#17 – L’appel d’Abram (Genèse 11.29-12.19)
Nous arrivons maintenant à la deuxième grande partie de la Genèse.
« La femme d’Abram s’appelait Saraï… elle ne pouvait avoir d’enfants. » (Genèse 11.29-30)
Cette stérilité va jouer un rôle important dans la suite du récit.
Je finis le chapitre 11.
« Térah partit de Our, emmenant avec lui son fils Abram, son petit-fils Lot, et Saraï femme d’Abram, pour se rendre au pays de Canaan, mais arrivés à Charan, ils s’y établirent. Térah mourut à Charan. » (Genèse 11.31-32)
Et dans le livre des Actes, on lit :
« Le Dieu glorieux apparut jadis à notre ancêtre Abraham et lui dit : “ Quitte ton pays et ta parenté et va dans le pays que je te montrerai. ” » (Actes 7.2-4)
Après avoir quitté la ville de Our et une civilisation très avancée dans le sud de l’Irak, le clan familial fait environ 1 000 km et s’arrête en Syrie à Charan qui, au 19e siècle avant J.-C., est une étape de caravanes florissante. Abram ne sort donc pas d’un trou du désert.
Jusqu’à présent, nous avons franchi des millénaires en d’immenses enjambées et vu quatre faits marquants : la création ; la désobéissance d’Adam et Ève ; le déluge et enfin la tour de Babel, des événements qui concernent toute l’humanité. À partir d’ici, au lieu de composer avec l’humanité entière, Dieu se tourne vers des individus. Nous allons faire connaissance avec les quatre patriarches principaux d’Israël : Abram, Isaac, Jacob, et Joseph dont les histoires sont racontées en trois cycles narratifs. Abram est un homme de destinée puisque le Judaïsme, l’Islam, et le Christianisme, remontent jusqu’à lui.
Je commence maintenant de lire le chapitre 12 de la Genèse.
« L’Éternel avait dit à Abram : va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t’indiquerai. Je ferai de toi l’ancêtre d’une grande nation ; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d’autres. Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t’outrageront. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12.1-3)
Dieu promet à Abram de lui donner un pays, de faire de lui la tête d’une grande nation ainsi qu’une bénédiction pour toute l’humanité.
Eh bien, aujourd’hui Israël existe toujours ; autant les Juifs que les Arabes sont descendants d’Abram ; Jésus-Christ le Sauveur du monde est issu de lui et l’apôtre Paul écrit que les croyants sont « la postérité d’Abraham. » (Galates 3.29)
Nous ne savons pas pourquoi Dieu a choisi Abram. Par contre, la raison pour laquelle il a dû quitter Our est claire. Dans le livre de Josué on lit :
« Il y a bien longtemps, vos ancêtres Térah, le père d’Abraham et de Nahor rendaient un culte à d’autres dieux. » (Josué 24.2)
Je continue dans la Genèse.
« Abram partit donc comme l’Éternel le lui avait demandé, et Lot s’en alla avec lui. Abram avait 75 ans quand il quitta Harân pour aller au pays de Canaan. Abram traversa le pays jusqu’à un lieu appelé Sichem, jusqu’au chêne de Moré. À cette époque-là, les Cananéens habitaient le pays. » (Genèse 12.4-6)
Suite à la parole de Dieu qui est à la fois un ordre et une promesse, Abram obéit et quitte tout : pays, famille, amis, travail, vie facile, et part pour l’inconnu. Il s’arrête à Harân et quand il continue sa pérégrination, c’est un chef de clan nomade riche et puissant à la tête d’un cheptel important et de nombreux serviteurs.
« L’Éternel apparut à Abram et lui dit : je donnerai ce pays à ta descendance. Abram érigea là un autel à l’Éternel qui lui était apparu. » (Genèse 12.7)
Abram se rend donc au Néguev dans le sud d’Israël et à chaque étape il construit un autel et invoque l’Éternel.
Abram le migrant est le premier maillon du peuple de Dieu et c’est avec lui que Dieu débute le plan de rédemption de l’humanité.
« Une famine survînt dans le pays. Alors Abram se rendit en Égypte. Il dit à Saraï sa femme : tu es très belle ; quand les Égyptiens te verront, ils se diront : “ C’est sa femme ”. Ils me tueront et te laisseront en vie. Dis-leur donc que tu es ma sœur, pour qu’on me traite bien à cause de toi. » (Genèse 12.10-12)
Ça commence plutôt mal. Sa femme est effectivement sa demi-sœur mais comme c’est une demi-vérité, c’est un mensonge. Tout se déroule comme anticipé ; Pharaon prend Saraï et Abram est bien traité, mais Dieu n’apprécie pas.
« L’Éternel infligea de grands maux au pharaon et aux gens de sa maison. Alors Pharaon fit venir Abram et lui dit : “ Pourquoi ne m’as-tu pas dit qu’elle était ta femme ? Maintenant reprends là et va-t’en ! ” » (Genèse 12.17-19)
Plutôt pathétique le patriarche !