#31 Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs
Le Psaume 84 a été composé par un Lévite pieux en exil, qui soupire après Dieu et languit de revenir au Sanctuaire de Jérusalem.
Oh ! que j’aime tes demeures, Éternel des armées célestes ! Je soupire après tes parvis. Tout mon être se porte vers le Dieu vivant. Le moineau trouve un gîte et l’hirondelle un nid. Tes autels, Éternel, mon Roi et mon Dieu ! Bienheureux ceux qui habitent ta maison, car ils peuvent te célébrer constamment. Pause (Psaume 84.1-5).
Loin du temple, le psalmiste se sent comme l’oiseau loin de son nid. La pause donne le temps de méditer sur le soupir de l’exilé.
Bienheureux ceux qui s’appuient sur toi, car ils trouvent en eux des chemins tout tracés. Quand ils traversent la vallée aride, ils en font une oasis. Leur vigueur s’accroît pendant la marche et ils se présentent au sanctuaire de Dieu. Éternel, Dieu des armées, entends ma prière ! Écoute-moi ! Pause. Toi qui nous protèges, ô Dieu, regarde le roi que tu as choisi et fais-lui bon accueil ! (Psaume 84.6-10).
Le psalmiste reprend espoir car il est convaincu que ceux qui ont confiance en Dieu peuvent surmonter tous les obstacles. Sa prière est pour que le roi en fuite puisse retrouver son trône.
Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs. Je préfère me tenir sur le seuil de ta maison plutôt qu’en compagnie des méchants. L’Éternel Dieu est pour nous un soleil et un bouclier. Il accorde gloire et grâce ; il ne refuse aucun bien à ceux qui sont intègres. Éternel des armées, heureux l’homme qui se confie en toi (Psaume 84.11-13).
Le Dieu de la grâce et de la création est la lumière et la protection du croyant. Auprès de lui est la vie tandis qu’être loin de sa présence c’est la mort.
Nous arrivons au Psaume 85 qui est une prière des colons juifs de retour en Israël.
Éternel, tu as été favorable à ton pays car tu nous as ramenés de captivité. Tu as pardonné les péchés de ton peuple. Pause (Psaume 85.3).
À leur retour au pays, les Israélites étaient bien disposés à l’égard de l’Éternel. La pause permet de méditer sur la bonté de Dieu.
Tu as retiré toute ta colère. Maintenant, rétablis-nous entièrement et ne sois plus irrité contre nous. Ne nous donneras-tu pas une vie abondante afin que ton peuple se réjouisse en toi ? Fais-nous voir ta bonté, ô Éternel, et secours nous ! (Psaume 85.4-8).
Selon Esdras et Néhémie, la reconstruction du temple et de Jérusalem a été longue et difficile. Les colons étaient découragés, or, la relation entre l’Éternel et les Israélites est normale quand ceux-ci se réjouissent en Dieu, ce qui est d’ailleurs l’un des objectifs des fêtes juives.
Je veux écouter l’Éternel car il parle de donner à ses fidèles la paix et la prospérité, à condition qu’ils ne retournent pas à leur folie ! (Psaume 85.9).
La folie des Israélites a été de se rebeller contre l’Éternel et de le remplacer par des idoles.
Oui, il va sauver ceux qui l’honorent pour que sa gloire soit dans notre pays. La bonté et la fidélité, et la justice et la paix, coexistent à nouveau. Quand la fidélité produit des bonnes œuvres sur terre, la justice du ciel est satisfaite. Notre pays produira ses fruits car l’Éternel nous bénira et la justice le précédera et le suivra (Psaume 85.10-14).
Le psalmiste entrevoit un avenir serein grâce à la bénédiction de Dieu. Le péché des Israélites avait forcé Dieu à les juger en leur ôtant sa bonté et la paix, afin de manifester sa justice en punissant leur infidélité. Mais quand l’homme se repent de ses fautes et pratique la justice, Dieu manifeste à nouveau sa présence.
Le Psaume 86 est un appel au secours de n’importe quel croyant de tous les temps. Il contient beaucoup de paroles tirées des Psaumes de David.
Écoute moi Éternel car je suis malheureux. Protège-moi car je suis ton bien-aimé, sauve ton serviteur qui se confie en toi, ô Seigneur, et aie pitié de moi ! Je crie vers toi sans cesse. Tu es bon, Seigneur, et tu pardonnes. Tu es plein d’amour pour tous ceux qui t’invoquent. Prête l’oreille à ma prière, ô Éternel ! Entends mes supplications ! Je crie vers toi au jour de ma détresse car tu m’exauceras (Psaume 86.1-7).
Le psalmiste croit qu’il sera exaucé car il se fonde sur la nature de Dieu et il est son bien-aimé, un mot fréquent dans les Psaumes et qui désigne les gens pieux.
Nul n’est semblable à toi, Seigneur ! Aucun dieu ne pourrait faire ce que tu as fait. Toutes les nations viendront se prosterner devant toi pour te rendre gloire, car tu es grand et tu opères des prodiges. Tu es le seul vrai Dieu ! (Psaume 86.8-10).
La foi d’Israël était très différente des nations voisines qui toutes adoraient des idoles. Mais un jour, Jésus régnera sur terre et alors le monde entier connaîtra l’Éternel (Apocalypse 15.4).
Dispose mon cœur à révérer ton nom et à te rendre toujours gloire. Ta bonté est grande et tu délivres mon âme du séjour des morts. O Dieu ! des vaniteux se lèvent contre moi et ils veulent ma mort. Pour eux tu ne comptes pas, mais toi Seigneur, tu es miséricordieux, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité. Aie pitié de moi, accorde-moi un signe de ta bonté car tu me secours et tu me consoles, ô Éternel ! (Psaume 86.11-17).
Cette magnifique prière est pour nous tous, surtout le jour où nous serons dans la détresse. Néhémie aussi a prié : « Souviens-toi de moi, ô Dieu, pour me faire du bien » (Néhémie 5.19 ; 13.31).