#41 Le troisième chant (Esaïe 50.5-51.10)
Le livre d’Ésaïe contient quatre poèmes (Ésaïe 42.1-9 ; 49.1-9a ; 50.4-11 ; 52.13-53.12). Ici commence le 3e qui est un monologue du Messie à propos de l’œuvre que l’Éternel lui a confiée.
Le Seigneur, l’Éternel, a ouvert mon oreille, et moi je n’ai pas résisté (Ésaïe 50.5 ; cp Psaume 40.7 ; Hébreux 10.5).
Ésaïe contraste l’attitude d’Israël qui méprise Dieu, avec celle du Messie qui lui est entièrement dévoué, qui l’écoute et lui obéit. Lui seul mérite le titre de Serviteur, et d’Israël qui veut dire « Prince de Dieu ».
J’ai donné mon dos à ceux qui me frappaient, et j’ai tendu mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas soustrait mon visage aux insultes et aux crachats (Ésaïe 50.6 ; cp Matthieu 26.67 ; 27.26-30 ; Marc 14.65 ; Luc 18.31-32 ; Jean 18.22).
Cette prophétie s’est accomplie sur Jésus qui, soumis à Dieu, a volontairement offert son corps en sacrifice.
Le Seigneur, l’Éternel, est mon aide, c’est pourquoi les outrages ne m’ont pas abattu ; j’ai rendu ma face dure comme un caillou car je ne serai pas déçu (Ésaïe 50.7).
Persécuté, le Messie n’éprouve ni crainte ni colère et garde une pleine confiance en Dieu.
Celui qui me rendra justice est proche. Que celui qui veut me faire un procès comparaisse avec moi ! Le Seigneur, l’Éternel, viendra à mon secours, qui me condamnera ? Mes adversaires tomberont tous en loques, dévorés par la teigne (Ésaïe 50.8-9 ; cp Ésaïe 51.8 ; Romains 8.31-34).
L’Éternel défendra son Serviteur et que ceux qui le maltraitent comparaîtront devant lui comme juge. Paul applique ce passage aux croyants parce que leur justice est identifiée à celle de Jésus.
Que celui parmi vous qui révère l’Éternel, écoute son serviteur ! Si quelqu’un marche dans les ténèbres, qu’il se confie en l’Éternel son Dieu ! (Ésaïe 50.10 ; cp Jean 14.6 ; 8.12).
Le Serviteur, c’est-à-dire le Messie, exhorte les Israélites à l’écouter et à placer leur confiance en l’Éternel.
Mais vous qui allumez le feu de la méchanceté et tirez les flèches embrasées de la haine, allez dans les flammes de votre feu et que vos flèches embrasées vous atteignent. C’est moi qui le ferait et c’est dans la douleur que vous vous coucherez ! (Ésaïe 50.11; cp Esaïe 9.17; 66.24).
L’attitude que chacun adopte à l’égard du Serviteur de l’Éternel détermine son sort éternel ; les rebelles subiront le feu du jugement divin. Voilà aussi pourquoi Jérusalem et le temple ont été brûlés par les Romains et que le sang de Jésus, le Juste, est retombé sur le peuple d’Israël.
Écoutez-moi, vous qui cherchez à être juste et recherchez l’Éternel ! considérez le rocher d’où vous avez été taillés : Abraham votre père, et Sara qui vous a mis au monde. Quand j’ai appelé Abraham, il n’avait pas d’enfant mais je lui ai donné de nombreux descendants. Oui, l’Éternel consolera Jérusalem, et il aura compassion de ses ruines, Il transformera les lieux désertiques en un paradis. La joie et l’allégresse régneront et on entendra de la musique et des chants de louange (Ésaïe 51.1-3 ; cp Genèse 12.2 ; 15.5 ; 17.6 ; 22.17 ; Galates 3.9).
Pour consoler les Israélites fidèles et fortifier leur foi, Ésaïe leur rappelle qu’ils sont issus d’Isaac fils d’Abraham, et de Sara qui était stérile. Or, Jérusalem en ruines est comme Sara mais elle sera repeuplée. Et comme les fils héritent de leurs pères, les croyants hériteront les bénédictions d’Abraham.
Prête attention et écoute moi, mon peuple, car je promulguerai mes commandements pour éclairer les nations. Oui, je ferai bientôt justice, mon salut paraîtra et mon bras jugera les peuples. Les rescapés du jugement s’attendront au secours de mon bras (Ésaïe 51.4-5).
À la fin des temps et suite au jugement de la grande tribulation, le Serviteur de l’Éternel, le Messie, établira le droit et la justice sur Israël, et sur le monde entier qui subira alors une métamorphose complète.
Levez les yeux au ciel, baissez-les sur la terre, car les cieux se dissiperont comme de la fumée, et la terre se déchirera en lambeaux. Ses habitants mourront comme des mouches, mais mon salut et ma justice dureront toujours. Écoutez-moi, vous qui portez mes commandements dans votre cœur, ne craignez pas les injures et les persécutions des hommes car ils seront mangés par la vermine. Mais mon salut et ma justice dureront jusqu’aux siècles des siècles (Ésaïe 51.6-8 ; cp Esaïe 24.19-20 ; 34.4 ; Psaume 102.26-27 ; Matthieu 24.35).
Pendant que l’Éternel juge le monde, les croyants persécutés par l’Antichrist sont encouragés à tenir ferme, car Dieu triomphera, et le Messie établira son règne de mille ans sur le monde entier.
Réveille-toi ! Réveille-toi bras de l’Éternel et revêts-toi de puissance ! Entre en action comme aux jours d’autrefois ! N’est-ce pas toi qui abattis l’Égypte, qui desséchas la mer et traças un chemin dans ses profondeurs pour que ton peuple délivré puisse y passer ? (Ésaïe 51.9-10).