#09 Paul renonce à ses droits (1 Corinthiens 9.13-10.18)
L’apôtre Paul défend son droit d’obtenir un soutien financier, mais en même temps, il le refuse pour faire taire les mauvaises langues.
Vous savez que ceux qui sont au service du Temple reçoivent leur nourriture du Temple. De même, le Seigneur a ordonné que ceux qui annoncent l’Évangile vivent de l’Évangile. Mais moi je ne me fais valoir aucun de ces droits et c’est pour moi un sujet de fierté. Je n’annonce pas l’Évangile pour ma gloire car cette charge m’est imposée et malheur à moi si je ne le fais pas ! Selon que j’annonce l’Évangile de bon cœur ou pas, c’est une bénédiction ou un fardeau. Ma récompense est donc d’offrir l’Évangile gratuitement sans user de mes droits (1Corinthiens 9.13-18 ; cp Mt 10.10).
Jésus-Christ a solennellement ordonné à Paul d’annoncer la Bonne Nouvelle, ce qu’il fait avec joie et sans rien demander. Cependant on sait qu’il ne refusait pas un soutien financier.
Bien que je sois un homme libre, je me fais l’esclave de tous afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, je me soumets à la loi de Moïse afin de les gagner au Christ. Avec les païens, je vis sans être sous cette Loi, quoique moi-même je suis sous la loi de Christ, afin de gagner ceux qui sont sans la Loi. Je suis faible avec les faibles, afin de les gagner. Afin d’en sauver quelques-uns, je me fais tout à tous et je fais tout pour la cause de l’Évangile (1Corinthiens 9.19-23).
Tout en étant soumis au Seigneur, Paul est libre de se comporter comme un Juif ou un non-Juif, et il accepte les préjugés des uns et des autres quand ceux-ci ne s’opposent pas à la vérité de l’Évangile.
Vous savez bien que ceux qui participent à une course veulent la gagner mais qu’un seul remporte le prix. Courez de manière à le remporter. Tous les athlètes s’imposent une discipline sévère pour une couronne vite fanée, tandis que nous, nous aspirons à une couronne incorruptible. Je cours mais pas n’importe comment, je frappe mais pas dans le vide. Je traite durement mon corps de peur qu’avoir prêché aux autres, je me retrouve disqualifié (1Corinthiens 9.26-27).
Pour gagner une course ou une lutte, l’athlète fait d’énormes sacrifices, et pendant l’épreuve il garde un œil sur l’objectif qu’il veut atteindre et sur son ou ses adversaires. Paul est très sévère envers lui-même de peur qu’après avoir été le plus grand évangéliste de tous les temps, suite à une grosse faute, il perde récompenses et couronnes. Il en est de même pour tout croyant.
Je commence le chapitre 10.
Frères, vous savez que nos ancêtres étaient conduits par la nuée, qu’ils ont tous traversé la mer, mangé la même nourriture spirituelle et bu l’eau d’un rocher spirituel qui les suivait : Jésus-Christ. Mais la plupart se sont rebellés contre Dieu et sont morts dans le désert. Tout cela doit nous servir de leçon pour que nous n’ayons pas de mauvais désirs comme eux (1Corinthiens 10.1-6).
L’Éternel a pourvu à tous les besoins des Israélites, mais malgré tout, ils se sont rebellés contre lui. Maintenant, Paul va puiser dans l’histoire d’Israël plusieurs exemples de leurs péchés.
Ne soyez pas idolâtres comme certains d’entre eux. Ne nous livrons pas à la débauche comme eux car en un seul jour, vingt-trois mille personnes moururent. Ne forçons pas la main du Seigneur comme ceux qui périrent, mordus par des serpents. Ne portez pas d’accusation contre Dieu comme ceux qui périrent par l’ange exterminateur. Tous ces événements leur sont arrivés pour nous servir d’exemples et d’instruction à nous qui sommes à la fin des siècles. Alors si quelqu’un croit être debout, qu’il prenne garde de ne pas tomber. Les épreuves que vous subissez sont les mêmes pour tous les croyants. Dieu qui est fidèle ne permettra pas que vous soyez testés au-delà de vos forces, mais il vous donnera le moyen de résister. Voilà pourquoi vous devez fuir l’idolâtrie. Je vous parle comme à des gens raisonnables : jugez-en vous-mêmes (1Corinthiens 10.7-15).
Ce passage qui résonne comme une condamnation à mort commence et se termine par une mise en garde contre l’idolâtrie, toujours accompagnée de débauche. Cet avertissement s’applique parfaitement aux Corinthiens qui prennent part aux fêtes païennes. Tenter Dieu ou forcer sa main c’est exiger qu’il se manifeste, ou se plaindre de lui, ce qui revient à l’insulter, une très mauvaise idée. Nous sommes à la fin des siècles parce que l’Église et le temps de la grâce est la dernière et ultime façon de Dieu d’administrer l’humanité et la dernière étape est le jugement du monde.
Lorsque nous remercions Dieu pour la coupe et rompons le pain, nous disons que nous sommes au bénéfice du sang du Christ et de son corps brisé pour nous. Tout comme les Israélites étaient en communion avec Dieu grâce aux sacrifices, nous tous qui formons un seul corps et partageons la Sainte Cène, nous sommes aussi en communion avec Dieu (1Corinthiens 10.16-18).
Les sacrifices étaient au centre des rites de la loi de Moïse. Une partie de l’animal sacrifié était mangée devant l’Éternel par l’Israélite qui l’avait offerte, avec sa famille, les amis et les pauvres. Les invités prenaient ce repas « devant l’Éternel », c’est à dire en communion avec lui, un symbolisme qui a été entièrement réalisé à la croix, et la Sainte Cène nous le rappelle.