Les études

04 juillet 2022

#02 La demande de Paul (Philémon 11-24)

Ce n’est pas en tant qu’apôtre mais comme ami et frère que Paul s’adresse à Philémon, car l’accueil d’Onésime sera bien plus fraternel quand Philémon lui aura tout pardonné et le traitera comme un frère bien-aimé. Pour attendrir le cœur de Philémon, Paul souligne son état de vieillard, de prisonnier et de père spirituel. Paul est très diplomate et sous-entend qu’il a besoin d’Onésime dans sa vie et dans son ministère.

Je te le renvoie, lui qui autrefois t’était inutile, mais maintenant qui est utile, à toi comme à moi. Reçois-le donc comme si c’était moi (Philémon 11-12).

Onésime veut dire utile, et il l’est devenu depuis qu’il a été transformé par la grâce de Dieu. De toute évidence, il est repentant puisqu’il a accepté de retourner chez son maître qui pourrait le punir sévèrement. Dès le début de la lettre, Paul met Philémon sous pression dans une cocotte-minute. Il est maître dans l’art de la persuasion amicale, car comment Philémon pourrait-il refuser la demande du vieil apôtre emprisonné qui plaide pour son fils ? Il faudrait que Philémon renonce à aimer Paul pour ne pas aimer Onésime.

J’aurais souhaité garder Onésime auprès de moi, afin qu’il me rende service à ta place pendant que je suis en prison à cause de l’Évangile, mais je n’ai pas voulu le faire sans ton accord, pour que ton bienfait à mon égard ne soit pas forcé mais volontaire (Philémon 13-14).

La pression augmente car après avoir lu la lettre, Philémon sera obligé d’y répondre favorablement ou pas. Paul estime tellement Onésime qu’il le veut à son service à la place de Philémon qui ne peut être à ses côtés. Cependant, il n’a pas voulu le retenir sans le consentement de son maître, et puis il fallait que Onésime retourne chez son maître pour réparer le tort qu’il lui avait fait et pour que tous deux se réconcilient.

D’ailleurs, il se peut que Onésime ait été séparé de toi pour un temps, afin que tu le retrouves pour toujours, non plus comme un esclave mais bien mieux, comme un frère bien-aimé, de moi bien sûr, mais surtout de toi en tant qu’homme et en tant que frère dans le Seigneur (Philémon 15-16).

Auparavant, les deux hommes étaient dans une relation conflictuelle, alors que maintenant, suite à la fuite d’Onésime et sa conversion à Jésus-Christ, lui et Philémon sont deux hommes égaux et frères devant Dieu. L’apôtre appelle Onésime bien-aimé pour le rendre d’autant plus cher à son maître. Voilà bien comment résoudre le problème de l’esclavage : non par la violence mais par la puissance de l’amour en Christ.

Par solidarité avec moi, accueille-le comme si c’était moi, et s’il t’a lésé ou s’il a une dette envers toi, porte cela sur mon compte. Moi, Paul, j’écris de ma propre main que je te rembourserai ses dettes, et je ne veux pas te rappeler que tu te dois toi-même à moi (Philémon 17-19).

Deux nouveaux tours de vis de l’apôtre qui rappelle à Philémon qu’il possède un crédit auprès de lui, car ce dernier lui doit d’avoir rencontré le Seigneur. L’offre de l’apôtre, si pauvre, à Philémon si riche, ne pourra évidemment pas être acceptée, surtout que Paul ne doute pas que Philémon lui accordera sa demande. C’est par sa reconnaissance et son amour que Paul s’acquittera de la dette qu’il a contractée envers Philémon. Tout comme l’apôtre se substitue à Onésime et porte sa faute, Jésus a pris la place du pécheur repentant sur la croix et a porté ses fautes, ce qui fait que le pécheur est reçu dans les cieux à bras ouverts par le Seigneur.

Oui, frère, fais-moi cette faveur et réconforte mon cœur pour l’amour du Seigneur. Je t’écris en étant certain que tu répondras même au-delà de mon attente (Philémon 20-21).

Paul conclut par une demande très directe qui augmente encore la pression. Si pardonner Onésime donnera du repos à l’apôtre, Philémon ne peut pas refuser. D’ailleurs, selon la tradition, Onésime a été affranchi.

Prépare-moi un logement car j’ai bon espoir d’être bientôt libéré en réponse à vos prières (Philémon 22).

Paul demandait souvent à ses frères de prier pour lui car il avait une grande confiance dans leurs prières.

Épaphras, qui est en prison avec moi à cause de Jésus-Christ, te fait bien saluer, de même que Marc, Aristarque, Démas et Luc, mes collaborateurs. Que le Seigneur Jésus-Christ vous accorde sa grâce (Philémon 23-24 ; cp Colossiens 4.10-14 ; 2Timothée 4.10).

L’apôtre termine toutes ses lettres par une bénédiction semblable. Les hommes qu’il cite sont également mentionnés dans l’épître aux Colossiens. Démas était alors fidèle mais plus tard il abandonnera Paul.

sept. 16 2024

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