#14 Élie enlevé au ciel (2 Rois 1.10-3.30)
Le prophète Élie fait dire au roi Ahazia qu’il va mourir. Furieux, il envoie deux patrouilles pour se saisir de lui, mais le feu du ciel les consume l’une après l’autre.
Ahazia envoie un troisième officier avec cinquante soldats. Mais lui fléchit les genoux devant Élie et le supplie : homme de Dieu, je te prie, aie égard à ma vie et à celle de mes hommes ! L’ange de l’Éternel dit à Élie : va avec lui, tu n’as rien à craindre ! Alors Élie part et se rend auprès du roi. Arrivé sur place, il lui dit : “ Parce que tu as voulu consulter Baal-Zeboub, comme s’il n’y avait pas de Dieu en Israël, tu mourras. ” Ahazia meurt et comme il n’a pas de fils, son frère Yoram lui succède (2Rois 1.10-18).
Ahazia est mort non de ses blessures mais à cause de son idolâtrie.
Je commence le chapitre 2.
Alors qu’ils quittaient Guilgal, Élie dit à Élisée : Reste ici car l’Éternel m’ordonne d’aller à Béthel. Élisée répond : je ne te quitterai pas. Alors, les prophètes qui habitent Béthel vont au-devant d’Élisée et lui disent : sais-tu qu’aujourd’hui, l’Éternel va enlever ton maître ? Oui, mais n’en parlez pas ! (2Rois 2.1-6).
Le même dialogue entre Élie et Élisée a lieu alors qu’ils se dirigent vers Jéricho puis vers le Jourdain. Élie effectue sa dernière tournée, une visite d’adieu aux prophètes qui sont dans les trois villes de Guilgal, Béthel et Jéricho, avant d’aller dans la plaine du Jourdain où il sera enlevé. Élisée est attristé par l’événement qui se prépare et veut rester auprès de son maître jusqu’au bout.
Arrivé au bord du Jourdain, Élie enlève son manteau, le roule et en frappe l’eau du fleuve qui s’écarte pour qu’ils puissent passer à pied sec. Puis Élie dit à Élisée : que veux tu que je fasse pour toi ? Je voudrais une double part de ton esprit. Tu demandes beaucoup, mais si tu me vois pendant que je serai enlevé, cela te sera accordé (2Rois 2.8-10).
Élisée se dit que si Élie doit le quitter, autant hériter de tous ses dons et même davantage.
Alors qu’ils marchent, un char de feu tiré par des chevaux de feu se place entre eux et Élie est entraîné au ciel dans un tourbillon. Élisée s’écrie : mon père, mon père ! Puis il le perd de vue. Élisée déchire alors ses vêtements, ramasse le manteau d’Élie, en frappe les eaux du fleuve et s’écrie : où est l’Éternel, le Dieu d’Élie ? Les eaux s’écartent et Élisée traverse (2Rois 2.11-14).
Élisée exprime sa douleur à la perte de son maître, puis il prend son vêtement, symbole de sa nouvelle charge de prophète en Israël. Le cri qu’il pousse en frappant l’eau signifie : « Si l’Éternel est avec moi, qu’il fasse pour moi ce qu’il a fait pour Élie ! »
Les habitants de Jéricho disent à Élisée : notre eau est malsaine et la terre est infertile. Il répond : apportez-moi du sel. Puis il se rend à la source des eaux, y jette du sel et dit : l’Éternel déclare : j’ai rendu cette eau saine ; elle ne causera plus ni mort ni stérilité. ” Les eaux deviennent saines et le sont restées (2Rois 2.19-22).
Élisée a levé la malédiction prononcée par Josué sur Jéricho. (Jos 6.26)
Élisée va à Béthel. En route, des jeunes hommes arrivent et se moquent de lui en criant : allez monte, chauve ! Élisée se retourne et appelle sur eux la malédiction de l’Éternel. Aussitôt, deux ourses sortent de la forêt et déchirent quarante-deux hommes (2Rois 2.23-24).
A cette époque, une abondante chevelure était un honneur, mais peut-être qu’Élisée s’était rasée la tête en signe de consécration. Béthel est le centre du culte du veau d’or et de l’hostilité contre les prophètes fidèles à l’Éternel. Le châtiment est mérité parce que ridiculiser Élisée c’est se moquer de Dieu. En même temps ce jugement est un avertissement à tous ceux qui voudraient entraver le ministère d’Élisée.
Je commence le chapitre 3.
Yoram, fils d’Achab, devient roi d’Israël et règne douze ans mais fait le mal. Chaque année, Mécha, roi de Moab, doit payer au roi d’Israël un tribut de cent mille agneaux et de cent mille béliers. À la mort d’Achab, Mécha se révolte contre Yoram, qui dit à Josaphat, roi de Juda : le roi de Moab s’est révolté contre moi. Viendras-tu l’attaquer avec moi ? Josaphat accepte (2Rois 3.1-7).
Yoram est le frère d’Ahazia dont le règne n’a duré que deux ans. Comme il veut attaquer Moab par le sud, il doit traverser Juda et le pays d’Édom, alors vassal de Juda. Josaphat part aussi en campagne parce que Moab l’inquiète.
Les rois d’Israël, de Juda et d’Édom font sept jours de marche, mais l’eau vient à manquer. Alors Josaphat demande : n’y a-t-il ici aucun prophète de l’Éternel que nous pourrions consulter ? Il y a Élisée. Ils se rendent auprès de lui mais Élisée dit au roi d’Israël : qu’ai-je à faire avec toi ? Va trouver les prophètes de ton père et de ta mère ! Je t’assure que si ce n’était par égard pour Josaphat, je ne te regarderais même pas (2Rois 3.9-14).
Achab, père de Yoram adorait les veaux d’or et sa mère Jézabel adorait Baal et Astarté.
Élisée ordonne : qu’un musicien joue de la harpe. Alors la main de l’Eternel fut sur Elisée qui dit : Ainsi parle l’Eternel: creusez des fosses dans le lit desséché du torrent et elles se rempliront d’eau. Et l’Éternel vous donnera aussi la victoire sur les Moabites. Le lendemain matin, de l’eau descend et la contrée fut inondée (2Rois 3.15-20).
La musique accompagne parfois les prophéties car elle aide l’esprit de l’homme de Dieu à discerner clairement la parole de l’Éternel.