Les études

20 juin 2022

#10 Et chacun faisait ce qu’il jugeait bon (Juges 18.7-21.25)

Le lévite raconte des balivernes parce que Dieu ne lui a rien révélé du tout. Craignant les Cananéens, les Danites n’ont pas pris possession de leur héritage. Comme ils sont sans domicile fixe, ils cherchent un territoire facile à conquérir à l’extrême nord-est de la Palestine.

Les cinq hommes vont jusqu’à Laïch où la population vit tranquille et en toute sécurité. Ils retournent vers leur tribu et disent : Allons la conquérir car c’est une contrée fertile. Alors six cents combattants arrivent chez ce Mika. Les cinq hommes disent alors; Il y a là un vêtement sacerdotal, des statuettes domestiques, une statue et une idole en métal. Puis ils s’en emparèrent. Le lévite demande : que faites-vous ? Chut, pas un mot ! Viens avec nous, tu seras prêtre d’une tribu, ce qui est beaucoup mieux pour toi. Heureux de cette proposition, il prend toutes les idoles et part avec la troupe (Juges 18.7-20).

Le lévite accepte cet avancement de carrière inespéré. Mika est fâché et poursuit la troupe, mais quand les Danites montrent les dents, il rebrousse chemin illico presto (Juges 18.21-26).

Les Danites attaquent Laïch, massacrent la population et mettent le feu à la ville. Puis ils la rebâtissent, l’appellent Dan et s’y installent. Ils érigent la statue sculptée et établirent Jonathan, petit-fils de Moïse, comme prêtre de la tribu des Danites (Juges 18.27-31).

Cette population est cananéenne, ce qui explique son extermination. Cependant, l’Éternel n’a pas donné cette ville aux Danites. L’attitude du petit-fils de Moïse est consternante. Il n’a pas le droit d’exercer la prêtrise et il est idolâtre. Dans le chapitre suivant, on avance encore plus dans l’horreur avec un exemple de la totale décadence morale et sociale.

À l’époque où il n’y avait pas de roi en Israël, un lévite prend pour concubine une femme de Bethléhem, mais elle se prostitue et le quitte. Il va lui parler et tous deux partent et arrivent à Guibea dans Benjamin. Le lévite entre dans la ville mais personne ne lui offre l’hospitalité. Enfin, un vieillard qui rentre tard des champs l’invite chez lui. Mais une bande de vauriens encercle la maison. Fais sortir l’homme que tu as reçu chez toi pour que nous en jouissions. Non, mes amis, ne commettez pas de mal, cet homme est mon hôte. J’ai une fille vierge et l’homme a une concubine, je vous les amènerai, Alors le lévite leur livre sa concubine. Ils la violent toute la nuit. Le matin, son mari la voyant affalée à l’entrée, lui dit : Lève-toi et partons ! Mais il n’y a pas de réponse. Alors il la charge sur son âne et rentre chez lui. Arrivé, il prend le cadavre de la femme et le découpe en douze morceaux qu’il envoie aux douze tribus (Juges 18.1-30).

Ce crime a lieu au début de la période des Juges, car Phinées est grand-prêtre (Juges 20.28). Or, son père était contemporain de Josué. Ce récit rappelle l’histoire de Sodome, car deux hommes sont prêts à sacrifier, l’un sa concubine et l’autre, sa fille pour sauver leur honneur.

L’assemblée représentant les tribus se réunit devant l’Éternel à Mitspa. Quatre cent mille fantassins se rassemblent. Les tribus envoient d’abord des messagers dans toute la tribu de Benjamin pour dire : Livrez-nous ces vauriens qui sont à Guibea pour que nous les exécutions. Mais les Benjaminites refusent et se rassemblent pour partir en guerre contre les Israélites (Juges 20.2-14).

Benjamin est une tribu guerrière avec des archers et des frondeurs qui ne ratent jamais leur cible. Les 11 tribus subissent deux défaites cuisantes car ils ne valent pas mieux que leurs frères coupables et l’Éternel veut les humilier (Juges 20.15-25). Effectivement, ils se repentent avec larmes et jeûne d’humiliation. Puis une troisième bataille a lieu et la tribu de Benjamin est exterminée sauf 600 hommes qui se réfugient dans une forteresse. Toutes les villes de Benjamin sont rasées et leur population massacrée, y compris le bétail (Juges 20.26-21.5).

Les Israélites furent pris de pitié pour les Benjaminites, leurs frères. Qu’allons-nous faire car nous avons juré de ne pas leur donner nos filles en mariage ? (Juges 21.6-7).

Nouveau problème dû à un autre serment irréfléchi mais solutionné par un vœu, comme quoi quiconque refusait de combattre serait puni de mort. Or aucun homme d’une ville à l’est du Jourdain ne s’est joint au combat. Ni une ni deux, on envoie une armée qui, selon la coutume, extermine toute la population, sauf 400 filles vierges (Juges 21.8-12).

Les Israélites font alors la paix avec les Benjaminites et leur donnent les filles qui avaient été épargnées, mais il n’y en a pas assez. Par contre, comme on allait bientôt célébrer une fête de l’Éternel, ils dirent aux 200 hommes de Benjamin : mettez-vous en embuscade dans les vignes et quand les filles sortiront pour danser, chacun en enlèvera une et l’emmènera dans le pays de Benjamin pour en faire sa femme. Ils suivirent ce conseil, retournèrent chez eux et rebâtirent leurs villes (Juges 21.13-24).

Tout est bien qui finit bien sauf qu’on baigne dans l’anarchie complète comme le souligne une fois encore la dernière phrase du livre :

En ces temps-là, il n’y avait pas de roi en Israël. Chacun faisait ce qu’il jugeait bon (Juges 21.25).

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