Les études

15 juin 2021

#28 – La tromperie de Jacob (Genèse 27.11-28.15)

Grand maître des coups tordus, Jacob se déguise en Ésaü, son frère pour tromper son père aveugle et obtenir de lui la bénédiction patriarcale.

« Isaac dit à Jacob : viens un peu plus près que je te touche pour voir si tu es bien mon fils Ésaü. La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d’Ésaü. Son père ne le reconnut pas et il lui donna sa bénédiction. Mais auparavant il lui redemanda : es-tu bien mon fils Ésaü ? Et Jacob répondit : oui ! » (Genèse 27.11-25)

La confiance ne règne pas dans la famille car les relations sont plutôt tendues.

« Puis Isaac lui dit : approche-toi. Jacob s’approcha et l’embrassa. Isaac sentit l’odeur de ses habits, puis il le bénit en ces termes : que Dieu t’accorde la rosée qui descend du ciel, qu’il rende tes terres fertiles, qu’il te donne avec abondance du froment et du vin. Que des nations te soient assujetties, que, devant toi, des peuples se prosternent. Sois le chef de tes frères ! Maudit soit qui te maudira, béni soit qui te bénira ! » (Genèse 27.26-29)

La duplicité et la mise en scène de Jacob le roublard marchent comme sur des roulettes. D’un autre côté, Isaac trompé n’a que ce qu’il mérite car il était prêt à contrecarrer la décision de l’Éternel qui transmet à Jacob la bénédiction d’Abraham. A son insu, Isaac la confirme. Dieu utilise nos travers pour accomplir son dessein, mais Jacob va pâtir de son méfait et l’addition sera très lourde.

« Ésaü rentra de la chasse. Il prépara un bon plat, l’apporta à son père et lui dit : lève-toi et mange du gibier de ton fils pour me donner ensuite ta bénédiction. Isaac demanda : Qui es-tu ? Je suis ton fils aîné Ésaü. Alors Isaac, en proie à une vive émotion, se mit à trembler : qui donc a pris du gibier et me l’a apporté ? Je lui ai donné ma bénédiction ; maintenant il sera béni. Ésaü poussa un grand cri plein d’amertume et supplia son père : moi aussi, bénis-moi ! Isaac lui répondit : ton frère a extorqué ta bénédiction par ruse. Ésaü dit : il a pris mon droit d’aînesse et maintenant il m’enlève ma bénédiction ! N’as-tu pas de bénédiction pour moi ? Isaac répondit : voici que j’ai fait de lui ton maître. Je l’ai pourvu de blé et de vin. Ésaü répondit : ne possèdes-tu qu’une seule bénédiction ? Bénis-moi, mon père ! Et il se mit à pleurer à grands cris. Isaac resta un moment silencieux, puis il dit : tu demeureras loin des terrains fertiles et de la rosée. C’est par ton épée que tu vivras, quant à ton frère, tu lui seras assujetti. » (Genèse 27.30-40).

Effectivement, les Édomites habiteront au sud-est de la Mer Morte dans un territoire sec et rocailleux ; ennemis d’Israël, ils vivront de pillages.

Quand un patriarche sur qui repose la bénédiction d’Abraham, prophétise, sa parole s’accomplit et ne peut pas être annulée ou modifiée.

« Ésaü prit Jacob en haine et il se dit : la mort de mon père n’est pas loin, alors je tuerai Jacob mon frère. On informa Rébecca des propos d’Ésaü ; elle fit venir Jacob et lui dit : ton frère Ésaü veut te tuer pour se venger de toi. Écoute-moi : pars d’ici, fuis chez mon frère Laban, à Charân. Reste chez lui jusqu’à ce que la colère de ton frère s’apaise. » (Genèse 27.41-44)

Dans la famille d’Isaac, on n’honore pas Dieu mais chacun magouille dans son coin. Ésaü est fou-furieux et respire le meurtre. Rébecca pense que d’ici à quelques mois, Jacob reviendra ; elle est loin de se douter qu’elle mourra avant son retour. Quant à Jacob, comme il est porteur de la promesse, il va apprendre à vivre pendant 20 ans de travaux forcés chez l’oncle Laban, un vieux renard qui va enseigner à son neveu que : « A trompeur, trompeur et demi ».

Je commence le chapitre 28.

« Isaac appela Jacob, le bénit et lui donna cet ordre : tu n’épouseras pas une cananéenne. Va chez ton grand-père maternel et prends une femme parmi les filles de ton oncle Laban. Jacob partit donc et se rendit chez Laban, frère de Rébecca. » (Genèse 28.1-5)

Isaac accepte enfin que l’élu de Dieu soit Jacob. Il y a mis le temps !

« Jacob marchait. Comme le soleil se couchait, il s’allongea pour passer la nuit. Dans son rêve il vit une sorte d’escalier dont le haut atteignait le ciel ; des anges montaient et descendaient. L’Éternel se tenait tout en haut et lui dit : Cette terre, je te la donnerai et à ta descendance. Je suis moi-même avec toi, je te garderai et je te ferai revenir dans cette région ; j’accomplirai ce que je t’ai promis. » (Genèse 28.10-15)

Jacob bat la campagne sabre au clair et crinière au vent. Il parcourt 70 km et passe la nuit dans le village de Louz. Là l’Éternel lui apparaît en songe et répète les promesses faites à Abraham et Isaac, des paroles qui mettent du baume au cœur de cet homme en fuite pour sa vie.

Jésus est l’accomplissement des promesses de Dieu et l’escalier du rêve de Jacob. D’ailleurs, il se réfère à ce rêve quand il dit :
« …vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre grâce au fils de l’homme. Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au père que par moi. » (Jean 1.51 ; 14.6)

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