Les études

01 juillet 2022

#01 Introduction – L’appel de Jérémie par l’Éternel (Jérémie 1.1-5)

Jérémie n’a ni la puissance d’Élie ni l’éloquence d’Ésaïe, et pourtant, il a dû annoncer le message le plus terrible qui soit. Accusé de trahison, ses compatriotes le haïssent et il doit subir leurs injures, moqueries, calomnies, coups et blessures et menaces de mort. Il est attaché au pilori, accusé de trahison et jeté au fond d’une citerne (Jérémie 11.18-21 ; 12.6 ; 15.19 ; 18.18 ; 20.1-3 ; 37.11-16 ; 38.6). Malgré tout, il remplit fidèlement le mandat que l’Éternel lui a confié et prophétise qu’un châtiment terrible va s’abattre sur le peuple rebelle.

Né à 5 km de Jérusalem, Jérémie est appelé au ministère prophétique par l’Éternel, qui lui interdit de se marier à cause des catastrophes qui vont s’abattre sur le royaume de Juda. Il commence à prêcher sous le règne du bon roi Josias (627 av. J-C) et compose une complainte funèbre pour ses funérailles (2Chroniques 35.25). Contemporain des prophètes Sophonie, Habaquq et Ézéchiel, il exerce son ministère pendant plus de 40 ans (627-586 ?) sous les règnes des cinq derniers rois de Juda. Jérémie est condamné à participer à l’agonie d’une nation épuisée par sa corruption et une idolâtrie grotesque. Toutes les religions païennes des peuples d’alentour y ont cours. Des débats passionnés agitent la classe dirigeante, les intrigues de cour sont à leur comble, et les pires décisions prévalent. Le peuple de Juda court à sa perte, et la mission de Jérémie est de l’amener à se repentir pour lui éviter le châtiment divin, ce qu’il tente de faire avec un courage héroïque. Mais c’est un homme brisé qui souffre cruellement de devoir apporter un message de jugement. On ne l’écoute pas, ce qu’il savait d’avance, mais il espérait quand même. Il assiste donc à la mise à sac de Jérusalem, la destruction du temple par les Babyloniens et voit son peuple qu’il aime de la tendresse d’une mère, massacré ou partir en exil. Jérémie est donc aux premières loges pour constater l’échec du projet dont Israël est porteur, échec du peuple choisi, échec de la lignée de David, échec des réformes des rois Ézéchias et Josias et enfin échec de l’alliance de Dieu avec les descendants d’Abraham. Cependant, tous ces échecs rendent la situation mûre pour la promesse d’un nouveau commencement, un nouveau régime, une Nouvelle Alliance, et c’est Jérémie, plus que tout autre prophète, qui l’annonce et la développe. Les prophéties de Jérémie se trouvent dans deux collections. La plus longue fait partie du texte hébreu traditionnel et fut conservée par les exilés en Babylonie. L’autre, plus courte, était en possession des Juifs réfugiés en Égypte, où elle servit de base à la rédaction de la Septante, la version grecque de l’Ancien Testament.

Le livre de Jérémie est une collection d’oracles, de récits biographiques et de prières douloureuses dans lequel il parle de ses découragements et implore l’Éternel de le délivrer de ses persécuteurs. Cependant, le prophète nous révèle comment faire pour traverser les crises aiguës d’une époque de grand trouble. Le fidèle apprend à croire sans voir et à faire confiance à Dieu malgré ces circonstances.

Je commence à lire.

Ce livre contient les paroles de Jérémie, fils de prêtre, qui habitait dans le territoire de Benjamin. L’Éternel lui adressa la parole la treizième année du règne de Josias roi de Juda, et sous le règne de Yehoyaqim, fils de Josias, et jusqu’à la fin de la onzième année du règne de Sédécias, fils de Josias, jusqu’à la déportation des habitants de Jérusalem au cinquième mois (Jérémie 1.1-3 ; ch. 1-39).

Jérémie a moins de trente ans et Josias en a 22, et tous deux se lient d’amitié. Le père de Jérémie (Hilqiya) est le grand-prêtre qui trouve dans le Temple un exemplaire des cinq livres de Moïse (2Rois 22.4-14 ; 23.4 ; 1Chroniques 5.39 ; 2Chroniques 34.9-22). Après les avoir lus, le roi Josias (640-609) réalise que son peuple est dans une situation spirituelle catastrophique et entreprend une profonde réforme religieuse. D’ailleurs, les premiers discours de Jérémie (ch. 2–6) dénoncent l’infidélité du peuple et la superficialité du culte à l’Éternel.

La déportation du peuple à Babylone a eu lieu en plusieurs étapes et ce jusqu’en 586 avant Jésus-Christ. Il manque deux rois dans la liste. Yoahaz, un fils de Josias, qui régna trois mois avant Yehoyaquim, qui lui régna 11 ans (609-598) avant de se rebeller contre Nabuchodonosor qui l’exile et le remplace par son fils Yehoyakîn (598-597), mais il ne dure que quelques mois avant d’être lui aussi exilé à Babylone. Ensuite, Sédécias (597-586), un autre fils de Josias, règne 11 ans puis se rebelle. Ça se passe très mal car Jérusalem et le temple sont détruits, ses fils sont égorgés, on lui crève les yeux et il est emmené à Babylone.

L’Éternel m’adressa la parole en ces termes. Avant de t’avoir formé dans le sein de ta mère, je t’ai choisi ; et avant ta naissance, je t’ai consacré : je t’ai établi prophète pour les nations (Jérémie 1.4-5).

avril 23 2024

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