#03 La vraie sagesse, par l’Esprit (1 Corinthiens 2.3-3.9)
Quand Paul a prêché Jésus-Christ aux Corinthiens, il était intimidé par l’immensité de la tâche et il craignait d’être reçu comme un chien dans un jeu de quilles.
J’étais chez vous dans un état de faiblesse, de crainte et de tremblement mais ma prédication ne reposait pas sur des discours persuasifs de la rhétorique mais sur la puissance du Saint Esprit afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse humaine mais sur la puissance de Dieu (1Corinthiens 2.3-5).
Dans ses discours, Paul n’a jamais recours à la manipulation ; il ne chauffe pas la salle mais s’en remet à l’Esprit de Dieu qui utilise sa parole pour convaincre les âmes, ses dons pour opérer des guérisons, mais les miracles ne convainquent pas les incrédules.
Cependant, nous enseignons aussi une sagesse aux croyants spirituels : la sagesse de Dieu secrète et cachée au monde mais que Dieu nous avait destinée avant les siècles. Les grands de ce monde ne la connaissent pas ; autrement ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. Cette sagesse, Dieu la tient en réserve pour ceux qui l’aiment et il nous l’a révélée par son Esprit qui scrute les pensées les plus intimes de Dieu. Qui en effet peut vraiment connaître un autre homme ; seul l’esprit de cet homme le connaît. Pareillement, nul ne peut connaître ce qui est en Dieu si ce n’est son Esprit (1Corinthiens 2.6-11).
Les croyants matures possèdent aussi une sagesse, mais elle est à l’opposé de la sagesse du monde. Cette sagesse de Dieu permet de diriger sa vie en fonction des vérités de la révélation divine que jamais le génie de l’homme n’aurait pu soupçonner, car l’Esprit Saint ne les révèle qu’à ceux qui aiment Dieu. En effet, tout comme je ne peux pas savoir ce qui est au fond de votre âme, je ne peux connaître de Dieu que ce que le Saint Esprit m’enseigne.
Nous n’avons pas reçu l’esprit du monde mais l’Esprit de Dieu afin que nous connaissions les bienfaits que Dieu nous a données par grâce. Et nous parlons des réalités spirituelles, non avec le langage de la sagesse humaine mais avec le langage inspiré par l’Esprit de Dieu (1Corinthiens 2.12-13).
Ici encore, Paul oppose la sagesse mondaine à celle qui vient de Dieu. On ne peut connaître les vérités de Dieu que si son Esprit nous les révèle, et on doit en parler non avec l’éloquence humaine mais avec un discours inspiré par l’Esprit.
En effet, l’homme naturel ne comprend pas et n’accepte pas les vérités de l’Esprit de Dieu. Pour lui c’est de la folie car n’étant pas spirituel, il est incapable de les expérimenter. Par contre, l’homme spirituel juge tout sans qu’il puisse être jugé (par l’homme naturel) car celui-ci ne connaît pas la pensée du Seigneur et il peut encore moins l’instruire. Or, nous (qui sommes croyants), nous avons la pensée du Christ (1Corinthiens 2.14-16).
Le soleil a beau briller, l’aveugle ne le voit pas. Pour saisir les vérités de Dieu il faut que le Saint Esprit ouvre les yeux de notre cœur. L’homme spirituel est capable de discerner entre le vrai et le faux et aucun non-croyant ne peut juger sa foi ou sa conduite car ce serait prétendre connaître la pensée du Seigneur, ce qui serait absurde de sa part.
Je commence le chapitre 3.
En réalité, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des croyants spirituels parce que vous étiez encore charnels, des petits enfants dans la foi. Voilà pourquoi je vous ai donné du lait et non de la nourriture solide, et même à présent vous êtes incapables de la supporter parce que vous êtes toujours charnels (1Corinthiens 3.1-2).
« Le lait » correspond aux éléments de base de l’Évangile. Paul reprend le sujet de l’esprit de parti qui règne dans l’église et la divise. Le mot « charnels » qu’il emploie est très fort parce que les Corinthiens, à cause de leur connaissance et de leurs dons, se considèrent très spirituels et avancés dans la vie chrétienne. Grossière erreur quand il manque l’humilité et l’amour.
En effet, quand l’un dit : Moi je suis de Paul ! et un autre : Moi d’Apollos ! Et qu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels ? Apollos et Paul ne sont que des serviteurs qui ont accompli la tâche que Dieu leur avait confiée, et grâce auxquels vous avez cru en Jésus-Christ. J’ai planté et Apollos a arrosé, mais c’est Dieu qui a fait croître et c’est lui qui importe. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux et seront récompensés en fonction de leur travail. Car c’est de Dieu que nous sommes des ouvriers, c’est de Dieu que vous êtes le champ, et c’est de Dieu que vous êtes l’édifice (1Corinthiens 3.3-9).
Paul prouve que son jugement sévère sur les Corinthiens est justifié. Il a fondé l’église et Apollos l’a dirigée, mais les serviteurs ne sont que des instruments. C’est Dieu qui donne vie et croissance car tout vient de lui, ce que rend bien la traduction littérale du dernier verset. Après avoir utilisé l’image de la culture des plantes, Paul va utiliser l’architecture et parler de lui-même qui est le pionnier qui pose la pierre d’angle, à savoir Jésus-Christ, qui est à la fois le fondement et le maître d’œuvre.