Les études

16 juin 2022

#15 La résurrection du fils de la Sunamite (2 Rois 3.21-4.37)

Suite à l’intervention du prophète Élisée en faveur des rois en campagne contre les Moabites, une crue provenant des montagnes d’Édom envahit subitement la plaine.

Le matin, les Moabites voient des eaux rouges et se disent : c’est du sang ! Les rois se sont entre-tués, courons au pillage ! Il se précipitent mais les Israélites surgissent et leur infligent une lourde défaite (2Rois 3.21-24).

Vu la sécheresse, les Moabites ne pensent pas à de l’eau et la réflexion des rayons du soleil sur du grès rougeâtre ressemble à du sang. Comme ils arrivent pour piller, ils ne sont pas prêts à combattre et c’est la déroute.

Seule la capitale est intacte mais elle est encerclée. Le roi de Moab tente une sortie qui échoue. Alors, sur le rempart il sacrifie son fils aîné qui devait lui succéder. À ce spectacle, les Israélites, indignés, rentrent dans leur pays (2Rois 3.25-27).

Par ce sacrifice sanglant, le roi veut forcer l’idole Kemosch à délivrer les Moabites et aussi terroriser les assiégeants qui, paniqués, s’en vont chez eux.

Je commence le chapitre 4.

La veuve d’un prophète implore Élisée: mon mari révérait l’Éternel, or, l’homme qui lui a prêté de l’argent veut faire des esclaves de mes deux enfants. Élisée demande : qu’as-tu dans ta maison ? un flacon d’huile. Emprunte de tes voisins tous les récipients vides que tu trouveras, puis verses-y l’huile. Une fois tous pleins, elle va le raconter à Élisée qui lui dit : vend cette huile, rembourse ta dette et tu vivras avec ce qui reste (2Rois 4.1-7).

Selon la Loi, un créancier a le droit, mais avec limites, d’asservir un débiteur et ses enfants jusqu’à l’année du jubilé.

Chaque fois que Élisée passait par le village de Sunem, il prenait un repas chez une femme riche. Un jour elle dit à son mari : je sais que c’est un homme de Dieu ; préparons-lui une petite chambre où il pourra loger quand il viendra chez nous. Un jour, Élisée dit à Guéhazi son serviteur : dis à cette femme : “ tu es bienveillante à notre égard, veux-tu que je parle au roi ou au chef de l’armée ? ” Non, merci, je vis heureuse (2Rois 4.8-13).

Élisée fait régulièrement des tournées pour visiter et encourager les prophètes et les familles pieuses d’Israël et malgré son opposition à l’idolâtrie, il a ses entrées à la cour du roi parce qu’en tant que prophète de l’Éternel, il rend des services à la nation.

Guéhazi dit : hélas ! elle n’a pas d’enfant et son mari est âgé. Appelle-la ! Elle vient se présenter et Élisée lui dit : l’an prochain, à la même époque, tu auras un fils ! Elle répond : que l’homme de Dieu ne me donne pas de faux espoirs ! Cependant elle donna naissance à un fils comme Élisée l’avait prédit (2Rois 4.14-17).

Cette femme croyait savoir qu’elle serait sans enfant, que le nom de la famille s’éteindrait et que l’héritage ancestral passerait à d’autres, sauf que rien n’est impossible à Dieu.

Un jour que l’enfant est avec les moissonneurs, il crie soudain à son père : que j’ai mal à la tête ! Le père dit : emportez-le vite chez sa mère ! Il resta sur ses genoux jusqu’à midi, puis mourut. Elle monte alors dans la chambre d’Élie et le couche sur le lit. Puis elle fait dire à son mari : je vais vite chez l’homme de Dieu et je reviens. Mais pourquoi donc, ce n’est ni un sabbat ni une nouvelle lune ? Elle répond : tout va bien (2Rois 4.18-23).

C’est la période la plus chaude de l’année et l’enfant à fait une forte insolation qui lui est fatale. Les sabbats et nouvelles lunes, les Juifs pieux du royaume des 10 tribus se rassemblent pour être enseignés par les prophètes. Comme ce n’est pas le cas, le mari est surpris par la démarche de sa femme. Mais la Sunamite veut épargner à son mari une souffrance inutile car elle croit qu’Élie peut ressusciter son fils.

Elle arrive au mont Carmel où habite Élisée et se jette à ses pieds et s’écrie : ai-je demandé un fils ? N’ai-je pas dit : “ ne me donne pas de faux espoirs ” ? Alors Élisée ordonne à Guéhazi : prends mon bâton et va vite. Arrivé à la maison, tu le poseras sur le visage du garçon. Puis Élisée se met en route avec elle. Guéhazi les devance, pose le bâton sur le visage du petit garçon mais il ne réagit pas (2Rois 4.25-31).

La Sunamite parcourt 40 km à dos d’âne. Guéhazi ne doit pas s’arrêter en route car le temps presse. Élisée le suit mais espère que son bâton de prophète rendra la vie à l’enfant.

Élisée arrive, entre dans la chambre où est l’enfant. Il ferme la porte et prie l’Éternel. Il applique sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Le corps de l’enfant commence à se réchauffer. Élisée se relève, marche dans la chambre, puis recommence. Soudain le petit garçon éternue sept fois et ouvre les yeux. Élisée appelle la femme et lui dit : reprends ton fils ! Elle se jette à ses pieds puis emmène son enfant (2Rois 4.32-37).

Que d’émotions ! Élisée agit exactement comme l’avait fait Élie. Ses gestes symboliques expriment l’intensité de sa prière. Dieu répond et l’enfant revient à la vie.

avril 19 2024

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