sa mère, la belle-fille à sa belle-mère : on aura pour ennemis les membres de sa propre famille (Matthieu 10.34-36).

Verset 19

Je continue le texte du premier chapitre aux Corinthiens.

N’est-il pas écrit : Je détruirai la sagesse des sages et je réduirai à néant l’intelligence des intelligents ? (1Corinthiens 1.19).

Cette citation est tirée du prophète Ésaïe (29.14). Le contexte est celui du jugement du royaume de Juda parce que ses chefs préféraient se fier à leur propre sagesse qui consistait alors à s’allier avec l’Égypte contre l’Assyrie. C’était leur choix plutôt que de faire confiance à l’Éternel qui seul aurait pu les tirer d’affaires. Les paroles d’Ésaïe se sont accomplies une première fois à l’époque du prophète et une deuxième fois sur la croix. Cette prophétie se vérifie encore chaque jour dans ceux qui se disant sages rejettent Jésus-Christ (Romains 1:22).

comme le message de la Bonne Nouvelle passe obligatoirement par la croix, il ne peut pas se situer sur le même plan que les idées humaines car il renverse les critères de ce ceux qui se disent sages et intelligents.

Versets 20-21

Je continue.

Où est le sage ? Où est le spécialiste de la Loi ? Où est le raisonneur de ce monde ? Dieu n’a-t-il pas changé en folie la sagesse du monde ? En effet, là où la sagesse divine s’est manifestée, le monde n’a pas reconnu Dieu par le moyen de la sagesse. C’est pourquoi Dieu a jugé bon de sauver ceux qui croient, par un message qui paraît annoncer une folie (1Corinthiens 1.20-21).

Que ce soit le scribe juif ou le sage grec, les philosophes ou les brillants orateurs que le monde antique appréciait tant, l’intelligence humaine n’est pas capable de reconnaître et d’accepter le plan de Dieu. Malgré leur grande compétence, les érudits et dirigeants de tout poil ne sont pas parvenus à la connaissance de Dieu. Lorsque Jésus a comparu devant le gouverneur Pilate, celui-ci lui demanda : « Qu’est-ce que la vérité ? » Depuis toujours, les philosophes se posent cette question, mais ils n’ont toujours pas trouvé de réponse aux grandes interrogations de la l’existence. Jean Calvin a écrit :

« Il eût été légitimement dans l’ordre que l’homme, contemplant Dieu dans ses ouvrages, fût parvenu à sa connaissance au moyen de la sagesse dont Dieu l’avait doué ; mais puisque cet ordre a été renversé par la corruption de la nature humaine, Dieu veut rendre l’homme fou avant de le rendre sage à salut. »

Aujourd’hui, l’homme dit moderne s’est résolument tourné vers la science, croyant avoir enfin découvert la solution à ses problèmes. C’est vrai que mettre une fusée en orbite et faire atterrir sur la planète Mars un engin qui en plus prend des photos, ça décoiffe. C’est de la haute technologie qui demande beaucoup d’efforts et de savoir-faire ; mais de là à résoudre les impasses dans lesquelles nous sommes, comme la pollution et l’effet de serre, la misère noire de certaines populations, les disparités sociales toujours plus grandes, les trafics d’enfants, les massacres ethniques, le terrorisme, et j’en passe, c’est pure illusion, un mirage qui s’éloigne. Il n’y a pas de solution aux problèmes fondamentaux de la planète terre en dehors du Christ. C’est seulement par une foi humble en Jésus que l’être humain peut accéder à son Créateur.

Versets 22-23

Je continue le texte.

Oui, tandis que, d’un côté, les Juifs réclament des signes miraculeux et que, de l’autre, les Grecs recherchent “ la sagesse ”, nous, nous prêchons un Christ mis en croix. Les Juifs crient au scandale. Les Grecs, à l’absurdité (1Corinthiens 1.22-23).

L’apôtre Paul divise l’humanité en deux grands groupes ethniques : d’un côté les Juifs, et de l’autre les Grecs, qui sont l’archétype des païens. Environ 400 ans avant la venue du Christ, et cela pendant 3 siècles, la Grèce fut le centre intellectuel et artistique du monde antique. Ces gens civilisés cherchaient la sagesse au travers de la philosophie. Bien que foncièrement idolâtres, ils étaient également rationalistes. Au 7ème siècle avant notre ère, le mathématicien Thalès était l’un des 7 sages grecs de son temps. Au 5e siècle, Socrate a marqué son époque et son disciple Platon devint célèbre. La culture grecque fut véritablement éblouissante avant de tomber en désuétude. Cependant aujourd’hui encore, les touristes qui visitent la Grèce sont tellement nombreux que leur présence pollue même ce qui reste des ruines des monuments qui firent la gloire de cette civilisation. L’Occident a hérité du patrimoine grec, mais il a fallu attendre la Renaissance pour qu’apparaissent à nouveau quelques grandes figures. En France, cette période de renouvellement socioculturelle fut suivie par des grands hommes comme Descartes et Blaise Pascal au 17e siècle, et Voltaire au 18e qui eux aussi marquèrent leur temps de leur imprimatur intellectuel. Ensuite, ce fut le calme plat jusqu’à Nietsche et le nihilisme de la fin du 19e siècle et l’existentialisme du 20e avec Sartre et Camus. Mais à l’exception de Pascal qui était un croyant authentique, ces hommes ont poursuivi une sagesse vaine faite de négations qui les a menés nulle part.

Le résultat est qu’aujourd’hui la civilisation occidentale est devenue décadente. Pour les Grecs comme pour l’homme moderne du 21e siècle, la prédication de la croix est une absurdité irrationnelle parce que contraire à la raison humaine.

De nos jours, la soi-disant sagesse de notre monde se résume à une bonne éducation pour ceux qui peuvent se le permettre, et divers programmes d’aide à certains pays du tiers-monde bien qu’ils soient des gouffres à fric, car la majorité de l’argent remplit les poches du despote de service. Voilà en gros ce que représente la sagesse des Grecs. Quant aux Juifs, leur culture était totalement différente. Ils avaient bien reçu la révélation divine mais l’avaient transformée en une religion vide de sens faite de rites légalistes. Lorsque Jésus était parmi eux, ils lui demandèrent à voir des signes miraculeux avant de croire, ce à quoi Jésus leur répondit :

Ces gens de notre temps qui sont mauvais et infidèles à Dieu réclament un signe miraculeux ! Un signe… il ne leur en sera pas accordé d’autre que celui du prophète Jonas. En effet, comme Jonas resta trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, ainsi le Fils de l’homme passera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre (Matthieu 12.39-40).

C’est ainsi que Jésus annonça sa mort et sa résurrection. Les Grecs ne pouvaient comprendre et accepter que le Dieu créateur prenne une forme humaine et soit ensuite mis à mort. Les Juifs ont rejeté Jésus parce qu’ils voulaient un chef militaire et un Messie glorieux qui les délivrerait de l’oppression romaine. Un Messie crucifié était impensable pour eux parce que la croix est une marque de faiblesse et un outrage. À Rome, on a trouvé une caricature du christianisme, qui est sans doute d’origine juive, et qui représente le Christ sur la croix avec une tête d’âne, un animal impur selon la Loi de Moïse, et le plus méprisé qui soit. C’est à l’intention de tous les hommes mais surtout des Juifs que l’apôtre Pierre écrit :

Le Seigneur est bon. Il est la pierre vivante que les hommes ont rejetée mais que Dieu a choisie et à laquelle il attache une grande valeur. Celui qui met sa confiance en elle ne connaîtra jamais le déshonneur. Mais pour ceux qui ne croient pas : la pierre rejetée par les constructeurs est devenue la pierre principale, à l’angle de l’édifice, une pierre qui fait tomber, un rocher qui fait trébucher (1Pierre 2.4-8).

L’apôtre Paul se positionne en contraste avec les Juifs et les Grecs lorsqu’il dit : « nous, nous prêchons un Christ mis en croix ». C’est la folie de cette prédication qui est la sagesse de Dieu et qui permet à l’homme de devenir juste aux yeux de son Créateur.

Versets 24-25

Je continue le texte.

Mais pour tous ceux que Dieu a appelés, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Christ que nous prêchons manifeste la puissance et la sagesse de Dieu. Car cette “ folie ” de Dieu est plus sage que la sagesse des hommes, cette “ faiblesse ” de Dieu est plus forte que la force des hommes (1Corinthiens 1.24-25).

Se plaçant du point de vue de ceux qui n’ont su découvrir que faiblesse et folie dans l’apparition du Fils de Dieu sur terre, Paul complète sa pensée. « Ce qui est fou » de la part de Dieu, son acte apparemment insensé, est plus sage que la sagesse des hommes, et « ce qui est faible » de la part de Dieu, sa faiblesse apparente qui a permis que son Fils soit pendu à la croix, est plus efficace que tous les efforts humains.

Après avoir parlé des Grecs et des Juifs, ici, l’apôtre introduit une troisième catégorie d’hommes : « tous ceux que Dieu a appelés ». Ce sont les personnes qui ayant entendu l’invitation à venir à Jésus-Christ y ont répondu. Par la prédication du Christ crucifié, Dieu appelle des gens en ouvrant leurs yeux spirituels pour qu’ils croient à la Bonne Nouvelle de Jésus. C’est ainsi que les élus découvrent que la folie de Dieu est une puissance et une sagesse qui surpasse de loin tout ce que les hommes ont pu concevoir. De toute façon, il n’y a pas d’autres espoirs pour une humanité perdue à la dérive.

Versets 26-27

Je continue.

Considérez donc votre situation, frères : qui êtes-vous, vous que Dieu a appelés à lui ? On ne trouve parmi vous que peu de sages selon les critères humains, peu de personnalités influentes, peu de membres de la haute société ! Non ! Dieu a choisi ce que le monde considère comme une folie pour confondre les “ sages ”, et il a choisi ce qui est faible pour couvrir de honte les puissants (1Corinthiens 1.26-27).

L’Église de Corinthe est l’illustration concrète du paradoxe de Dieu qui renverse les valeurs humaines. Les sages sont ceux qui ont cru à la folie de la croix, alors que les autres sont des insensés. Avant que les Corinthiens ne deviennent chrétiens, au niveau social et moral, ça volait bas. Il y n’y avait pas parmi eux beaucoup de personnes influentes ou de naissance noble. Quand Dieu appelle, il inverse les normes humaines; il fouilles les bas-fonds et choisit souvent des gens ordinaires plutôt que des personnes éminentes au pedigree impressionnant. Jésus lui-même est né dans la pauvreté et la bassesse, il a vécu dans l’humiliation et il est mort dans l’ignominie de la croix.

Versets 28-29

Je continue.

Dieu a porté son choix sur ce qui n’a aucune noblesse et que le monde méprise, sur ce qui est considéré comme insignifiant, pour réduire à néant ce que le monde estime important. Ainsi, aucune créature ne pourra se vanter devant Dieu (1Corinthiens 1.28-29).

C’est à partir de rien que Dieu a créé l’univers et constitué l’Église. Aux regard de la société, la communauté de Corinthe est ridiculement faiblarde. Mais c’est justement parce que ces croyants minables ne font pas le poids, qu’ils sont une quantité négligeable que la grâce de Dieu est mise en valeur.

Versets 30-31

Je finis le premier chapitre.

Par Dieu, vous êtes unis au Christ, qui est devenu pour nous cette sagesse qui vient de Dieu : en Christ, en effet, se trouvent pour nous la justice, la sanctification et la rédemption (Auteur). Et il en est ainsi pour que soit respecté ce commandement de l’Écriture : Si quelqu’un veut éprouver de la fierté, qu’il place sa fierté dans le Seigneur (1Corinthiens 1.30-31).

Le croyant est uni au Christ par une foi vivante. Jésus est son avocat, son représentant légal devant Dieu et il est sa justice. En Jésus-Christ, le pécheur croyant est formellement déclaré juste devant Dieu. La sanctification est la purification graduelle du cœur et de la vie du croyant qui reste intimement lié à son Sauveur. La rédemption, qui d’ordinaire veut dire le rachat de l’âme, signifie ici la rédemption du corps (Romains 8.23), c’est à dire la délivrance finale et parfaite de toute forme du mal. Jésus est la réponse à toutes les questions et à tous les problèmes des hommes. Il me purifie de mes péchés, il me délivre de toute condamnation, il me donne la vie éternelle et la possibilité de rendre un culte à Dieu en esprit et en vérité. Tout me vient de Lui ce qui déracine complètement l’orgueil du cœur de l’homme. Dans le salut gratuit, tout glorifie Dieu seul. Pour cette raison, Paul termine ce premier chapitre par un condensé d’un beau passage du prophète Jérémie que je lis :

« L’Eternel dit ceci : Que celui qui est sage ne se glorifie pas de sa sagesse ; que celui qui est fort ne se glorifie pas de sa puissance ; que celui qui est riche ne se glorifie pas de sa richesse. Celui qui veut se glorifier, qu’il se glorifie de ceci : d’avoir l’intelligence de me connaître, moi qui suis l’Eternel, qui agis avec bienveillance, qui exerce le droit et la justice sur la terre ; car ce sont là les choses qui me font plaisir, l’Eternel le déclare (Jérémie 9.22,23). »

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

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Prendre les armes de Dieu (suite)

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