#08 Votre don, un sacrifice agréé de Dieu (Philippiens 4.13-23)
Parfois, Paul énonce une affirmation qui laisse pantois.
Je peux tout en Jésus-Christ qui me fortifie. Néanmoins, vous avez bien fait de prendre part à ma détresse (Philippiens 4.13-14 ; cp Galates 2.20 ; Esaïe 40.29-31).
Grâce au Seigneur qui le soutient, l’apôtre peut faire face à tous les coups fourrés du diable, des Juifs, des Romains ou des faux frères, ainsi qu’à toute situation de détresse. Cependant, il se faisait quand même beaucoup de soucis pour les églises et les croyants, et sa foi en Dieu ne l’empêche nullement d’être très reconnaissant pour l’aide que ses amis peuvent lui apporter.
Comme vous le savez, Philippiens, au début de mon ministère, lorsque j’ai quitté la Grèce, aucune autre église n’a participé à mon soutien en échange de mes services pour elle. Vous seuls l’avez fait. Et pendant mon séjour à Thessalonique, vous m’avez envoyé des dons à deux reprises pour subvenir à mes besoins (Philippiens 4.15-16).
Paul et les Philippiens entretenaient une collaboration étroite, une réciprocité, un échange de bons procédés. En fait, les Philippiens sont les seuls croyants à avoir « tenu un compte de pertes et profits » avec Paul, (une expression empruntée aux échanges commerciaux). C’est à dire qu’en contrepartie du ministère de l’apôtre parmi eux, ils ont participé à son financement dès la fondation de leur église.
Ce ne sont pas les dons qui m’intéressent mais que vous portiez beaucoup de fruits et qu’ils soient portés à votre actif (Philippiens 4.17 ; cp Matthieu 6.20 ; Luc 6.38 ; 2Corinthiens 9.6 ; 1Timothée 6.18-19 ; Proverbes 11.24-25 ; 19.17 ; 22.9).
L’apôtre ne s’inquiète pas de savoir si ses besoins sont satisfaits, car il veut avant tout que les Philippiens portent du fruit pour Dieu. Il compare leurs dons à un investissement placé sur leur compte céleste qui leur apportera des bénédictions ici-bas et des intérêts dans l’au-delà.
J’atteste avoir tout reçu et être dans l’abondance. Depuis que Épaphrodite m’a remis vos dons, je suis comblé. Ils sont pour moi comme un parfum de bonne odeur, une offrande agréée par Dieu et qui lui est agréable (Philippiens 4.18 ; cp Matthieu 25.40 ; Hébreux 13.16 ; Lévitique 19.5 ; 22.29).
Le don des Philippiens était probablement bien modique, mais l’apôtre se dit « comblé » et le compare à un sacrifice offert à Dieu et à un acte d’adoration. Jésus considérait les dons sincères faits aux personnes dans le besoin comme si c’était lui le bénéficiaire. Voilà une bonne raison d’être généreux.
Aussi, mon Dieu pourvoira à tous vos besoins grâce à sa glorieuse richesse qu’il manifeste en Jésus-Christ. À notre Dieu et Père soient la gloire dans tous les siècles ! Amen ! (Philippiens 4.19-20 ; cp Proverbe 3.9-10).
Parce que les Philippiens se sont sacrifiés pour aider l’apôtre, il leur promet que Dieu le leur rendra au centuple, car le Seigneur n’est le débiteur de personne. Voilà une bonne raison de louer Dieu.
Saluez tous ceux qui croient en Jésus Christ. Les frères qui sont ici avec moi vous saluent. Tous ceux qui appartiennent à Dieu vous adressent leurs salutations, et en particulier ceux qui sont au service de l’empereur. Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous (Philippiens 4.21-23).
Selon son habitude, l’apôtre salue tous les membres de l’église de Philippes et y joint les bons souvenirs de ceux qui sont avec lui. Il a déjà mentionné Timothée et Épaphrodite, mais de toute évidence d’autres croyants sont également présents. Les personnes au service de l’empereur étaient des soldats, des officiers, des fonctionnaires, des serviteurs, esclaves et affranchis, et peut-être même des parents de César, qui s’étaient convertis au Seigneur suite au témoignage de Paul. Voilà aussi pourquoi, au début de la lettre, il a dit : « Je tiens à ce que vous le sachiez, frères : ce qui m’est arrivé a plutôt contribué à l’avancement de l’Évangile. En effet, toute la garde prétorienne et au-delà, savent que c’est pour le Christ que je suis en prison de la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Enfin, et comme dans la totalité de ses lettres, l’apôtre termine en souhaitant à ses lecteurs de bénéficier de la grâce de Jésus-Christ, dont le nom est mentionné une quarantaine de fois dans cette épître, parce que c’est la grâce de Dieu en Jésus-Christ qui est à l’origine du pardon des péchés et de la vie éternelle.