1 Chroniques 16.23 – 17.15
Chapitre 16
Introduction
Dans l’histoire de tout être humain ou presque, il y a des jours mémorables qui marquent sa vie. Je me souviens encore de ma communion privée puis solennelle et de la belle aube blanche que je portais. Il y a aussi le jour du bac qui est important, son 20e anniversaire, encore que moi je l’ai passé à la caserne et de garde en plus, quelque part en Allemagne. De mon temps, le jour où on se mariait était lui aussi tout à fait exceptionnel du début jusqu’à la fin ; c’était l’époque révolue aujourd’hui, où la nuit de noces était une première.
Tout comme la vie d’un individu est marquée par de grands moments, ainsi en est-il pour une nation. Il y a par exemple les grandes batailles et les coups d’État qui changent le cours de l’histoire. En France, nous avons la Prise de la Bastille, le 11 novembre et bien d’autres dates encore qui sont hautement significatives. Dans l’histoire d’Israël aussi, les jours exceptionnels ne manquent pas. C’est ainsi qu’après bien des péripéties, le roi David a enfin pu installer le Coffre sacré, aussi appelé l’Arche de l’alliance, à Jérusalem, sa capitale. À cette occasion, ce roi pieux invite tout Israël à se joindre à lui dans un hymne de louanges à l’Éternel son Dieu.
Versets 23-31
Je continue à lire dans le chapitre 16 du premier livre des Chroniques.
Chantez à l’Éternel vous, gens du monde entier ! Annoncez chaque jour la joyeuse nouvelle de son salut ! Oui, publiez sa gloire au milieu des nations, racontez ses merveilles chez tous les peuples ! Car l’Éternel est grand, et comblé de louanges, et il est redoutable bien plus que tous les dieux. Car tous les dieux des peuples ne sont que du néant, alors que l’Éternel a fait le ciel. Splendeur et majesté rayonnent de son être, et puissance et beauté ornent son sanctuaire. Célébrez l’Éternel vous, nations de la terre, célébrez l’Éternel, en proclamant sa gloire et sa puissance ! Célébrez l’Éternel et son nom glorieux ! Apportez vos offrandes en venant devant lui et là, prosternez-vous ! Adorez l’Éternel dans l’éclat de sa sainteté. Vous, gens du monde entier, tremblez devant sa face ! Le monde est ferme, il n’est pas ébranlé. Que le ciel soit en joie ! Et que la terre exulte ! Qu’aux nations, on proclame que l’Éternel est roi ! (1Chroniques 16.23-31).
David invite le monde entier à célébrer l’Éternel à cause du salut qu’il accorde gratuitement, à cause des merveilles qu’il accomplit et parce que contrairement aux idoles, il est le Dieu vivant. Il a manifesté sa gloire en créant les cieux et la terre par sa puissance. En conséquence, il mérite l’adoration de toutes ses créatures qui ont le devoir de l’honorer et de lui vouer une crainte respectueuse; d’ailleurs le jour viendra où tout genou fléchira devant lui. L’apôtre Paul écrit aux Philippiens :
Dieu l’a élevé à la plus haute place et il lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout être s’agenouille dans les cieux, sur la terre et jusque sous la terre, et que chacun déclare : Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (Philippiens 2.9-11).
Cette future reconnaissance par le monde entier de Jésus comme le souverain du ciel et de la terre provoque l’indignation de l’apôtre Paul contre toutes les formes d’idolâtrie. Je le cite :
Car, depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses œuvres quand on y réfléchit. Ils n’ont donc aucune excuse, car alors qu’ils connaissent Dieu, ils ont refusé de lui rendre l’honneur que l’on doit à Dieu et de lui exprimer leur reconnaissance. Ils se sont égarés dans des raisonnements absurdes et leur pensée dépourvue d’intelligence s’est trouvée obscurcie. Ils se prétendent intelligents, mais ils sont devenus fous. Ainsi, au lieu d’adorer le Dieu immortel et glorieux, ils adorent des idoles, images d’hommes mortels, d’oiseaux, de quadrupèdes ou de reptiles (Romains 1.20-23).
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Aujourd’hui encore, de par le monde, les gens rendent hommage à des tas de divinités représentées par toutes sortes de statues ou d’images. Dans les pays nantis, les gens non religieux sont tout aussi idolâtres. Ils sont enchaînés à leurs possessions, leur bagnole et la télé, et sont prêts à tout pour un peu plus de fric. Du Nord au Sud et de l’est à l’Ouest, la race humaine continue d’adorer des choses plutôt que le Créateur.
Versets 32-33
Je continue l’hymne de David.
Que la mer retentisse et tout ce qui l’habite ! Que toute la campagne et tout ce qui s’y trouve exultent d’allégresse ! Que dans les bois, les arbres poussent des cris de joie devant l’Éternel, car il vient régner sur la terre (1Chroniques 16.32-33).
Toute la nature est appelée à se réjouir, car Dieu vient pour gouverner la terre et y faire régner la justice. Alors, toute la création ici personnifiée se réjouira, car elle sera délivrée de la malédiction qui pèse sur elle. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :
Car la création a été soumise à la vanité avec une espérance : cette même création sera libérée de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Nous le savons bien, en effet : jusqu’à présent la création tout entière est unie dans un profond gémissement et dans les douleurs d’un enfantement (Romains 8.20-22).
Versets 34-36
Je continue l’hymne de David à l’Éternel.
Célébrez l’Éternel car il est bon, car son amour dure à toujours. Délivre-nous, ô Dieu notre Sauveur, rassemble-nous, délivre-nous du milieu des nations. Nous te célébrerons, toi qui es saint, et mettrons notre gloire à te louer ! Loué soit l’Éternel, Dieu d’Israël, d’éternité jusqu’en éternité ! Et que le peuple entier réponde : “ Amen ! ” Et puis encore : “ Louange à l’Éternel ” (1Chroniques 16.34-36).
L’extrait du Psaume (106.47) « Délivre-nous, ô Dieu notre Sauveur, rassemble-nous, délivre-nous du milieu des nations » peut surprendre à cette époque glorieuse du règne de David, car de telles paroles semblent plutôt dater d’une époque de grands malheurs comme celle qui précéda l’exil babylonien. Mais d’un autre côté, malgré sa gloire et ses victoires militaires, David sait très bien que les nations environnantes demeurent une menace constante pour Israël et qu’il dépend de l’Éternel pour sa survie.
Le roi termine son hymne de louange par une doxologie qui est celle de la fin du quatrième livre du Psautier (Psaume 106.48). L’expression « car son amour dure à toujours » est le refrain liturgique le plus fréquent dans les Écritures ; « car l’Éternel est bon » est presque aussi fréquent. Tout comme sa sainteté, sa justice et ses jugements, la bonté et l’amour de l’Éternel sont constamment mis en avant dans l’ensemble des Textes Sacrés. Dieu, voyez-vous, n’est pas un papa gâteau qui se promène sur un petit nuage rose ; il n’est pas non plus un tyran prêt à punir le moindre écart qui ne correspond pas à sa volonté. Seule une connaissance de l’ensemble des Écritures me permet de connaître mon Créateur.
Versets 37-40
Je continue en compressant le texte.
David chargea alors Asaph et les membres de sa famille de se tenir devant le coffre de l’alliance de l’Éternel, pour assurer leur service de manière permanente, suivant les rites prévus pour chaque jour. Il désigna, des portiers ainsi que soixante-huit hommes de sa parenté. Il chargea aussi le prêtre Tsadoq et les autres prêtres de sa parenté d’officier devant le tabernacle de l’Éternel qui se trouvait sur le haut lieu de Gabaon, en offrant tous les jours, matin et soir, des holocaustes à l’Éternel sur l’autel des holocaustes, selon tout ce qui est écrit dans la Loi que l’Éternel a donnée à Israël (1Chroniques 16.37-40).
A l’époque de la pérégrination des Israélites dans le désert, le service du culte de l’Éternel était centré autour du Tabernacle, cette tente construite au désert sous la direction de Moïse. À l’extérieur se trouvait l’autel des holocaustes sur lequel étaient offerts les sacrifices prescrits par la Loi. Avant que David ne récupère le Coffre sacré et l’installe à Jérusalem, il est resté séparé du Tabernacle pendant environ 80 ans, c’est à dire depuis que les Philistins l’avaient pris lors de la bataille désastreuse pour Israël où le roi Saül et trois de ses fils furent tués au combat. C’est donc un très grand jour que celui qui voit le Coffre saint, l’Arche de l’alliance réintégrer un nouveau tabernacle que David à dressée et qui du temps de la marche du peuple hébreu dans le désert, s’appelait la Tente de la rencontre parce que c’est là que l’Éternel rencontrait son serviteur Moïse. Durant le règne de Saül, premier roi d’Israël, la vie religieuse du peuple n’était pas conforme aux prescriptions de la Loi, et donc chacun faisait un peu comme il voulait. David est le roi qui mis de l’ordre dans les affaires religieuses du royaume.
Aujourd’hui pour les Juifs, c’est un peu la même chose. Ils ont rejeté Jésus-Christ comme leur Messie, mais ne suivent pas non plus les ordonnances de Moïse, tant s’en faut. Au lieu de s’y tenir, au fil des siècles, les plus pieux d’entre eux se sont fabriqués une religion qui a très peu en commun avec la façon de célébrer le culte de l’Éternel que Moïse avait transmise à leurs ancêtres dans la Loi et que David vient de rétablir.
Le texte des Chroniques donne les noms de plusieurs Lévites et prêtres qui étaient affectés soit auprès du Coffre sacré à Jérusalem, soit auprès de l’antique Tabernacle à Gabaon. Il y avait donc deux cultes dans deux villes différentes. L’autel des holocaustes se trouvait encore à Gabaon où le souverain sacrificateur Tsadok offrait les sacrifices prescrits par la Loi. Aucun texte ne dit quand cet autel a été transféré à Jérusalem (1 Rois 3.15).
Versets 41-43
Je finis le chapitre 16.
Hémân, Yedoutoun et les autres hommes avaient été choisis et désignés nominativement pour louer l’Éternel en ces termes : “ Car son amour dure à toujours. ” Hémân et Yedoutoun étaient chargés de faire retentir les trompettes et les cymbales, ainsi que les autres instruments de musique destinés à accompagner le chant pour Dieu. Les fils de Yedoutoun étaient affectés aux fonctions de gardiens. Puis tout le peuple s’en alla, chacun chez soi, et David rentra aussi chez lui pour bénir sa famille (1Chroniques 16.41-43).
Le chroniqueur ne nous rapporte pas l’entretien tendu que David a eu avec sa femme Mikal, la fille de Saül et qu’on trouve dans le second livre de Samuel (ch. 6). Il va passer directement au projet qu’a formé David de construire un temple à l’Éternel, et il va décrire tous les préparatifs pour cette oeuvre gigantesque que réalisera Salomon. C’est donc en toute logique que l’auteur a commencé par décrire en détail le transfert de l’Arche de Dieu à Jérusalem et aussi l’organisation du culte. Auparavant, il avait fait un bref tour d’horizon de ceux qui furent les vaillants hommes de David et qui l’ont aidé dans les affaires du royaume. S’il n’a mentionné aucun ministre des finances ou des affaires étrangères, il s’est par contre longuement étendu sur les Lévites et les prêtres dont la tâche était d’adorer l’Éternel et de conduire le culte. David apparaît donc toujours comme un roi pieux, fidèle à Dieu, et apte à diriger tout Israël à rendre un culte qui honore l’Éternel.
Chapitre 17
Versets 1-2
Nous voici arrivés au chapitre 17 dans lequel David exprime son désir de construire un Temple à l’Éternel. Je commence à lire.
Lorsque David se fut installé dans son palais, il dit au prophète Nathan : — Qu’en penses-tu ? J’habite dans un palais de cèdre, alors que le coffre de l’alliance de l’Éternel est logé sous une tente de toile. Nathan lui répondit : — Réalise les projets qui te tiennent à cœur, car Dieu est avec toi (1Chroniques 17.1-2).
Le roi vit dans un très grand luxe et il se sent un peu culpabilisé à la pensée que le Coffre de l’Éternel, symbole de la présence de Dieu, se trouve lui sous une simple toile de tente. Le prophète Nathan, qui est aussi l’ami du roi, croit bien faire en lui disant : « vas-y fonce, fais comme tu veux ! » Il est bien vrai que l’Éternel est avec David, mais cela ne veut pas dire que tout ce que le roi désire est la volonté de Dieu.
Versets 3-4
Je continue le texte.
Cependant, la nuit suivante, Dieu adressa la parole à Nathan en ces termes : — Va dire à mon serviteur David : Voici ce que déclare l’Éternel : Ce n’est pas toi qui me bâtiras un temple pour que j’y habite (1Chroniques 17.3-4).
Ce chapitre suit un texte parallèle (2 Samuel 7) mis à part quelques petites variantes comme l’omission par le chroniqueur que l’Éternel avait accordé une existence paisible à David. L’absence de cette remarque est due au fait que David était en paix avec les nations voisines parce qu’il les avait massacrées ce qui du même coup l’a disqualifié pour la construction du Temple. Il devra donc laisser ce rôle de bâtisseur à son fils et successeur Salomon, qui lui sera un homme de paix.
Versets 5-6
Je continue.
Je n’ai jamais résidé dans un temple depuis le jour où j’ai fait sortir d’Égypte Israël, mon peuple, jusqu’à ce jour-ci. Au contraire, j’étais dans le tabernacle, allant d’un emplacement à un autre. Pendant tout ce temps où j’ai accompagné tout Israël, ai-je jamais dit à un seul des chefs d’Israël que j’avais établis pour diriger mon peuple : “ Pourquoi ne me bâtissez-vous pas un temple en bois de cèdre ? ” (1Chroniques 17.5-6).
Dieu s’identifie à son peuple. Comme au désert les Israélites habitaient sous tentes, l’Éternel aussi demeurait dans le Tabernacle qui était constitué de peaux d’animaux et de planches. En fait, le Créateur est encore allé bien plus loin dans son identification avec l’homme puisqu’en Jésus-Christ, il a partagé notre humanité. Un Dieu qui volontairement s’abaisse, se dépouille, se fait tout petit et s’humilie, ça c’est vraiment extraordinaire ! L’une des caractéristiques du paganisme quel qu’il soit, ce sont les temples richement décorés qui mettent en valeur les idoles qu’ils renferment.
Versets 7-8
Je continue.
Voici maintenant ce que tu diras à mon serviteur David : Ainsi parle l’Éternel, le Seigneur des armées célestes : Je suis allé te chercher dans les pâturages où tu gardais les moutons pour faire de toi le chef de mon peuple Israël. Je t’ai soutenu dans toutes tes entreprises et je t’ai débarrassé de tous tes ennemis. Je te ferai un nom glorieux comme celui des grands de la terre (1Chroniques 17.7-8).
L’Éternel rappelle au grand roi ses très modestes débuts quand il n’était qu’un jeune berger insignifiant. Or voilà qu’après avoir vaincu tous ses ennemis, il est désormais le souverain des 12 tribus d’Israël. Mais avant d’en arriver là, David avait dû affronter de nombreux et graves dangers. Alors qu’il fuyait devant le roi Saül, il vécut pendant longtemps une existence errante particulièrement mouvementée. Mais au vu de sa présente situation et comme lui dit le prophète, l’Éternel l’a soutenu dans toutes ses entreprises et l’a délivré lorsque son horizon semblait complètement bouché et que sa vie ne tenait qu’à un fil.
Versets 9-10
Je continue.
J’attribuerai un territoire à mon peuple Israël où je l’implanterai pour qu’il puisse habiter chez lui et qu’il ne soit plus inquiété et maltraité comme auparavant par des hommes méchants, comme à l’époque où j’avais établi des chefs pour mon peuple Israël. Je soumettrai tous tes ennemis. Enfin, je t’annonce que je te bâtirai une dynastie (1Chroniques 17.9-10).
Alors que David exprime le désir tout à fait louable de construire un temple à l’Éternel, c’est Dieu qui lui dit : « je te bâtirai une dynastie ». Il s’agit d’une promesse sans condition et qui donc se réalisera de toute façon quoi qu’il arrive.
Versets 11-12
Je continue.
Quand le moment sera venu pour toi d’aller rejoindre tes ancêtres, j’établirai après toi l’un de tes descendants, l’un de tes fils, pour te succéder comme roi, et j’affermirai son autorité royale. C’est lui qui me construira un temple et je maintiendrai toujours son trône (1Chroniques 17.11-12).
Cette prophétie dynastique aura deux accomplissements, l’un dans un avenir proche et l’autre dans un futur éloigné. Les prophéties ainsi formulées sont fréquentes dans l’Ancien Testament. La promesse immédiate s’est réalisée avec l’accession de Salomon sur le trône. Cependant, la pérennité de cette alliance contractée avec David trouvera sa réalisation finale et définitive en la personne de Jésus-Christ quand il établira son règne sur terre. En effet, quand l’ange Gabriel est venu trouver Marie, il lui a dit :
Voici : bientôt tu seras enceinte et tu mettras au monde un fils ; tu le nommeras Jésus. Il sera grand. Il sera appelé “ Fils du Très-Haut ”, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. Il régnera éternellement sur le peuple issu de Jacob, et son règne n’aura pas de fin (Luc 1.31-33).
Le chroniqueur met en valeur le caractère théocratique du royaume d’Israël. Cette conception du règne de David qui est celui de Dieu est à l’arrière-plan des paroles de Jésus-Christ dans l’Évangile quand il a proclamé : « Repentez-vous car le royaume est proche ». Par ces paroles, Jésus se présentait aux Juifs comme le successeur de David et leur offrait le royaume.
Selon la perspective prophétique, c’est le Christ, descendant de David, qui est l’ultime dépositaire de toutes les promesses faites par l’Éternel au peuple d’Israël, à commencer par leur ancêtre Abraham. Même si Jésus a été violemment rejeté par les Juifs, dans la suite des temps, il reviendra pour établir un royaume éternel qui n’aura pas de fin. Il s’agit du millénium dont il est amplement question dans les Écritures et surtout dans le livre de l’Apocalypse.
Versets 13-15
Je continue.
Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ; je ne lui retirerai jamais ma faveur, comme je l’ai retirée à celui qui t’a précédé. Je le maintiendrai pour toujours dans ma maison et dans mon royaume, et son trône sera inébranlable à perpétuité. Nathan rapporta fidèlement à David toutes ces paroles et toute cette révélation (1Chroniques 17.13-15).
Contrairement à Saül, premier roi d’Israël, dont la dynastie s’est éteinte assez rapidement après sa mort, celle de David n’aura pas de fin. Comme je l’ai dit, cette prédiction du prophète Nathan concerne deux époques différentes et se réalisera en deux temps, l’un quasi immédiat avec Salomon, et l’autre dans l’avenir en la personne de Jésus-Christ.
Dans le texte parallèle de Samuel, la première partie de la promesse qui concerne Salomon est précédée d’une menace de châtiment pour les descendants de David appelés à régner, au cas où ils désobéiraient (2 Samuel 7.14). Ici, le chroniqueur choisit d’omettre cet avertissement parce qu’il met l’accent sur la deuxième partie de la promesse divine, celle qui verra son accomplissement en Jésus-Christ. Il se place selon le point de vue de l’éternité quand le temps suspendra sa course à tout jamais. Somme toute, cette perspective est la seule qui compte vraiment, car tôt ou tard, vous et moi entrerons dans l’au-delà éternel. Alors, la seule question qui mérite d’être posée est celle-ci : « où irais-je » ?
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.