Les études

30 mars 2022

#06 La beauté de l’amour (Cantique des cantiques 4.8-5.8)

Treizième cliché.

Mon épouse, viens avec moi et quitte le Liban et les sommets des montagnes où les lions ont leurs tanières et où se cachent les panthères (Cantique 4.8).

Salomon lui demande d’abandonner son pays natal, sa vie de jeune fille et aussi ses craintes. Pour la rassurer, il l’appellera tendrement six fois « mon épouse ».

Quatorzième cliché.

Tu m’as fais tourner la tête, ô ma sœur, mon épouse, tu m’as ravi le cœur par un seul regard de tes yeux, par une seule chaînette de ton collier. Combien tes baisers sont délicieux, ma sœur, mon épouse, combien tes caresses sont plus exaltantes que le vin et tes parfums que toutes les fragrances. Tes lèvres, mon épouse, distillent du nectar, et sous ta langue coulent du miel et du lait, et ton parfum est comme la senteur du Liban (Cantique 4.9-11).

Le roi est complètement sous les charmes de son épouse qu’il appelle affectueusement trois fois : « ma sœur ». A la seule vue de sa bien-aimée, il la couvre de baisers passionnels.

Tu es un jardin bien clos, ô toi, ma sœur, mon épouse. Tu es une source close, une fontaine scellée. Tes rameaux sont un paradis de grenadiers portant les meilleurs fruits : le henné, le nard, le safran et la cannelle odorante, le cinnamome, et toutes sortes d’arbres donnant de l’encens, de l’aloès et de la myrrhe et les plus fins aromates (Cantique 4.12-14).

Salomon décrit l’extase de sa nuit de noces. Devant les charmes de son épouse, il est au septième ciel. Le jardin, la source et la fontaine bien fermés représentent la virginité car la Sulamite s’est réservée pour son mari qui maintenant lui ouvre son jardin. Les fruits et les plantes aromatiques évoquent tout ce qu’elle lui offre de plaisirs.

Je suis la source des jardins, une source d’eaux vives et des eaux ruisselant des montagnes du Liban. Lève-toi, vent frais du nord et toi, vent tiède du sud ! Soufflez sur mon jardin pour que ses parfums s’exhalent ! Que mon bien-aimé pénètre dans son jardin et qu’il en goûte les fruits exquis (Cantique 4.15-16 ; cp Cantique 5.15-19 ; Proverbes 5.15-19).

Jusqu’à cette nuit, le jardin de la Sulamite était clos, mais maintenant elle l’ouvre tout grand devant son époux, expose tous ses charmes devant lui et l’appelle à y pénétrer. L’union de Salomon et de la Sulamite exprime la beauté, la douceur, la réserve et le caractère sacré de la relation physique. Cette scène d’amour est la plus délicate de toute la littérature antique.

Je viens, ma sœur, mon épouse, dans mon jardin, je cueille ma myrrhe et mes aromates, je viens manger mon rayon de miel et boire mon vin avec mon lait. Mangez, amis, et buvez, oui, buvez jusqu’à l’ivresse, mes bien-aimés (Cantique 5.1).

La déclaration anonyme est un procédé littéraire qui conclut la nuit de noces. Salomon a profité de tout ce que le jardin de son épouse pouvait lui offrir. Il est comblé. La nuit de noces a été plus envoûtante que les meilleurs aromates, plus douce que le miel, plus enivrante que le vin, et plus nourrissante que le lait.

Nous arrivons au quinzième cliché du paparazzo.

Je me suis endormie mais mon cœur veillait. J’entends mon bien-aimé frapper : Ma sœur, mon amie, ouvre-moi, toi, ma colombe, toi, ma parfaite, car j’ai la tête couverte de rosée. J’ai ôté ma tunique et je ne voudrais pas la remettre. J’ai lavé mes pieds et je ne voudrais pas les salir. Mon bien-aimé passe sa main par l’ouverture et mon cœur s’est mis à battre pour lui. Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé et de mes doigts de la myrrhe onctueuse coulait goutte à goutte, de la myrrhe qui avait été répandue sur le verrou. J’ouvre alors à mon bien-aimé, mais hélas il était déjà parti. J’étais troublé quand il me parlait. Je l’ai cherché mais ne l’ai pas trouvé. Je l’ai appelé mais il ne m’a pas répondu. Les gardes qui faisaient la ronde m’ont croisée et m’ont frappée. Ils ont arraché mon châle. Ô filles de Jérusalem, je vous en conjure : si vous rencontrez mon bien-aimé, dites-lui que je suis malade d’amour ! (Cantique 5.2-8 ; cp 3.3 ; Ésaïe 16.11; Jérémie 31.20).

Après la lune de miel, les difficultés inhérentes à la vie de couple ont fait surface, des petits renards ravageurs de vigne sont apparus. Dans son rêve, la Sulamite entend son mari essayer d’entrer et l’appeler par une série de mots doux. Elle hésite à sortir du lit car elle n’a pas envie de s’habiller et salir ses pieds sur la terre battue. Mais comme il insiste, elle est attendrie, se lève et ouvre la porte, mais il avait déjà disparu. Cependant, il n’est pas parti fâché car en signe d’affection il a répandu de la myrrhe sur le verrou, ce qui fait que quand elle l’a tiré, le parfum lui a mouillé les doigts. Quand elle découvre que son époux est parti, elle est affolée et part à sa recherche. Comme précédemment, elle rencontre des gardes, qui la prenant pour une courtisane arrachent son voile et tentent d’abuser d’elle. Cet épisode montre qu’elle a mauvaise conscience et regrette son attitude froide à l’égard de son mari. Comme il s’agit d’un rêve, dans sa détresse, elle appelle à l’aide les filles de Jérusalem.

avril 26 2024

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