#07 La mort de Jésus (Marc 15.1-46)
Je commence le chapitre 15. Nous sommes vendredi, jour de la crucifixion.
« Dès l’aube, les chefs remirent Jésus entre les mains de Pilate qui l’interrogea : Es-tu vraiment le roi des Juifs ? Oui, je le suis. Les chefs juifs portaient contre lui diverses accusations, mais Jésus ne répondit plus rien » (Marc 15.2-5).
Selon Luc, après avoir condamné Jésus pour blasphème, un crime religieux qui n’intéresse pas Pilate, les chefs religieux transforment le chef d’accusation en un délit politique mais ça ne veut rien dire au regard de la loi romaine et Pilate comprend que c’est par jalousie qu’on lui a livré Jésus. Comme il relâche un prisonnier pour Pâque, il tente de libérer Jésus.
« Mais les chefs religieux persuadèrent la foule de demander Barabbas. Que voulez-vous donc que je fasse de celui qui est le roi des Juifs ? La foule cria : Crucifie-le ! Qu’a-t-il fait de mal ? Ils crièrent plus fort : Crucifie-le ! Alors Pilate relâcha Barabbas et livra Jésus pour qu’on le crucifie » (Marc 11-15).
Le meurtrier Barabbas a eu chaud mais le voilà libre grâce à Jésus. Qu’est-il devenu ?
« Les soldats emmènent donc Jésus dans la cour intérieure du palais et lui posent une couronne tressée de rameaux épineux. Quand ils ont fini de se moquer de lui, ils l’emmènent pour le crucifier. Ils obligent Simon de Cyrène qui revient des champs, à porter la croix jusqu’au lieu appelé Golgotha (“ lieu du Crâne ”) » (Marc 15.16-22).
Quatre soldats et un centurion sont chargés de cette besogne. Jésus commence à porter la traverse de la croix qui fait quarante kilos, mais à cause de la flagellation les forces lui manquent.
« Ils essaient de lui donner du vin additionné de myrrhe, mais il le refuse. Ils le clouent sur la croix puis ils se partagent ses vêtements en tirant au sort. Il était environ neuf heures du matin quand ils le crucifièrent » (Marc 15.23-25).
Jésus veut être parfaitement conscient de son supplice et refuse donc l’anesthésique qu’on lui propose. Dieu ayant été déshonoré et sa sainteté bafouée par la rébellion de l’homme, la crucifixion de Jésus est un acte de propitiation qui répare l’injustice qui lui a été faite.
« Ceux qui passaient par là l’insultaient. De même aussi les chefs religieux disaient : Lui ! Le Messie ! Le roi d’Israël ! Qu’il descende donc de la croix : alors nous croirons ! » (Marc 15.29-32).
Même si Jésus était descendu de la croix, ces hyènes religieuses n’auraient pas cru parce qu’elles en sont incapables. De toute façon pour nous sauver il fallait que Jésus meure.
« Vers 15 heures, Jésus cria d’une voix forte : — Éli, Éli, lama sabachthani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Marc 15.34).
Mystérieuse exclamation s’élevant des profondeurs de l’âme de Jésus : sentiment terrible de l’abandon de Dieu ! Jésus a parlé sept fois sur la croix mais Marc ne mentionne que ces paroles-ci. Le Saint et le Juste sait qu’il ne mérite pas cette insondable souffrance. Ce qui lui voile la face de son Père est le sombre nuage de notre péché à cause duquel il souffre et meurt. Mais après avoir lancé ce cri d’épouvante, il fera bientôt entendre ce cri de triomphe : « Tout est accompli ! » puis cette douce parole de confiance : « Mon Père, je remets mon esprit entre tes mains ! » (Jean 19 :30 ; Luc 23.46). Jésus est abandonné par Dieu un moment afin que jamais je ne le sois !
« Jésus poussa un grand cri et expira. Alors, le rideau du Temple se déchira en deux, de haut en bas. Le centenier dit : Assurément, cet homme était Fils de Dieu » (Marc 15.37-39).
Le centenier est stupéfait d’entendre Jésus pousser ce grand cri parce que les crucifiés mouraient toujours dans le coma ou en un râle. Mais Jésus a décidé l’instant de sa mort. Le voile qui séparait le Lieu Saint du Lieu Très Saint s’est déchiré de lui-même car la dette encourue par l’homme étant payée, la barrière entre l’homme et Dieu est ôtée.
« Il y avait aussi là beaucoup de femmes qui regardaient de loin. Le soir venu, Joseph d’Arimathée eut le courage de se rendre chez Pilate pour lui demander le corps de Jésus. Pilate fut surpris d’apprendre que Jésus était déjà mort. Renseigné par le centurion, il autorisa Joseph à disposer du corps » (Marc 15.40-45).
Voilà un autre témoignage historique qui prouve que Jésus est bel et bien mort sur la croix. Joseph était un membre éminent du grand conseil qui avait condamné le Seigneur, mais il s’était opposé à cette décision. En sortant ainsi de l’ombre (Jean 19.38), il a beaucoup à perdre.
« Joseph descendit le corps de la croix, l’enveloppa et le déposa dans un tombeau taillé dans le roc. Puis il roula un bloc de pierre devant l’entrée du tombeau » (Marc 15.46-46).
Joseph et ses serviteurs ainsi que Nicodème, lui aussi membre du Grand Conseil et disciple secret, ont descendu le corps, l’ont lavé, enveloppé dans un linceul, puis l’ont déposé sur une tablette de pierre à l’intérieur du sépulcre. Et ensuite, ils l’ont fermé par un énorme roc.