Les études

05 juillet 2022

#09 Vision de l’idolâtrie au temple (Ézéchiel 8.7-18)

L’Éternel est indigné parce que les Israélites viennent devant l’entrée de son Temple pour adorer une idole.

Puis il me conduisit à l’entrée du parvis extérieur et je vis qu’il y avait une fenêtre dans le mur. Et il me dit : Fils d’homme, perce la muraille. Je la perçai et une porte apparut. Il me dit : entre et regarde les horreurs abominables qu’ils commettent ici ! (Ézéchiel 8.7-9).

Ézéchiel est à l’entrée ouest du Temple. La fenêtre s’ouvre sur l’une des nombreuses salles annexes du Temple. Dans sa vision, il fait une brèche dans la muraille et arrive devant la porte d’accès à une chambre pleine d’idoles. Les chefs utilisaient une entrée secrète pour venir pratiquer leur culte idolâtre en secret.

J’entrai et je vis, dessinées sur la paroi tout autour, toutes sortes de reptiles et de bêtes répugnantes et toutes les idoles de la communauté d’Israël (Ézéchiel 8.10).

Ces fausses divinités sont d’origine égyptienne. On leur vouait un culte dans l’obscurité. Les Israélites sont descendus au même niveau que les païens et, dans un sens, c’est comme s’ils étaient retournés en Égypte.

Soixante-dix chefs de Juda se tenaient debout devant les idoles, chacun ayant en mains son encensoir d’où s’élevait un nuage de parfum et le fils de Chaphân était avec eux (Ézéchiel 8.11).

Ces chefs agissent comme prêtres des idoles. Chaphân avait œuvré avec le roi Josias pour extirper les faux dieux du royaume mais son fils est atteint par le venin de l’idolâtrie qui a donc atteint les familles les plus fidèles à l’Éternel. La nation est corrompue jusqu’à la moelle et donc mûre pour le jugement.

Le Seigneur me dit : As-tu vu, fils d’homme, ce que les chefs du peuple font en cachette, dans l’obscurité et chacun dans la chambre de son idole ? Car ils disent : L’Éternel ne nous voit pas ; il a quitté le pays (Ézéchiel 8.12).

Les chefs adoraient leur idole individuellement mais la vision les a rassemblés dans la même pièce.

Il ajouta : Tu vas voir qu’ils commettent des abominations encore plus graves. Il m’emmena devant la porte nord du Temple, et je vis des femmes assises qui pleuraient la mort du dieu Tammouz (Ézéchiel 8.13-14).

Ces femmes poussent l’effronterie jusqu’à célébrer ce culte idolâtre à l’entrée du Temple de l’Éternel. Le mythe de la mort de Tammouz provient d’un phénomène naturel. Près de Byblos en Phénicie coule une rivière qui, à la fonte des neiges, prend une teinte rouge qui, soi-disant, provient du sang de Tammouz. Cette idole symbolisait le printemps et sa mort se célébrait en juin au moment du solstice d’été et revêtait un caractère funèbre. Des femmes, les cheveux épars ou rasées, se meurtrissaient et erraient dans les rues. Ensuite, dans une chapelle ardente, elles se tenaient assises en cercle autour d’une estrade sur laquelle reposait un cercueil destiné à recevoir la statue de Tammouz. Il était pleuré bruyamment pendant plusieurs jours puis inhumé. Sa renaissance au printemps suivant donnait lieu à des fêtes joyeuses et licencieuses.

Il me dit : As-tu vu fils d’homme ? Tu verras d’autres abominations plus graves encore. Il m’entraîna vers la cour intérieure du Temple. Et voici qu’entre le portique et l’autel, j’aperçus vingt-cinq hommes qui avaient le dos tourné au sanctuaire et qui se prosternaient vers l’orient pour adorer le soleil (Ézéchiel 8.15-16).

Entre la porte du sanctuaire et l’autel des holocaustes, Ézéchiel voit un culte idolâtre pratiqué par des prêtres de l’Éternel car eux seuls avaient accès à la cour intérieure du temple. Le pire est que ce sont les chefs des vingt-quatre classes de prêtres établis par le roi David avec, à leur tête, le grand prêtre. Ils regardent vers le soleil levant en ayant le dos au temple ; une attitude qui correspond que trop bien à leur état moral et spirituel.

Il me dit : As-tu vu, fils d’homme ? Le peuple de Juda estime-t-il que toutes les abominations qu’il commet ne suffisent pas ? Faut-il encore qu’il remplisse le pays de violence pour m’irriter ? Regarde ! Voilà qu’ils élèvent le rameau jusqu’au nez ! (Ézéchiel 8.17).

Quand les Perses adoraient le soleil, ils tenaient devant la bouche un bouquet de brindilles d’un arbre sacré pour éloigner les mauvais esprits. Cet acte idolâtre dans le temple revient à faire un pied de nez à l’Éternel.

Je vais agir dans ma colère. Je serai sans pitié et sans merci. Ils auront beau crier à tue-tête vers moi, je ne les écouterai pas (Ézéchiel 8.18).

avril 26 2024

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