Les études

22 juin 2022

#12 Souviens-toi de ton Dieu pendant ta jeunesse (Ecclésiaste 11.7-12.14)

Le moins qu’on puisse dire est que le prédicateur n’est pas réjouissant.

Douce est la lumière et il est agréable de voir le soleil. C’est pourquoi, si l’homme vit de nombreuses années, qu’il les passe dans la joie, mais qu’il n’oublie pas que les jours de ténèbres seront nombreux ; tout ce qui est à venir est futile (Ecclésiaste 11.7-8 ; cp 2.24-26 ; 3.12-13, 22 ; 5.18-20 ; 8.15 ; 9.5, 7-9 ; 11.9-12.7 ; Psaume 39).

Nous devons travailler sans relâche ; nous ploierons sous le poids des ans ; la maladie nous atteindra et la mort nous attend. Mais que ce sombre avenir ne nous empêche pas de profiter des plaisirs simples du temps présent. En effet, l’homme qui, sous le regard de Dieu, fait un joyeux usage de la vie, sortira du séjour des morts.

Jeune homme, réjouis-toi et que ton cœur soit en fête pendant ta jeunesse ! Suis les élans de ton cœur et tout ce qui te fait plaisir, mais n’oublie pas que Dieu te demandera compte de tout ce que tu fais. Bannis le chagrin de ton cœur, écarte la souffrance, car la jeunesse comme l’aurore passe bien vite (Ecclésiaste 11.9-10).

La vie est un don précieux qui vient de Dieu. Il faut donc en profiter, mais avec une sérieuse restriction. Attention à l’usage qu’on fait de la vie car après vient le jugement.

Tiens compte de ton Créateur au temps de ta jeunesse, avant que ne viennent les jours mauvais et les années dont tu diras : “ Je n’y prends pas plaisir ! ” Avant que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reparaissent sitôt après la pluie (Ecclésiaste 12.1).

Le prédicateur va faire une description admirable mais brutale de la vieillesse. Ce n’est pas l’éclat des astres qui a changé mais la disposition d’esprit du vieillard qui est dégoûté de l’existence. Pour beaucoup, la fin de vie compte surtout des jours sans être agrémentés. Alors que la jeunesse compte de belles journées ensoleillées ; pour les vieux, c’est toujours l’hiver à cause de leurs infirmités qui, comme des orages, se succèdent sans fin.

Les jours mauvais sont l’époque où tremblent les gardes du palais, où fléchissent les hommes vigoureux, où les meunières cessent de moudre car trop peu nombreuses, où derrière les treillis, les guetteurs se voilent (Ecclésiaste 12.3 ; cp 2Corinthiens 5.1).

Le corps est comparé à un édifice délabré. Le vieillard n’a plus bon pied bon œil, ses mains tremblent à cause de la détérioration neurologique, ses jambes titubent à cause de la perte musculaire. Mâcher est difficile car les dents se font rares et les yeux ont perdu leur acuité.

C’est le temps où les deux battants de porte se ferment sur la rue, où le bruit de la meule baisse et devient comme le cri d’un oisillon, et où s’affaiblissent toutes les filles du chant (Ecclésiaste 12.4).

Les cordes vocales du vieillard sont distendues et il a l’impression que ses oreilles se ferment parce qu’il n’entend plus distinctement les sons familiers comme le bruit du moulin ménager.

C’est le temps où l’on redoute la moindre pente, et où l’on a peur en chemin : l’amandier a fleuri, la sauterelle devient pesante et la câpre est sans effet. Car l’homme va rejoindre sa demeure éternelle, et déjà, les pleureuses s’assemblent dans les rues (Ecclésiaste 12.5).

Le vieillard aux cheveux blancs n’a plus la vigueur de la sauterelle. Il se traîne péniblement car il trouve son corps lourd, il s’essouffle vite, et il craint de tomber. Ayant perdu le sens du goût, il assaisonne ses aliments mais sans grand résultat. Le déclin physique se poursuit jusqu’à la mort, et alors, on fait appel aux pleureuses professionnelles pour marquer le deuil.

Oui, tiens compte de Dieu avant que ne se détache le fil d’argent, que ne se brise la coupe d’or, que la cruche ne se rompe à la fontaine, et que la roue se casse au puits (Ecclésiaste 12.6 ; Psaume 90.12).

Le prédicateur avertit à nouveau le lecteur avec quatre images parlantes pour décrire la mort.

Tiens compte de Dieu avant que la poussière ne retourne à la terre d’où elle a été tirée, et avant que le souffle de vie ne retourne à Dieu qui l’a donné. Vanité des vanités, dit le Prédicateur. Oui, tout est vanité (Ecclésiaste 12.7-8 ; cp Genèse 2.7, 3.17,19; Psaume 104.29).

La mort est l’inverse de l’acte créatif originel. Tout ce qui vit provient de la terre et à la mort y retourne, ainsi que l’âme qui retourne à Dieu. Elle continue d’exister mais en dehors du corps qui redevient poussière. Selon la perspective « sous le soleil », la mort rend la vie futile.

Comme le Prédicateur était un sage, il a enseigné le peuple. Il a médité, examiné et composé un grand nombre de maximes. Il s’est efforcé de trouver des paroles agréables et vraies et de de les écrire avec justesse (Ecclésiaste 12.9-10).

Le prédicateur fait valoir ses compétences. Ses paroles ont été soigneusement pensées ; vraies dans le fond, elles sont agréables dans leur forme.

Les paroles des sages et leurs sentences sont comme des aiguillons et des clous. Elles proviennent d’un seul et même Berger. Que mon disciple reçoive mon enseignement. On peut multiplier les livres sans fin mais on se fatigue à trop étudier (Ecclésiaste 12.11-12 ; cp Genèse 49.24 ; Psaume 80.1 ; 95.6-7).

Les livres philosophiques séculiers sont fatigants et inutiles car ils s’opposent à Dieu qui est le berger de son peuple. Il a inspiré les auteurs sacrés et leurs paroles sont tout ce dont nous avons besoin pour mener à bien notre vie ici-bas et notre âme à bon port. Les sentences bien frappées du prédicateur pénètrent l’intelligence et le cœur du disciple, et y restent solidement ancrés. Ces sentences sont comme des jalons qui balisent son chemin, et des barrières qui marquent les limites qu’il ne doit pas franchir.

Écoutons bien la conclusion de tout ce discours : sois rempli de respect pour Dieu et obéis à ses commandements, car c’est là l’essentiel pour l’homme. En effet, Dieu jugera toute œuvre même celles qui sont cachées, les bonnes et les mauvaises (Ecclésiaste 12.14 ; cp 3.14 ; 5.7 ; 7.18 ; 8.12 ; 9.15).

Révérer Dieu maintient le croyant sur le droit chemin et lui permet d’éviter les écueils de la vie. Je devrai rendre compte à Dieu pour toutes mes actions bonnes ou mauvaises. Cette pensée fondamentale suffit. En fait, je n’ai que deux alternatives : soit je fais confiance à Jésus-Christ qui sur la croix a expié tous mes péchés, soit je devrai répondre moi-même de toutes mes fautes lors du jugement dernier devant le Grand Trône blanc.

avril 24 2024

Émission du jour | Job 1.6-22

Prospérité et épreuves de Job (suite)

Nos partenaires