#09 Morts au péché, mais vivants en Jésus-Christ (Romains 6.6-23)
L’apôtre Paul explique aux croyants comment vaincre le péché dans leur vie.
« Sachez que notre vieil homme a été crucifié avec Jésus afin que la puissance du péché soit détruite pour que nous ne soyons plus esclaves du péché, car celui qui est mort est libre du péché » (Romains 6.6-7).
Paul parle de la destruction de la puissance du péché comme un fait accompli mais il ne l’est que dans son principe, car par l’obéissance de la foi, le croyant doit sans cesse transformer ce principe en une réalité quotidienne. Le crucifiement de notre nature pécheresse ne s’opère pas d’une manière soudaine comme par magie mais c’est un processus qui prend du temps et qui s’appelle « sanctification ». Au fil des années, le croyant obéit de moins en moins aux sollicitations du péché car il devient de plus en plus mort au péché.
« Puisque nous sommes morts avec Christ, nous vivrons aussi avec lui, car il est ressuscité et ne mourra plus jamais. C’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes, mais il est revenu à la vie et il vit pour Dieu » (Romains 6.8-10).
Notre mauvaise nature a été crucifiée avec Jésus et le croyant est né à une vie nouvelle qui lui permet de marcher progressivement dans la sainteté. Jésus est mort pour expier le péché, mais il a aussi brisé la puissance du péché afin que le croyant ne lui soit plus asservi. Depuis sa résurrection, Jésus est vivant à la fois pour Dieu et pour nous venir en aide.
« Considérez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu. Que le péché ne vous domine plus et n’obéissez pas aux mauvais désirs. Ne vous mettez pas à la disposition du péché, mais soyez disposés à servir Dieu. Alors, le péché n’aura pas de pouvoir sur vous » (Romains 6.11-14).
La vie chrétienne prend sa source dans la mort et dans la résurrection de Jésus. Plus le croyant a une communion intime avec lui, moins il cède aux convoitises du monde et plus il est indifférent aux tentations. Facile à dire mais dans la réalité quotidienne, nous devons mener une lutte incessante contre le mal moral qui est autour de nous et surtout en nous car nous sommes tous enclins à mal faire. D’une part nous sommes libres à l’égard d’une loi qui ordonne mais qui est impossible à obéir et donc qui ne peut que condamner. Mais d’autre part, nous sommes sous la grâce qui nous fait aimer Dieu et vouloir lui faire plaisir en menant une vie sainte.
« Mais allons-nous encore pécher de temps en temps parce que nous ne sommes pas sous la Loi mais sous la grâce ? Bien sûr que non ! » (Romains 6.15).
La première fois que Paul a défendu la grâce, il s’est opposé à l’idée de mener une vie de péché afin que la grâce abonde et efface un plus grand nombre de fautes. Maintenant, il s’insurge contre les péchés dus à un cœur partagé entre servir Dieu et satisfaire sa nature pécheresse.
« Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice » (Romains 6.16).
Celui qui obéit à Dieu s’affermit dans la foi et son mode de vie devient pour lui une nécessité. C’est comme une servitude mais en réalité, elle nous affranchit de l’esclavage dégradant du péché. Faire la volonté de Dieu est la vraie liberté car on remplit alors le rôle pour lequel on a été créé.
« Mais Dieu soit loué car après avoir été esclaves du péché, vous avez maintenant obéi de tout cœur à l’Évangile, et à présent, affranchis du péché, vous êtes esclaves de la justice. En effet, comme vous étiez autrefois soumis à des passions dégradantes pour vivre une vie déréglée, maintenant offrez-vous comme esclaves à la justice pour mener une vie sainte. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, quels fruits portiez-vous ? Des actions dont vous rougissez aujourd’hui car elles conduisent à la mort. Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. Car la conséquence du péché est la mort mais le don gratuit de Dieu est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 6.17-23).
Étant donné que ceux qui acceptent Jésus-Christ comme leur Sauveur sont des enfants de Dieu, ils ne doivent plus vivre comme des païens en contradiction avec ce qu’ils sont. Cependant, l’expression « esclave de la justice » semble plutôt une servitude, alors Paul l’explique et met en garde ceux qui sont nés à la vie nouvelle contre le danger de retomber dans l’esclavage du péché. Il exhorte ces anciens païens de se mettre résolument et tout entier au service de Dieu, car chaque œuvre accomplie par amour pour Lui les rapproche de la perfection morale qui conduit à la vraie liberté et à la plénitude de la vie. De toute façon la liberté absolue n’existe pas, on est soit esclave de ses passions soit de la volonté de Dieu.