Les études

30 mars 2022

#10 Balthazar et le message sur le mur (Daniel 4.32-5.16)

Le roi raconte comment s’est terminé son jugement. Au moment où il lève les yeux vers le ciel, il reprend conscience de son humanité. Mais il n’a pu faire ce geste que parce que, dans sa grâce, Dieu le lui a permis.

Alors qu’il est en pleine démence, Dieu donne à Nabuchodonosor la possibilité de l’implorer et de retrouver la raison qui lui permet de s’humilier devant le Très-Haut, de reconnaître sa souveraineté et de le louer.

Devant lui, tous les habitants de la terre ne comptent pour rien, il agit comme il veut envers l’armée céleste et les êtres humains. Personne ne peut s’opposer à sa volonté ou mettre en question sa façon d’agir. À l’heure même, la raison me revint, la gloire, la majesté et la splendeur me furent rendues. Mes conseillers et mes dignitaires me rappelèrent et je fus réinstallé sur mon trône avec un surcroît de grandeur. Maintenant, moi, Nabuchodonosor, je loue, j’exalte et je glorifie le Roi des cieux, car il agit en accord avec ses paroles, tout ce qu’il fait est juste et il a le pouvoir d’abaisser ceux qui sont orgueilleux (Daniel 4.32-34).

Tout est bien qui finit bien pour Nabuchodonosor parce qu’il a accepté de courber l’échine devant l’Éternel. Il a reconnu sa toute-puissance et sa souveraineté absolue. C’est lui qui dirige l’univers et contrôle le cours de l’histoire, et nous lui devons la révérence, le respect, l’honneur, l’admiration et l’adoration.

Un jour, le roi Balthazar organisa un banquet pour ses mille dignitaires et il buvait du vin. Excité par le vin, Balthazar ordonna d’apporter les coupes d’or et d’argent que Nabuchodonosor son grand-père avait rapportées du Temple de Jérusalem. Aussitôt on les apporta, et le roi, ses hauts dignitaires, ses femmes et ses concubines s’en servirent pour boire ((Daniel 5.1-3 ; cp Proverbes 29.1).

Nabuchodonosor a régné 43 ans, mais après sa mort (562 avant J-C) commence le déclin de l’empire à cause d’interminables assassinats. Finalement les grands de la cour mettent Nabonide, un des leurs, sur le trône, et comme il est souvent absent, c’est son fils Balthazar qui règne. Mais ce personnage est inconnu de l’Histoire jusqu’en 1854 quand on découvre une prière de Nabonide à son dieu qui mentionne Balthazar. Par ailleurs, l’écrivain et historien grec Xénophon (430-354 av J-C), écrit que le roi de Babylone est un jeune débauché, cruel et impie, qu’il règne seul depuis peu, et a péri en pleine nuit quand les Mèdes et les Perses ont pris la ville. Balthazar organise donc une fête à tout casser pour les fonctionnaires de toutes les provinces venues se réfugier dans la capitale qu’on croit imprenable. Balthazar donne le signal de lever les verres à sa santé. Mais une fois éméché, son arrogance lui fait profaner la vaisselle sacrée du Temple, ce qui est très grave car il sait fort bien qui est l’Éternel par son grand-père qui, lui, respectait et ne s’était jamais servi de ces coupes.

Puis ils se mirent à louer les dieux d’or, d’argent, de bronze, de fer, de bois et de pierre (Daniel 5.4).

Balthazar inflige un second soufflet à l’Éternel. Il est tout aussi idolâtre que son père Nabonide qui avait réhabilité les divinités traditionnelles babyloniennes mises au placard par Nabuchodonosor.

Alors apparut soudain, devant le candélabre, les doigts d’une main humaine qui se mirent à écrire sur le mur. En voyant cette main qui écrivait, le visage du roi devint blême, des pensées terrifiantes l’assaillirent, il se mit à trembler de tout son être et ses genoux s’entrechoquèrent. Il ordonna à grands cris de faire venir tous les mages et leur fit dire : Celui qui me traduira cette inscription sera revêtu de pourpre, il aura une chaîne d’or au cou et la troisième place dans le gouvernement du royaume (Daniel 5.5-7).

Les archéologues ont découvert une salle suffisamment grande (55m x 18m) pour accommoder un millier de personnes. Un chandelier éclaire la table du roi, le mur et la main. Sous les regards stupéfaits des convives, une main animée de sa propre vie dessine lentement et d’un geste sûr des signes incompréhensibles. Le roi qui bravait l’Éternel a dû vite dessaoulé devant ce spectacle à vous glacer le sang. Il lance donc un appel au secours à ses enchanteurs, et fait des promesses de baudruche car son règne est terminé.

Mais aucun des mages ne put déchiffrer l’inscription. Alors le roi fut encore plus effrayé et pâlit davantage, et ses dignitaires furent très troublés (Daniel 5.8-9).

Ces mages coûteux à entretenir ne peuvent rien pour Balthazar, qui se rend bien compte que l’inscription est de mauvaise augure. Évidemment, Daniel ne fait plus partie de cette corporation, mais on ignore son rôle.

Informée par le trouble du roi et de ses dignitaires, la reine alla dans la salle du festin et dit : Que le roi vive éternellement ! Ne sois pas terrifié ! Il y a, dans ton royaume, un homme qui a l’esprit des dieux saints. Ton père l’avait établi chef des mages car il a en lui la clairvoyance et la sagesse des dieux. Cet homme, Daniel, possède un esprit extraordinaire pour interpréter les rêves et les énigmes et résoudre les problèmes difficiles. Il te donnera l’interprétation. Aussitôt, Daniel fut introduit auprès du roi qui lui dit : fais-tu partie des exilés de Juda que le roi mon père a ramenés de Juda ? J’ai entendu dire que l’esprit des dieux réside en toi. Or, on vient de m’amener les mages pour déchiffrer cette inscription mais ils n’en sont pas capables. Si, donc, tu es capable de lire cette inscription, tu seras revêtu de pourpre, tu porteras une chaîne d’or et tu auras la troisième place dans le royaume (Daniel 5.10-16).

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