#15 Le Christ est bien ressuscité (1 Corinthiens 15.5-32)
Les Écritures prophétisent la mort et la résurrection du Messie. Crucifié, percé d’un coup de lance, puis enseveli, sont les preuves formelles qu’il était vraiment mort et pas seulement évanoui. Et les incrédules ne peuvent pas expliquer le tombeau vide du matin de Pâques.
Une fois ressuscité, le Christ est apparu à Pierre (Luc 24.34) puis aux douze, puis à plus de cinq cents frères à la fois (Matthieu 28.7-16). Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à nouveau aux apôtres ((Jean 20:19ss; Luc 24:36ss; Actes 1:3). Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi le dernier, car je suis le moindre des apôtres, un titre que je ne mérite pas parce que j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais ce que je suis à présent, je le dois à la grâce que Dieu m’a faite, une grâce efficace car j’ai peiné à la tâche plus que tous les autres apôtres. Voilà le message que nous proclamons et que vous avez cru (1Corinthiens 15.5-11).
Mormons, bouddhistes et chrétiens prétendent tous que leur expérience personnelle confirme leurs croyances, mais comme ces religions se contredisent, ce sont les preuves historiques qui prouvent que la foi chrétienne est la vérité. À l’époque de l’apôtre Paul, la résurrection est encore attestée par une multitude et en particulier par les disciples qui, d’une bande de poules mouillées, sont quasi instantanément métamorphosés en lions d’une telle bravoure qu’aucune persécution ne peut les arrêter. Quant à Paul qui était un être violent avant de rencontrer le Christ ressuscité, la grâce de Dieu l’a transformé en un homme qui respire l’amour et qui, lui aussi, ne craint rien ni personne.
Si nous proclamons que le Christ est ressuscité, comment se fait-il que certains d’entre vous prétendent qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? S’il en est ainsi, le Christ non plus n’est pas ressuscité, notre prédication est vaine, votre foi sans objet et vous êtes encore dans vos péchés. Par ailleurs, si Christ n’est pas ressuscité, nous sommes des faux témoins puisque nous annonçons que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts. De plus, ceux qui sont morts ayant foi en Christ sont perdus. Si c’est seulement dans cette vie que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux des hommes (1Corinthiens 15.12-19).
La résurrection et glorification de Jésus garantit la transformation de mon corps de misère en un corps glorieux et sans péché. C’est l’espérance de la résurrection qui fait toute la puissance de notre foi, car sans la résurrection de Jésus, le christianisme n’est qu’une autre religion qui n’offre qu’un soutien psychologique aux crédules et superstitieux.
Mais le Christ est bien revenu à la vie et comme les premiers fruits de la moisson, il annonce la résurrection des morts. La mort est venue par un homme et la résurrection par un homme. Comme tous meurent à cause d’Adam, de même aussi ils revivront grâce au Christ. Il est le premier à être ressuscité dans la gloire, puis ce sera le tour de ceux qui lui appartiennent quand il reviendra (1Corinthiens 15.20-23).
La faute d’Adam a été pour l’humanité une catastrophe aux conséquences éternelles. Si tout être humain ressuscitera un jour, seuls les croyants authentiques obtiendront la vie éternelle dans les cieux, un endroit sur lequel nous avons peu d’information, sinon que nous en serons les citoyens après que Jésus aura transformé notre corps de misère en un corps de gloire semblable au sien. Pour les détails il nous faut attendre.
Puis viendra la fin, quand le Christ remettra la royauté à Dieu le Père après avoir anéanti toutes les puissances hostiles, car il régnera jusqu’à ce que Dieu lui soumette tous ses ennemis, et le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. Et quand absolument tout sera soumis au Christ, alors le Fils lui-même se placera sous l’autorité du Père afin que Dieu soit tout en tous (1Corinthiens 15.24-28).
L’objectif ultime de Dieu pour l’univers, et le but de toute l’histoire, est la suprématie absolue de Dieu, et l’élimination de toute opposition, et les croyants ont un rôle à jouer dans ce plan.
Par ailleurs, pourquoi certains se font-ils baptiser pour la cause des morts s’ils ne ressuscitent pas ; à quoi bon ce baptême ? (1Corinthiens 15.29).
S’appuyant sur ce verset, les Mormons ont échafaudé un rituel de baptême de substitution par procuration pour les morts du monde entier. Mais aucun écrit chrétien ne parle d’une telle pratique car le baptême n’est pas un rite magique et il ne procure pas le salut. Paul vient de dire que si les morts ne ressuscitent pas, les croyants morts le sont à tout jamais. Maintenant, il enfonce le clou en disant quelque chose comme : « Si les morts ne ressuscitent pas, pourquoi se faire baptiser pour la même cause que celle des croyants morts qui resteront dans le tombeau à tout jamais ? » Puis l’apôtre utilise un autre argument du même style quand il dit :
Et nous, pourquoi affrontons-nous à tout moment des dangers ? Tous les jours je vois la mort en face. Si j’ai combattu les fauves à Éphèse pour des motifs purement humains, à quoi cela me sert-il ? Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons (1Corinthiens 15.32).
Paul rédige cette lettre depuis Éphèse où sa vie est constamment en danger à cause des « fauves », c’est à dire ceux qui le persécutent. Alors braver ainsi le danger, sans l’espérance de la résurrection, serait le comble de la folie.