#01 – Introduction – Au commencement
La première fois que j’ai pris une Bible entre les mains, j’ai été impressionné par ce gros pavé. La Genèse, le premier des 66 livres que compte la Bible, a été composé par Moïse, ce qui est attesté par les auteurs du Nouveau Testament et par Jésus-Christ. En Hébreu, la Genèse se nomme « Au commencement », un titre approprié puisqu’il évoque le commencement du monde, de l’humanité et du péché de l’homme.
La Genèse donne le ton, l’orientation théologique et philosophique sur Dieu, le monde, et sur l’homme, sa place dans l’univers.
Les onze premiers chapitres de la Genèse couvrent des milliers d’années et rapportent la création de l’univers, le jugement du déluge, l’origine des langues et des premières lignées de l’humanité.
La deuxième partie de la Genèse compte 39 chapitres et ne s’étend que sur 350 ans. Elle raconte l’histoire d’Abraham, l’alliance de Dieu avec lui, ses descendants et le séjour des Israélites en Égypte.
À partir du chapitre 12 de la Genèse, il est surtout question de la relation de Dieu avec l’humanité et surtout l’histoire de la rédemption car Dieu est beaucoup plus intéressé par l’homme que par toute la création aussi grandiose soit elle. Deux mille ans seulement séparent le chapitre 12 de la Genèse et la fin du Nouveau Testament.
Le premier verset de la Genèse : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1.1) est sans conteste l’affirmation la plus sublime qui ait jamais été faite mais aussi celle qui a subi le plus d’attaques, car depuis l’école primaire, on nous enseigne une vision du monde contraire aux affirmations bibliques. Pourtant un grand savant du siècle passé (Jean Rostand dans « L’inquiétude d’un biologiste ») a écrit : « J’ai dit non à Dieu, mais à chaque instant la question revient… il me semble difficile d’expliquer même une fleur par le hasard, … une chaîne de questions viennent, toujours les mêmes, je les ressasse, je suis obsédé ».
Deux différentes perspectives du monde s’offrent à nous : l’humanisme athée qui croit que la vie est apparue par pur hasard et donc par l’effet de processus naturels, ou alors la croyance en un Dieu qui a tout créé.
Les critiques du récit de la création sont légions et il faut confronter leurs arguments parce que si nous ne pouvons pas nous fier à la première page du Livre saint, on ne peut pas prendre au sérieux la troisième ou la centième page. En réalité, si la Genèse est en désaccord avec les théories du moment, elle est tout à fait cohérente avec la vraie science. Comme l’a dit Louis Pasteur : « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène ».
Un jour, mes yeux ébahis ont lu : « Il est maintenant impossible de dénier qu’à un certain moment la matière émergea de rien… Tout ce qu’on peut dire sur la présence heureuse de l’univers, c’est qu’on a eu de la chance » (US News du 20 juillet 1998). Comme explication scientifique, bravo !
La science ne sait pas expliquer l’existence de la matière, de l’énergie, ni comment la cellule est apparue, alors que tout autour de nous — de l’infiniment grand à l’infiniment petit — tout indique une intelligence créatrice. N’est-il pas plus logique et intelligent d’accepter que : « Au commencement Dieu créa… » ?
Sur l’évolution des oiseaux, un jour j’ai lu ceci : « par-delà les apparences il y a tellement de points communs entre le lézard et le pigeon, que le second, incontestablement, n’est qu’une mutation perfectionnée du premier ». Époustouflant surtout quand on sait que l’aile d’un oiseau est une merveille technologique, car à la fois un moyen de propulsion et de maintien dans l’air. L’oiseau peut la rétrécir ou l’allonger, changer sa configuration ou même l’angle d’attaque d’une seule aile. Quant aux plumes, elles servent à modifier les propriétés aérodynamiques des ailes au décollage et à l’atterrissage. Tout ça aurait commencé par une petite bosse ayant poussé sur le dos du lézard ! Une bosse est un bagage encombrant complètement inutile, ce qui fait que, selon la théorie même de l’évolution, le lézard bossu n’aurait pas été retenu par la sélection naturelle. De plus, il n’existe pas un seul intermédiaire entre le lézard et le pigeon ; les millions de soi-disant mutations manquent à l’appel.
Selon un autre scénario, le poisson aurait donné naissance aux grenouilles. Il y a 500 millions d’années et suite à une sécheresse, certains poissons se seraient fait pousser des pieds afin de se mouvoir sur la terre ferme. Bien entendu, ces mutations n’ont laissé aucune trace. Alors pour ce qui est de la présence heureuse de l’univers, du lézard et du pigeon, du poisson et de la grenouille, le livre de la Genèse nous propose une explication infiniment plus simple : un être intelligent et créateur a donné existence et forme à tout ce qui existe.