#35 L’heure de la vengeance (Jérémie 51.1-52.34)
Dieu a une vendetta personnelle contre Babylone (2Rois 25.13-17 ; 2Chroniques 36.18-19). La suite du chapitre 50 et le suivant continuent sur le même ton à la fois très poétique et très guerrier. Ils appliquent aussi à Babylone des passages d’Ésaïe ainsi que des menaces préalablement énoncées par Jérémie contre Jérusalem ou Édom.
L’Éternel dit : Je vais faire souffler un vent destructeur sur Babylone et sur les Chaldéens. Leur pays est souillé de péchés contre le Dieu saint d’Israël. Mais Israël et Juda n’ont pas été abandonnées par l’Éternel ; l’heure de sa vengeance à sonné, et il va rendre à Babylone ce qu’elle mérite (Jérémie 51.1,5-6).
Le châtiment de Babylone permit la libération d’Israël de l’exil.
“ Nous avons soigné Babylone, mais elle n’a pas guéri. ” Abandonnons-la et que chacun retourne dans son pays, puisque son jugement monte jusqu’au ciel (Jérémie 51.9).
Les Israélites, qui n’ont pas pu changer les coutumes païennes des Chaldéens, s’adressent aux autres exilés.
Élevez l’étendard et sonnez du cor. Appelez les nations pour combattre Babylone. Convoquez les royaumes d’Arménie contre elle ; nommez des généraux ; lancez des chevaux à l’attaque ! Appelez les rois des Mèdes et les chefs de son empire ! La terre tremble car les menaces de l’Éternel contre Babylone s’accomplissent, et vont transformer son pays en désert. (Jérémie 51.27-29).
Sous la bannière des Mèdes, une coalition de peuples va se joindre aux Perses et marcher contre Babylone.
C’est moi, dit l’Éternel, qui vais prendre en main la cause du peuple d’Israël et le venger. Babylone deviendra un monceau de pierres, un repaire de chacals et un sujet de moquerie. Les habitants de Babylone seront échauffés, je leur servirai un festin et je les enivrerai. Puis ils s’endormiront d’un sommeil dont ils ne se réveilleront plus, l’Éternel le déclare (Jérémie 51.36-39).
Alors que les Chaldéens dévorent nation après nation, l’Éternel ajoute à leur banquet un breuvage enivrant, la coupe de sa colère, qui les plongera dans un assoupissement éternel.
Sors de Babylone, mon peuple ! Ne perd pas courage et ne t’effraie pas des rumeurs qui circulent dans le pays ! Une année un bruit, puis un autre bruit, la violence sévit ; un tyran chasse l’autre (Jérémie 51.45-46).
A la fin de l’empire babylonien, l’instabilité politique était particulièrement prononcée. Le peuple de Dieu ne doit pas s’en mêler, car la cité orgueilleuse est vouée à la destruction.
Rescapés de l’épée, partez. Souvenez vous de l’Éternel et de Jérusalem ! (Jérémie 51.50).
Les Israélites doivent quitter la terre d’exil et reconstruire Jérusalem, la ville de l’Éternel.
“L’Éternel déclare : Les immenses murs de Babylone seront démantelés et ses hautes portes seront incendiées. Les nations se fatiguent pour rien ” (Jérémie 51.58).
Hautes de 22 mètres, la largeur des murailles aurait permis à deux attelages de quatre chevaux de se croiser. Mais tout cet effort de protection de la ville a été inutile.
Voici ce que Jérémie a dit à Séraya, frère de Baruch et aide de camp de Sédécias, lorsqu’il alla à Babylone avec le roi, la quatrième année de son règne : quand tu seras arrivé, tu liras toutes les paroles adressées à Babylone. C’est l’Éternel qui a dit que ce lieu serait détruit et deviendrait un désert ” Quand tu en auras terminé la lecture, tu y attacheras une pierre et tu le lanceras dans l’Euphrate en disant : “ Ainsi sombrera Babylone. Elle ne se relèvera pas du malheur que je lui ferai subir, et ses habitants épuisés disparaîtront. ” Fin des paroles de Jérémie (Jérémie 51.59-64).
Le roi Sédécias a été obligé de se rendre à Babylone quand Nabuchodonosor a convoqué tous ses vassaux. Le dernier chapitre du livre de Jérémie a été rajouté par l’éditeur. Il reproduit des passages du deuxième livre des Rois (2Rois 24.18-20 ; 25.1-21, 27-30), mais ajoute aussi quelques informations. Son but est de montrer que les menaces de Jérémie se sont pleinement accomplies. Je lis les derniers versets du chapitre 52.
L’année de son accession au trône, le successeur de Nabuchodonosor, Evil Merodak, gracia Yehoyakîn, roi de Juda. Il lui accorda une situation supérieure à celle des autres rois exilés à Babylone. Il l’admit à sa table et pourvut à son entretien jusqu’à la fin de sa vie (Jérémie 52.31-34).
C’est ici le premier signe du retour de la faveur de Dieu envers Israël. Cependant, comme Yehoyakîn a été maudit par Dieu (Jérémie 22.30), aucun de ses descendants ne peut régner. Par contre, la lignée de David par son fils Nathan, descend jusqu’à la vierge Marie, ce qui confère à Jésus le droit légal de régner sur Israël.