#30 La maladie et la guérison d’Ézéchias (Esaïe 37.21-38.20)
Ézéchias met toute sa confiance en l’Éternel car il est le créateur, le seul Dieu et le Tout-Puissant.
Alors Ésaïe dit à Ézéchias : voici ce que déclare l’Éternel, le Dieu d’Israël contre Sennachérib : Jérusalem se moque de toi, elle te méprise. De ton regard hautain, tu as outragé le Saint d’Israël ! Mais c’est moi qui depuis toujours décide tout. Je t’ai amené à réduire en ruines des villes fortifiées, mais je sais quand tu t’assieds, quand tu sors, quand tu rentres, quand tu m’insultes. Tes discours arrogants me sont parvenus ; je vais donc te passer un anneau dans les narines et te faire retourner dans ton pays (Ésaïe 37.21-29).
Arrogance, Sennachérib croit qu’il peut faire comme bon lui semble, mais c’est Dieu qui est le souverain absolu. L’Assyrie n’est qu’un instrument et il va donc traiter son roi comme un vulgaire animal domestique.
Quant à toi, Ézéchias, écoute moi : cette année, on mangera ce qu’a produit le grain tombé, l’an prochain, ce qui aura poussé tout seul, mais la troisième année, vous sèmerez et cultiverez, et vous en mangerez les récoltes (Ésaïe 37.30).
Les Assyriens sont arrivés au début de l’été et ont tout pillé. Ils sont repartis l’année suivante ce qui a empêché deux semailles, mais comme en Palestine on peut récolter deux ou même trois fois sans semer, il n’y aura pas de famine, et la troisième année tout rentrera dans l’ordre.
Voici ce que l’Éternel déclare : le roi d’Assyrie n’entrera pas dans Jérusalem et aucun de ses archers n’y tirera de flèches, il ne s’en approchera pas et il s’en retournera par où il est venu. Je protégerai cette ville par égard pour moi-même et pour mon serviteur David. L’ange de l’Éternel sortit dans le camp assyrien et tua 185 000 hommes. Le lendemain matin, le camp était rempli de cadavres. Alors Sennachérib repartit pour Ninive. Un jour, pendant qu’il se prosternait dans le temple de son dieu, deux de ses fils l’assassinèrent (681 av. J-C), Un autre de ses fils lui succéda sur le trône (Ésaïe 37.33-38 ; cp Esaïe 31.5 ; 10.33-34 ; 18.5-6 ; 29.6-8 ; 30.31-33 ; 31.8 ; Psaume 46, 48, 76).
Les Assyriens ont fait front aux Nubiens, et alors qu’ils se préparent à envahir l’Égypte, Dieu frappe. Privé de son principal corps d’armée, Sennachérib retourne chez lui et n’en est jamais revenu. Il meurt 20 ans plus tard. Les archives assyriennes mentionnent seulement le tribut qu’Ézéchias lui a envoyé. Seul le récit biblique explique pourquoi la campagne militaire assyrienne s’est terminée abruptement.
Un jour, Ézéchias tomba gravement malade. Ésaïe vint lui dire : l’Éternel déclare : fais connaître tes dernières volontés car tu vas mourir. Alors Ézéchias implora l’Éternel en disant : Éternel ! Tiens compte de ma fidélité à ton égard, car j’ai fait ce qui est bien d’un cœur sans partage. Puis il versa d’abondantes larmes. Alors l’Éternel dit à Ésaïe : va dire à Ézéchias : L’Éternel, le Dieu de David ton ancêtre déclare : Je vais prolonger ta vie de quinze années. Je te délivrerai du roi d’Assyrie et je protégerai cette ville (Ésaïe 38.1-6 ; cp Esaïe 31.5 ; 37.35 ; 1Rois 9.3-5 ; 2Rois 18.6 ; 20.1-19).
Ésaïe ne fait pas dans la dentelle car il annonce à Ézéchias, plutôt brutalement, que la dame à la faux est juste derrière lui. Le roi, qui n’a que 39 ans et sans postérité, rappelle alors à l’Eternel sa fidélité et son zèle à extirper l’idolâtrie de Juda. Il s’appuie sur la promesse de Dieu qui a dit à Salomon : « si tu es fidèle toi et tes successeurs, il y aura toujours un roi sur le trône ».
Pour confirmer sa promesse, l’Éternel t’accorde ce signe : il va faire reculer de dix degrés l’ombre du cadran solaire. Effectivement, l’ombre recula de dix degrés (Ésaïe 38.7-8).
Il s’agit d’un obélisque au centre d’une terrasse avec douze marches côté est et côté ouest. Chacune mesure une demi-heure. Du matin au soir, l’ombre se déplace d’ouest en est. Alors qu’elle recouvrait dix marches, elle a soudainement disparu.
A l’occasion de sa maladie et guérison, Ézéchias écrivit ce poème : je me disais : “ alors que j’étais en pleine vigueur, me voilà privé du reste de mes années, car je dois partir et franchir les portes de la mort. Je ne verrai plus les œuvres de l’Éternel sur la terre des vivants ni plus personne. Je suis emporté comme une tente de berger. J’ai fini de tisser la toile de ma vie car il me retranche de la trame. Tu en as fini avec moi. Je poussais des cris comme une hirondelle et je gémissais. Mes yeux se lassaient à regarder en haut ; Ô Éternel, je suis dans l’angoisse, viens à mon secours ! ” Que puis-je dire ? Il a promis de me guérir et l’a fait. J’étais affligé mais maintenant je marcherai humblement tout le temps de ma vie. Seigneur, c’est par ta grâce qu’on jouit de la vie et que tu me fais revivre. Ma profonde affliction s’est changée en paix, car dans ton amour, tu m’as arraché au tombeau et tu n’as pas tenu compte de mes fautes. Ceux qui descendent dans le séjour des morts ne te rendent plus gloire et ne comptent plus sur ta fidélité. Seuls les vivants peuvent te louer comme je le fais aujourd’hui. Le père enseignera aux fils combien tu es fidèle. L’Éternel m’a sauvé. Nous ferons résonner nos instruments tous les jours de la vie dans le Temple de l’Éternel (Ésaïe 38.9-20 ; cp Job 4.21 ; 10.11,16 ; 17.3 ; 38.17).