#10 Exécution de Jacques, emprisonnement de Pierre (Actes 12.1-13.8)
Après les religieux, c’est un roitelet à la botte de César qui attaque l’Église.
« Le roi Hérode fait exécuter Jacques, frère de Jean et quand il voit que cela plaît aux Juifs, il fait emprisonner Pierre avec l’intention de le faire comparaître après la Pâque » (Actes 12.1-4).
Hérode Agrippa est le petit-fils d’Hérode le Grand qui tenta d’assassiner le petit Jésus, une race de vipères donc.
« Pierre est sous bonne garde, mais l’église prie ardemment pour lui. La nuit avant sa comparution, il dort enchaîné à deux soldats, et devant la prison, des sentinelles montent la garde » (Actes 12.5-6).
Pierre croit qu’il va être exécuté, pourtant il respire la sérénité et dort comme un nouveau-né.
« Tout à coup, un ange du Seigneur apparaît. Il réveille Pierre, et les chaînes lui tombent des poignets. Mets ta ceinture et tes sandales, mets ton manteau et suis-moi. Pierre obéit mais il croit avoir une vision. Ils passent devant le premier puis le second poste de garde et arrivent devant la porte de fer qui s’ouvre toute seule. Ils sortent dans la rue et l’ange disparaît. Pierre reprend ses esprits et se dit : le Seigneur m’a délivré. Puis il va à la maison de Marie, mère de Marc où beaucoup sont réunis pour prier » (Actes 12.7-12).
Dieu répond à la prière de l’église et Pierre est miraculeusement délivré une seconde fois.
« Il frappe à la porte et une servante demande qui est là. Elle reconnaît la voix de Pierre et dans sa joie, au lieu d’ouvrir elle se précipite pour annoncer : « C’est Pierre ! Il est dehors devant la porte ». « Tu es folle ». Mais elle insiste. « Alors, c’est son ange ». Pierre continue à frapper. Ils ouvrent, le voient et restent bouche bée. Pierre leur raconte comment le Seigneur l’a délivré et dit : « Faites le savoir aux frères ». Puis il s’en va » (Actes 12.13-17).
Ce récit est très humain. Au lieu d’ouvrir, dans sa joie, la servante va annoncer la nouvelle. Et bien que les disciples prient pour une délivrance miraculeuse, ils n’y croient pas. Quant à Pierre, ne se sentant pas en sécurité dans cette maison très connue, il quitte les lieux.
« Au lever du jour, les soldats sont très agités de la disparition de Pierre. Hérode le fait rechercher, interroge les gardes puis ordonne leur exécution » (Actes 12.18-19).
Ce n’était pas des tendres, mais Hérode ne perd rien pour attendre car son tour ne va pas tarder.
« Au jour du festival en l’honneur de l’empereur Claude, Hérode, revêtu de ses vêtements royaux, prend place sur son trône et fait un discours. Le peuple s’écrie alors : Ce n’est pas un homme ; c’est un dieu. Au même instant, un ange le frappe parce qu’il n’a pas honoré Dieu. Il meurt dévoré par les vers » (Actes 12.21-23).
Hérode assiste à cette fête avec à son actif le meurtre d’un apôtre. Étant juif, il sait combien son orgueil est grave car il aurait dû repousser l’adulation du peuple comme une idolâtrie. Par son arrogance, il fait déborder le vase de la colère de Dieu. Aux dires de l’historien Josèphe, ses entrailles se sont déchirées et il est mort 5 jours plus tard dans d’atroces souffrances.
« Mais la Parole de Dieu se répandait toujours plus » (Actes 12.24).
Un nouveau petit compte-rendu de Luc. Les persécutions attisent le feu sacré des croyants.
« Barnabas et Saul partent emmenant Marc avec eux » (Actes 12.25).
Ils quittent Jérusalem et retournent à Antioche en Syrie qui sera le port d’attache de l’apôtre Paul. Ici débute la seconde partie du livre des Actes, entièrement consacrée au ministère de Paul parmi les nations païennes. Je commence le chapitre 13.
« L’Église d’Antioche comptait des prophètes et des enseignants. Un jour qu’ils adoraient le Seigneur et jeûnaient, le Saint-Esprit dit : Mettez à part pour moi Barnabas et Saul pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés. Après avoir jeûné et prié, ils leur imposent les mains. C’est donc, envoyés par le Saint-Esprit, que tous deux s’embarquent pour Chypre. Arrivés à Salamine, ils annoncent l’Évangile dans les synagogues. Marc les secondait » (Actes 13.2-5).
La vocation est de Dieu ; c’est lui qui ordonne et l’église envoie. Paul commence toujours par évangéliser dans les synagogues qui comptent aussi des prosélytes moins obtus que les Juifs.
« Ils traversent l’île et arrivent à Paphos où se trouve un magicien juif qui se prétend prophète et qui est avec le proconsul romain, un homme intelligent. Il invite Saul et Barnabas et exprime son désir d’entendre la Parole de Dieu. Mais le magicien s’oppose à eux. Alors Paul le regarde droit dans les yeux et lui dit : méchant homme, suppôt du diable, ennemi du bien. Maintenant le Seigneur va te frapper et tu seras aveugle pour un temps. Au même instant, il se trouve plongé dans les ténèbres. Voyant cela, le proconsul crut au Seigneur car il avait été très impressionné par l’Évangile » (Actes 13.6-8).
Le magicien ne veut pas perdre son influence sur le gouverneur de l’île, mais en s’opposant à Paul, il subit les foudres divines. Ce jugement a convaincu le proconsul et d’autres, et l’histoire nous apprend que très tôt, presque toute l’île fut gagnée à Jésus-Christ.