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16 déc. 2025

Osée 2.1-19

Chapitre 2

Verset 1

Contrairement à nous, les Indiens d’Amérique et d’autres peuples dont les Hébreux, donnent à leurs enfants des noms qui ont une signification. C’est ainsi que sur l’ordre de l’Éternel, le troisième enfant du prophète Osée est appelé « Pas-mon-peuple » pour signifier au royaume d’Israël Nord qu’il le rejette. Ne plus être le peuple de Dieu, c’est tout perdre, car c’est grâce à cette position privilégiée qu’Israël subsiste au milieu de ses puissants voisins. Cette déclaration « Pas-mon-peuple » signifie que tous les liens que Dieu a forgés avec les Israélites du royaume des X tribus du Nord depuis leur sortie d’Égypte sont brisés. Mais le prophète Osée n’en reste pas là. Après ces sombres menaces, il change brusquement de ton et sans transition déclare :

Mais, un jour, les Israélites seront nombreux comme les grains de sable sur le bord de la mer, que nul ne peut compter ni mesurer. Et, au lieu même où on leur avait dit : “Vous n’êtes pas mon peuple”, on leur dira : “Vous êtes les enfants du Dieu vivant” (Osée 2.1).

La promesse d’une immense postérité que l’Éternel a faite à Abraham tient toujours (Genèse 22.17 ; 32.12). Les Israélites redeviendront le peuple de Dieu et même « les enfants du Dieu vivant », ce qui suppose une Nouvelle Alliance avec Israël.

Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul cite ce passage qui est encore répété plus loin (Osée 2.25 ; Romains 9.26 ; comparez 1Pierre 2.10), mais Paul l’applique aux non-Juifs qui ont placé leur confiance en Jésus, et qui seront donc intégrés au peuple de Dieu en recevant le salut promis aux Israélites.

La promesse d’Osée s’adresse d’abord à Israël, mais il n’empêche qu’au moment de sa prophétie le royaume des X tribus du Nord est appelé par Dieu « pas-mon-peuple », c’est à dire un peuple paria mis sur la touche. Ainsi mis au même rang que les païens, les descendants d’Abraham perdent tous les privilèges qui sont associés à leur statut de peuple choisi, et la déclaration : « Vous êtes les enfants du Dieu vivant », s’applique à tous les croyants, quelle que soit leur origine ethnique. C’est aussi ce que l’apôtre Paul enseigne quand dans son épître aux Romains, il déclare :

L’endurcissement d’une partie d’Israël durera jusqu’à ce que l’ensemble des non-Juifs soit entré dans le peuple de Dieu, et ainsi, tout Israël sera sauvé. Car Dieu a emprisonné tous les hommes dans la désobéissance afin de faire grâce à tous (Romains 11.25b, 26a, 32).

Verset 2

Je continue le texte.

Alors, les Judéens et les Israélites du royaume du Nord seront unis et ils se choisiront un chef unique, ils sortiront de terre (comme une herbe abondante et luxuriante), car il sera très grand, le jour de Jizréel (Osée 2.2 ; Autre).

« Jizréel » représente le triomphe militaire d’Israël contre tous ses ennemis à la fin des temps (Apocalypse 19.11-21), et rappelle la grande victoire que le juge Gédéon a remportée sur les Madianites qui opprimaient Israël (Juges 7). En même temps, Osée prophétise la réunification du peuple de Dieu (Ézéchiel 37.22) qui, depuis le début du règne de Roboam, fils de Salomon, s’est scindé en deux royaumes (1Rois 12). Cette unité nouvelle se fera autour d’un chef unique, le roi descendant de David (Osée 3.5), Jésus-Christ le Messie et le Nouveau David. Alors s’accomplira la promesse que l’Éternel a faite au premier David comme quoi son trône sera éternel (2Samuel 7.11-16).

Verset 3

Je continue.

Vous direz à vos frères qu’ils seront appelés : “Mon peuple”, et à vos sœurs : “les Bien-aimées” (Osée 2.3).

Le second fils du prophète Osée et sa fille portent des noms symboliques qui sont respectivement « Pas-mon-peuple » et « Pas-de-compassion ou Non-aimée ». Mais ici, ces noms sont inversés pour signifier que l’Éternel renouvelle son Alliance avec son peuple. Tout comme l’exil et la repentance d’Israël, ce revirement, tout d’abord prophétisé par Moïse (Deutéronome 30.1) est repris par l’apôtre Paul dans son épître aux Romains (11.25-32).

Verset 4

Je continue.

Intentez un procès à votre mère, faites-lui un procès, car elle n’est pas mon épouse et je ne suis pas son mari. Qu’elle ôte de sa face les marques des prostitutions qu’elle a commises, d’entre ses seins les signes de ses adultères (Osée 2.4).

Il est probable que Gomer a quitté la demeure conjugale et que les enfants sont adultes.

À cette époque, on reconnaît les prostituées à leur tenue vestimentaire, leurs bijoux, leurs tatouages et leur poitrine bien mise en évidence, comme aujourd’hui d’ailleurs. Elles attirent aussi leur clientèle avec des gâteaux de figues ou de raisin (Osée 3.1).

L’alliance de la Loi est comparée à un mariage, le Seigneur étant le mari et Israël son épouse. Elle est aussi appelée « votre mère » tandis que les membres du peuple sont les enfants. Après avoir épousé Osée, Gomer, sa femme, se rend coupable d’adultère. Cet événement douloureux de la vie du prophète est le miroir de l’infidélité d’Israël à son Dieu (Osée 1.2). Parce qu’Israël, mariée à l’Éternel, s’est spirituellement prostituée auprès des idoles, Dieu la répudie en déclarant : « elle n’est pas mon épouse et je ne suis pas son mari ». C’est ainsi que l’Éternel rejette Israël Nord qui est pourtant son peuple.

Dans le Proche-Orient ancien, quand un vassal transgresse le traité d’alliance, son suzerain lui dépêche un émissaire pour lui intenter un procès et l’avertir que les sanctions prévues par le contrat seront appliquées. Pareillement, l’Éternel intente un procès à son peuple parce qu’il a été déloyal envers lui en allant vers d’autres amants, c’est-à-dire en adorant des faux dieux. Dans les Écritures, l’idolâtrie est souvent appelée « adultère ou prostitution » par les prophètes (Ésaïe 1.18 ; Michée 6.1 ; Amos 3.2ss).

Verset 5a

Je continue.

Sinon, je la dévêtirai, et je la mettrai toute nue, comme elle était au jour de sa naissance ; (Osée 2.5a).

Selon la loi de Moïse, le mari doit cohabiter avec son épouse et pourvoir à sa nourriture et à ses vêtements. À l’époque de l’Ancien Testament, découvrir la nudité de quelqu’un est un geste particulièrement humiliant (Nahum 3.5 ; Ézéchiel 16.4-8 ; Jérémie 13.26), et cet acte précède souvent l’exécution d’une femme adultère (Ézéchiel 16.38-40). Parce qu’ en adorant les idoles, Israël, épouse de l’Éternel, s’est découverte devant ses amants, la nation sera dépouillée. Cette image violente évoque la famine et la dévastation que subira le royaume des X tribus du Nord envahi par les Assyriens. Vaincus et livrés à leurs ennemis, les Israélites retourneront dans le même dénuement que leurs ancêtres quand ils étaient esclaves en Égypte.

Versets 5b-6

Je continue.

Je la transformerai (Israël Nord) en un désert, je ferai d’elle un pays desséché, je la ferai mourir de soif. Et quant à ses enfants, je n’aurai plus d’amour pour eux, car ce sont des enfants issus de la prostitution (Osée 2.5b-6).

Tout au long de ce discours, Israël Nord est la femme de l’Éternel.

Les rites de prostitution sacrée pratiqués par les Cananéens et les Israélites sont censés obtenir des dieux la fertilité du sol, alors que la Terre promise en elle-même est déjà très fertile. Mais c’est exactement l’inverse qui va se produire car Dieu va manifester sa souveraineté en frappant la nation coupable d’une sécheresse prolongée dévastatrice (comparez Amos 8:11).

En second lieu, le royaume des X tribus cessera d’exister en tant qu’entité politique indépendante et la végétation de son pays subira la malédiction prévue par la Loi ; les cultures agricoles seront privées de pluie.

En troisième lieu, les enfants de mère Israël, c’est-à-dire les membres du peuple, sont abandonnés par l’Éternel parce qu’ils servent les idoles. La majorité d’entre eux finira massacrée ou en terre d’exil ; le mariage de l’Éternel avec Israël Nord se termine dans un bain de sang. Son épouse Israël subit le sort d’une femme infidèle qui est tuée à coups de pierres et ses enfants sont livrés à leurs ennemis.

Verset 7

Je continue le texte du chapitre deux.

Oui, leur mère s’est adonnée à la prostitution, la femme qui les a conçus s’est couverte de honte, puisqu’elle a affirmé : “Moi, j’irai après mes amants qui me fournissent mon pain, mon eau, mon lin, ma laine, mon huile et mes boissons” (Osée 2.7).

Lors de la conquête de Canaan, les Israélites n’ont pas débarrassé le pays des Baals comme l’Éternel le leur avait demandé. Plus tard, ils ont adopté des pratiques syncrétistes, adorant l’Éternel comme si c’était un Baal. Maintenant, les Israélites s’imaginent qu’ils doivent leur prospérité aux idoles qu’ils adorent. Ces amants qu’ils vénèrent sont les Baals locaux à qui ils attribuent leur prospérité. Dans les temples dédiés aux fausses divinités, les prêtres organisent des rites de fertilité qui sont des méga partouzes avec les prostituées sacrées.

Certes, nous ne vénérons plus guère les statues, mais dans le fond nous ne sommes pas tellement différents des Israélites idolâtres. Celui qui croit qu’il mérite ce qu’il possède parce qu’il est intelligent ou qu’il travaille beaucoup se trompe complètement ; il se met le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Cette attitude « moi et rien que moi » qui ramène tout à soi est aussi grave que celle des Israélites qui attribuent leurs richesses aux idoles. Je dois au contraire reconnaître humblement que tout ce que j’ai m’a été donné par Dieu, et surtout la santé sans laquelle je ne peux ni travailler ni profiter de la vie.

Versets 8-9

Je continue le texte.

Voilà pourquoi je vais barrer son chemin avec des épines, j’élèverai un mur, et elle ne trouvera plus sa route. Elle poursuivra ses amants sans pouvoir les atteindre, elle les cherchera sans pouvoir les trouver. Puis elle se dira : “Je vais m’en retourner chez mon premier mari, car j’étais plus heureuse que maintenant” (Osée 2.8-9).

Comme les idoles sont des divinités locales, une fois exilés, les Israélites ne pourront plus leur rendre un culte. Privé de ses fausses divinités, Israël se tournera à nouveau vers l’Éternel, son vrai Dieu. Le prophète considère ici l’aspect pédagogique du châtiment à venir.

Verset 10

Je continue.

Or, elle n’avait pas compris que c’était moi qui lui donnais le blé, le vin nouveau et l’huile, et de l’argent en abondance, ainsi que l’or dont ils ont fait des statues de Baal (Osée 2.10).

Le mot « Baal » signifie « maître, seigneur ». Souvent représentée sous les traits d’un taureau, c’est la principale divinité des Cananéens et le dieu de l’orage et de la pluie, de la fertilité, et par extension des animaux et des femmes, et on porte à son crédit les bonnes récoltes. En adorant Baal, les Israélites donnent une grande gifle à l’Éternel car ils violent le premier des X commandements qui dit : « Tu n’auras pas d’autres dieux que moi ». Ce n’est pas tout, car en attribuant à cette idole les bénédictions que Dieu a promises à son peuple (Deutéronome 7.13 ; 11.14), les Israélites usurpent l’honneur et la reconnaissance qui lui sont dus. Selon la Loi, tous les Israélites doivent présenter les premiers produits de leurs récoltes au temple de Jérusalem, et en présence du prêtre dire : « J’apporte maintenant les premiers produits de la terre que tu m’as donnée ! » (Deutéronome 26.10).

Non seulement le peuple élu est ingrat envers l’Éternel, mais il utilise les productions du pays, comme l’argent et l’or, pour fabriquer des images et des statues à Baal et pour lui rendre un culte. La nation a résolument tourné le dos au Dieu de ses ancêtres et est mûre pour le jugement.

Versets 11-12

Je continue le texte du chapitre 2.

C’est pourquoi je viendrai reprendre mon blé au temps de la moisson, mon vin au temps de la vendange, je leur retirerai ma laine avec mon lin dont elle s’habillait. Mais maintenant, je vais découvrir son intimité aux yeux de ses amants. Et nul ne la délivrera de mon emprise (Osée 2.11-12).

Osée continue à représenter symboliquement Israël mariée à l’Éternel et il annonce le châtiment de l’épouse infidèle. Selon la Loi de Moïse, l’abondance des produits agricoles dépend de l’obéissance du peuple à l’Éternel (Lévitique 26.3-13 ; Deutéronome 28.1-14) et l’infidélité entraîne la sécheresse, la famine, la guerre, la peste, la mort et l’exil (Lévitique 26.14-39 ; Deutéronome 28.15-68).

La laine et le lin sont utilisés pour confectionner des vêtements, mais n’ayant plus de matière première, Israël est comme mise à nue à sa grande honte devant ses idoles qui sont incapables de lui venir en aide.

Verset 13

Je continue.

Et je ferai cesser toutes ses réjouissances : ses fêtes, ses nouvelles lunes et ses sabbats, oui, tous ses jours de fête cultuelle (Osée 2.13).

Même ce qui reste encore du culte du vrai Dieu, cessera, parce que ces rites sont entachés d’idolâtrie et d’hypocrisie (comparez Amos 8.5).

Verset 14

Je continue.

Et je dévasterai sa vigne et son figuier dont elle a dit : “Voyez, c’est un cadeau que m’ont fait mes amants.” Je les réduirai en broussailles et les bêtes sauvages en feront leur pâture (Osée 2.14).

La vigne et le figuier sont les plantations typiques qui servent à évoquer une vie paisible et prospère (1Rois 5.5 ; Ésaïe 36.16 ; Michée 4.4 ; Zacharie 3.10). Elles sont remplacées par des buissons épineux parce que ceux qui en prenaient soin sont en exil.

Verset 15

Je continue.

Je lui ferai payer tout le temps qu’elle a consacré au culte des Baals lorsqu’elle leur offrait du parfum en hommage, lorsqu’elle se parait d’anneaux et de bijoux pour courir après ses amants, sans plus songer à moi, l’Éternel le déclare (Osée 2.15).

Cette image représente une femme infidèle qui après avoir abandonné son mari, fait beaucoup d’effort pour plaire à ses amants. C’est une référence aux diverses manifestations qui sont organisées en l’honneur des faux dieux, Baal en tête. Le péché de fond des Israélites est de ne pas avoir reconnu la bonté et la seigneurie de l’Éternel comme leur seul vrai Dieu. Pourtant dans le livre du Deutéronome, on lit que quand la Loi fut donnée, Moïse les a bien mis en garde en disant :

Garde-toi d’oublier l’Éternel, ton Dieu, et de négliger d’obéir à ses commandements, à ses ordonnances et à ses lois que je te donne aujourd’hui (Deutéronome 8.11).

Verset 16

Je continue le texte.

C’est pourquoi, je vais la reconquérir, la mener au désert, et parler à son cœur (Osée 2.16).

À nouveau, Osée change brusquement de ton. À partir d’ici, ce n’est plus Israël Nord qui est en vue, mais le nouvel Israël de la fin des temps, celui qui se repentira et acceptera Jésus comme son Messie. Dieu va lui parler dans le désert parce que c’est l’endroit où sont allés les Hébreux après leur sortie d’Égypte et c’est là au pied du mont Sinaï que l’alliance de la Loi fut établie. L’exil sera donc comme un nouveau désert parce qu’il n’y aura plus ni prospérité ni idoles. Hors de leur pays, les Israélites sont obligés de dépendre de l’Éternel tout comme leurs ancêtres pendant les quarante ans de pérégrination dans le désert (Deutéronome 8.2ss). L’Éternel agira comme un mari qui conduit sa femme infidèle dans la solitude où rien n’excite plus ses convoitises, et où, en lui parlant affectueusement, il lui fait comprendre tout l’amour qu’il a pour elle.

Le mot pour « reconquérir » est très suggestif car il signifie « faire la cour avec l’idée de posséder ». Les Textes sacrés parlent très rarement de Dieu en termes aussi hardis, car ce serait lui manquer de respect. Même si le langage est symbolique, le livre d’Osée transgresse certaines limites habituelles afin de montrer combien l’amour de Dieu pour son peuple est passionnel, même quand ce dernier lui est infidèle.

Verset 17

Je continue.

C’est là que je lui donnerai ses vignobles d’antan et la vallée d’Acor deviendra une porte d’espérance ; là, elle répondra tout comme au temps de sa jeunesse, au temps de sa sortie d’Égypte (Osée 2.17).

« La vallée d’Acor » ou « vallée du malheur » se trouve près de Jéricho. C’est là qu’un certain Akân a été supplicié pour avoir violé un interdit de l’Éternel lors de la conquête du pays de Canaan (Josué 7.24-26). Cette localité qui était un lieu de malédiction sera alors porteuse d’espérance et de bénédictions lorsque le nouvel Israël la traversera.

Versets 18-19

Je continue.

Et il arrivera en ce temps-là, l’Éternel le déclare, que tu me diras : “Mon époux” et tu ne m’appelleras plus : “Mon Baal (mon maître)”. J’ôterai de sa bouche les noms des Baals, et le souvenir même de ces noms se perdra (Osée 2.18-19).

Le mot Baal est parfois utilisé pour désigner le mari d’une femme. En fait, on trouve les expressions « mon maître et mon mari » dans la même phrase. Je lis le passage :

Quand la femme d’Urie apprit que son mari était mort, elle prit le deuil pour son maître (2Samuel 11.26 ; Autre ; comparez Deutéronome 24.3-4).

Quant à l’apôtre Pierre, il écrit que « Sara appelait Abraham, mon seigneur » (1Pierre 3.6), c’est-à-dire « mon maître ». Mais dans la suite des temps, le mot « Baal » sera banni du vocabulaire parce que d’une part, il rappelle la fausse divinité cananéenne, et d’autre part, la relation entre l’Éternel et son peuple sera transformée. Au lieu du rapport dur et sévère de maître à esclave, ce sera une communion douce et intime dans le cadre de la Nouvelle Alliance (Jérémie 31.32 ; Jean 15.15). L’amour du nouveau peuple élu pour l’Éternel sera comme l’amour d’une épouse envers son mari, parce que cet amour réunit toutes les composantes du summum de l’amour humain qui sont : l’affection, la tendresse, l’intimité, la sensualité, la possession, et j’en oublie. Dans le Cantique des cantiques qui est un hymne à l’amour, la Sunamite dit :

Moi, je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi, lui qui fait paître son troupeau dans les prés pleins de lis (Cantique des cantiques 6.3).

Lorsque l’amour régit la relation de couple, il y a toujours moyen de régler les conflits d’ordre personnel, les problèmes liés aux finances ou aux enfants et tout le reste. Pareillement, Dieu désire entretenir une relation intime avec ceux qui lui appartiennent. Mais la question qui se pose est : « Est-ce que je peux vraiment dire que je suis au Seigneur et qu’il est à moi ? » Cette union mystique mais bien réelle est spirituelle et l’apôtre Paul la décrit en termes de possession. Dans sa première épître aux Corinthiens, il écrit :

Que ce soit Paul, Apollos, Pierre, l’univers, la vie, la mort, le présent ou l’avenir. Tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu (1Corinthiens 3.22-23).

Dieu n’a que faire des paroles pieuses et des clichés. En définitive, ce qu’une personne dit de Dieu ou prétend faire pour lui ne lui ouvrira pas les portes du ciel. Matthieu rapporte que Jésus dit :

Pour entrer dans le royaume des cieux, il ne suffit pas de me dire : “ Seigneur ! Seigneur ! ” Il faut accomplir la volonté de mon Père céleste (Matthieu 7.21).

Dans les évangiles, on lit que ses disciples lui ont demandé :

Et que devons-nous faire pour accomplir les œuvres que Dieu attend de nous ? – L’œuvre de Dieu, leur répondit Jésus, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé (Jean 6.28-29). Au jour du jugement, nombreux sont ceux qui me diront : “ Seigneur ! Seigneur ! Nous avons prophétisé en ton nom, nous avons chassé des démons en ton nom, nous avons fait beaucoup de miracles en ton nom. ” Je leur déclarerai alors : “ Je ne vous ai jamais connus ! Allez-vous-en, vous qui pratiquez le mal ! ” (Matthieu 7.22-23).

Voilà une mise en garde sévère qu’il nous faut méditer !

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 06 2024

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