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13 déc. 2023

1 Chroniques 21.14 – 22.8

Chapitre 21

Introduction

La vie de tout être humain est marquée par des jours de grand malheur qui peuvent être n’importe quel événement fâcheux : un accident, un échec cinglant, une ruine soudaine, la maladie. Personne n’est épargné, pas même un monarque. C’est ainsi qu’après avoir commis un acte insensé envers l’Éternel, le roi David a dû choisir entre trois châtiments divins aussi terribles l’un que l’autre. Alors, après avoir réfléchi, il a dit : — Je suis dans un grand désarroi ! Ah ! Que je tombe plutôt entre les mains de l’Éternel, car ses compassions sont immenses (1Chroniques 21.13).

Versets 14-17

Je continue à lire le texte du chapitre 21 du premier livre des Chroniques.

L’Éternel fit donc sévir une épidémie de peste en Israël et soixante-dix mille Israélites moururent. L’ange de Dieu étendit sa main sur Jérusalem (Auteur; comparez 2 Samuel 24.16). Mais comme celui-ci ravageait la ville, l’Éternel regarda ; alors il ne voulut pas ce malheur et y renonça. Il ordonna à l’ange destructeur : — Cela suffit maintenant ! Retire ta main ! L’ange de l’Éternel se tenait alors près de l’aire d’Ornân le Yebousien. David leva les yeux et vit l’ange de l’Éternel qui se tenait entre la terre et le ciel, son épée dégainée à la main, brandie sur Jérusalem. Aussitôt David et les responsables, revêtus d’habits de toile de sac, tombèrent sur leur face. David pria Dieu en disant : — C’est moi qui ai ordonné le recensement du peuple. C’est moi seul qui ai péché, c’est moi qui ai commis une faute très grave. Mais ce pauvre troupeau, qu’a-t-il fait de mal ? Éternel, mon Dieu, frappe-moi donc plutôt, ainsi que ma famille, mais que ce fléau ne s’abatte pas sur ton peuple ! (1Chroniques 21.14-17).

David dit trois fois : « c’est moi »; il reconnaît humblement sa culpabilité ; il prend sur lui l’entière responsabilité de sa faute et sa repentance est sincère. Hormis l’arrogance exprimée par ce recensement malheureux, le roi a beaucoup changé, en bien. En effet, lors de son adultère avec Bath-Chéba il était passablement tordu. Après avoir mis sa voisine enceinte, il a essayé de couvrir ses traces en se débarrassant de Urie le Hittite, le mari gênant au moyen d’un guet-apens savamment orchestré qui lui permettait de rejeter cet assassinat sur le dos des Ammonites avec qui il était en guerre. Mais maintenant, David est un homme différent; il se tient l’âme à nue devant l’Éternel, sans chercher d’excuse pour son péché d’arrogance. Après avoir vu de ses yeux l’ange destructeur, le même que celui qui foudroya les premiers-nés d’Égypte au temps de Moïse, il se revêt du sac de pénitence parce qu’il sait que l’Éternel est miséricordieux. En effet, suite à l’assassinat de Urie le Hittite, le mari de Bath Chéba, Dieu a repris David qui alors a fait une longue prière de repentance dans laquelle il a dit :

Lave-moi de mon péché ! Purifie-moi de ma faute ! Car je reconnais mes torts : la pensée de mon péché me poursuit sans cesse. Le seul sacrifice qui convienne à Dieu, c’est un esprit humilié. O Dieu, tu n’écartes pas un cœur brisé et contrit (Psaume 51.4,5,19).

Et plus tard, le prophète Esaïe écrira :

Car voici ce que dit le Dieu très élevé qui demeure éternellement, qui s’appelle le Saint : « J’habite dans un lieu qui est très haut et saint, mais je demeure aussi avec l’homme accablé, à l’esprit abattu, pour ranimer la vie de qui a l’esprit abattu et vivifier le cœur des hommes accablés (Esaïe 57.15).

Versets 18-19

Je continue.

L’ange de l’Éternel dit à Gad d’ordonner à David de monter à l’aire d’Ornân, le Yebousien, et d’y dresser un autel à l’Éternel. David s’y rendit comme l’Éternel le lui avait demandé par l’intermédiaire de Gad le prophète (1Chroniques 21.18-19).

L’ange de l’Éternel et l’Éternel parlent tous deux au prophète d’une même voix; ils sont à la fois confondus et décrits comme deux personnages différents. Ce sont en réalité les deux personnes de la Trinité, le Père et le Fils ; l’ange de l’Éternel étant une manifestation de celui qui prit un jour le nom de Jésus.

L’aire d’Ornân est au sommet de la colline Morija, et comme je l’ai déjà dit, c’est probablement aussi l’endroit où Abraham offrit son fils Isaac en sacrifice à l’Éternel. À l’autre bout de cette élévation se trouve le mont Golgotha, le lieu du crâne, où Jésus fut crucifié.

À cette époque, on utilisait les sommets des collines comme aire de battage; une fois battues, on jetait les céréales en l’air pour que le vent emportait la balle tandis que le grain nu débarrassé de son enveloppe tombe à terre. Ornân le propriétaire du lieu est Yebousien, ancien nom des habitants de Jérusalem, appelée Yebous avant sa conquête par David. C’est sur cette aire que sera bâti le célèbre Temple de Salomon, mais aujourd’hui, c’est la Mosquée d’Omar qui occupe cet emplacement.

Versets 20-21

Je continue.

Ornân, qui était en train de battre du blé, s’était retourné et avait vu l’ange. Ses quatre fils qui étaient avec lui s’étaient cachés. Lorsque David arriva auprès de lui, Ornân leva les yeux et le vit ; il sortit de l’aire et se prosterna devant lui, le visage contre terre (1Chroniques 21.20-21).

Ces versets comme les précédents donnent certains détails qui sont absents du récit du second livre de Samuel (24). Selon les règles de l’exégèse, c’est le texte le plus dépouillé et le plus sobre qui est le bon. Ici, l’Ange de l’Éternel se révèle d’abord à David et à ses conseillers, et ensuite à Ornân et ses fils qui se sont cachés. Je les comprends tout à fait et j’aurais fait comme eux parce qu’il y a vraiment de quoi être impressionné et intimidé par la vue d’un être de lumière. Mais à l’arrivée de David, en bon citoyen, Ornân sort de son trou et rend hommage à son roi. D’après le passage parallèle de Samuel, Ornân lui demande d’abord le but de sa visite.

Versets 22-25

Je continue.

David dit à Ornân : — Cède-moi l’emplacement de ton aire contre sa pleine valeur en argent pour que je puisse y bâtir un autel à l’Éternel ; oui, cède-le-moi afin que cesse le fléau qui sévit contre le peuple ! Ornân répondit à David : — Prends mon terrain, et que mon seigneur le roi fasse ce qu’il jugera bon ! Regarde, je te donne aussi les bœufs pour les holocaustes, les herses fourniront le bois, et voici le blé pour l’offrande végétale ! Je te donne tout cela. Mais le roi David lui déclara : — Non ! Je veux te l’acheter et te payer sa pleine valeur en argent ; je n’apporterai pas à l’Éternel ce qui t’appartient pour lui offrir des holocaustes qui ne m’auront rien coûté. Et David donna à Ornân six cents pièces d’or pour l’achat de ce terrain (1Chroniques 21.22-25).

Ornân est très généreux ; il donne tout à son souverain. Mais David paie tout l’ensemble à son juste prix. On sait qu’il a aussi acheté les bœufs et les herses pour 50 pièces d’argent. Il faut dire que le roi est tellement riche que pour lui ce coût, pourtant relativement élevé, est dérisoire, à peine la valeur de quelques euros pour nous. Je me demande si David se promenait avec un coffre rempli de pièces d’or et un autre d’argent, encore que ce soit possible, vu que moi je sors bien avec un portefeuille. Comme le roi n’a pas rempli un chèque, il est probable qu’il a écrit une lettre de créance avec son cachet. Le lendemain, Ornân est monté sur son chariot avec ses quatre fils, et s’est rendu au Trésor royal où on lui a remis les espèces sonnantes et trébuchantes. À mon avis, Ornân a fait une bonne affaire, mais c’est sa générosité que l’Éternel prend en considération parce que dans un premier temps c’est de tout cœur qu’il a voulu tout donner au roi pour faire cesser le fléau.

Verset 26

Je continue.

David bâtit là un autel à l’Éternel et y offrit des holocaustes et des sacrifices de communion. Il invoqua l’Éternel, et l’Éternel lui répondit en faisant tomber le feu du ciel sur l’autel de l’holocauste (1Chroniques 21.26).

Cette fois encore, l’auteur attribue à David le comportement d’un prêtre puisqu’il offre lui-même ce sacrifice ou tout au moins en prend l’initiative. On ne sait pas si des prêtres accompagnaient le roi.

Les sacrifices de communion symbolisent la paix que Jésus a conclue par son sang avec Dieu au nom de l’humanité, de vous et de moi. La justice de Dieu ainsi satisfaite, il peut dorénavant tendre la main à ses créatures coupables c’est à dire vous et moi.

Le feu, qui descend du ciel et qui consume l’holocauste, signifie que Dieu approuve l’offrande et la repentance du roi qui implore sa miséricorde. Cet autel, que l’Éternel vient d’embraser, est maintenant aussi consacré que celui qu’avait bâti Moïse (Lévitique 9.24) et qui à l’époque de David se trouve à Gabaon, à 10 km au nord-ouest de Jérusalem. D’ailleurs, David l’a bien compris ainsi puisqu’il dit plus loin :

C’est ici que se trouvera le sanctuaire de l’Éternel Dieu, et ici sera l’autel pour les holocaustes d’Israël (1Chroniques 22.1).

Effectivement et comme je l’ai déjà dit, c’est à cet endroit que sera construit le futur Temple.

Verset 27

Je continue.

Puis l’Éternel ordonna à l’ange de remettre son épée au fourreau (1Chroniques 21.27).

À nouveau apparaissent deux personnes distinctes de la Trinité. Le chroniqueur fait jouer à l’Ange de l’Éternel un rôle que Samuel ne mentionne pas.

L’épée du jugement est arrêtée, mais environ 1 000 ans plus tard, elle percera le flanc du Christ sur le calvaire. Un croyant a exprimé son expérience en disant : « J’ai pénétré dans le cœur de Dieu par la blessure du fer de lance ». C’est bien dit et fort juste. Tous ceux qui sont d’authentiques chrétiens croient et savent que Dieu est miséricordieux et compatissant, et c’est tout à fait exact. Cependant, il n’est pas un vieillard sentimental, mais le Seigneur du ciel et de la terre. Et parce qu’il est saint et parfait à tout point de vue, il est obligé de juger le mal sous toutes ses formes, ce qui m’inclut moi, à cause de mes fautes. Comme il faut que cette sentence soit appliquée, il est impossible au Dieu trois fois saint d’ouvrir discrètement la petite porte cachée derrière le paradis et de me faire entrer sous le couvert de l’obscurité. Sa nature ne lui permet pas de fermer les yeux sur mes péchés qui doivent être réglés d’une manière ou d’une autre. Soit le coupable subit le jugement soit il accepte comme substitut Jésus-Christ, le seul agréé par Dieu. Sur la croix il a joué un rôle de paratonnerre en détournant sur lui la foudre de Dieu, sa sainte colère. Justice étant faite, le Créateur est en paix avec moi et peut donc m’accorder la vie éternelle. Encore faut-il que j’accepte le Christ comme mon substitut, celui qui a subi le châtiment divin à ma place. Alors, le Seigneur peut nous faire grâce en donnant libre cours à sa miséricorde envers moi et tout pécheur qui se reconnaît humblement coupable devant lui.

Versets 28-30

Je finis maintenant ce chapitre 21.

Dès cette époque-là, comme David avait vu que l’Éternel avait exaucé sa prière sur l’aire d’Ornân le Yebousien, il se mit à y offrir régulièrement des sacrifices. Le tabernacle de l’Éternel que Moïse avait fabriqué au désert et l’autel des holocaustes se trouvaient à cette époque au haut-lieu de Gabaon. Or, David ne pouvait se résoudre à y aller pour s’adresser à Dieu, car il avait été terrifié par l’épée de l’ange de l’Éternel (1Chroniques 21.28-30).

Bien que Gabaon ne soit qu’à une dizaine de kilomètres de Jérusalem, David n’ose pas s’y rendre car la peste y a sévit comme dans tout le pays en faisant de nombreuses victimes. Le chroniqueur nous explique alors pourquoi le roi choisit l’aire d’Ornân comme futur site du Temple. C’est là que David a rencontré le Dieu de miséricorde, que la peste s’est arrêtée, que sa colère a été apaisée et que l’ange exterminateur a remis son épée au fourreau. À partir de ce jour, le culte sera célébré dans l’aire d’Ornân, avant même la construction du Temple.

Chapitre 22

Introduction

Les prochains chapitres poursuivent le thème du Temple et plus particulièrement les préparations en vue de sa construction. L’auteur décrit un roi plein d’enthousiasme qui organise et rassemble tous les matériaux dont son fils Salomon aura besoin pour ériger ce lieu de culte permanent à l’Éternel. David s’était déjà lancé dans un projet d’urbanisme imposant dans Jérusalem, transformant la ville en un vaste chantier. Il a construit son palais et toutes ses dépendances, les habitations de ses femmes, de ses fils, de ses ministres, des prophètes de cour, des prêtres et autres conseillers attachés à sa personne. Mais ce que le roi a vraiment à cœur est la construction du Temple. Cependant, Dieu ne lui a pas permis de réaliser ce projet parce qu’il est un homme de guerre qui a versé beaucoup de sang. Il n’empêche que David va mettre beaucoup de cœur à l’ouvrage, à préparer le chantier en vue de cette construction.

C’est un noble désir que d’ériger une chapelle, une église, ou d’aller à un lieu de culte une fois par semaine. Mais le plus important est d’être en règle avec le Juge de toute la terre à qui chacun de nous devra rendre des comptes. Malheureusement, d’une manière générale, l’homme préfère se passer de Dieu. Se croyant maître de sa destinée, il veut tout faire lui-même et croit qu’il peut résoudre ses difficultés sans aller au fond du problème, qui est son coeur tortueux que seul son Créateur peut changer. C’est ainsi qu’il existe des organisations caritatives d’un grand mérite parce qu’elles font un travail remarquable, que ce soit la lutte contre la pauvreté, les maladies endémiques, la faim ou toute autre misère dans le monde. Mais ces efforts sont sabotés et des quantités de ressources perdues à cause de la corruption qui se rencontre à tous les niveaux, du patron au petit balayeur. À côté de ceux qui se remplissent les poches, il y aussi ceux qui veulent le pouvoir et ce sont souvent les mêmes. L’homme ne parviendra jamais à résoudre ses problèmes, car ils ont pour origine son cœur tortueux. Si les circonstances s’y prêtent, « l’occasion fait le larron », comme on dit.

Pendant des siècles il y a eu une certaine pax romana imposée par les légions romaines à la pointe de l’épée. Cependant, c’est avec Jésus-Christ qu’est venu la paix véritable, la paix du cœur. Il a dit à ses disciples :

Je pars, mais je vous laisse la paix, c’est ma paix que je vous donne. C’est pourquoi, ne soyez pas troublés et n’ayez aucune crainte en votre cœur (Jean 14.27).

Et puis il n’y a pas si longtemps, c’était la pax britannica. On disait alors que le soleil ne se couchait jamais sur l’Empire britannique, tellement il était étendu. Pourtant, là encore, le personnage qui fit le plus de bien au monde ne fut ni homme d’État ni un militaire, mais John Wesley, un prédicateur qui est à l’origine des églises méthodistes. Il déclencha un mouvement de réveil spirituel qui fut suivi d’une réforme morale comparable à celle qu’engendra l’annonce de l’Évangile par les Apôtres. John Wesley ne faisait guère la manchette des journaux, et pourtant, c’est certainement grâce à lui que l’Angleterre ne connut pas de révolution sanglante à l’image de la Terreur en France. Lui et ceux qu’il gagna à la cause du Christ virent leur influence bienfaisante s’étendre à tout l’Empire britannique et aller jusqu’aux États-Unis et à l’Amérique latine.

De la même manière dont les voies romaines permirent à l’Évangile de gagner le monde antique, l’Empire colonial britannique rendit possible à la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ d’atteindre une grande partie du monde. Le point de vue de Dieu, qu’adopte le chroniqueur est aux antipodes de la perspective humaine. Les préparations que fit David en vue de la construction du Temple de l’Éternel étaient bien plus importantes que toute autre chose qui à cette époque pouvait se dérouler dans le monde.

Versets 1-4

Je commence à lire le chapitre 22 en compressant tout au long.

David dit donc : — C’est ici que se trouvera le sanctuaire de l’Éternel Dieu, et ici sera l’autel pour les holocaustes d’Israël. Il ordonna de rassembler tous les étrangers établis en Israël et il leur imposa la tâche d’extraire et de tailler des pierres en vue de la construction du Temple de Dieu. David prépara aussi une grande quantité de fer destiné à la fabrication des clous et des charnières pour les battants des portes, ainsi qu’une masse incalculable de bronze et de bois de cèdre que les Sidoniens et les Tyriens lui fournissaient en abondance (1Chroniques 22.1-4).

Les étrangers qui habitent Israël sont les descendants des Cananéens qui occupaient le pays avant sa conquête. David est personnellement ami avec le roi de Tyr qui à cette époque est un souverain puissant et le premier à reconnaître la royauté de David. Les Phéniciens avaient intérêt à cultiver de bonnes relations avec les populations de l’intérieur du pays, et surtout les Israélites, car ils leur vendaient les produits agricoles et leur permettaient d’emprunter leurs routes pour le commerce. Ils étaient très avancés dans toutes les branches de l’artisanat, et leur contribution sera essentielle à l’édification du Temple.

Verset 5

Je continue.

David se disait : — Mon fils Salomon est encore jeune et inexpérimenté ; or, le Temple qu’il s’agit de bâtir à l’Éternel, devra être d’une grandeur, d’une splendeur et d’une gloire telles que sa renommée s’étendra dans tous les pays. Je vais donc commencer à faire des préparatifs pour lui (1Chroniques 22.5).

Les Écritures ne disent pas à quel âge Salomon est monté sur le trône, mais par divers recoupements, il semble qu’il avait 21 ans; c’est donc un jeune homme avec peu d’expérience de la vie, et pour cette raison, David se charge de lui préparer le terrain, tirer les plans, accumuler les matériaux nécessaires et organiser le futur chantier.

Versets 6-8

Je continue.

Puis il fit venir son fils Salomon et lui ordonna de construire un Temple pour l’Éternel, le Dieu d’Israël. Il lui dit : — Mon fils, j’avais à cœur de bâtir moi-même un Temple en l’honneur de l’Éternel, mon Dieu. Mais l’Éternel m’a parlé en ces termes : Tu as fait couler beaucoup de sang, et tu as fait de grandes guerres. À cause de tout le sang que tu as répandu devant moi sur la terre, ce n’est pas toi qui bâtiras un Temple en mon honneur (1Chroniques 22.6-8).

Dieu n’aime pas la guerre; il ne veut donc pas que son sanctuaire soit construit par un homme qui a versé beaucoup de sang même si c’était souvent nécessaire avec l’aval de l’Éternel. Ce n’est pas pour rien que l’un des titres de Jésus-Christ est « Prince de la paix »; c’est lui qui un jour fera cesser tous les conflits qui ensanglantent notre monde jour après jour. Il instaurera un royaume où la paix régnera enfin, un idéal que depuis le commencement du monde bien des hommes ont poursuivi mais en vain. Quand une nation est en état de guerre, il n’y a vraiment que deux solutions viables : se soumettre en acceptant les termes de son adversaire, ou l’écraser. Mes propos vous étonnent ? Je cite les paroles de Jésus :

Supposez qu’un roi soit sur le point de déclarer la guerre à un autre. Ne prendra-t-il pas le temps de s’asseoir pour examiner s’il peut, avec dix mille hommes, affronter celui qui est sur le point de marcher contre lui avec vingt mille ? S’il se rend compte qu’il en est incapable, il lui enverra une délégation, pendant que l’ennemi est encore loin, pour négocier la paix avec lui (Luc 14.31-32).

Les négociations foireuses et les compromis boiteux que les politiciens mettent en place ne font que perpétuer un cycle de violence qui n’en finit jamais. Il y a peut-être beaucoup d’honneur à se battre, mais comme dit Salomon dans le livre de l’Ecclésiaste :

Pour tous ceux qui vivent, il y a de l’espérance ; et même un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort (Ecclésiaste 9.4).

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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