Les études

15 juin 2021

#27 – L’Éternel rassure Isaac (Genèse 26.1-27.20)

Je commence le chapitre 26, le seul consacré à Isaac.

« À cette époque-là, il y eut de nouveau une famine dans le pays. Alors Isaac se rendit chez Abimélec, roi des Philistins. » (Genèse 26.1-2)

Abimélek est un titre. Ce roi est un fils de celui qui était allié à Abraham.

« L’Éternel apparut à Isaac et dit : séjourne dans ce pays-ci ; je serai avec toi et je te bénirai. J’accomplirai ainsi le serment que j’ai fait à ton père Abraham. » (Genèse 26.2-6)

C’est la première fois que l’Éternel apparaît à Isaac afin de le rassurer et de confirmer les promesses qu’il a faites à Abraham.

« Lorsque les hommes de l’endroit s’enquéraient au sujet de sa femme, il répondait : c’est ma sœur. Il ne disait pas qu’elle était sa femme ; il avait peur que les gens de l’endroit le tuent à cause d’elle, car elle était très belle. » (Genèse 26.7)

D’accord, c’est la loi de la jungle : l’épouse est enlevée et le mari gênant supprimé. Mais Dieu a promis qu’il accomplirait ses promesses. Eh bien non ! Tel père, tel fils. Isaac est déconcertant mais dans sa longanimité, Dieu va faire comme si ce faux pas n’avait pas eu lieu.

« Abimélek surprit Isaac caressant Rébecca. Alors il le fit appeler et lui dit : c’est ta femme. Pourquoi as-tu dit : c’est ma sœur ? Isaac répondit : j’avais peur de mourir à cause d’elle. Abimélek dit : te rends-tu compte qu’il s’en est fallu de peu qu’un homme couche avec ta femme ? Tu nous aurais chargés d’une lourde culpabilité. Alors Abimélek fit publier ce décret : Quiconque fera du mal à cet homme ou à sa femme sera puni de mort. » (Genèse 26.8-11)

Découvrant que Rébecca est l’épouse d’Isaac, le roi panique car il semble savoir qu’ils sont protégés par l’Éternel. Alors il veut éviter que quelqu’un touche à ce couple de peur que Dieu ne détruise les Philistins.

« Isaac fit des semailles et récolta le centuple. L’Éternel le bénissait. Isaac devint un personnage très puissant. Il possédait des troupeaux et beaucoup de serviteurs. Les Philistins devinrent jaloux et comblèrent tous les puits que Abraham avait creusés. Alors Abimélek dit à Isaac : va, quitte ce pays, car tu es devenu beaucoup plus puissant que nous. Isaac partit. » (Genèse 26.12-17)

Isaac ajoute la culture à l’élevage. Jacob poursuivra cette transition entre vie nomade et vie sédentaire. Comme promis, Dieu bénit Isaac qui s’incruste, mais la jalousie des Philistins est le moyen de Dieu pour le faire bouger. Il retourne donc là où Abraham avait habité puis après avoir fait creuser une série de puits qu’on lui dispute, il va s’installer à Beer-Chéba, tout au sud, mais éloigné de la côte où sont les Philistins.

« La nuit de son arrivée, l’Éternel lui apparut et lui dit : je suis le Dieu de ton père Abraham. Sois sans crainte car je suis avec toi. Isaac bâtit un autel à cet endroit, il y invoqua l’Éternel et y dressa sa tente. » (Genèse 26.23-25)

Dès qu’Isaac est à Beer-Chéba, Dieu lui apparaît et tout comme Abraham, il construit un autel, offre un sacrifice et invoque l’Éternel.

« Abimélek vint le trouver. Nous avons bien vu que l’Éternel est avec toi. Nous voudrions donc faire alliance avec toi. Isaac leur fit préparer un grand festin. Ils s’engagèrent l’un envers l’autre par serment. » (Genèse 26.26-32)

À cette époque les festins ponctuent les grands moments de l’existence. Comme son ancêtre du temps d’Abraham, Abimélek a compris qu’il doit rester en bons termes avec Isaac s’il veut garder son trône. Pendant ce temps, Ésaü épouse deux païennes du pays qui « rendirent toutes deux la vie amère à Isaac et à Rébecca » dit le texte (Genèse 26.35)

Nous arrivons au chapitre 27 de la Genèse.

« Quand Isaac était devenu vieux, il ne voyait plus. Il dit à Ésaü. Prends ton arc et tes flèches, va et chasse quelque gibier pour moi. Tu m’en apprêteras un de ces bons plats, puis je te donnerai ma bénédiction. » (Genèse 27.1-4)

Isaac qui fait plutôt « homme des cavernes » que serviteur de Dieu veut avoir l’estomac bien rempli avant d’accorder la bénédiction patriarcale à Ésaü, chasseur de gibier, plutôt qu’à Jacob, pourtant choisi par Dieu.

« Quand Ésaü fut parti chasser, Rébecca dit à Jacob : j’ai entendu ton père dire à ton frère Ésaü : rapporte-moi du gibier ! Je mangerai et je te donnerai ma bénédiction devant l’Éternel avant de mourir. Maintenant donc, mon fils, fais ce que je vais te dire. Va et choisis-moi deux bons chevreaux, j’en préparerai pour ton père Tu le lui apporteras, il en mangera, puis il te donnera sa bénédiction. Rébecca et Jacob montent un complot afin de soutirer la bénédiction réservée au premier-né et qui a force de loi. »

« Jacob répondit : Ésaü mon frère est couvert de poils et moi pas. Si mon père me touche, il s’apercevra que j’ai voulu le tromper… Fais seulement ce que je t’ai dit. Sa mère prépara un bon plat. Puis elle choisit les plus beaux habits d’Ésaü et les fit mettre à Jacob. Elle lui recouvrit, avec la peau des chevreaux, les mains, les bras et la partie du cou dénué de poils. Jacob entra chez son père et dit : mon père ! Oui mon fils, qui es-tu ? Je suis Ésaü, ton fils aîné. Lève-toi, assieds-toi et mange de mon gibier, pour me donner ensuite ta bénédiction. Comment as-tu fait mon fils, pour trouver si vite du gibier ? C’est l’Éternel ton Dieu qui l’a mené sur mon chemin. » (Genèse 27.5-20)

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