Les études

30 mars 2022

#15 Prophéties contre la Philistie et Moab (Esaïe 14.28-17.3)

Dieu fait allusion à la déroute de l’armée assyrienne devant Jérusalem (701 av. J-C) quand 185 000 hommes de guerre moururent en une seule nuit, frappés par l’Ange de l’Éternel (Ésaïe 37.36).

Menace prononcée contre la Philistie l’année de la mort du roi Ahaz : ne te réjouis pas de ce que le bâton qui te frappait est brisé, car de la souche du serpent sortira un dragon. Alors que les miséreux de Juda seront dans l’abondance, je te ferai mourir de faim, et ceux qui resteront seront exterminés. Effondrez vous, villes des Philistins, car du nord arrive un tourbillon de fumée et aucun soldat ne se disperse. Que répondrons-nous aux envoyés assyriens ? Que c’est l’Éternel qui a fondé Jérusalem et les humbles trouvent en lui leur refuge (Ésaïe 14.28-32).

Les Philistins qui ont subi une invasion assyrienne se réjouissent de la mort d’Ahaz (715 av. J-C) car il était leur allié. Le serpent est la désignation par Jacob de la tribu de Dan (Genèse 49.17). Or elle a été absorbée par Juda, d’où sortira le roi Ézéchias appelé dragon. Les Philistins seront à nouveau envahis par les Assyriens (711 av. J-C) qui par la même occasion, exigeront la capitulation de Juda, mais Ésaïe exhorte son peuple de faire humblement confiance à l’Éternel, qui éliminera leurs ennemis en une seule nuit. Puis plus tard, Ézéchias écrasera les Philistins et leur reprendra les territoires qu’ils avaient pris au roi Ahaz.

Menace sur Moab : En une nuit, la capitale de Moab a été saccagée, oui, détruite en une nuit. Le peuple monte au temple, vers les sanctuaires de ses dieux pour pleurer. Toutes les têtes et les barbes sont rasées. Partout, tout le monde revêt des toiles de sac et hurle de douleur. Même les guerriers de Moab crient et tremblent (Ésaïe 15.1-4).

La nouvelle de la prise de la capitale de Moab par les Assyriens se répand jusqu’aux extrémités du pays

Mon cœur gémit sur Moab ; ses fugitifs se sauvent jusqu’au pays d’Édom en poussant des cris de détresse et en emportant ce qu’ils ont pu sauver. Les sources ont tari et la végétation est desséchée (Ésaïe 15.5-7).

Les Assyriens ont détruit les canaux et bouché les sources d’eau. Les Moabites fuient vers le sud. Ésaïe est ému de pitié pour ce peuple, pourtant l’un des pires ennemis de Juda. Cet élan de compassion ne se rencontre pas chez les autres nations antiques.

Les cris ont fait le tour du territoire de Moab. Les hurlements retentissent d’une frontière à l’autre. Les eaux de la capitale sont pleines de sang. Oui, je lui infligerai un surcroît de malheur et je détruirai les survivants (Ésaïe 15.8-9).

Dieu a déjà puni Moab, mais il sera la proie d’une nouvelle invasion plus cruelle encore.

Envoyez des agneaux depuis la capitale des Édomites jusqu’à Jérusalem comme tribut au maître du pays. Comme des oiseaux chassés hors de leur nid, seront les filles de Moab fuyant vers le sud. Interviens en notre faveur, supplieront-elles, protège-nous ! Accueille favorablement les réfugiés de Moab qui fuient le destructeur jusqu’à ce que l’oppression prenne fin. Le roi assis sur le trône de David est affermi par la miséricorde, la justice et le droit (Ésaïe 16.1-5).

La dernière phrase est une prophétie annonçant le règne du Messie sur le trône de David (cp Actes 15.14,16). En attendant, au moment de cette prophétie, le pays d’Édom est sous le contrôle d’Ozias, roi de Juda. Les Assyriens voulaient aussi attaquer Juda mais y ont renoncé quand ils ont vu que le royaume était trop puissant (2Chroniques 26.5-15). L’envoi des agneaux au roi Ozias est pour payer la protection des Moabites, ainsi qu’une demande d’intervention diplomatique auprès des Assyriens afin qu’ils se retirent de Moab.

Nous savons à quel point Moab est orgueilleux, arrogant et trompeur. Que les Moabites se lamentent et gémissent, car ils ne feront plus cuire de gâteaux de raisin dans leur capitale. Les champs et les immenses vignobles sont rasés. C’est pourquoi je pleure comme pleurent les vignes. Je pleure sur vos moissons et sur vos vendanges, car les cris d’allégresse se sont éteints dans les vergers et les vignes. La joie a disparu car on ne presse plus le raisin dans le pressoir. J’ai fait cesser les cris de joie (dit l’Éternel). C’est pourquoi je frémis, comme vibre une harpe en pensant à Moab ; mon cœur se serre pour sa capitale (Ésaïe 16.6-11).

Moab est couvert de vignes et de vergers depuis les confins du désert jusqu’à la Mer Morte. Mais comme le pays est mis à sac, les festivités liées aux récoltes n’ont plus lieu. La ruine de Moab est l’exécution du jugement de Dieu. Devant toutes les destructions et malheurs qu’il entrevoit, Ésaïe est ému et se lamente.

On voit le peuple de Moab se rendre dans son sanctuaire et se fatiguer à prier ses idoles, mais il n’obtiendra rien d’eux ! (Ésaïe 16.12).

Ésaïe observe les Moabites aller offrir des prières et des sacrifices aux faux dieux, mais en vain.

Voilà ce que l’Éternel avait dit depuis longtemps sur Moab et ce qu’il déclare maintenant : dans trois années exactement, la multitude des Moabites sera humiliée, et il ne survivra qu’un petit reste sans force (Ésaïe 16.13-14 ; 732 av. J-C).

On ne connaît ni l’époque ni l’auteur de la prophétie dont parle Ésaïe. Les Assyriens anéantiront presque les Moabites. Les rescapés rebâtiront leurs pays mais ils seront massacrés ou exilés par Babylone (Jérémie 48).

Menace sur Damas : Damas ne sera plus une ville et sera réduite à un monceau de ruines. Les villes du pays de Galaad seront abandonnées et les troupeaux s’y reposeront (Ésaïe 17.1-2).

Les villes à l’est du Jourdain appartenaient à la tribu de Gad (Jos 13.25 ; 2R 10.32-33) mais la Syrie les avait envahies. Cette région fut conquise par les Assyriens en même temps que Damas (2Rois 15.29 ; 732 av. J-C), mais elle fut rebâtie et à l’époque de Jérémie (49.23-27), c’est à nouveau une cité importante.

Le Seigneur des armées célestes le déclare : Samarie disparaîtra avec Damas, et le reste des Syriens aura le même sort que les Israélites (Ésaïe 17.3).

sept. 19 2024

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