#40 Le chant cantique (Esaïe 49.7-50.4)
La mission du Messie était de ramener Israël à Dieu afin qu’il puisse enfin recevoir toutes les bénédictions qui lui avaient été promises. Les Juifs l’ayant rejeté, ce projet a été différé jusqu’à la fin des temps. De toute façon, Jésus devait aussi apporter le salut à tous les peuples, ce que l’apôtre Paul savait bien puisqu’il cite ce passage quand il décide d’abandonner les Juifs incrédules et d’évangéliser les païens.
Ainsi parle l’Éternel, le rédempteur, à l’homme méprisé et détesté du peuple, et dominé par les despotes : “ un jour les rois se lèveront quand ils te verront, et les princes se prosterneront. Ils reconnaîtront que l’Éternel a été fidèle envers toi, lui le Saint d’Israël qui t’a choisi ” (Ésaïe 49.7).
Le Messie sera humilié par les Juifs et les païens, mais le jour où il reviendra, il connaîtra la gloire.
Ainsi parle l’Éternel : Au moment favorable je répondrai à ton appel, et au jour du salut je viendrai à ton secours. Je t’établirai pour conclure une alliance avec le peuple et pour reconstruire le pays dévasté (Ésaïe 49.8 ; cp 2Co 6.2).
L’apôtre Paul utilise la première partie de la citation pour inviter les païens à accepter l’alliance conclue en Jésus-Christ. Par contre, le rétablissement du royaume d’Israël n’aura lieu qu’à la fin des temps.
Je t’établirai pour dire aux prisonniers de sortir de prison, et à ceux qui demeurent dans les ténèbres de sortir au jour. Ils auront de quoi se nourrir le long des routes, et dans les endroits arides, ils n’endureront ni la faim ni la soif, et le soleil ne les éblouira pas, car celui qui les aime les mènera auprès des sources d’eau, et je tracerai des routes praticables dans mes montagnes. Les voici qui viennent, et de loin, les uns du septentrion et de l’occident, les autres de Chine. Cieux, poussez des cris de joie ! Terre, réjouis-toi ! Montagnes, éclatez de joie ! Car l’Éternel a consolé son peuple et a compassion des affligés (Ésaïe 49.9-13 ; cp Esaïe 35.5-10 ; 41.17-19 ; 42.16 ; 43.5-6 ; 19-20 ; 44.23).
Ce passage concerne en partie le retour de l’exil babylonien, mais la nature en fête est un tableau de la fin des temps qui décrit la libération des Juifs qui sont emprisonnés par l’Antichrist. Dieu modifiera alors la topographie du monde pour faciliter leur retour au pays d’Israël.
Jérusalem dit : “ L’Éternel m’a oubliée et abandonnée ”. Une mère oublie-t-elle l’enfant qu’elle a conçu ? Et même si toutes oubliaient leurs enfants, moi je ne t’oublierai pas, car je t’ai gravée dans le creux de mes mains, et je pense constamment à toi (Ésaïe 49.14-16 ; cp Esaïe 54.5-6 ; 40é27 ; 66.13).
Jérusalem personnifiée doute de son Dieu, mais l’Éternel lui promet qu’elle sera relevée.
Vois, tes dévastateurs ont fui et tes fils accourent. Ton pays déserté sera trop étroit pour tous tes habitants. Tes fils te diront : il nous faut davantage de place. Alors tu diras : Mais d’où viennent tous ces enfants ? J’étais privée d’enfants et exilée. Qui donc les a élevés ? ” (Ésaïe 49.17-21; cp Es 60.4; 54.1).
Au début du Millénium, Jérusalem est surprise de voir une multitude venir à elle. Il s’agit des Israélites de la diaspora devenus croyants qui rentrent dans leur pays. Ils sont accompagnés des non-Juifs qui sont devenus croyants pendant les 7 années qu’a duré la tribulation sous le règne de l’Antichrist.
Voici ce que déclare l’Éternel : Je dresserai mon étendard vers les nations païennes et ils ramèneront tes fils et tes filles. Des rois se prosterneront devant toi et seront à ton service. Tu verras alors que ceux qui se confient en moi ne sont pas déçus (Ésaïe 49.22-23 ; cp Esaïe 11.10-12 ; 62.10 ; Matthieu 25.31-46).
A la fin des temps, Dieu tiendra toutes les promesses qu’il a faites à son peuple depuis Abraham. Alors que les païens ont chassé les Juifs de leur pays, maintenant, ceux qui sont devenus croyants participent avec eux au nouvel exode vers la Terre promise, et au grand rassemblement du peuple de Dieu en Israël.
Peut-on arracher au puissant sa proie et au tyran ses captifs ? Oui dit l’Éternel, car je combattrai tes agresseurs et je les amènerai à s’entre-tuer. Alors, tout le monde saura que je suis l’Éternel qui te sauve et que ton libérateur est le Dieu puissant d’Israël (Ésaïe 49.24-26 ; cp Luc 11.21 ; Esaïe 40.5 ; 45.23).
A la fin des temps, les Israélites captifs douteront de la capacité de Dieu de les délivrer de leurs ennemis. Mais l’Éternel les dressera les uns contre les autres dans des révolutions et des guerres, et alors le monde entier reconnaîtra que l’Éternel est le Dieu souverain (cp Esaïe 40.5 ; 45.23).
L’Éternel demande : Où est la lettre de mon divorce avec votre mère ? Vous ai-je vendu à un de mes créanciers ? Non, c’est à cause de vos fautes que vous avez été livrés et renvoyés (Ésaïe 50.1).
Jérusalem est personnifiée en une femme congédiée par l’Éternel son mari, mais ce n’est qu’une séparation temporaire, car il n’y a pas eu de divorce. Par ailleurs, les Israélites ses enfants, n’ont pas été livrés à Babylone pour payer une dette que Dieu aurait contractée, il s’en suit qu’il conserve tous ses droits sur eux, et les rétablira dans leur pays.
A quoi bon être venu et avoir appelé puisque vous ne m’avez pas répondu. Était-ce parce que je ne suis pas capable de vous délivrer ? Pourtant, je mets la mer à sec, je fais tarir les fleuves et les poissons pourrissent. J’habille le ciel de noir et je le couvre de toile de sac (Ésaïe 50.2-3 ; cp Exode 7.18-21 ; 14.21 ; Nombres 11.23 ; Es 44.27 ; 49.1-2 ; Actes 2.23-24 ; 1 Jean 1.11).
L’Éternel demande pourquoi Israël le méprise depuis toujours, lui et ceux qu’il envoie. Pourtant les Hébreux ont été témoins de sa puissance quand il les a fait sortir d’Égypte. Or, ce qu’il a fait, il le refera et Babylone va endurer son jugement. Le noir et la toile de sac sont des signes le deuil suite à une catastrophe.
Le Seigneur, l’Éternel a fait de moi un disciple pour que chaque matin je l’écoute attentivement, et que par ma langue fidèle à sa parole, je fortifie ceux qui sont fatigués (Ésaïe 50.4 ; cp Jean 5.30, 36 ; 8.28).