#14 L’installation des premières tribus (Nombres 32.1-36.13)
Les chefs des tribus de Ruben, Gad et Manassé viennent voir Moïse pour lui réclamer les territoires des Amoréens décimés par Israël.
« Moïse répondit : Vous voulez rester ici pendant que vos compatriotes vont à la guerre ? Comme vos ancêtres, vous découragez les Israélites de conquérir le pays que l’Éternel leur donne ? Non, dirent-ils. Nous construirons des enclos pour nos troupeaux et des villes pour nos familles. Puis nous marcherons devant les Israélites. Nous ne rentrerons pas dans nos foyers avant que chaque Israélite possède l’héritage qui lui revient. Alors Moïse octroya aux descendants de Gad et de Ruben, et à la moitié de la tribu de Manassé, les royaumes de Sihôn et d’Og » (Nombres 32.1-33).
Ces tribus ayant été le fer de lance de l’attaque contre les Amoréens, ils avaient constaté que cette région était très prometteuse. Or, comme : « un tien vaut mieux que deux tu l’auras », elles veulent s’y installer. Elles s’engagent à soutenir leurs frères, mais sur un effectif de 110 000 soldats, seulement 40 000 participeront à la conquête.
Nous arrivons au chapitre 33 qui commence par un catalogue de 40 étapes du peuple hébreu depuis le point de départ en Égypte il y a 40 ans, jusque dans les plaines de Moab. Cette liste est incomplète et sur les 40 stations mentionnées, 20 nous sont totalement inconnues.
« L’Éternel dit à Moïse : Lorsque les Israélites auront pénétré dans le pays de Canaan, vous déposséderez tous les habitants du pays et vous détruirez toutes les idoles, vous démolirez tous leurs lieux de culte. Vous prendrez possession du pays. Vous le partagerez par tirage au sort entre vos familles et chacun acceptera le patrimoine que le sort lui attribuera Mais si vous épargnez les Cananéens, ils seront pour vous comme des épines dans vos yeux et des échardes dans vos flancs et je vous expulserai du pays » (Nombres 33.50-56).
Les Cananéens doivent être éliminés parce qu’ils sont moralement dégénérés et idolâtres à un degré inimaginable, sacrifiant même leurs enfants aux faux dieux. Et comme la Palestine est à un croisement de voies de communications importantes, les Cananéens exportent leur mode de vie vers l’Europe, l’Afrique et l’Asie empoisonnant ainsi une grande partie du monde.
Le chapitre 34 trace en détail les frontières de la Terre promise qui vont du Jourdain à la Mer Méditerranée. Tout compte fait, c’est plutôt grand et inclurait une grande partie du Liban et de la Jordanie. Ensuite, l’Éternel donne à Moïse les noms des hommes qui procéderont au partage sous la présidence d’Éléazar et de Josué. Je commence maintenant le chapitre 35.
« L’Éternel dit à Moïse: Ordonne aux Israélites de donner aux lévites des villes avec des pâturages alentours. Vous leur céderez quarante-huit villes avec ses terres avoisinantes » (Nombres 35.1-3, 7-8).
Disséminés dans les 12 tribus, les Lévites pourront enseigner la Loi et percevoir les dîmes qui sont leurs seules ressources.
« L’Éternel dit à Moïse : Vous choisirez des villes où les auteurs d’homicides involontaires seront protégés du vengeur de sang afin de ne pas être mis à mort avant d’être jugés : trois villes au-delà du Jourdain et trois autres dans le pays de Canaan. S’il a tué son prochain sans avoir d’intention hostile à son égard, il restera dans la ville de refuge jusqu’à la mort du grand-prêtre. Après, il pourra retourner sur ses terres. Mais s’il quitte la ville et si le vengeur de sang le tue, ce dernier ne sera pas coupable de crime » (Nombres 35.9-29).
Les villes de refuge ne protègent pas un assassin mais la Loi limite la pratique de la vendetta. Cependant, l’auteur d’un homicide involontaire a sa liberté sérieusement réduite. Comme un prisonnier, il est loin des siens et ne peut pas s’occuper de ses affaires. N’ayant pas pris garde à la vie de son prochain, il doit désormais faire attention à la sienne. Même l’homicide involontaire doit être expié ce qui est accompli par la mort du grand-prêtre. Cette règle unique en son genre prophétise l’efficacité expiatoire de la mort de Jésus-Christ notre grand-prêtre.
« En cas de meurtre, le meurtrier ne sera exécuté que sur la déposition de plusieurs témoins que le meurtrier sera mis à mort. Vous n’accepterez pas de rançon en échange de la vie d’un meurtrier. Le sang versé profane le pays et doit être expié par le sang de celui qui l’a versé » (Nombres 35.30-34).
Les crimes de sang ne peuvent être lavés que par le sang, c’est à dire la peine capitale.
Nous arrivons au chapitre 36, le dernier du livre des Nombres. Il donne beaucoup de détails sur l’histoire des cinq filles de Tselophhad qui réclament l’héritage de leur père :
« Une fille héritière devra épouser un homme d’une famille de la tribu de son père » (Nombres 36.6-8).
L’incident majeur du livre des Nombres est le refus du peuple de conquérir la Terre promise, suivi de la condamnation à mort dans le désert de la génération adulte sortie d’Égypte. Mais il y en a beaucoup d’autres. Ces histoires sont incontestablement historiques car aucun auteur Israélite n’aurait inventé des incidents qui infligent à son peuple une flétrissure indélébile.
En Israël où on a le sentiment de la sainteté de Dieu, le péché est considéré comme un acte vraiment coupable qui tombe sous le coup de la justice divine.