#14 – Paul et Silas délivrés de prison – Début du 3è voyage de Paul (Actes 16.26-17.15)
Paul se retrouve en prison et ça va vite devenir une habitude, mais Dieu veille.
« Soudain, un violent tremblement de terre secoue la prison ; toutes les portes s’ouvrent et les chaînes des prisonniers se détachent. Le gardien se réveille, et voyant les portes ouvertes, il tire son épée pour se suicider car il croit que les prisonniers se sont enfuis. Mais Paul lui crie : Ne te fais pas de mal, nous sommes tous là » (Actes 16.26-28).
Comme le geôlier répond sur sa vie des prisonniers, il préfère se suicider que de subir le supplice. Mais ces derniers sont en état de choc, cataleptiques, et donc ne bougent pas.
« Le gardien demande des torches, se précipite dans le cachot, et tremblant de peur, se jette aux pieds de Paul et Silas. Puis il les fait sortir et demande: que dois-je faire pour être sauvé ? » (Actes 16.29-30).
Ébranlé et convaincu qu’un miracle a eu lieu en faveur de Paul et Silas, le geôlier voit en eux des messagers de Dieu, car surtout qu’au lieu de s’enfuir, ils lui témoignent de l’amitié. Sa conscience qui se sent perdue lui fait alors pousser un cri angoissé.
« Confie-toi en Jésus du fond du cœur et tu seras sauvé. Ils lui annoncent la Bonne Nouvelle ainsi qu’à toute sa maisonnée. En pleine nuit le geôlier lave leurs blessures puis se fait baptiser avec tous les siens. Puis il fait monter Paul et Silas dans sa maison, leur offre un repas, et se réjouit avec toute sa famille » (Actes 16.31-34).
Ici encore, famille et serviteurs sont baptisés sans attendre, sur la simple déclaration de leur foi.
« Au lever du jour, les magistrats font dire au geôlier : Relâche ces hommes ! Mais Paul leur dit : Quoi ! Ils ont fait fouetter en public sans jugement des citoyens romains, puis les ont jetés en prison. Et maintenant, ils nous relâchent discrètement. Pas question ! Qu’ils viennent eux-mêmes nous remettre en liberté. Apprenant que Paul et Silas étaient citoyens romains, les magistrats sont effrayés » (Actes 16.35-38).
La loi romaine interdit d’infliger une peine publique à un citoyen romain. Si Paul joue la carte de la citoyenneté c’est afin qu’on ne dise pas que l’Évangile est prêchée par des vagabonds ou des évadés de prison, et aussi pour qu’on laisse tranquille les nouveaux croyants. Aussi, Paul exige que les magistrats eux-mêmes les remettent en liberté officiellement et publiquement.
« Ils viennent donc en personne s’excuser, leur rendre la liberté et leur demandent de quitter la ville. À leur sortie, ils vont chez Lydie où ils retrouvent tous les frères, et après les avoir encouragés, Paul et Silas continuent leur route » (Actes 16.39-40).
Les magistrats demandent à Paul de quitter la ville parce qu’ils le craignent. Luc et Timothée ont dû rester sur place car on ne les retrouve que plus tard.
Je commence le chapitre 17.
« Ils vont jusqu’à Thessalonique. Paul va trois sabbats de suite à la synagogue où il explique et démontre que d’après les Écritures, le Messie devait mourir puis ressusciter. Le Messie est Jésus que je vous annonce. Quelques Juifs, convaincus, se joignent à Paul et Silas, ainsi que beaucoup de Grecs convertis au judaïsme et des femmes nobles » (Actes 17.1-4).
Paul rame à contre-courant parce que, comme les Juifs attendent un Messie puissant et glorieux, leur faire admettre sa mort est un vrai tour de force.
« Mais les autres Juifs, jaloux et teigneux, recrutent des voyous qui provoquent un tumulte dans la ville. Ils arrivent dans la maison de Jason pour y chercher Paul et Silas. Mais ne les trouvant pas, ils emmènent Jason et quelques frères devant les magistrats et les accusent : ces gens qui bouleversent le monde sont ici et Jason les a reçus chez lui. Ils agissent contre César, car ils disent qu’il y a un autre roi, nommé Jésus. Ces paroles troublent la foule et les magistrats qui ne relâchent Jason et les frères qu’après avoir obtenu une caution » (Actes 17.5-9).
Comme Jason et les frères sont connus dans la ville, les magistrats se contentent d’une garantie pour que l’ordre public ne soit plus troublé.
« Dès la nuit venue, Paul et Silas partent pour Bérée où ils vont à la synagogue. Ils y découvrent des Juifs beaucoup mieux disposés que ceux de Thessalonique car ils accueillent la Parole de Dieu avec beaucoup d’empressement et examinent chaque jour les Écritures pour voir si ce qu’on leur enseigne est juste. Beaucoup d’entre eux croient et parmi les Grecs, un grand nombre de femmes nobles et beaucoup d’hommes acceptent également la foi » (Actes 17.10-12).
Ce ne sont pas les persécutions à répétition qui freinent l’apôtre Paul, et à Bérée sa persévérance est récompensée, surtout que la vérité ne craint jamais d’être examinée et jugée.
Mais quand les Juifs de Thessalonique l’apprennent, ils rappliquent pour semer le trouble parmi la population. Alors des frères accompagnent Paul jusqu’à Athènes. Il leur demande de dire à Silas et Timothée, restés à Bérée, de le rejoindre au plus tôt » (Actes 17.14-15).
Les teigneux juifs de Thessalonique sont fanatiques au point de parcourir 75 km, à pied, bien sûr, dans le seul but de faire du mal à Paul.