#13 Début du 2ème voyage missionnaire de Paul (Actes 15.22-16.25)
Pierre, Paul et Barnabas, puis Jacques, refusent catégoriquement d’imposer la loi de Moïse et en particulier la circoncision aux non-Juifs qui se convertissent à Jésus.
« Alors les apôtres, les responsables et toute l’église choisissent Jude Barsabas et Silas, qui jouissaient d’une grande estime parmi les frères, pour les envoyer à Antioche avec Paul et Barnabas » (Actes 15.22).
On ne sait rien de Jude mais Silas sera le compagnon de ministère de Paul. Notez bien que ce n’est pas un clergé tout-puissant qui prend les décisions mais tous les membres de l’église.
« Voici le contenu de la lettre : les frères venus de chez nous qui ont jeté le trouble parmi vous n’étaient pas mandatés. Jude et Silas confirmeront ce que nous vous écrivons. Car il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire » (Actes 15.23-27).
Suit alors les recommandations énoncées par Jacques. Par la même occasion, l’assemblée de Jérusalem désavoue les judaïsants qui ont troublé les chrétiens d’Antioche.
« Les délégués se rendent à Antioche où ils réunissent tous les croyants et leur remettent la lettre. On la lit et tous se réjouissent » (Actes 15.30-31).
Pourquoi ? Parce qu’ils sont affranchis de la loi juive, et le salut est par grâce par la foi.
« Jude et Silas encouragent longuement les frères puis Jude retourne à Jérusalem, mais Silas reste à Antioche avec Paul et Barnabas qui enseignent la Parole du Seigneur. Après quelque temps, Paul dit à Barnabas : retournons voir les frères des villes que nous avons évangélisées. Barnabas veut emmener Marc mais Paul refuse parce qu’il les avait abandonnés. Ce désaccord est si profond qu’ils se séparent. Barnabas emmène Marc et s’embarque pour Chypre. Paul choisit Silas et ils parcourent la Syrie et la Cilicie en fortifiant les églises » (Actes 15.32-41).
On voit que les plus grands serviteurs de Dieu ne sont pas sans faute. Heureusement, plus tard, ces trois hommes ne disent que du bien l’un de l’autre. Par ailleurs, Dieu utilise cet incident car au lieu d’une équipe de missionnaires, on en a deux. Je commence le chapitre 16.
« Paul va à Derbe, puis à Lystre où il trouve Timothée, un disciple de qui les frères disent beaucoup de bien. Paul le prend avec lui et le fait circoncire par égard aux Juifs qui savent que son père est Grec » (Actes 16.1-3).
Cette circoncision va servir à ouvrir les portes des synagogues, uniquement, car ce n’est absolument pas une condition du salut.
« Les églises s’affermissaient et augmentaient en nombre de jour en jour. Le Saint Esprit les empêche alors de se rendre dans la province d’Asie et de Bithynie » (Actes 16.5-7).
Paul veut d’abord se diriger vers le sud-ouest puis vers le nord-est, direction la mer Noire, mais Dieu l’arrête, sans doute dans une vision.
« Arrivé au port de Troas, Paul a une vision où il voit un Macédonien qui le supplie : Viens nous secourir ! Aussitôt nous embarquons à Troas et arrivons jusqu’à la colonie romaine de Philippes, ville de Macédoine. Nous y passons plusieurs jours (Actes 16.8-12).
Troas est sur la mer Égée. Paul et Silas, et Luc qui vient de les rejoindre, arrivent en Grèce.
« Le sabbat nous allons au bord d’une rivière où des Juifs se réunissent pour prier. Des femmes y sont rassemblées. Nous leur parlons. Parmi elles, Lydie, une marchande d’étoffes nous écoute et le Seigneur ouvre son cœur pour qu’elle soit attentive. Après avoir été baptisée avec sa famille, elle nous dit : Si vous me jugez fidèle au Seigneur, demeurez chez moi et elle nous presse d’accepter » (Actes 16.13-15).
Notez bien que le Seigneur a dû ouvrir le cœur de Lydie pour qu’elle soit intéressée par sa Parole, pour la comprendre et l’accepter. Et sont baptisés sur le champ, sans préparation particulière, tous ceux qui confessent leur foi en Jésus comme Sauveur.
« Un jour que nous allions au lieu de prière, une esclave vient à notre rencontre. Ayant en elle un esprit de divination, elle procurait de grands revenus à ses maîtres. Elle nous suit et hurle : Ces hommes sont des serviteurs du Dieu très-haut : ils annoncent comment être sauvé. Elle fait cela plusieurs jours de suite. Finalement, Paul, excédé, se retourne et dit à l’esprit : Je t’ordonne, au nom de Jésus-Christ, de sortir de cette femme ! À l’instant même, il la quitta » (Actes 16.16-18).
On ne sait pas pourquoi ce démon dit la vérité et fait même de la pré-évangélisation. C’est un domaine qui nous est obscur. Paul ne chasse pas l’esprit tout de suite parce qu’il pressent que son ministère va en pâtir.
« Voyant leurs revenus disparaître, les maîtres de l’esclave saisissent Paul et Silas, les traînent sur la place publique et disent aux magistrats : Ces hommes troublent la paix. Alors, on fait arracher leurs vêtements et donner le fouet puis on les jette en prison et le geôlier leur met les ceps aux pieds. En pleine nuit, Paul et Silas prient et chantent les louanges de Dieu et les prisonniers écoutent » (Actes 16.19-25).
Quelle scène émouvante ! On n’avait jamais rien entendu de semblable dans un cachot romain.