Les études

16 juin 2022

#01 Introduction – Prière de reconnaissance (2 Corinthiens 1.1-11)

Les relations humaines sont parfois difficiles entre chrétiens et même entre le grand apôtre Paul et plusieurs églises qu’il a fondées. Alors qu’il est à Éphèse en Asie Mineure, il écrit sa première épître aux Corinthiens où il les réprimande à cause des abus grossiers qu’ils tolèrent dans leur assemblée. Timothée, son jeune protégé, achemine la lettre, mais à son retour il est porteur de mauvaises nouvelles. Paul décide alors de se rendre sur place, mais cette visite se passe très mal. Il revient à Éphèse et il écrit une seconde lettre qu’il dit avoir rédigée dans les larmes, mais elle ne nous est pas parvenue. Cependant, le porteur de cette seconde lettre revient avec de bonnes nouvelles et l’apôtre rédige alors une troisième lettre qui est la seconde épître aux Corinthiens. Comme dans toutes les églises du premier siècle, des faux frères contestent l’apostolat de Paul. Cependant, dans les neuf premiers chapitres de cette seconde épître, l’apôtre exprime le bonheur d’une communion retrouvée et la polémique, bien que présente, est en sourdine.

Par contre, à partir du chapitre 10, Paul prend la mouche et déclenche une polémique féroce contre les faux frères. Il semble qu’il était prêt à envoyer cette seconde épître mais avec seulement 9 chapitres, quand il apprend que les faux frères portent des accusations très graves contre lui, l’accusant d’inconstance et même de taper dans la caisse de la collecte en faveur des pauvres. A ces nouvelles désastreuses, l’apôtre reprend sa plume et écrit d’un trait les chapitres 10 à 13 dans lesquels il se défend contre les calomnies des faux-frères qu’il accuse d’agents de Satan. Malgré ce langage violent, la deuxième épître aux Corinthiens est la plus personnelle et la plus intime de toutes les lettres de Paul. Il y met son âme à nu et professe un amour inconditionnel pour les croyants de Corinthe. On découvre en lui un cœur passionné pour la vérité et le salut des âmes. Aussi sa parole, toujours ardente, coule-t-elle tantôt comme un ruisseau limpide, tantôt comme un torrent en crue. Peu de temps après avoir envoyé la seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre leur rend visite et y reste trois mois (Actes 20:2,3).

Je commence le premier chapitre.

Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, à l’église de Dieu qui est à Corinthe et à tous les croyants. Que la grâce et la paix vous soient données par Dieu notre Père et par Jésus-Christ le Seigneur (2Corinthiens 1.1-2).

Paul rappelle qu’il est apôtre, une vocation qu’il tient de Dieu, tandis que Timothée est seulement un frère, cependant Paul l’associe à cette lettre. Paul souhaite toujours la grâce et la paix à ses lecteurs.

Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation qui nous réconforte dans toutes nos détresses, afin qu’à notre tour nous puissions réconforter ceux qui sont affligés. Car comme les souffrances du Christ abondent dans notre vie, la consolation dont nous sommes l’objet abonde également. Si nous sommes affligés et consolés c’est pour votre bénéfice, pour votre salut et votre consolation afin que vous puissiez supporter les mêmes souffrances que nous endurons. Et nous savons que si vous avez part aux souffrances, vous aurez aussi part à la consolation (2Corinthiens 1.3-7).

Le mot « consolation » est très présent dans l’esprit de Paul car il revient 28 fois dans cette épître. Même au sein d’épreuves terribles, Paul est toujours prêt à louer le Seigneur. Il accepte les souffrances parce que c’est le prix à payer pour amener des personnes à la foi en Jésus-Christ et c’est pour lui une occasion d’expérimenter le réconfort de Dieu, de pouvoir ensuite consoler ceux qui souffrent, et de leur servir d’exemple afin qu’ils persévèrent dans la foi malgré les difficultés. Quand un croyant souffre pour le nom de Jésus, il partage réellement ses souffrances mais il n’acquiert aucun mérite.

Il faut que vous sachiez, frères, que nous avons subi une terrible persécution au point où, à bout de forces, nous regardions comme certain notre arrêt de mort. Nous l’avons accepté afin de ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes mais en Dieu qui ressuscite les morts. Il nous a délivrés et nous délivrera encore. Et vous y contribuez par la prière, et la délivrance qu’il nous accorde est aussi pour vous une occasion de louer Dieu à notre sujet (2Corinthiens 1.8-11).

Paul s’est trouvé dans une situation désespérée et il sait sa dernière heure venue quand soudain Dieu est intervenu. Mais il ne nous donne aucune précision sur cette épreuve. Quand tout espoir est perdu, il reste toujours la toute-puissance de Dieu et, quoi qu’il arrive, l’issue est une victoire, soit sur terre, soit au ciel.

avril 18 2024

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