Les études

30 mars 2022

#07 L’appel d’Esaïe (Esaïe 6.4-7.2)

C’est à l’occasion de cette vision, qui eut lieu vers l’an 740 av. J-C, qu’Ésaïe est appelé au ministère prophétique. Dieu lui apparaît comme un monarque oriental entouré de sa cour. Il s’agit certainement de la seconde personne de la Trinité, car dans son évangile (12.41), l’apôtre Jean dit qu’Ésaïe a vu la gloire de Jésus. Ésaïe ne décrit pas la face de Dieu car elle lui est cachée et nul ne peut la voir (Exode 33.20 ; 1Jean 4.12 ; 1Timothée 1.17 ; 6.16). Revêtu de gloire, l’Éternel siège sur un trône dans le sanctuaire céleste où il est l’objet de l’adoration des créatures les plus élevées (Psaume 11:4 ; Esaïe 57:15). Les séraphins sont seulement mentionnés ici. Différents des chérubins qui ont quatre faces, les séraphins ont des mains et un visage d’homme. Ils se voilent la face car ils ne peuvent soutenir l’éclat de Dieu. Ils se couvrent aussi la partie inférieure du corps par respect pour Dieu.  Ils semblent être divisés en deux chœurs qui se répondent en proclamant la sainteté de Dieu, sa grandeur souveraine et sa gloire. La répétition du mot « saint » a valeur de superlatif car la sainteté de Dieu est suprême, absolue, parfaite et totale. Sa majesté infinie, sa dignité souveraine, et sa perfection inaltérable le mettent à part de toute créature. Cette scène est presque identique à celle qu’on trouve à l’ouverture des jugements de l’Apocalypse (4.8). Une expérience comme celle d’Ésaïe, nous délivrerait à tout jamais de notre médiocrité charnelle, et de cette familiarité émotionnelle visqueuse, adoptée par certains chrétiens, qui parlent de Jésus comme s’il était un pote du quartier, alors qu’il est le Seigneur de toute la terre qui a droit à notre adoration et notre dévotion absolues.

Les soubassements des portes du Temple se mirent à trembler au son de ces voix, tandis qu’une nuée remplissait le sanctuaire (Ésaïe 6.4 ; cp Exode 19.18-19).

Le tremblement de terre, les voix tonitruantes et la nuée, symbolisent la gloire de Dieu et soulignent sa puissance redoutable. Cette scène rappelle la promulgation de la Loi par l’Éternel sur le Mont Sinaï.

Je m’écriai : Malheur à moi ! Je suis perdu car mes lèvres sont impures et j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures, et j’ai vu le Roi, le Seigneur des armées célestes (Ésaïe 6.5).

En réalité, Ésaïe a seulement vu une représentation de la majesté de Dieu. Impressionné, il prend conscience de la sainteté de Dieu ce qui produit sur lui une profonde conviction de péché parce qu’il sait que lui et son peuple sont corrompus, et donc sous le jugement de Dieu.

Alors l’un des séraphins vint vers moi, et me toucha la bouche avec une braise qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. Il me dit : Maintenant que ceci a touché tes lèvres, ton péché est expié (Ésaïe 6.6-7).

La braise tient lieu des sacrifices d’expiations de la loi de Moïse. Mais c’est la grâce de Dieu et le sacrifice de Jésus sur la croix qui pardonnent les péchés dès qu’il sont confessés. Aucun rite ne peut les ôter. L’acte symbolique du séraphin a purifié la bouche d’Ésaïe parce qu’il va devoir parler au nom de l’Éternel.

J’entendis alors le Seigneur qui demandait : Qui enverrai-je et défendra notre cause ? Alors je répondis : Me voici, envoie-moi (Ésaïe 6.8).

Dieu parle au nom de la cour céleste, car dans sa bienveillance, il fait participer ses créatures à ses projets.

Le Seigneur dit alors : “ Va, et dis à ce peuple : Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez pas ; vous aurez beau regarder, vous ne verrez rien. Rends ce peuple insensible, ferme-lui les oreilles et couvre-lui les yeux pour qu’il n’entende rien, ne voie rien, ne comprenne rien, et donc afin qu’il ne puisse pas retourner au Seigneur pour être guéri ” (Ésaïe 6.9-10).

Ce décret d’endurcissement est cité dans les 4 évangiles et le livre des Actes. Dieu n’appelle plus Israël : « mon peuple » mais « ce peuple » car il a atteint le point de non-retour qui rend le jugement inévitable. Le peuple rejettera donc l’appel du prophète de revenir à Dieu et s’endurcira davantage. Mais le châtiment de Dieu purifiera Israël et en fera ressortir le petit reste fidèle. Celui qui refuse obstinément de se repentir finit par être jugé, et c’est par son châtiment qu’il glorifie le Dieu qu’il a refusé d’honorer.

Je demandai alors : “ Jusques à quand, Seigneur ? ” Jusqu’à ce que les villes soient dévastées, et qu’il n’y ait plus personne dans les maisons, et que le pays soit un désert, car l’Éternel déportera ses habitants (Ésaïe 6.11-12).

Apprenant que l’endurcissement de Juda durera jusqu’à ce que la nation soit détruite, Ésaïe est atterré parce qu’il aime son peuple et éprouve de la compassion pour lui.

S’il subsiste un dixième du peuple, il sera lui aussi détruit. Mais, comme un chêne abattu conserve ses racines, la souche restante de ce peuple sera sainte (Ésaïe 6.13).

De ce jugement, il sortira un reste fidèle purifié qui sera la racine d’un Israël renouvelé. La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu crée aussi deux groupes : les brebis qui croient et les boucs endurcis (Matthieu 25.32-33).

Sous le règne d’Ahaz, roi de Juda, Retsîn, roi de Syrie, et Péqah, roi d’Israël Nord, attaquèrent Jérusalem mais ne purent la vaincre. Dès qu’on apprit que ces deux rois s’étaient mis en campagne, Ahaz et ses sujets furent secoués comme les arbres de la forêt agités par le vent (Ésaïe 7.1-2).

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