#21 Moïse voit la gloire de Dieu (Exode 33.1-34.10)
La Loi ayant été donnée et l’alliance conclue, il est temps pour le peuple de poursuivre sa route vers la Terre promise.
Je commence le chapitre 33.
« L’Éternel dit à Moïse : Quitte ce lieu et rendez-vous au pays promis. J’enverrai un ange et je chasserai les Cananéens » (Exode 33.1-2).
Dès que les Hébreux ont traversé la Mer Rouge, la nouvelle s’est propagée à grande vitesse et les Cananéens ont été saisis d’épouvante (Exode 15.14-16), une terreur qui va s’amplifier.
« Pour moi, je n’irai pas au milieu de vous de peur que je vous extermine car vous êtes un peuple rebelle. Alors le peuple prit le deuil et personne ne mit ses parures » (Exode 33.3-4).
Le peuple prend enfin conscience de la gravité de sa faute et éprouve du remords.
« Moïse dressa la Tente de la rencontre loin à l’extérieur du camp. Celui qui voulait consulter l’Éternel devait sortir du camp pour se rendre à la tente de la Rencontre » (Exode 33.7).
Moïse tient compte de la menace de l’Éternel et les Israélites doivent être consternés d’être traités en pestiférés, mais ils le sont vraiment au plus bas au niveau spirituel et moral, et ils n’ont que ce qu’ils méritent. Moïse seul, avec Josué comme assistant, peut entrer dans cette Tente.
« Quand Moïse allait à la Tente, le peuple se levait. Dès qu’il y pénétrait, la colonne de nuée descendait, se tenait à l’entrée, et l’Éternel s’entretenait avec Moïse comme un homme parle avec son ami » (Exode 33.8-11).
Plus tard, cette colonne de nuée se placera sur le tabernacle. Moïse est le médiateur entre l’Éternel et Israël, et il jouit d’une intimité exceptionnelle avec Dieu.
« Moïse dit à l’Éternel : Tu me demandes de conduire ce peuple, mais tu ne me dis pas qui va m’accompagner ! Veuille me révéler tes intentions et puis, considère que cette nation, c’est ton peuple ! Dieu répondit : Je marcherai avec toi » (Exode 33.12-14).
Quelle prière franche et respectueuse ! Moïse est troublé parce que quand Dieu l’a chargé de conduire le peuple, il lui avait promis de l’accompagner. Et voilà qu’il se retire tout en lui laissant le fardeau sur le dos et en lui parlant de lui envoyer un inconnu pour le seconder.
« Moïse reprit : Si tu ne viens pas toi-même avec nous, ne nous fais pas quitter ce lieu. Alors l’Éternel répondit : Parce que tu jouis de ma faveur, je t’accorde aussi ce que tu viens de me demander » (Exode 33.16-17).
L’Éternel accède à la première requête de Moïse qui, enhardi, veut davantage et l’obtient. Il faut remarquer que Moïse ne demande rien pour lui-même mais désire seulement que Dieu renoue avec le peuple et s’installe au milieu de lui. Moïse exploite à fond le fait que l’Éternel l’a choisi pour diriger le peuple. Cet incident montre que Dieu n’est pas difficile à vivre car, face à une requête insistante faite en toute bonne foi, il se laisse fléchir.
« Moïse reprit : Fais-moi voir ta gloire ! Dieu répondit : Je vais te montrer ma bonté. Je fais grâce à qui je veux faire grâce, j’ai pitié de qui je veux avoir pitié. Mais nul homme ne peut voir ma face et demeurer en vie. Tiens-toi sur le rocher, et quand ma gloire passera, je te couvrirai de ma main. Puis je la retirerai et tu me verras de dos » (Exode 33.18-23).
Moïse est téméraire en voulant que l’Éternel lui révèle sa gloire (Comparez Jean 1.18, 14.8; 1 Timothée 6 :16 ; 1 Jean 3.2). Mais comme il demande l’impossible, Dieu va lui montrer le fondement de sa relation avec l’homme : sa miséricorde qu’il accorde à qui il veut selon son bon vouloir.
Je commence le chapitre 34.
« L’Éternel dit à Moïse : Taille deux tablettes de pierre. Demain dès l’aube, monte sur le mont Sinaï. Personne ni bétail ne se tiendra aux abords de la montagne » (Exode 34.1-4).
Dans un mouvement de grande indignation, Moïse avait détruit les deux tablettes avec les Dix Commandements et par là rompu l’Alliance. Dieu va la rétablir en les écrivant à nouveau.
« L’Éternel passa devant Moïse en proclamant : L’Éternel Dieu, plein de compassion et de grâce, lent à se mettre en colère, et riche en amour et en fidélité ! Je pardonne mais je ne tiens pas le coupable pour innocent » (Exode 34.5-7).
Cette auto-proclamation deviendra l’expression de la foi d’Israël. La bonté, la compassion et le pardon n’excluent pas la justice qui punit le pécheur.
« Moïse se prosterna. Puis il dit : Ah ! Seigneur, s’il est vrai que j’ai obtenu ta faveur, marche au milieu de nous. Je sais que c’est un peuple rebelle, mais veuille pardonner nos péchés et fais de nous ton héritage ! Dieu répondit : Je vais conclure une alliance avec vous et je ferai des prodiges et tout le peuple verra l’œuvre que j’accomplis avec toi » (Exode 34.8-10).
Moïse est constamment sur la brèche, prêt à intercéder pour le peuple. Il a gain de cause parce qu’il persévère, il se soucie de la réputation de l’Éternel et du bien-être d’Israël. Et Dieu accepte de renouveler l’Alliance et de demeurer à nouveau au milieu de son peuple.