#10 Josué, successeur de Moïse (Deutéronome 31.10-34.12)
Pour obéir à la Loi, il faut évidemment la connaître.
« Tous les sept ans, à la fête des Cabanes, vous lirez cette Loi à tout Israël pour qu’ils apprennent à révérer l’Éternel et à mettre en pratique toutes les ordonnances de cette Loi » (Deutéronome 31.10-12).
Chaque année sabbatique donc, et lors de la fête des Cabanes qui ouvre l’année civile, tout le peuple, étrangers inclus, doit écouter la lecture de la Loi. C’est la seule célébration où femmes et enfants doivent être présents.
« L’Éternel dit à Moïse : Présente-toi avec Josué dans le Tabernacle et je lui donnerai mes ordres. L’Éternel apparut dans une colonne de nuée » (Deutéronome 31.14-15).
Dieu confirme l’installation de Josué devant tout Israël par un signe visible. Puis pour ne pas qu’il soit surpris, il lui annonce d’avance l’infidélité et les futurs châtiments du peuple.
« Et maintenant écrivez le cantique suivant et enseignez-le aux Israélites. Je sais qu’une fois dans son pays, ce peuple se rassasiera, s’engraissera, puis se tournera vers d’autres dieux et violera mon alliance. Alors de grandes détresses s’abattront sur eux et ce cantique servira de témoin à charge contre eux » (Deutéronome 31.19-20).
Une fois tous ses besoins satisfaits, le peuple sera infidèle et abandonnera l’Éternel. Il sera alors jugé et ce cantique expliquera la raison de ses souffrances.
Je commence le chapitre 32.
« Ô ciel, prête l’oreille, je parlerai. Et toi, ô terre, écoute. Célébrez la grandeur de notre Dieu ! Ses œuvres sont parfaites, tout ce qu’il fait est juste. Il est un Dieu fidèle, juste et droit. S’ils se sont corrompus, à lui n’est point la faute ; la honte est à ses enfants, race perverse et dépravée ! L’Éternel n’est-il pas ton père, ton créateur ? Les enfants de Jacob sont sa possession. Mais bientôt Israël s’est mis à regimber. Il a abandonné le Dieu qui l’a créé. Ils l’ont rendu jaloux parce qu’ils l’ont trahi en suivant des idoles et par des pratiques abominables » (Deutéronome 32.3-18).
Le thème de ce cantique est la bonté de Dieu qui a béni son peuple abondamment, mais en retour, Israël lui a manifesté de l’ingratitude. Séduit par la prospérité, Israël a oublié son bienfaiteur et est devenu orgueilleux et idolâtre.
« Alors l’Éternel s’est mis en colère indigné contre ses fils et ses filles et il a déclaré : c’est une race perverse, des enfants infidèles. Reconnaissez que c’est moi seul qui suis Dieu, il n’y en a pas d’autre ! C’est moi qui fais mourir et qui fais vivre, c’est moi qui blesse, c’est moi qui guérirai. Moïse, avec Josué, récita ce cantique au peuple, puis leur dit : Prenez à cœur toutes ces paroles et inculquez-les à vos enfants afin qu’ils obéissent à tous les commandements de la Loi » (Deutéronome 32.19-46).
Ce cantique prophétise l’avenir d’Israël. Il sera infidèle et idolâtre et sévèrement jugé. Mais au terme de sa douloureuse histoire, l’Éternel lui fera grâce.
Moïse le grand législateur est à la fin de son pèlerinage terrestre. Le chapitre 33 raconte son dernier acte public, son discours d’adieu. Tout comme Jacob sur ses fils, Moïse prononce des bénédictions sur les tribus d’Israël.
Ce discours commence et finit par un hymne qui célèbre la majesté et la bonté de l’Éternel en faveur de son peuple. La partie centrale est une prière prophétique solennelle prononcée sur 12 des 13 tribus. Je commence le chapitre 34 qui a probablement été écrit par Josué.
« Moïse monta sur le mont Nébo qui se trouve en face de Jéricho. L’Éternel lui fit contempler tout le pays. C’est là que Moïse mourut. Dieu lui-même l’enterra et personne n’a jamais su où était son tombeau » (Deutéronome 34.1-6).
Moïse gravit la pente qui le conduit à sa dernière demeure. Il avait obéi à la Loi mais elle n’a pas pu effacer sa faute. Cependant, lors de la transfiguration de Jésus, il est à ses côtés. Ce que la Loi ne pouvait faire, la grâce l’accomplît et permit à Moïse d’entrer dans le pays promis.
Cet honneur d’être enterré par Dieu compense l’humiliation de ne pas être autorisé à entrer en Terre promise. Selon un verset du livre de Jude (9), c’est par l’entremise de l’archange Michel qu’il a été enterré, mais sans qu’on sache pourquoi, Satan lui disputa sa dépouille. Quoiqu’il en soit, c’est ainsi que ce serviteur fidèle disparaît sans laisser de trace, une précaution qui évite que son squelette ne devienne un lieu de pèlerinage et un objet de vénération superstitieuse.
La mort de Moïse marque un tournant important dans l’histoire d’Israël où il a joué un rôle unique car, durant son ministère, l’Ancienne Alliance a été conclue et le peuple de Dieu constitué.