1 Corinthiens 11.18-34
Chapitre 11
Introduction
À la question « Quelles sortes de gens vont dans les églises ? », la réponse varie, mais n’est généralement pas très flatteuse. Par exemple : « tous des hypocrites ; des pimbêches qui se croient supérieures aux autres ; des grenouilles de bénitier ; des pauvres types ! », mais aussi : « des personnes morales, et encore : des gens qui cherchent Dieu ! » Toutes ces opinions ont du vrai, comme quoi, il est exact qu’on trouve de tout dans une église.
Dans l’assemblée de Corinthe, ville pire que Las Vegas ou le quartier Montmartre de Paris, il y a semble-t-il beaucoup de dévergondés impudiques et libertins qui mènent une vie de bâton de chaise. C’est à se demander où sont passés les véritables croyants. Dans la première épître qu’il adresse aux Corinthiens, l’apôtre Paul corrige un excès après l’autre. Cette église a plusieurs problèmes graves dus à la conduite répréhensible de certains de ses membres, mais le pire est leur division endémique, un mal que Paul a déjà signalé mais sur lequel il revient.
Verset 18
Je continue à lire dans le chapitre 11 de cette Épître.
Tout d’abord j’entends dire que lorsque vous tenez une réunion, il y a parmi vous des divisions. — J’incline à croire qu’il y a une part de vérité dans ce qu’on raconte (1Corinthiens 11.18).
Tout d’abord, l’apôtre va parler des divisions, ensuite, il reviendra au repas du Seigneur pour expliquer comment le célébrer avec dignité, sainteté et simplicité.
Cette église additionne les fautes, mais le comble est qu’elle est divisée alors qu’elle tient une réunion qui, à cette époque se termine par un repas suivi de la Sainte Cène. Or, l’un des buts du repas du Seigneur est justement d’exprimer la communion et l’unité de ses membres en Jésus-Christ. Des coteries s’étaient formées dans l’église et elles montent en puissance chaque fois qu’est organisé l’un de ces repas supposés conviviaux. Les riches se groupent et font un festin de roi tandis que les pauvres crèvent de faim. A la suite d’une telle cacophonie, la célébration de la Sainte Cène ne peut qu’être profanée. Quand au tout début de l’épître, l’apôtre a mentionné ces schismes graves, il a déjà reproché aux Corinthiens leur esprit de parti. Or, l’un des facteurs qui contribuent à ces fractions sont les différences économiques et financières entre les membres de l’assemblée, un sujet que l’apôtre aborde un peu plus loin.
Verset 19
Je continue.
Sans doute faut-il qu’il y ait chez vous des divisions, pour que les chrétiens qui ont fait leurs preuves soient clairement reconnus au milieu de vous ! (1Corinthiens 11.19).
Le mot pour « divisions » a donné « hérésie » en français et serait mieux traduit par « sectes » dans le sens de divergences doctrinales. Ces divisions représentent une faute grave dans une église, mais elles sont inévitables comme Jésus l’a soulignée quand il a dit à ses disciples :
Il est inévitable qu’il y ait pour les hommes des occasions de pécher, mais malheur à celui qui provoque la chute de quelqu’un (Luc 17.1).
Comme le mal est présent dans la nature humaine, Dieu laisse parfois faire afin qu’il apparaisse avec puissance, pour que les siens s’en détournent et s’en séparent, et pour exercer son jugement sur les coupables. Ces sectes ont donc au moins l’avantage d’opérer un tri, de permettre de faire la distinction entre les croyants fidèles et consacrés au Seigneur et les autres qui sont plutôt des figurants ou qui viennent à l’église pour leur compte personnel.
Toutes les religions du monde et les sectes quelles qu’elles soient, les faux prophètes de tout bord et les gurus venus de l’Orient mystérieux sont comme des aimants qui attirent à eux ceux qui au final n’ont pas d’intérêt pour la vérité et Jésus-Christ, mais qui veulent quand même une expérience religieuse ou réformer le monde. C’est ainsi que se sépare la gangue d’un côté et le métal précieux de l’autre. Les chrétiens authentiques se révèlent par leurs fruits, par leur fidélité et par leur obéissance au Seigneur. Il en a d’ailleurs toujours été ainsi. De la vaste foule, au moins trois millions de personnes, qui constituaient le peuple hébreu libéré de l’esclavage égyptien et qui se mirent en route pour le pays de Canaan, seuls deux hommes sont arrivés à bon port et ont été autorisés à pénétrer en terre promise. L’Église de Corinthe est elle aussi constituée de beaucoup de paille et de bois sec sans vie apparente.
Versets 20-21
Je continue.
Ainsi, lorsque vous vous réunissez, on ne peut vraiment plus appeler cela “ prendre le repas du Seigneur ”, car, à peine êtes-vous à table, que chacun s’empresse de manger ses propres provisions, et l’on voit des gens manquer de nourriture pendant que d’autres s’enivrent (1Corinthiens 11.20-21).
C’est ici le seul endroit où la Sainte Cène est appelée : « Le repas du Seigneur ». Quand les croyant prennent ce repas, ils rappellent un acte désintéressé par excellence : la mort endurée par le Christ pour le bénéfice de l’humanité. Mais les Corinthiens ont changé le sens de cette célébration solennelle pour en faire une expérience d’égotisme et de désunion tapageuse. Est-ce du jamais vu ? Non, pas vraiment, puisqu’ils imitent à la perfection, en esprit du moins, les Hébreux dans le désert, puis plus tard les Israélites dans leur pays. En effet, après Salomon, les 12 tribus, en réalité 13, se sont scindés en deux royaumes qui se disputèrent âprement jusqu’à en venir aux mains ou plus exactement à des guerres civiles fratricides et meurtrières.
Dans les agapes, ces repas fraternels à la fin desquels on célèbre la Sainte Cène, l’usage est que chacun apporte des provisions, ce qu’il peut selon ses moyens, puis tout est mis en commun. Mais à Corinthe, le goût raffiné pour les beaux-arts, la sagesse du siècle, et l’éloquence, ont fait alliance avec la convoitise de la chair. Dans l’église, les membres nantis se tiennent à l’écart, mangent, ou plutôt dévorent ce qu’ils ont apporté sans tenir compte des autres. Ils s’empiffrent et se saoulent même, tandis que les plus pauvres, c’est à dire les esclaves, manquent de tout.
Le « Repas du Seigneur » qui aurait dû être une célébration communautaire est devenu une pratique privée et discriminatoire. Depuis toujours, l’argent établit un clivage entre les personnes, quelles qu’elles soient, et c’est bien malheureux. Pourtant, en soi avoir un gros compte en banque n’est pas une tare. Ainsi, l’évangile rapporte l’histoire d’un certain Zachée, un percepteur qui travaille pour le compte des Romains et qui est immensément riche. Eh bien, quand le Christ à traversé sa ville, il a ouvert à la fois son cœur et son porte-monnaie et il est spécifiquement écrit que par sa foi en Jésus il a reçu la vie éternelle. Mais à côté de Zachée, l’évangile raconte aussi l’histoire d’un notable tout aussi fortuné et qui obéit à la loi de Moïse à la lettre. Il est venu demander à Jésus comment il pouvait obtenir la vie éternelle. Je lis une partie du passage :
Jésus lui dit : — Il te reste encore une chose à faire : vends tout ce que tu possèdes, distribue le produit de la vente aux pauvres, et tu auras un trésor au ciel. Puis viens et suis-moi ! Quand l’autre entendit cela, il fut profondément attristé, car il était très riche. En le voyant ainsi abattu, Jésus dit : — Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! (Luc 18.22-24).
Jésus a mis le doigt sur le problème de fond de ce riche notable : son argent est son dieu et il ne veut pas s’en séparer. Nous pouvons tous nous comporter, soit comme ce notable soit comme Zachée, même avec un tout petit pécule en banque. Suis-je ce notable ou Zachée ?
Verset 22
Je continue le texte adressé aux Corinthiens.
S’il ne s’agit que de manger et de boire, n’avez-vous pas vos maisons pour le faire ? Ou bien traitez-vous avec mépris l’Église de Dieu et avez-vous l’intention d’humilier les membres pauvres de votre assemblée ? Que puis-je vous dire ? Vais-je vous féliciter ? Certainement pas (1Corinthiens 11.22).
Les Corinthiens qui désirent une réception privée sont entièrement libre de l’organiser chez eux. Mais les réunions d’église ne sont pas l’endroit pour la manifestation d’un esprit sectaire d’autant plus que le « Repas du Seigneur » a justement pour but de commémorer un acte gratuit désintéressé pour le bénéfice d’autrui. Négliger égoïstement les besoins d’un frère dans le besoin est une entorse grave aux enseignements du Christ ; c’est mépriser la solidarité qui doit se manifester dans l’église et blesser cruellement les démunis. Paul est particulièrement grinçant et sarcastique à l’égard des Corinthiens qui adoptent une telle conduite odieuse.
Les lettres de l’apôtre circulaient d’église en église et ces reproches ont promptement fait cesser les agapes avant la cène et dès lors, toutes deux restèrent séparées.
Versets 23-24
Je continue.
Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis (Auteur) : le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré pour être mis à mort, prit du pain, et, après avoir prononcé la prière de reconnaissance, il le rompit en disant : “ Ceci est mon corps : il est pour vous ; faites ceci en souvenir de moi ” (1Corinthiens 11.23-24).
C’est ici le premier récit de la Sainte Cène que nous possédions puisque les évangiles ne sont pas encore rédigés ; c’est aussi le seul endroit où en dehors des paroles de Jésus, un apôtre donne le commandement exprès de répéter le repas du Seigneur.
En général, les termes : « reçus et transmis » décrivent l’enseignement oral apostolique inspiré par le Saint Esprit.
Paul rappelle aux Corinthiens ce qu’ils savent déjà mais qu’ils renient par leurs actes. Cette tradition est investie de l’autorité du Seigneur et à probablement été révélée à Paul dans une vision. Le rappel des simples paroles que Jésus a prononcées avant de se rendre à la croix est plus impressionnant que tous les arguments et tous les reproches de l’apôtre. Ce récit (Luc 22.19-21) a dû culpabiliser les Corinthiens en leur montrant combien leur manière de célébrer le Repas du Seigneur le dénaturait. Quel souvenir que cette nuit poignante et terrible des souffrances de Jésus que Paul contraste avec la légèreté et la manière profane dont la Cène est célébrée à Corinthe !
Le pain représente le corps du Christ qu’il a offert en sacrifice pour les péchés du monde. Le fait même de rompre le pain implique qu’il doit être distribué et que tous doivent y participer, alors que la devise de certains Corinthiens est : « chacun pour soi ».
Verset 25
Je continue.
De même, après le repas, il prit la coupe et dit : “ Cette coupe est la nouvelle alliance scellée de mon sang ; faites ceci, toutes les fois que vous en boirez, en souvenir de moi ” (1Corinthiens 11.25).
Le vin est un poignant rappel du sang de Christ, sans l’effusion duquel il ne peut pas y avoir de pardon pour les péchés et grâce auquel est établie la Nouvelle Alliance avec Dieu annoncée par le prophète Jérémie (31.31 ss.). Cette alliance est une disposition solennelle et un engagement que l’un des partis établit au bénéfice de l’autre, qui peut les accepter ou les refuser. Depuis la mort du Christ en croix, Dieu offre la vie éternelle à quiconque accepte les termes de l’alliance qu’il a établie en la personne de Jésus. Le centre de l’Ancienne Alliance était la Loi de Moïse, la Parole écrite, tandis que le point d’orgue de la Nouvelle Alliance est la personne de Jésus-Christ, la Parole vivante.
Le Seigneur voulait que le pain et le vin soient des rappels du sacrifice qu’il a offert de lui-même sur la croix. La simplicité de ce repas, mêlée à son caractère sublime, fait de la Cène une expérience cultuelle tout à fait extraordinaire. Dieu ne nous fait pas entrer au paradis à la tombée de la nuit par la petite porte de derrière. Il nous ouvre tout grand l’immense portail principal. Il nous traite comme ses fils et ses filles parce que le châtiment de nos fautes a été totalement payé lorsque les exigences du Dieu trois fois saint ont été satisfaites à la croix.
Verset 26
Je continue.
Donc, chaque fois que vous mangez de ce pain et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, et ceci jusqu’à son retour (1Corinthiens 11.26).
La Sainte Cène est un moment de confession de foi du croyant qui exprime son attachement au Seigneur et qui annonce et proclame sa mort pour le salut de son âme. Le sacrifice de Jésus est ainsi toujours présent, toujours pleinement efficace. Ce repas pris en l’absence du Christ et en souvenir de lui et de son œuvre sur la croix est célébré dans l’attente expectative de son retour. Toutes les fois que cette cérémonie a lieu, on proclame le message de l’humiliation du Christ et de la gloire dont elle fut suivie, c’est-à-dire sa résurrection et son ascension dans les cieux où il est allé s’asseoir à la droite de la majesté divine.
La Sainte Cène est à cheval sur le passé, le présent et l’avenir. Il y a environ 2 000 ans en arrière, Jésus a dit : « faites ceci en souvenir de moi ». Aujourd’hui, ce repas symbolise la communion des croyants dans la présence vivante du Christ ressuscité. Dans le futur, le jour où Jésus reviendra, la Cène ne sera plus célébrée puisqu’il est dit : « jusqu’à son retour ». Telles sont les trois réalités exprimées par ceux qui prennent ensemble le Repas du Seigneur.
Verset 27
Je continue.
C’est pourquoi quiconque mangerait le pain ou boirait de la coupe du Seigneur d’une manière indigne se rendrait coupable envers le corps et le sang du Seigneur (1Corinthiens 11.27).
La conduite ignoble des Corinthiens n’est pas sans conséquence. Il est irrévérencieux et indigne de prendre ce repas sacré sans se soucier de ce qu’il représente. C’est le péché de certains Corinthiens qui transforment la Cène en une beuverie tout en méprisant les croyants démunis. Par ces agissements, les riches bafouent l’œuvre de la croix, commettant un péché terrible contre Jésus, car plus l’objet d’une offense est élevé et saint, plus le crime est grave.
Verset 28
Je continue.
Que chacun donc s’examine sérieusement lui-même et qu’alors il mange de ce pain et boive de cette coupe (1Corinthiens 11.28).
Paul invite les Corinthiens coupables à faire un examen de conscience avant de prendre le repas du Seigneur. Il veut qu’ils revoient leur attitude à l’égard, d’abord de Jésus-Christ. Calvin a écrit : « si, aspirant du fond du cœur à la justice qui vient de Dieu, humilié par le sentiment de ta misère, tu te confies et t’abandonnes tout entier à la grâce de Christ, tu es un convive dignement préparé pour t’approcher de cette table ». En second lieu je dois reconsidérer mon attitude envers les autres, ce qui inclut aller voir un frère que j’ai offensé par ma conduite, lui demander pardon, et aussi réparer les torts que je lui ai faits. Dans le cas des Corinthiens, les pauvres ont besoin d’une aide concrète parce que les belles paroles ne remplissent pas le ventre. À ce sujet, Jacques, le demi-frère de Jésus, a beaucoup à dire dans son épître. Je lis un passage :
Supposez qu’un frère ou une sœur manquent de vêtements et n’aient pas tous les jours assez à manger. Et voilà que l’un de vous leur dit : “ Au revoir, mes amis, portez-vous bien, restez au chaud et bon appétit ”, sans leur donner de quoi pourvoir aux besoins de leur corps, à quoi cela sert-il ? Il en est ainsi de la foi : si elle reste seule, sans se traduire en actes, elle est morte (Jacques 2.15-17).
Verset 29
Je continue le texte de Paul.
Car celui qui mange et boit sans discerner ce qu’est le corps du Seigneur se condamne lui-même en mangeant et en buvant ainsi (1Corinthiens 11.29).
L’apôtre enfonce le clou. Le pain et le vin représentent l’enveloppe charnelle que Jésus avait endossée et qui fut détruite sur la croix. Ce sont les mêmes Corinthiens effrontés qui ne tiennent pas compte de la signification de la Cène et qui adoptent une attitude hautaine et dédaigneuse envers les démunis. Ils offensent le Christ et l’église.
Les repas communautaires suivis de la Cène, auraient dû être caractérisés par une solidarité fraternelle. Au lieu de cela certains ont un comportement ignoble qui étale au grand jour les disparités de classes sociales entre les membres d’une même église. Ils festoient et boivent un peu trop car ils sont en état d’ébriété au moment de prendre la Sainte Cène. Ce comportement vulgaire et outrageux est une injure et un crime de lèse-majesté à l’égard du Christ. Malheur à eux car ils s’attirent les foudres de Dieu.
Cela dit, depuis le 1er siècle, l’Église a eu des difficultés à comprendre ce que ce pain et ce vin représentent. Lors de la communion catholique a lieu la transsubstantiation où les éléments se transforment en le corps et le sang du Christ. Les Luthériens parlent de consubstantiation où les éléments deviennent le corps et le sang du Christ, mais de façon mystique. Calvin et les Presbytériens voient dans les éléments la présence même de Jésus.
C’est le réformateur Zwingli qui réduisit le pain et le vin à de simples symboles. Dans l’un des Évangiles nous est racontée l’histoire de deux disciples qui après avoir été témoins de la crucifixion retournent tristement chez eux. C’est alors que le Christ ressuscité se joint à eux sans qu’ils le reconnaissent. Je lis le passage :
Alors, commençant par les livres de Moïse et parcourant tous ceux des prophètes, Jésus leur expliqua ce qui se rapportait à lui dans les Écritures. Entre-temps, ils arrivèrent près du village où ils se rendaient. Jésus sembla vouloir continuer sa route. Mais ils le retinrent avec une vive insistance. Alors il entra dans la maison pour rester avec eux. Il se mit à table avec eux, prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le partagea et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent¼ mais, déjà, il avait disparu (Luc 24.27-31).
C’est donc au moment où Jésus a rompu le pain qu’il s’est révélé aux deux disciples. De la même manière, les croyants qui célèbrent le repas du Seigneur bénéficient de la présence invisible mais bien réelle du Seigneur, comme quand il a dit à ses disciples : « là où deux ou trois sont ensemble en mon nom, je suis présent au milieu d’eux (Matthieu 18:20) ».
Versets 30-32
Je continue.
C’est pour cette raison qu’il y a parmi vous tant de malades et d’infirmes, et qu’un certain nombre sont morts. Si nous discernions ce que nous sommes, nous ne tomberions pas sous le jugement. Mais les jugements du Seigneur ont pour but de nous corriger afin que nous ne soyons pas condamnés avec le reste du monde (1Corinthiens 11.30-32).
Si je me juge moi-même, c’est à dire, si j’accepte de me regarder en face pour ce que je suis par rapport à ce que je devrais être, alors il ne sera pas nécessaire pour Dieu de me juger, c’est-à-dire de me corriger comme un enfant du Père, ce qui est à distinguer de la condamnation du monde. Si je fais ce qui est répréhensible aux yeux de Dieu, soit je le reconnais, soit il me demandera des comptes. C’est ce qui arrive aux Corinthiens qui persistent à mal faire.
Versets 33-34
Je finis le chapitre 11.
Ainsi donc, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas en commun, attendez-vous les uns les autres. Si quelqu’un a très faim, qu’il mange d’abord chez lui afin que vos réunions n’attirent pas sur vous le jugement de Dieu. Quant aux autres points, je les réglerai lors de mon passage chez vous (1Corinthiens 11.33-34).
Paul a donc rappelé que le vrai sens des « agapes », les repas de communion fraternelle et surtout de la Sainte Cène est pour l’édification commune de tous les croyants, petits et grands, riches et pauvres. Prenez ces repas de charité ensemble, dit-il, et non en petites coteries, ou chacun pour soi. En respectant les règles que l’apôtre énonce, les Corinthiens éviteront le jugement divin.
Honneur à Dieu et respect des autres sont les clés de voûte du christianisme puisque selon Jésus, l’amour de Dieu et celui du prochain sont les deux plus grands commandements de la Loi de Moïse.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.