#16 – La tour de Babel (Genèse 10.8-11-8)
Avec Noé l’humanité connaît un nouveau départ, mais plus ça change et plus c’est la même chose. À la vue du comportement de Cham et Canaan, il s’agit plutôt d’un faux départ car l’homme va continuer à se rebeller contre Dieu.
Nous arrivons au chapitre 10 de la Genèse qui donne l’origine ethnique des peuples antiques. C’est la plus ancienne table des nations connue et un document précieux parce que tous les noms cités ont été confirmés par l’archéologie. La race humaine se divise en trois branches issues des fils de Noé : Sem, Cham et Japhet. Le texte commence par les descendants de Japhet et Cham parce qu’ils ne font pas partie du plan de Dieu pour le salut des hommes. Ensuite est citée la généalogie de Sem de qui seront issus Abraham et le Messie.
Je lis dans le chapitre 10.
« Couch engendra aussi Nimrod ; c’est lui qui commença à être puissant sur la terre. Chasseur devant l’Éternel, il régna d’abord sur Babel. Il bâtit Ninive. » (Genèse 10.8-11)
Nimrod, petit-fils de Cham, étend son empire jusqu’au Yémen et au Soudan actuel. « Chasseur devant l’Éternel » signifie guerrier violent qui n’a aucun respect pour la vie d’autrui. Il construit la Tour de Babel et tente de rassembler l’humanité sous un même drapeau afin d’en devenir le führer. Chef de file de tous les tyrans, il est à l’origine de l’idolâtrie, des pratiques occultes et des sacrifices humains.
Le texte donne ensuite la liste des descendants de Sem dont son petit-fils Héber d’où vient le mot « hébreu ». Le chapitre 10 se termine par : « C’est des fils de Noé … que sont issues toutes les nations. »
De la lignée de Cham sont issues les premières civilisations puissantes comme les Hittites, la Libye, l’Éthiopie, Babylone et l’Égypte. Puis de Sem est issu Israël, et enfin les Mèdes, Perses, Grecs, et Slaves tous descendants de Japhet.
L’aspiration de chaque peuple a toujours été la domination du monde, essentiellement par la force militaire mais aussi par la culture, l’idéologie et le terrorisme. Mais pour ce qui est d’un royaume durable de justice et de paix sur terre, il faudra attendre la venue de Jésus-Christ.
Nous arrivons au chapitre 11 de la Genèse.
« À cette époque-là, tous les hommes parlaient la même langue ; ils découvrirent une vaste plaine dans le pays de Chinéar et ils s’y établirent. Ils employèrent les briques comme pierres et le bitume leur servit de mortier. Puis ils dirent : construisons-nous une ville et une tour dont le sommet atteindra jusqu’au ciel, alors notre nom deviendra célèbre et nous ne serons pas disséminés sur l’ensemble de la terre. » (Genèse 11.1-4)
Le texte revient au début de la nouvelle humanité. La première langue n’a laissé aucune trace. Le pays de Chinéar est très fertile car baigné par les fleuves Tigre et Euphrate. C’est là que se trouve Babylone. Ce que les hommes construisent est une ziggourat, une pyramide à étages. Au sommet se trouve un sanctuaire pour adorer les idoles qui représentent le soleil, la lune et les étoiles.
Selon la tradition, c’est Nimrod qui est le maître d’œuvre. Malin comme le diable, il fonde d’abord une ville pour son quartier général, puis comme il faut un point de ralliement et un projet commun pour tous les hommes afin qu’ils ne se dispersent pas, il a l’idée de la tour de Babel. Mais il transgresse l’ordre divin qui veut que les hommes remplissent la terre.
« L’Éternel descendit du ciel pour voir la ville et la tour que les hommes construisaient. Alors il dit : et maintenant quels que soient les projets qu’ils concevront, rien ne les empêchera de les réaliser. » (Genèse 11.5-6)
Il est intéressant de noter que Dieu croit l’homme capable d’atteindre l’espace et c’est bien ce qui s’est produit.
« Et l’Éternel dit : allons, descendons et brouillons leur langage pour qu’ils ne se comprennent plus entre eux ! Et l’Éternel les dissémina loin de là sur toute la terre. » (Genèse 11.7-8)
Le « allons » de Dieu fait certainement référence à la Trinité mais c’est aussi le pendant du « allons » des hommes qui ont dit « Allons, moulons des briques, allons, construisons-nous une ville ». Si Dieu n’intervient pas, les hommes vont tellement dégénérer qu’il faudra à nouveau les détruire, ce qu’il a promis de ne plus faire. Pour les forcer à cesser les travaux et à se disperser, il confond leur langage. Il y a plus de 5 000 langues, toutes dérivées de Babel. La table des nations du chapitre 10 de la Genèse fait suite à cet incident. Le chapitre 11 se termine avec la généalogie de Sem jusqu’à Abram, père du peuple d’Israël. On constate que la durée de vie diminue rapidement. Alors que Mathusalem est mort à presque mille ans, Sem meurt à 500 ans puis c’est la chute libre jusqu’au père d’Abram qui meurt à 205 ans et un frère d’Abram à moins de 150 ans. Tous les noms de cette généalogie n’étaient que dans la Genèse jusqu’au siècle dernier quand André Parrot, un archéologue français, découvre en Syrie 20 000 tablettes d’argile les mentionnant. Les généalogies des Écritures sont certes barbantes mais aussi dignes de foi.