#06 Devoirs des maris, des femmes, des enfants (Colossiens 3.7-21)
La vie chrétienne consiste à mourir à soi-même, à sa volonté propre, à ses ambitions, à ses comportements tordus, à son orgueil, et à se soumettre humblement à la seigneurie du Christ. Les croyants sont citoyens du ciel et doivent donc vivre selon les normes du royaume de Dieu. La colère de Dieu est un acte judiciaire qui éloigne tout homme de son créateur pour l’éternité sauf ceux qui se réconcilient avec lui en acceptant Jésus comme leur sauveur.
Maintenant donc, ôtez la colère, la méchanceté, la calomnie ou les insultes qui sortiraient de votre bouche ! (Colossiens 3.8; cp Romains 13.12; Éphésiens 4.22,25,31; Jacques 1.19-21; chapitre 3; 1 Pierre 2.2).
Tout comme on ôte un habit crasseux, le croyant doit se débarrasser des mauvaises habitudes qui entravent sa marche chrétienne, une exhortation fréquente dans le Nouveau Testament.
Ne mentez plus puisque vous avez ôté le vieil homme avec ses vices et vous avez revêtu l’homme nouveau qui est régénéré pour devenir l’image du créateur (Colossiens 3.9-10 ; cp Romains 13.14).
Le mensonge est un vice universel profondément ancré dans le cœur de l’homme et le signe distinctif qu’il n’est pas né de nouveau. Le croyant a ôté les haillons souillés de sa vie passée, et revêtu l’habit neuf et propre des nouvelles dispositions d’un esprit régénéré. C’est en méditant les Écritures et la personne de Jésus qu’il peut acquérir de nouvelles habitudes de vie et ainsi restaurer en lui le visage de Dieu qui a été défiguré par le péché.
Il n’y a plus de différence entre Juifs et non-Juifs, entre circoncis et incirconcis, étrangers et barbares, esclaves et libres, car le Christ est tout et en tous (Colossiens 3.11).
Une fois l’image de Dieu rétablie, les barrières et préjugés entre groupes ethniques tombent. Il n’y a plus de distinction entre ceux qui ont Jésus pour leur maître. Ils sont égaux devant Dieu et constituent un seul et même peuple, une nouvelle humanité qui est l’Église universelle.
Ainsi, puisque Dieu vous a choisis et que vous êtes ses bien-aimés, revêtez-vous d’ardente bonté, de compassion, d’humilité, de douceur et de patience. Supportez-vous les uns les autres, et si l’un a un sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous mutuellement tout comme le Seigneur vous a pardonné. Et, par-dessus tout cela, revêtez-vous de l’amour qui est le lien de la perfection (Colossiens 3.112-14; cp Éphésiens 4.31-5.1).
Dans sa souveraineté, Dieu choisit les élus, mais on peut accepter ou rejeter son offre. La nouvelle identité en Jésus-Christ d’un croyant doit se voir dans les habits princiers qu’il porte, c’est-à-dire les vertus qu’il devrait manifester dans sa vie. Cependant, ces fruits (Galates 5.22-23) sont produits par le Saint Esprit quand on se soumet à lui. Dieu aidant, on peut donc résoudre les froissements à l’amiable, sans colère, menaces ou rancune, des comportements qui, de toute façon, n’ont pas de place dans la vie d’un croyant. Tolérer les faiblesses d’autrui et pardonner les offenses adoucissent toutes les relations et sont des expressions de l’amour chrétien.
C’est grâce à la paix instaurée par le Christ que vous formez un corps uni. Il faut donc que toutes vos décisions favorisent la paix entre vous, et soyez reconnaissants pour la paix que Dieu vous donne (Colossiens 3.15).
La paix de Dieu entre les hommes est à la base de l’unité de l’Église. Ceux qui possèdent cette paix jouissent d’une vie harmonieuse qui doit les encourager à être reconnaissants.
Que toute la richesse de la Parole du Christ réside abondamment parmi vous. Instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, chantant à Dieu de tout votre cœur sous l’inspiration de la grâce. (Colossiens 3.16; cp Éphésiens 5.18).
Tous les croyants se réfèrent à la parole de Dieu qu’ils doivent étudier, méditer, et surtout mettre en pratique. Au premier siècle, comme aujourd’hui d’ailleurs, les paroles des chants étaient tirées des Psaumes ou de la doctrine chrétienne mise en musique.
Que tout ce que vous dites ou faites le soit au nom du Seigneur Jésus, en remerciant Dieu le Père (Colossiens 3.17; Cp 1 Corinthiens 10.31).
Voilà un bon condensé de la philosophie chrétienne. Agir au nom de Jésus signifie se comporter comme lui, ce qui est l’ultime objectif de Dieu pour ses enfants.
Femmes, soyez soumises à votre mari comme il convient au nom du Seigneur. Maris, aimez votre femme et ne vous aigrissez pas contre elle Colossiens 3.18-19).
Le mari chrétien est le chef et protecteur de la famille. Il doit aimer sa femme et ne pas avoir de ressentiment à son égard mais oublier ce qui a pu l’offenser. Après avoir donné son avis, l’épouse doit accepter les décisions de son mari. Cependant, elle doit d’abord obéir à la Parole de Dieu, ne pas violer sa conscience ni se soumettre à un traitement dégradant ou violent. Comme des fleurs tendres et sensibles, les femmes soumises à une autorité écrasante se fanent, mais elles s’épanouissent quand elles sont entourées de tendresse et de soins.
Enfants, obéissez en tout à vos parents car cela est agréable au Seigneur. Et vous, pères, n’exaspérez pas vos enfants pour ne pas les décourager (Colossiens 3.20-21).
Sous la loi de Moïse, la rébellion d’un enfant était considérée comme une révolte contre Dieu et sévèrement punie (Exode 21.17; Lévitique 20.9 ; Deutéronome 21.18-21 ; Proverbes 1.8; 6.20; 30.17 ; Matthieu 15.4). Les enfants doivent honorer leurs parents toute leur vie (Exode 20.12). Le père a le devoir de leur enseigner la Loi (Deutéronome 4.9 ; 6.7 ; 11.19 ; Proverbes 22.6) et de les corriger mais sans excès de rudesse.