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23 août 2024

Psaumes 117.1 – 118.29

Psaume 117

Introduction

Il y a sur terre des petites choses qui pour nous possèdent une très grande valeur, comme une pépite d’or ou un diamant par exemple. Il en est de même dans les Textes Sacrés. Avec seulement deux versets, le Psaume 117 ne se fait pas remarquer. Il est tellement court que certains commentateurs pensent que c’est un fragment qui s’est détaché d’un autre psaume. Mais peut-être qu’il s’agit simplement d’une brève doxologie qui était chantée à un moment du culte pour affirmer l’espérance du peuple. En tout cas, même si ce psaume est le plus petit à la fois du psautier et de tous les chapitres de la Bible, il contient une promesse prodigieuse.

Le psaume 117 fait partie de la série « Hallel » qui va du psaume 113 au 118 et qui est chanté pendant les 3 grandes fêtes de la nation d’Israël : la Pâque, la Fête des Moissons (Pentecôte) et la fête des Cabanes (Tabernacles). Pour la Pâque, les psaumes 113 et 114 sont chantés avant le dîner, les psaumes 115 et 116 pendant le repas et les 117 et 118 après le repas. Dans l’évangile selon Matthieu, il est écrit :

Jésus et ses disciples chantèrent les psaumes de la Pâque. Ensuite ils sortirent pour se rendre au mont des Oliviers (Matthieu 26.30).

Verset 1

Je commence à lire le Psaume 117.

Louez l’Éternel, toutes les nations ! Chantez ses louanges, ô vous, tous les peuples ! (Psaumes 117.1).

Cet hymne exhorte le fidèle à rendre hommage à Dieu pour sa fidélité et sa bonté. L’apôtre Paul cite ce verset dans son épître aux Romains (15.11) pour démontrer que le salut en Jésus-Christ est offert à tous les peuples et pas uniquement à Israël.

Cette doxologie est une louange qui regarde donc vers l’avenir quand toutes les nations et tous les peuples célébreront ensemble l’Éternel et le reconnaîtront comme le Seigneur de toute la terre. Il va sans dire que nous n’en sommes pas encore là, car aujourd’hui, aucune nation ne loue Dieu de cette façon. Mais le jour viendra où il en sera ainsi. Le prophète Zacharie écrit :

En ce jour-là, beaucoup de nations s’attacheront à l’Éternel et deviendront mon peuple. Et je demeurerai au milieu de vous tous, et vous saurez que l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, m’a envoyé vers vous. Et il arrivera que tous ceux qui subsisteront de toutes les nations qui seront venues attaquer Jérusalem, monteront tous les ans pour se prosterner devant le Roi, le Seigneur des armées célestes, et pour célébrer la fête des Cabanes (Zacharie 2.15 ; 14.16).

Au cours des siècles passés, il y a eu plusieurs réveils spirituels qui ont donné l’impression que le ciel était sur le point de s’installer sur terre, que le Millénium allait être instauré. Mais cet espoir fut vite déçu parce qu’il était mal fondé, étant en porte-à-faux avec les prophéties qui concernent la fin des temps. En effet, toutes annoncent qu’il faut d’abord que paraisse l’Antichrist, l’homme de péché, dont le règne sera marqué par une période d’intense détresse comme le monde n’en a encore jamais connue.

Verset 2

Je finis de lire le psaume 117.

Car il est immense, son amour pour nous. Sa fidélité subsiste à jamais. Louez l’Éternel ! (Psaumes 117.2).

Le psalmiste rappelle que Dieu est fidèle et qu’il aime Israël. Effectivement, à la fin de la Grande Tribulation, il relèvera son peuple oppressé. Jésus reviendra sur terre, non plus tel un agneau apprêté pour le sacrifice, mais comme un lion rugissant qui établira son royaume par la force.

Comme je l’ai dit, selon l’apôtre Paul, les actions de Dieu envers le peuple élu ont une portée universelle ; elles montrent ce que Dieu a l’intention de faire pour le bénéfice de l’humanité tout entière.

Le psaume 117 est peut-être un psaume miniature par sa petitesse mais il est grand par sa promesse puisqu’il anticipe le jour où toutes les nations rendront hommage à l’Éternel. Le Nouveau Testament prévoit également ce temps béni. Lors du concile de Jérusalem organisé par les apôtres, les premiers chrétiens, qui étaient Juifs, ne comprenaient pas pourquoi les prophéties de l’Ancien Testament relatives au rétablissement du royaume de David tardaient à s’accomplir. Alors, l’apôtre Jacques s’est levé et a dit :

Simon Pierre vous a rappelé comment, dès le début, Dieu lui-même est intervenu pour se choisir parmi les non-Juifs un peuple qui lui appartienne (Actes 15.14).

C’est exactement ce qui a lieu aujourd’hui sous la Nouvelle Alliance. Dieu est en train de se constituer un peuple dont les membres sont issus de toutes les nations, et il les place dans l’Église de Jésus-Christ.

Je continue le discours de Jacques :

Cela concorde avec les paroles des prophètes puisqu’il est écrit : Après cela (Actes 15.15,16).

Après quoi ? Après que le temps de l’Église sera achevée, dès que la dernière personne prédestinée aura placé sa confiance en Jésus-Christ. Alors, tous les membres de l’Église seront enlevés dans les airs pour aller dans les cieux (1Thessaloniciens 4.14-17). Je continue le discours de Jacques :

Après cela dit le Seigneur, je reviendrai, et je rebâtirai la maison de David qui s’était effondrée, et j’en relèverai les ruines, je la redresserai. Alors, le reste de l’humanité se tournera vers le Seigneur, oui, toutes les nations qui sont appelées à m’appartenir (Actes 15.16-17).

Le Psaume 117 prophétise la venue du règne de Jésus-Christ sur terre quand tous les hommes rendront gloire et honneur à l’Éternel. Ce jour n’est pas encore venu, et beaucoup de croyants trouvent le temps long (2 Pierre 3.9), mais ce jour est prévu dans le calendrier divin. Alors, dit le psaume 67 (7) : « Dieu nous bénira, et toutes les extrémités de la terre le révéreront ».

Le petit Psaume 117 est comme une bombe au milieu du psautier et quand elle explosera, le monde sera mis en dessus dessous par rapport à ce qu’il est aujourd’hui. Jésus reviendra pour régner sur terre et les paroles de ce psaume seront accomplies. Alléluia ! Louez l’Éternel !

Psaume 118

Introduction

Nous arrivons au Psaume 118 qui est un chant à plusieurs voix pour une procession. Selon la tradition juive, il était chanté pendant la fête des Cabanes. Il a probablement été rédigé lors de la dédicace du Temple reconstruit six ans après le retour de l’exil babylonien. Il exprime la joie de la nation d’Israël devant la réussite de ce projet grandiose en dépit de la malveillance des nations voisines. Il est vrai cependant, que dans le livre d’Esdras (3:10-11), on lit qu’après le retour de la captivité babylonienne, au moment où les colons juifs posèrent les fondements du temple de Jérusalem, les Lévites célébrèrent l’Éternel en se répondant les uns aux autres et en disant : « Oui, il est bon, et son amour pour Israël dure à toujours ! » Ces paroles : « oui, son amour dure à toujours », qui sont répétées comme un refrain dans les quatre premiers et dans le dernier verset du psaume 118, semblent lui assigner, comme date de composition, le moment où fut posée la première pierre du temple, c’est à dire la deuxième année après le retour de Babylone. Oui, mais comme plusieurs versets du psaume 118 (19, 20, 26) parlent du temple comme étant déjà construit, c’est plutôt au moment de sa dédicace, c’est à dire quatre ans plus tard (Esdras 6:13 ss) et six ans après le début des travaux que ce cantique a certainement été rédigé. Son auteur lui a très probablement ajouté le refrain qu’on a dans les quatre premiers et dans le dernier verset.

Cela dit, le psaume 118 a toujours été un grand encouragement pour les chrétiens dans la détresse. Luther a dit :

Ce psaume est le mien, il m’a tiré d’angoisses d’où ni empereur, ni roi, ni aucun homme sur la terre n’aurait pu me sortir.

Ce psaume était particulièrement cher aux Huguenots qui le surnommèrent « l‘hymne des martyrs ». En 1587, avant d’engager la bataille de Coutras contre l’armée de la Ligue, les Huguenots chantèrent la strophe qui commence par :

C’est ici la journée que l’Éternel a faite, vivons-la dans la joie, exultons d’allégresse ! (Psaumes 118.24).

Les martyrs chantaient aussi ce cantique lorsqu’ils montaient sur l’échafaud, le bûcher ou la potence, comme le pasteur Rochette (le 18 février 1762), l’un des derniers martyrs de ces persécutions sanglantes. Soit dit en passant que ces exactions furent l’une des causes, 25 ans plus tard, de la Révolution française.

Le psaume 118 est le dernier de la série du Hallel qui fut chantée par Jésus et ses disciples à la veille de la crucifixion. Ce soir-là pendant le repas, l’ambiance est bonne-enfant et joyeuse, mais cependant avec un fond de tristesse. C’est un jour de fête, mais on sent qu’un événement grave se prépare ; c’est comme si de gros nuages noirs s’amassaient à l’horizon. Jésus a mangé l’agneau pascal avec ses disciples, puis à la fin du repas, il introduit une nouvelle cérémonie composée de pain sans levain et de vin. Avec ces éléments tout simples et périssables, il a érigé le monument-souvenir d’une Nouvelle Alliance entre Dieu et l’humanité. Ce n’est pas un mausolée de marbre, un édifice en bronze ou en métal précieux, non, ce n’est que du pain et le fruit de la vigne, mais ces symboles représentent Jésus.

Nous savons que pour la Pâque juive, les convives mangent un agneau. Pourtant dans l’évangile, il n’apparaît nulle part ; seuls le pain et le vin sont mentionnés. Pourquoi donc ? Eh bien parce que l’Agneau est là devant les disciples, leur distribuant ces aliments. Jésus va à la croix pour devenir l’Agneau de Dieu qui verse son sang. Le pain et le vin rappellent son sacrifice, et la cérémonie-souvenir de la Sainte Cène sera célébrée jusqu’à ce que le Seigneur revienne. En cette soirée fatidique, Matthieu dit :

Ils chantèrent les psaumes de la Pâque. Ensuite ils sortirent pour se rendre au mont des Oliviers (Matthieu 26.30).

Pendant le repas, ils ont partagé plusieurs coupes de vin. Mais il y en a une au sujet de laquelle Jésus a dit :

Prenez cette coupe et partagez-la entre vous, car je vous le déclare, dorénavant, je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit établi (Luc 22.17).

Sur la croix, Jésus a bu une autre coupe : la coupe amère de la colère de Dieu afin que moi je puisse boire la douce coupe de la grâce de Dieu.

Versets 1-4

Je commence maintenant à lire le Psaume 118.

Célébrez l’Éternel, car il est bon, car son amour dure à toujours ! Proclamez-le, habitants d’Israël : “ Oui, son amour dure à toujours ! ” Proclamez-le, descendants d’Aaron : “ Oui, son amour dure à toujours ! ” Proclamez-le, vous qui révérez l’Éternel : “ Oui, son amour dure à toujours ! ” (Psaumes 118.1-4).

Comme je l’ai déjà fait remarquer, « Oui, son amour dure à toujours ! » est répété trois fois ici et une quatrième fois à la fin du cantique et c’est aussi la première ligne des Psaumes 106 et 107. Ce refrain résume bien les sentiments d’actions de grâces du peuple après leur retour de la captivité babylonienne. Comme je l’ai dit, cette joie éclata quand les Israélites commencèrent la reconstruction du Temple de Jérusalem (Esdras 3.10-11).

Versets 5-7

Je continue le Psaume 118.

Du fond de ma détresse, j’ai fait appel à l’Éternel, et il m’a répondu en me rendant la liberté. L’Éternel est pour moi, je ne craindrai rien, que peut me faire l’homme ? L’Éternel est pour moi, il vient à mon secours. Je peux donc regarder en face tous ceux qui me haïssent.(Psaumes 118.5-7).

Ici, la détresse dont il est question est l’exil babylonien. Ces paroles que Jésus a chantées en compagnie de ses disciples ont dû être un encouragement pour lui alors qu’il allait au-devant d’une épreuve atroce qui est soulignée par ces paroles terribles du Sauveur:

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? (Matthieu 27.46).

Le grand mystère de ce sacrifice est que, comme l’écrit l’apôtre Paul dans sa seconde épître aux Corinthiens (5.19) : « Dieu était en Christ réconciliant les hommes avec lui-même ». Dieu le Père a entendu la prière de Dieu le Fils et l’a délivré de la mort en le ressuscitant.

Versets 8-9

Je continue le psaume 118.

Mieux vaut se réfugier auprès de l’Éternel que de compter sur les humains. Mieux vaut se réfugier auprès de l’Éternel que de compter sur les gens importants (Psaumes 118.7-9).

Ces deux versets sont chantés par le chœur des prêtres. Le soutien des rois perses aux colons juifs vacillait au gré des lettres et des nouvelles qu’ils recevaient de Palestine. Il vaut mieux compter sur une intervention de Dieu que sur les promesses des hommes.

On trouve des paroles similaires à celles-ci dans plusieurs psaumes de David (Psaumes 54.6, 8 ; 92.12). Les détresses et les délivrances d’Israël sont le miroir de celles de leur grand roi.

Versets 10-12

Je continue.

Tous les peuples païens m’encerclaient de partout : mais grâce à l’Éternel, je les taille en pièces. Ils m’enserraient de plus en plus : mais grâce à l’Éternel, je les ai repoussés. Ils m’avaient encerclé comme un essaim d’abeilles, mais ils se sont éteints comme un feu de broussailles ; oui, grâce à l’Éternel, je les ai repoussés (Psaumes 118.10-12).

Israël a toujours été encerclé de nations qui lui étaient hostiles, avant et après l’exil, et aujourd’hui encore. Ceux qui veulent détruire les Juifs sont aussi nombreux et acharnés que des abeilles d’une ruche. Parfois, les peuples païens ont l’avantage sur Israël, mais comme un feu d’épines, leurs victoires sont de courtes durées. La seule fois où Juifs et païens se sont mis d’accord c’était pour crucifier Jésus. Mais le châtiment des uns et des autres fut terrible. Jérusalem fut détruite par l’Empire romain qui disparut pareillement.

Verset 13

Je continue.

Tu m’avais rudement poussé pour m’abattre, mais l’Éternel m’a secouru (Psaumes 118.13).

Cet ennemi désigné par « Tu » est Babylone. A un moment donné de son histoire, au sixième siècle avant Jésus-Christ, quand Nabuchodonosor a effacé Israël de la carte du monde, on aurait pu croire que c’était la fin du peuple choisi. Mais c’eut été sans compter sur la fidélité de l’Éternel et ses promesses, aux patriarches à commencer par Abraham, ainsi qu’au roi David.

Verset 14

Puis le psalmiste dit :

L’Éternel est ma force, il est le sujet de mes chants : il m’a sauvé (Psaumes 118.14).

C’est une citation du cantique de Moïse après le passage de la Mer Rouge (Exode 15.2).

Versets 15-18

Le chœur des prêtres répond à cette citation en disant :

Des cris de joie éclatent, des cris de délivrance dans les tentes des justes ! Car l’Éternel, par sa puissance, fait des exploits, car l’Éternel, par sa puissance, remporte la victoire, car l’Éternel, par sa puissance, fait des exploits (Psaumes 118.15,16).

Versets 17-18

Je continue le psaume 118

Non, je ne mourrai pas, je resterai en vie pour publier bien haut ce que fait l’Éternel ! L’Éternel m’a châtié avec sévérité, mais sans me livrer à la mort (Psaumes 118.17-18).

Il est vrai qu’au cours de son histoire, Israël a été sévèrement puni, mais cette nation ne disparaîtra jamais.

Ce passage s’applique aussi aux croyants car bien qu’ils meurent, ils ne sont pas livrés aux affres d’une mort définitive et irréversible, mais ils entrent dans la présence de leur Sauveur.

Versets 19-21

Je continue.

Ouvrez-moi donc les portes de la justice pour que je puisse entrer et louer l’Éternel. C’est ici qu’est la porte qui mène à l’Éternel ; les justes passeront par elle. Je viens pour te louer, car tu m’as exaucé, c’est toi qui m’as sauvé (Psaumes 118.19-21).

Ce sont les portes d’accès au parvis du Temple, l’endroit où le peuple est autorisé à pénétrer.

Jésus avait peut-être ces paroles à l’esprit quand il a dit :

C’est moi qui suis la porte. Celui qui entre par moi sera sauvé : il pourra aller et venir librement (Jean 10.9).

Verset 22

Je continue le psaume 118.

La pierre rejetée par ceux qui bâtissaient est devenue la pierre principale, la pierre d’angle (Psaumes 118.22).

Ce passage met l’accent sur un rebut qui finit par occuper la place d’honneur. Quand on construisait un bâtiment, on posait la pierre principale à un angle et on s’en servait de point d’appui et de référence pour aligner les murs. Quand les Israélites ont reconstruit le Temple, ils ont dû utiliser des matériaux minables et endommagés du Temple précédent, celui de Salomon, détruit par les Babyloniens. Pareillement, le peuple élu a toujours été méprisé, mais grâce à Dieu, un jour, l’humanité tout entière lui devra le salut.

Plusieurs textes du Nouveau Testament appliquent ce passage à Jésus à lui-même (Matthieu 21.42-44). L’apôtre Paul l’utilise pour dire que le Christ est la pierre d’angle de l’Église (Éphésiens 2.20), et l’apôtre Pierre cite deux fois ce passage pour expliquer avec gravité qu’en dehors de Jésus il n’y a pas de salut. Je lis ces textes :

Jésus est la pierre rejetée par les constructeurs, par vous, et qui est devenue la pierre principale, à l’angle de l’édifice. C’est en lui seul que se trouve le salut. [..]. C’est pourquoi il est dit dans l’Écriture : J’ai choisi une pierre de grande valeur et je la pose en Sion à l’angle de l’édifice. Celui qui met sa confiance en elle ne connaîtra jamais le déshonneur. [..] (Actes 4.11-12 ; 1Pierre 2.6-7).

Pierre développait un texte du prophète Ésaïe qui dit :

Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Je vais placer en Sion, une pierre servant de fondation, une pierre éprouvée, une pierre angulaire d’une grande valeur, servant de fondement solide : celui qui la prend pour appui ne sera pas réduit à fuir (Ésaïe 28.16).

Versets 23-24

Je continue le Psaume 118.

C’est bien de l’Éternel que cela est venu, et c’est un prodige à nos yeux. C’est ici la journée que l’Éternel a faite, vivons-la dans la joie, exultons d’allégresse ! (Psaumes 118.23-24).

La dédicace du nouveau Temple fut la preuve qu’Israël avait bénéficié du secours de Dieu et c’était aussi la garantie de bénédictions à venir. Par ailleurs, cet événement anticipait la résurrection de Jésus puisque lui-même a dit :

Démolissez ce Temple, et en trois jours, je le relèverai (Jean 2.19).

Or, l’Évangile précise que « Jésus faisait allusion à son propre corps (Jean 2.21) ». C’est donc avec raison que dans l’Église anglicane, ce psaume est lu pour Pâques.

En troisième lieu, « la journée de l’Éternel » est aujourd’hui encore un jour de grâce où vous pouvez accepter Jésus comme votre Sauveur. « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs », dit l’auteur de l’épître aux Hébreux (3.15 ; 4.7).

Verset 25

Je continue le Psaume 118.

De grâce, ô Éternel, daigne sauver ! De grâce, ô Éternel, accorde le bonheur ! (Psaumes 118.25).

« Daigne sauver ! » est la traduction de « Hosanna ! », qui est une prière et un hommage au Messie que les Juifs attendent.

Verset 26

Je continue.

Oui, béni soit celui qui vient au nom de l’Éternel ! (Psaumes 118.26).

C’est la salutation que les habitants de Jérusalem adressaient aux pèlerins qui venaient aux grandes fêtes. Le dimanche des Rameaux, quand Jésus entra dans la ville, la foule l’acclama comme le Messie en disant :

Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient de la part du Seigneur ! (Matthieu 21.9).

Selon l’évangile de Matthieu (23.29), c’est aussi par ces mots qu’Israël accueillera Jésus lorsqu’il reviendra pour établir son règne.

Versets 27-29

Je finis de lire le Psaume 118.

L’Eternel seul est Dieu, c’est lui qui nous éclaire. Entrez dans le cortège, des rameaux dans les mains, allez jusqu’aux coins de l’autel. Tu es mon Dieu, je te louerai, je t’exalterai, ô mon Dieu ! Célébrez l’Éternel car il est bon, car son amour dure à toujours ! (Psaumes 118.28-29).

Ce dernier cantique du « Hallel » est un modèle pour louer, célébrer et chanter l’Éternel.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 05 2024

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