Les études

06 juillet 2022

#06 L’endurcissement d’Israël (Amos 4.1-11)

Dieu s’adresse aux nations païennes qu’il prend toujours à témoins de la méchanceté des Israélites. Au moment de cette prophétie, l’argent et l’or coulent à flot pour les grands du royaume. Amos ne condamne pas leurs demeures luxueuses mais le fait que ce sont des biens mal acquis par la violence et la rapine.

Écoutez bien ceci, ô vaches du Basan qui demeurez sur les montagnes de Samarie, qui opprimez les pauvres, qui maltraitez les indigents et qui dites à vos maris : Apportez-nous à boire ! Le Seigneur, l’Éternel, a juré : Aussi vrai que je suis saint, voici venir des jours où l’on vous traînera, vous et vos enfants, avec des crochets. Vous quitterez brusquement vos palais et vous sortirez par les brèches, dit l’Éternel (Amos 4.1-3).

Le Basan est un plateau à l’est du Jourdain, et les « vaches du Basan » n’est pas une insulte. Ce sont les grandes dames de Samarie qui mènent une vie de confort. Leurs maris sont devenus riches en forçant les démunis à vendre l’héritage alloué à leurs ancêtres par Moïse et Josué, ce qui viole la Loi (Lévitique 25.23). Mais ces grandes dames finiront en file indienne, encordées par un crochet au nez, direction l’Assyrie.

Allez donc à Béthel et transgressez la loi à Guilgal et transgressez-la encore ! Faites des offrandes tous les matins et vos dîmes tous les trois jours. Offrez donc vos sacrifices de reconnaissance avec la pâte sans levain, Proclamez haut et fort vos dons, car c’est ce que vous voulez, Israélites, dit le Seigneur, l’Éternel (Amos 4.4-5 ; cp Esaïe 1.13-14 ; Jérémie 7.9-10).

Amos se moque des pèlerins qui se rendent à Béthel ou à Guilgal, les deux centres idolâtres d’Israël Nord les plus fréquentés (Osée 4.15 ; 9.15 ; 12.11). Curieusement, le culte était encore organisé selon la loi de Moïse mais les Israélites accomplissaient des devoirs religieux totalement dépourvus de conviction. C’était un formalisme hypocrite de façade, des rites similaires aux formules magiques ou aux gestes superstitieux. Et puis ils pratiquaient aussi l’idolâtrie et la débauche avec les prostituées sacrées. Amos exhorte le peuple, par un sarcasme cinglant, à continuer, sans oublier de publier leurs bonnes actions pour être applaudis.

Voilà pourquoi vous manquez de pain dans toutes vos villes. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Éternel (Amos 4.6).

Les Israélites ont subi une famine qui est un jugement disciplinaire pour qu’ils se repentent. Mais ils persistent dans leur rébellion. À partir d’ici, Amos mentionne sept calamités que l’Éternel va infliger à son peuple et qui font partie des sanctions prévues par la Loi en cas de transgressions de l’Alliance (Deutéronome 28).

Je vous ai refusé la pluie trois mois avant les moissons, ou bien j’ai fait pleuvoir sur telle ville et non pas sur telle autre. Un terrain recevait la pluie, un autre était complètement sec. Les gens de deux ou de trois villes allaient quémander de l’eau à boire, mais ils n’en recevaient pas suffisamment pour étancher leur soif. Mais vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Éternel (Amos 4.7-8).

La deuxième plaie mentionnée est la façon arbitraire dont la pluie est tombée. Ce jugement rappelle aux Israélites que ce n’est pas Baal, le faux dieu de l’orage, qui décide où la pluie tombe, mais c’est l’Éternel.

Je vous ai frappés par la brûlure et la nielle, et vos jardins, vos vignes, vos figuiers et vos oliviers ont été dévorés par les criquets. Mais vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Éternel (Amos 4.9).

Les plantations ont été décimées par le vent du désert, la maladie ou des sales bestioles.

Comme en Égypte, j’ai envoyé la peste, j’ai tué par l’épée vos jeunes gens et vos chevaux ont été capturés. J’ai fait monter à vos narines la puanteur des morts tombés dans votre camp. Mais vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Éternel (Amos 4.10 ; cp 2Rois 10.35 ; 13.1-3,7 ; 2Rois 13.25).

Cette guerre a eu lieu avec la Syrie sous le règne de Yoahaz (814-798) et les Israélites subirent de lourdes pertes. Mais le roi d’Assyrie (Adad-Ninari III) attaque la Syrie (en 804 av. J-C) qui doit arrêter l’invasion d’Israël pour défendre son pays. Sous le règne de Joas, successeur de Yoahaz, Israël commence à chasser les Syriens de leurs villes. Après Yoahaz, Jéroboam II réussit à rétablir les frontières primitives d’Israël.

J’ai produit parmi vous des bouleversements comme j’en ai produit à Sodome et Gomorrhe et vous avez été comme un tison sauvé du feu. Malgré cela, vous n’êtes pas revenus à moi, dit l’Éternel (Amos 4.11).

avril 19 2024

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