Les études

21 juin 2022

#03 Naissance de Jésus à Bethléem (Luc 2.6-42)

Auguste, fils adoptif de Jules César, ordonne un recensement pour que personne n’échappe au filet de l’impôt. Comme Joseph et Marie sont de la lignée de David, ils parcourent 100 km pour aller à Bethléem, ville de David, accomplissant ainsi une prophétie (Michée 5.1).

« Or, durant leur séjour, arriva le moment où Marie enfanta son premier-né. Elle le coucha dans une mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place dans la chambre d’amis » (Luc 2.6-7).

Joseph et Marie vont dans leur famille mais comme la chambre d’hôte est occupée, ils s’installent dans la pièce adjointe réservée au bétail. De toute façon, il n’est pas rare qu’hommes et bêtes partagent le même toit. Marie accouche et c’est une mangeoire qui sert de couffin au Roi des rois et au Seigneur de l’univers.

« Dans les champs environnants, des bergers passaient la nuit pour garder leurs troupeaux. Un ange leur apparut et la gloire de Dieu resplendit autour d’eux. Ils furent terrorisés, mais l’ange leur dit : N’ayez pas peur : je vous annonce une bonne nouvelle qui sera le sujet d’une très grande joie » (Luc 2.8-10).

À cette époque, les bergers sont en dessous du bas de l’échelle sociale. Ils ont une si mauvaise réputation que dans un procès leur témoignage n’est pas recevable. Mais ce sont ces parias qui ont droit à un spectacle son et lumière fantasmagorique.

« Un Sauveur vous est né dans la ville de David ; Vous trouverez un nouveau-né couché dans une mangeoire. C’est lui le Messie, le Seigneur. Et tout à coup apparut une multitude d’anges qui chantaient : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix entre Dieu et les hommes » (Luc 2.11-14).

Ce nouveau-né est le Sauveur, le Messie et le Seigneur et il reçoit l’adoration qui revient à Dieu.

« Quand les anges eurent quitté les bergers, ils se dirent : allons à Bethléem pour voir ce que le Seigneur nous a annoncé. Ils trouvèrent Marie et Joseph avec Jésus. Ils racontèrent alors ce qui leur avait été dit et tous ceux qui entendirent le récit furent très étonnés. Puis les bergers s’en retournèrent, louant et glorifiant Dieu » (Luc 2.15-20).

Il semble bien que Luc tienne ce récit de Marie elle-même. Les bergers se sont précipités pour aller voir l’enfant nouveau-né alors que, selon Matthieu, quand les chefs religieux ont appris la nouvelle, ils n’ont pris ni la peine ni le temps de vérifier l’événement.

« Huit jours plus tard on circoncit l’enfant et on lui donna le nom de Jésus. Puis ses parents l’emmenèrent à Jérusalem pour le consacrer au Seigneur. Ils venaient aussi offrir le sacrifice requis par la Loi : deux tourterelles ou deux jeunes pigeons » (Luc 2.21-24).

Jésus signifie « l’Éternel sauve ». Seuls les gens très pauvres offraient deux oiseaux.

« Il y avait à Jérusalem, un homme droit et pieux appelé Siméon. L’Esprit Saint lui avait révélé qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Messie. Poussé par l’Esprit, il vint au Temple, prit le petit enfant dans ses bras et loua Dieu en disant : maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix car mes yeux ont vu le Sauveur que tu as suscité pour tous les peuples : lumière des nations et gloire d’Israël » (Luc 2.25-32).

Contrairement aux chefs religieux, Siméon soupire après la venue du Messie et après l’avoir vu, il entonne un cantique louant Dieu parce que le Messie est « pour tous les peuples ».

« Siméon dit à Marie : cet enfant est destiné à être pour beaucoup une occasion de chute ou de salut. Il suscitera la contradiction : ainsi seront dévoilées les pensées cachées de bien des gens » (Luc 2.34).

Jésus a détruit l’espérance de ceux qui voulaient un roi glorieux. Il a ruiné l’ambition des religieux. Mais il a élevé ceux qui étaient prêts à s’humilier devant Dieu. Le peuple juif a rejeté son Messie ce qui l’a conduit à des malheurs sans fin.

« Quant à toi, la mère de cet enfant, une épée te transpercera l’âme » (Luc 2.35).

Siméon s’adresse à Marie qui a un cœur de mère. Non seulement Jésus prendra ses distances par rapport à sa famille pour se consacrer entièrement à la mission de son Père céleste, mais Marie assistera à la crucifixion de son fils.

« Il y avait aussi Anne, une prophétesse de 84 ans qui servait Dieu nuit et jour dans le Temple, par le jeûne et la prière. Elle arriva au même moment, louait Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » (Luc 2.36-38).

Comme Siméon, le Saint-Esprit conduit Anne vers l’enfant Jésus, et comme lui, cette veuve dont la piété remplit toute la vie, proclame à tous ceux qui veulent l’entendre que Jésus est le Messie promis.

« Après avoir accompli tout ce que la Loi ordonnait, Marie et Joseph retournèrent en Galilée, à Nazareth. Le petit enfant grandissait plein de sagesse, et la grâce de Dieu reposait sur lui » (Luc 2.39-40).

Nazareth est le village où Jésus a grandi dans une famille normale qui élève des enfants. C’est aussi là où au fil des mois, il prend conscience de qui il est et de sa mission sur terre.

« Les parents de Jésus se rendaient chaque année à Jérusalem pour la Pâque. Quand Jésus eut douze ans, ils y montèrent » (Luc 2.41-42).

La Loi impose trois pèlerinages annuels à tous les hommes : pour Pâque, Pentecôte et la fête des Cabanes. A l’âge de 12 ans les jeunes juifs sont considérés majeurs par rapport à la Loi. D’ailleurs ils sont alors appelés « fils de la loi » et soumis à l’obligation légale et personnelle de l’observer.

avril 19 2024

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