#02 Pardonner le coupable (2 Corinthiens 1.12-2 13)
Dès le début de la lettre, Paul se sent obligé de défendre son ministère parce que ses adversaires tirent sur lui à boulets rouges et contestent son autorité apostolique.
Nous sommes fiers du fait que notre conscience atteste que nous nous sommes conduits envers tous, envers vous et devant Dieu, avec sincérité et droiture. Nous ne nous appuyons pas sur une sagesse humaine mais sur la grâce de Dieu. Ce que nous vous écrivons est ce que vous lisez et comprenez, et j’espère que vous le reconnaissez ainsi. Vous pouvez être fiers de nous, comme nous le serons de vous au jour de notre Seigneur Jésus (2Corinthiens 1.12-14).
L’apôtre veut que les Corinthiens sachent qu’il agit en toute bonne conscience et qu’il écrit sans détour ni arrière pensée.
Mon projet était de me rendre en Macédoine (qui est la moitié sud de la Grèce) et de m’arrêter chez vous en y allant et au retour, afin de vous encourager dans la foi, et vous m’auriez fait accompagner jusqu’en Judée. J’étais sincère quand j’ai formé ce projet. Aussi vrai que Dieu est digne de confiance, je vous assure que ce que nous vous disons n’est pas oui et non, et Jésus-Christ que nous avons proclamé parmi vous, n’a pas été à la fois oui et non, car c’est par lui que Dieu dit “ oui ” à tout ce qu’il a promis. Aussi est-ce en son nom que nous disons “ oui ”, “ amen ”. C’est Dieu qui nous a fermement unis avec vous au Christ, qui nous a consacrés à lui, qui nous a marqués de son sceau et qui a mis dans notre cœur son Esprit comme acompte des biens à venir (2Corinthiens 1.15-22).
Sachant que l’apôtre avait fait le projet de venir à Corinthe et qu’il a changé d’avis, ses adversaires l’accusent d’être capricieux et inconstant. S’ils arrivent à détruire son caractère, le message du salut qu’il proclame le sera aussi. Mais il n’y a aucune duplicité en Paul. Autant Dieu est fidèle et vrai, autant il l’est aussi dans ses paroles et actions et dans tous les domaines de sa vie, car il en va de la crédibilité de son ministère. La vie transformée des Corinthiens prouve que Paul est vrai dans toute sa personne.
Je prends solennellement Dieu à témoin que si je ne suis pas venu à Corinthe, c’est pour vous ménager car nous ne voulons pas vous dominer, mais contribuer à votre joie dans la foi (2Corinthiens 1.23-24).
C’est par égard aux Corinthiens que Paul a modifié ses projets, car il voulait leur donner le temps de régler leurs problèmes afin qu’il n’ait pas à user de son autorité apostolique pour exercer une sévère discipline.
Je commence le chapitre 2.
Je ne voulais pas retourner chez vous pour vous attrister de nouveau, car si je vous attriste, ce n’est pas vous qui me réjouirez. Comme nous n’avions pas de quoi nous réjouir ensemble, je ne suis pas venu chez vous. Sachez cependant que c’est dans une profonde détresse et avec bien des larmes que je vous ai écrit la précédente lettre afin que vous sachiez combien je vous aime (2Corinthiens 2.1-4).
Le livre des Actes ne mentionne pas ce séjour « dans la tristesse » de Paul à Corinthe. La raison était due au cas d’inceste dans l’église dont Paul parle dans sa première épître. Alors, ne voulant pas retourner à Corinthe tant que ce problème n’était pas résolu, il a décidé de leur écrire.
Celui qui a été une cause de tristesse ne m’a pas personnellement offensé; c’est vous tous qu’il a attristés, du moins en partie car il ne faut rien exagérer (2Corinthiens 2.5).
Paul ne considère pas son autorité bafouée par la conduite de cet homme, un péché qui concerne surtout l’assemblée. Cependant, il ne faut pas faire de lui le bouc émissaire de tous les problèmes de l’église.
Le blâme que vous avez infligé à cet homme est suffisant, aussi devez-vous à présent lui pardonner et le réconforter afin de ne pas l’accabler. Témoignez-lui votre amour (2Corinthiens 2.6-8).
Rejeté par l’assemblée, cet homme s’est repenti et comme il semble proche du désespoir; il faut le réintégrer dans l’église et lui témoigner l’amour chrétien.
Je vous ai aussi écrit pour mettre à l’épreuve votre obéissance. Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi au nom du Christ et pour ne pas laisser à Satan prendre l’avantage sur nous car nous connaissons bien ses intentions (2Corinthiens 2.9-11).
Paul a enseigné aux Corinthiens qu’ils doivent exercer la discipline dans l’église avec humilité et sans cruauté car un croyant rejeté et non réintégré sera tenté de retomber dans le péché.
Je suis allé à Troas pour annoncer la Bonne Nouvelle et une grande porte m’est ouverte. Mais n’ayant pas retrouvé Tite, j’étais inquiet. Alors j’ai pris congé des croyants et suis parti pour la Macédoine (2Corinthiens 2.12-13).
Paul revient chronologiquement en arrière. Troas est un port sur la mer Égée au nord-ouest de la Turquie. Tite apporte la première lettre aux Corinthiens, puis Paul se rend à Troas pour y annoncer l’Évangile et attendre le retour de Tite, mais celui-ci tarde et Paul est tellement troublé, oui, le grand apôtre Paul est si perturbé par la situation à Corinthe qu’il part à la recherche de Tite pour avoir des nouvelles des Corinthiens au plus vite.