#01 Introduction – Salutations (Philippiens 1.1-4)
L’apôtre Paul entreprend des voyages périlleux pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Pour sa seconde tournée missionnaire, il est accompagné de Silas et veut retourner à Éphèse, un port au sud-ouest de l’Asie Mineure, la Turquie actuelle. Comme le Saint-Esprit l’en empêche, Paul décide d’aller dans le nord, mais là encore, Dieu lui barre la route (Actes 16.6-7). Il continue son périple vers l’ouest et arrive au port de Troas sur la mer Égée où il attend que Dieu lui indique où aller. L’apôtre reçoit alors une vision dans laquelle un Grec le supplie disant : « viens en Macédoine et secours nous (Actes 16.9) ». Paul traverse donc la mer Égée et arrive dans la ville de Philippes qui est alors une importante colonie romaine. Comme il n’y a pas de synagogue à Philippes, les quelques Juifs qui y résident se réunissent au bord d’une rivière. C’est donc là que, dès son arrivée, l’apôtre commence à prêcher et que Lydie, une marchande d’étoffes, se convertit à Jésus-Christ (Actes 16.13-15). Mais comme la prédication de Paul soulève toujours les Juifs contre lui, une des étapes fréquentes de Paul est la prison. Cependant Dieu intervient par un miracle, et le geôlier ainsi que sa famille se convertissent à Jésus-Christ (Actes 16.29-34).
Suite à la fondation de l’assemblée de Philippes, ses membres deviennent très attachés à l’apôtre et lui témoignent plusieurs fois leur profond amour en contribuant à ses besoins financiers (Philippiens 4.15-16 ; 2Corinthiens 11.9). Comme c’est surtout pour remercier les Philippiens de leurs dons que Paul écrit cette épître, il lui donne une forme très personnelle, intime et chaleureuse qui la rend agréable à lire et donne chaud au cœur.
Cette épître est la seule de l’apôtre Paul qui ne contient aucune censure. Au lieu de réprimander ses destinataires, il les exhorte de se réjouir en Jésus-Christ. D’ailleurs, il utilise le mot « joie » quatre fois, et le verbe « se réjouir » huit fois. L’apôtre profite quand même de cette lettre pour remédier à certains problèmes. En effet, quelques croyants étaient à couteaux tirés par ambition personnelle et deux femmes se regardaient en chiens de faïence. Par ailleurs, il avertit aussi les Philippiens contre les faux frères juifs qui enseignent l’absolue nécessité d’obéir aux exigences de la Loi de Moïse pour être sauvé (Philippiens 3.1-3). Enfin, il les met aussi en garde contre ceux qui prétendent être croyants tout en menant une vie dépravée (Philippiens 3.18-19).
Paul écrit cette épître ainsi que celle aux Éphésiens, Colossiens et à Philémon, alors qu’il est prisonnier à Rome. Dès que les Philippiens l’apprennent, ils lui envoient Épaphrodite, sans doute un de leurs pasteurs, qui parcourt 1 300 km pour rendre visite à Paul et lui apporter une nouvelle aide financière (Philippiens 4.18), déjà la quatrième. C’est aussi Épaphrodite qui apporte cette épître aux Philippiens.
Je commence à la lire.
Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ, saluent tous ceux qui, par leur union à Jésus-Christ, appartiennent à Dieu, et qui vivent à Philippes, ainsi que les dirigeants de l’Église et les diacres (Philippiens 1.1).
Comme dans d’autres épîtres, Paul associe à cette lettre Timothée qui a participé à la fondation de l’église. Au lieu d’utiliser son titre d’apôtre, Paul se place sur un pied de fraternelle égalité avec Timothée et partage avec lui le titre de « serviteur ». Cette épître est la seule où dirigeants et diacres sont cités dans l’adresse en plus de l’ensemble des fidèles.
Que Dieu notre Père et le Seigneur Jésus-Christ vous donnent la grâce et la paix. Je remercie mon Dieu chaque fois que je pense à vous. Je prie pour vous tous en toute occasion, et c’est toujours avec joie que je le fais (Philippiens 1.4). (Philippiens 1.2-3).
À part l’épître aux Galates, toutes les lettres de Paul débutent par des remerciements et les mots « grâce et paix » se trouvent dans sa salutation. Dix années se sont écoulées depuis qu’il a œuvré parmi les Philippiens mais le temps n’a pas émoussé l’amour ni l’affection profonde qu’il a pour ces croyants. Il fait une première allusion à la joie alors qu’il est enchaîné jour et nuit (Actes 28.16) et qu’il subit les attaques vicieuses et répétées de prédicateurs jaloux de ses succès (Philippiens 1.12-21). Confiant en la souveraineté de Dieu, il sait qu’il est entre ses mains et donc il déborde de joie. Quel exemple !