#04 Promesses (Joël 2.15-32)
Dieu est toujours prêt à faire grâce. Ce qui importe le plus à Joël, n’est pas la disparition des sauterelles, mais le rétablissement du culte parce qu’elle signifie la reprise d’une relation entre Dieu et son peuple.
Sonnez du cor dans Jérusalem, publiez un jeûne, et annoncez une réunion cultuelle. Réunissez le peuple, rassemblez les vieillards, les enfants, et les nourrissons ; que les jeunes mariés quittent la chambre nuptiale (Joël 2.15-16).
L’heure est tellement grave que le peuple dans sa totalité doit se rendre au temple afin d’implorer Dieu.
Que les prêtres se tiennent en pleurant devant l’Éternel et qu’ils disent : Ô Éternel, aie pitié de ton peuple, ne l’expose pas au déshonneur et aux railleries des nations ! Car pourquoi devraient-elles dire : “ Où est leur Dieu ? ” (Joël 2.17 ; cp Psaume 79.10).
Dans le polythéisme antique, on croyait que chaque peuple possédait ses dieux spécifiques et que leur grandeur se mesurait à la puissance du peuple qui les adorait. L’une des fonctions des prêtres était d’intercéder pour le peuple. Leur prière est désintéressée car elle s’appuie uniquement sur la miséricorde de Dieu et son honneur qui est menacé. Les Israélites ne veulent pas que ce jugement des sauterelles puisse faire dire aux païens : « leur Dieu n’a pas été capable de les protéger de ce fléau ».
L’Éternel est jaloux de son pays et a eu pitié de son peuple. Il a dit : Je vais vous envoyer le blé, le moût et l’huile en quantité, et je ne vous exposerai plus à la honte parmi les nations (Joël 2.18-19).
Dieu n’est pas indifférent, mais éprouve un amour passionné et exclusif envers son peuple et son pays. Il répond donc à la prière car la prochaine récolte sera surabondante et on ne se moquera plus des Israélites.
J’éloignerai de vous l’ennemi du nord, et je le chasserai dans une terre aride et désolée, entre la mer Morte et la Méditerranée. Là, il exhalera la puanteur de son infection, car il s’est hautainement glorifié (Joël 2.20).
Les grands conquérants arrivaient du nord. Cet ennemi, comme tous les grands conquérants, viendra du nord à la fin des temps, le Jour de l’Éternel. Lors de la bataille d’Armageddon, les soldats seront anéantis et leurs cadavres en décomposition infecteront la région. Mais dans l’immédiat, ce sont les sauterelles qui vont être chassées en Méditerranée où elles se noieront. Puis rejetées sur le rivage, leurs cadavres pourriront.
Ô terre, sois sans crainte et réjouis-toi, car l’Éternel fait des prodiges. Soyez sans crainte, bêtes sauvages, car les pacages de la steppe vont reverdir, les arbres porteront leurs fruits, le figuier et la vigne produiront abondamment. Et vous, habitants de Jérusalem, soyez dans l’allégresse, et réjouissez-vous en l’Éternel votre Dieu. Il vous envoie les pluies d’automne et de printemps, au bon moment, et dès le premier mois. Alors les greniers seront remplis de grains, et les cuves regorgeront de vin nouveau et d’huile (Joël 2.21-24).
Le fléau des sauterelles est passé et fait place à l’abondance. Dieu répare le désastre qu’elles ont provoqué. La terre personnifiée et les animaux sont exhortés à se réjouir, car Dieu étend sa bénédiction à tout le pays.
Je vous dédommage pour les années qu’ont dévorées les criquets voyageurs, larves, nymphes, et sauterelles, ma grande armée que j’ai envoyée contre vous. Vous mangerez à satiété et vous louerez l’Éternel votre Dieu, qui accomplit pour vous des prodiges, et jamais plus mon peuple ne connaîtra la honte (Joël 2.25-26 ; cp Psaume 77.15).
Normalement, il faudrait plusieurs cycles de saisons pour que la nature répare la catastrophe, mais suite à la repentance de son peuple, l’Éternel va faire un miracle en accélérant le processus naturel, de façon à ce que la prochaine récolte soit déjà abondante. Alors, les Israélites ne seront plus la risée des peuples avoisinants. Cependant, il faudra attendre le règne de Jésus sur terre pour que nul ne persécute ou se moque des Juifs.
Et vous reconnaîtrez que je suis au milieu d’Israël, que moi l’Éternel, je suis votre Dieu, et qu’il n’y en a pas d’autre. Et jamais plus mon peuple ne connaîtra la honte (Joël 2.27 ; cp Exode 6.7 ; 20.2 ; Deutéronome 4.35, 39 ; 5.6 ; 7.21 ; Nombres 14.13-14 ; Esaïe 45.21).
La déclaration du monothéisme d’Israël se retrouve sous différentes formes dans l’Ancien Testament
Par la suite, je répandrai mon Esprit sur toute personne : vos fils, vos filles prophétiseront. Vos vieillards auront des songes, vos jeunes gens, des visions, Et même sur les serviteurs et servantes, je répandrai mon Esprit en ces jours-là. Je produirai des prodiges dans le ciel et sur la terre : du sang, du feu et des colonnes de fumée. Le soleil s’obscurcira, la lune deviendra rouge sang avant que vienne le jour de l’Éternel, grand et terrible (Joël 2.28-31 ou 3.1-4 ; cp Actes 2.16-20 ; Esaïe 32.15 ; Ezéchiel 32.6-8 ; 36.27-28 ; 37.14 ; 39.29).
Sous l’Ancienne Alliance, l’Éternel donnait son Esprit avec parcimonie à quelques individus et pour un temps limité. Mais, à la Pentecôte, Dieu a répandu son Esprit sur tous ceux qui croyaient en Jésus-Christ. Ce phénomène se reproduira à la fin de la grande Tribulation avec, en plus, des phénomènes cosmiques.
Alors tous ceux qui invoqueront l’Éternel seront sauvés. Selon ce qu’a dit l’Éternel, il y aura des survivants à Jérusalem, ceux que l’Éternel appellera (Joël 2.32 ou 3.5 ; cp Actes 2.21 ; Romains 10.13 ; Abdias 17 ; Esaïe 37.32).
Le seul moyen d’échapper au jugement, que ce soit à la fin des temps ou aujourd’hui, est de crier à lui.